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Soupe à la grimace pour la presse espagnole

Euro

samedi 25 janvier 2014 - © Yves Michel

 3 min 38 de lecture

Certains au-delà des Pyrénées vont finir par croire que l'équipe de France est la bête noire de son homologue espagnol. 2006, 2012, 2014. Par trois fois, lors de deux Euros et un quart de finale olympique, les hommes de Claude Onesta ôtent à l'Espagne ses rêves dorés. Ce samedi matin, la presse espagnole est unanime et marque sa déception.

Barrant la page handball d'El Pais, quotidien le plus diffusé dans la péninsule, le titre est sans ambiguïté: "Ils ont été meilleurs en infériorité". Le journaliste met l'accent sur le sentiment de frustration des Espagnols qui n'ont pas su profiter des temps faibles français notamment lorsque les hommes d'Onesta se sont retrouvés en double infériorité. Dans le journal, Manolo Cadenas, le sélectionneur ne peut que constater les dégâts. "Amoindris, ils ont été plus forts que nous. Nous n'avons pas su tuer le match dans ces moments-là". Le patron de la "Roja" déplore notamment le manque d'efficacité de ses joueurs au tir (55% contre 68% pour les Français). "La qualité et le génie de Luc Abalo, rajoute Viran Morros, ancien coéquipier du Parisien à Ciudad Real, nous a tués."

Même constat d'échec mais plus nuancé dans El Mundo: "Il suffisait simplement d'y croire" Le rédacteur de l'article n'y va pas par quatre chemins. "A croire que l'Espagne nourrit des complexes. La Roja n'a pas gagné car elle n'a jamais pris conscience qu'elle pouvait le faire. Personne ne s'est hissé au niveau de Joan Canellas. Face à une équipe au sein de laquelle Nikola Karabatic a été inconsistant et Omeyer irrégulier, l'Espagne a raté une occasion de se qualifier pour sa 2ème finale en un an. "

Titre sobre qui ne fait qu'accentuer le rêve inachevé pour ABC: "La France écarte l'Espagne de la course vers l'or". Laura Marta explique que l'Espagne a joué son meilleur match depuis le début du tournoi mais que par excès de précipitation et manque de lucidité, elle n'a pas su en profiter. "La Roja n'a pas été assez agressive et a fait trop de cadeaux". La journaliste conclue "encore une fois, la France était la bête noire de l'équipe nationale."

Dans Marca, un des deux quotidiens sportifs nationaux (équivalent de L'Equipe en France), la traduction du titre laisse libre cours à l'imagination. "L'Espagne plombée" est ce qui s'en rapproche le plus. "Par manque de confiance en elle lorsqu'elle était (encore une fois évoqué) en supériorité numérique et malgré un excellent Canellas, l'Espagne n'a pas saisi sa chance." Miguel Angel Garcia estime que la France ne s'est pas révélée supérieure à son adversaire mais a fait preuve de plus d'intelligence dans les moments clés. "L'Espagne est tombée sur un grand Dumoulin et l'inspiration conjuguée de Porte et Abalo" Le quotidien sportif insiste enfin sur les manquements de certains joueurs et le jeu désordonné du Nantais Jorge Maqueda.

Dans As, l'autre quotidien sportif, le bandeau est simple: "L'Espagne jouera la médaille de bronze." Et en sous-titre: "Abalo a tué l'Espagne". Enrique Ojeda souligne que les buts décisifs côté français sont venus des gauchers et que Dumoulin s'est illustré au plus mauvais moment. Dans cette même analyse, l'infortuné Maqueda en prend pour son grade, son investissement étant totalement remis en cause. Aux yeux du journaliste, seuls Canellas et Aguinagalde ont surnagé. Et la conclusion est sans détours... "les comptes après la défaite aux Jeux Olympiques ne sont toujours pas réglés."

Enfin, le très conservateur quotidien "La Razon" a choisi d'insister sur le rôle prépondérant de Valentin Porte. La photographie en exergue du papier consacré au match, montre l'ailier toulousain en situation de tir face à Gedeon Guardiola. Sous la plume de Javier Villanueva, on peut lire "Porte a été par ses mouvements, un mystère insoluble pour la défense espagnole." Le journaliste reproche aussi à la Roja un excès d'individualisme et d'avoir voulu s'en sortir sans s'appuyer sur le collectif. Notre confrère s'interroge également sur l'aisance avec laquelle Luc Abalo a pu transpercer la défense espagnole, "lui qui est resté assez de temps en Liga pour qu'on connaisse ce dont il est capable de réaliser." 

Ce samedi matin, la presse espagnole est dépitée. Elle reporte tous ses espoirs sur le match pour le bronze programmé dimanche avant la grande finale. Faudra-t-il simplement que la "Roja" trouve les ressources pour prendre le meilleur sur la Croatie !  

