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EDF M : Improbable et totalement magnifique !

Euro

dimanche 26 janvier 2014 - © François Dasriaux

 14 min 53 de lecture

On pensait la victoire de Zagreb comme l’Himalaya du handball français, il y a encore plus haut maintenant avec la démonstration des Bleus à Herning ! Depuis 1993 les Bleus n’ont jamais perdu une finale et l’aventure continue ! Et de quelle façon, une bande de doux dingues sans pression en bleu blanc rouge a atomisé un Danemark qui s’était mis trop de pression et pensait que le fait d’être sur le terrain suffisait à leur donner le titre. Le mot qui va devenir à la mode pour les Français est « Indestructibles». Sortis de nulle part, ils ont détruit tout ce qui se présentait devant pendant 2 semaines.

Que dire de cette rencontre improbable ! Que les Français l’ont joué comme si c’était un 128° de finale de coupe du Loir et Cher ? Pas loin… Quand à l’issue de la demi-finale victorieuse face à l’Espagne, ils ne cessaient de répéter que la finale n’était qu’un match de handball comme tous les autres. On les entendait, de là à les croire à 100%, il y avait quelques doutes quand même. Pas pour eux ! Jamais de la vie, ils sont entrés sur le terrain avec le sourire, plaisantant même à quelques secondes du match et la machine à broyer du rouge et blanc s’est mise en marche dès le coup d’envoie. Michael Guigou plus génial que jamais tentant et réussissant défenses, montées de balle, jets de 7 mètres ou tir sur l’aile comme si il déroulait un bon petit entraînement en semaine. Nikola Karabatic serré de très, très près par la défense danoise, Daniel Narcisse se baladait et faisait « pêter » quelques élastiques de slip, les Henrik Mollgaard, René Toft Hansen et autre Klaus Thomsen peuvent tous aller chez leur fournisseur pour changer leur gamme de sous-vêtements, tous ont dû lâché dans le show « Air France » ! Et pour finir le tableau, si Luc Abalo était peu ou prou sous le même mode que face à l’Espagne, c’est dire son niveau de jeu encore aujourd’hui, Valentin Porte lui était tout simplement innarrétable ! Offensivement c’était beaucoup trop pour les Danois et surtout Niklas Landin, qui comme à Barcelone, va vivre un enfer dans une finale !

Mais si l’attaque marquait quasiment à tous les coups, la défense n’était pas loin de valoir l’attaque… Thierry Omeyer s’offrait le premier quart d’heure dont rêvait Niklas Landin, Luka Karabatic contrait à tout va, et les arrières danois ne savaient plus trop où mettre leur tirs ! La solution la plus simple pour eux étant de les mettre hors cadre, ils la prenaient souvent, trop souvent au goût d’un Ulrick Wilbek totalement désarçonné par la démonstration tricolore et qui prenait 2 temps morts en 20 minutes, sans beaucoup d’effet voire aucun. Les Bleus continuaient leur balade dans le Jutland, ravageant tout ce qui passait à portée de main et dominant le match de la tête et des épaules. Clou d’une première mi-temps de rêve, le Kung-fu Guigou – Porte à 4 secondes de la fin qui portait la marque à +7.

La pause était presque trop longue… On se disait que le jeu rapide qu’avait mis le Danemark en place en toute fin de mi-temps pouvait renverser la vapeur, mais c’était sans compter sur une attaque bleue trop multiple, trop inventive et trop précise pour que le Danemark ne puisse que faire jeu égal. Un but en retourné de Luc Abalo sur fin de montée de balle sorti de nulle part, un tir en appui à la limite du refus de jeu de Valentin Porte qui envoyait Niklas Landin pour le compte sur son banc, des infériorités où jamais les Danois n’ont pu refaire un tout petit bout de leur retard. Et un début de second quart d’heure qui sonne tout le monde pour le compte y compris les 14 000 spectateurs qui, quand la France mettait le +10 par un contre attaque du duo Guigou – Narcisse, baissait les mains et les yeux. Loin de Zagreb et son public un peu limite, les 13 700 Danois présents dans la salle vont rester quasiment jusqu’au bout de la remise des trophées et remercier leurs joueurs pour finir par des applaudissements pour des Bleus qui leur avaient dévasté tous leurs espoirs.

Une chose est sure, le dernier match d’Ulrick Wilbek en tant que coach du Danemark risque de trotter dans les têtes blondes un long moment, après Barcelone, un tel échec va être dur à avaler. Mais pour les Bleus, il semble que l’histoire vient de repartir pour un tour et on ne voit pas vraiment la raison qui empêcherait la France d’être dans les prochaines années présente dans le dernier carré. C’est tout le mal que l’on souhaite à cette nouvelle bande de terreurs du handball international !