Soupe à la grimace pour la presse espagnole  

Euro

samedi 25 janvier 2014 - © Yves Michel

 3 min 38 de lecture

Certains au-delà des Pyrénées vont finir par croire que l'équipe de France est la bête noire de son homologue espagnol. 2006, 2012, 2014. Par trois fois, lors de deux Euros et un quart de finale olympique, les hommes de Claude Onesta ôtent à l'Espagne ses rêves dorés. Ce samedi matin, la presse espagnole est unanime et marque sa déception.

Barrant la page handball d'El Pais, quotidien le plus diffusé dans la péninsule, le titre est sans ambiguïté: "Ils ont été meilleurs en infériorité". Le journaliste met l'accent sur le sentiment de frustration des Espagnols qui n'ont pas su profiter des temps faibles français notamment lorsque les hommes d'Onesta se sont retrouvés en double infériorité. Dans le journal, Manolo Cadenas, le sélectionneur ne peut que constater les dégâts. "Amoindris, ils ont été plus forts que nous. Nous n'avons pas su tuer le match dans ces moments-là". Le patron de la "Roja" déplore notamment le manque d'efficacité de ses joueurs au tir (55% contre 68% pour les Français). "La qualité et le génie de Luc Abalo, rajoute Viran Morros, ancien coéquipier du Parisien à Ciudad Real, nous a tués."

Même constat d'échec mais plus nuancé dans El Mundo: "Il suffisait simplement d'y croire" Le rédacteur de l'article n'y va pas par quatre chemins. "A croire que l'Espagne nourrit des complexes. La Roja n'a pas gagné car elle n'a jamais pris conscience qu'elle pouvait le faire. Personne ne s'est hissé au niveau de Joan Canellas. Face à une équipe au sein de laquelle Nikola Karabatic a été inconsistant et Omeyer irrégulier, l'Espagne a raté une occasion de se qualifier pour sa 2ème finale en un an. "

Titre sobre qui ne fait qu'accentuer le rêve inachevé pour ABC: "La France écarte l'Espagne de la course vers l'or". Laura Marta explique que l'Espagne a joué son meilleur match depuis le début du tournoi mais que par excès de précipitation et manque de lucidité, elle n'a pas su en profiter. "La Roja n'a pas été assez agressive et a fait trop de cadeaux". La journaliste conclue "encore une fois, la France était la bête noire de l'équipe nationale."

Dans Marca, un des deux quotidiens sportifs nationaux (équivalent de L'Equipe en France), la traduction du titre laisse libre cours à l'imagination. "L'Espagne plombée" est ce qui s'en rapproche le plus. "Par manque de confiance en elle lorsqu'elle était (encore une fois évoqué) en supériorité numérique et malgré un excellent Canellas, l'Espagne n'a pas saisi sa chance." Miguel Angel Garcia estime que la France ne s'est pas révélée supérieure à son adversaire mais a fait preuve de plus d'intelligence dans les moments clés. "L'Espagne est tombée sur un grand Dumoulin et l'inspiration conjuguée de Porte et Abalo" Le quotidien sportif insiste enfin sur les manquements de certains joueurs et le jeu désordonné du Nantais Jorge Maqueda.

Dans As, l'autre quotidien sportif, le bandeau est simple: "L'Espagne jouera la médaille de bronze." Et en sous-titre: "Abalo a tué l'Espagne". Enrique Ojeda souligne que les buts décisifs côté français sont venus des gauchers et que Dumoulin s'est illustré au plus mauvais moment. Dans cette même analyse, l'infortuné Maqueda en prend pour son grade, son investissement étant totalement remis en cause. Aux yeux du journaliste, seuls Canellas et Aguinagalde ont surnagé. Et la conclusion est sans détours... "les comptes après la défaite aux Jeux Olympiques ne sont toujours pas réglés."

Enfin, le très conservateur quotidien "La Razon" a choisi d'insister sur le rôle prépondérant de Valentin Porte. La photographie en exergue du papier consacré au match, montre l'ailier toulousain en situation de tir face à Gedeon Guardiola. Sous la plume de Javier Villanueva, on peut lire "Porte a été par ses mouvements, un mystère insoluble pour la défense espagnole." Le journaliste reproche aussi à la Roja un excès d'individualisme et d'avoir voulu s'en sortir sans s'appuyer sur le collectif. Notre confrère s'interroge également sur l'aisance avec laquelle Luc Abalo a pu transpercer la défense espagnole, "lui qui est resté assez de temps en Liga pour qu'on connaisse ce dont il est capable de réaliser." 

Ce samedi matin, la presse espagnole est dépitée. Elle reporte tous ses espoirs sur le match pour le bronze programmé dimanche avant la grande finale. Faudra-t-il simplement que la "Roja" trouve les ressources pour prendre le meilleur sur la Croatie !  

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