A Herning, Jyske Bank Boxen
Le dimanche 26 janvier à 17h30
Danemark - France : 32 - 41 (Mi-temps : 16-23)

14 000 spectateurs
Arbitres :
MM RALUY LOPEZ Oscar et SABROSO RAMIREZ Angel (Espagne)

Statistiques du match

Evolution du score : 2-4 5°, 4-8 10°, 4-11 15°, 7-15 20°, 11-19 25°, 16-23 MT - 19-27 35°, 22-29 40°, 25-35 45°, 23-25 50°, 29-39 55°, 31-40 FT.

Les premières réactions...

- Cédric Sorhaindo, pivot de l'équipe de France: "On s'est dit qu'il fallait prendre du plaisir, profiter de cette finale. On en aura pas forcément encore dix. Donc on s'est lâché. On a vu des kung-fu, des beaux gestes. Aujourd'hui, on s'est amusé et en plus on a fait le match parfait. Ce sont des aventures humaines. Il y a eu plusieurs tomes. C'est un tome de plus. Un match incroyable." 
  

- Michaël Guigou, ailier gauche de l'équipe de France: "On a fait le match parfait. De toute façon, il n'y a pas de secrets. Quand on veut gagner contre une équipe aussi forte, il faut sortir le gros match. On a sorti le gros match. On a tous été très concentrés dès le début. On est rentré dans le match comme il faut, sereinement, sans s'affoler. On a eu un peu de réussite, peut-être au début mais on les a mis sous pression d'entrée. Il avaient des moyens, comme Mikkel Hansen, qui était au dessus des autres joueurs mais on a su les contrer. Quand j'y repense, c'est assez irréaliste. Le plus important aujourd'hui, c'est que le handball soit reconnu en France. On rentre dans l'histoire chaque fois un peu plus et c'est le principal."


 
la Dream Team de l'Euro danois

MVP:

Nikola

KARABATIC

(France)

Gardien:

Niklas

LANDIN

(Danemark)

Ailier G:

Gudjon V.

SIGURDSSON

(Islande)

Arrière G:

Mikkel

HANSEN

(Danemark)

Pivot:

Julen

AGUINAGALDE

(Espagne)

Ailier D:

Luc

ABALO

(France)

Arrière D:

Krzysztof

LIJEWSKI

(Pologne)

Demi-centre:

Domagoj

DUVNJIAK

(Croatie)

Défenseur:

Tobias

KARLSSON

(Suède)

EDF M : Improbable et totalement magnifique ! 

Euro

dimanche 26 janvier 2014 - © François Dasriaux

 14 min 53 de lecture

On pensait la victoire de Zagreb comme l’Himalaya du handball français, il y a encore plus haut maintenant avec la démonstration des Bleus à Herning ! Depuis 1993 les Bleus n’ont jamais perdu une finale et l’aventure continue ! Et de quelle façon, une bande de doux dingues sans pression en bleu blanc rouge a atomisé un Danemark qui s’était mis trop de pression et pensait que le fait d’être sur le terrain suffisait à leur donner le titre. Le mot qui va devenir à la mode pour les Français est « Indestructibles». Sortis de nulle part, ils ont détruit tout ce qui se présentait devant pendant 2 semaines.

Que dire de cette rencontre improbable ! Que les Français l’ont joué comme si c’était un 128° de finale de coupe du Loir et Cher ? Pas loin… Quand à l’issue de la demi-finale victorieuse face à l’Espagne, ils ne cessaient de répéter que la finale n’était qu’un match de handball comme tous les autres. On les entendait, de là à les croire à 100%, il y avait quelques doutes quand même. Pas pour eux ! Jamais de la vie, ils sont entrés sur le terrain avec le sourire, plaisantant même à quelques secondes du match et la machine à broyer du rouge et blanc s’est mise en marche dès le coup d’envoie. Michael Guigou plus génial que jamais tentant et réussissant défenses, montées de balle, jets de 7 mètres ou tir sur l’aile comme si il déroulait un bon petit entraînement en semaine. Nikola Karabatic serré de très, très près par la défense danoise, Daniel Narcisse se baladait et faisait « pêter » quelques élastiques de slip, les Henrik Mollgaard, René Toft Hansen et autre Klaus Thomsen peuvent tous aller chez leur fournisseur pour changer leur gamme de sous-vêtements, tous ont dû lâché dans le show « Air France » ! Et pour finir le tableau, si Luc Abalo était peu ou prou sous le même mode que face à l’Espagne, c’est dire son niveau de jeu encore aujourd’hui, Valentin Porte lui était tout simplement innarrétable ! Offensivement c’était beaucoup trop pour les Danois et surtout Niklas Landin, qui comme à Barcelone, va vivre un enfer dans une finale !

Mais si l’attaque marquait quasiment à tous les coups, la défense n’était pas loin de valoir l’attaque… Thierry Omeyer s’offrait le premier quart d’heure dont rêvait Niklas Landin, Luka Karabatic contrait à tout va, et les arrières danois ne savaient plus trop où mettre leur tirs ! La solution la plus simple pour eux étant de les mettre hors cadre, ils la prenaient souvent, trop souvent au goût d’un Ulrick Wilbek totalement désarçonné par la démonstration tricolore et qui prenait 2 temps morts en 20 minutes, sans beaucoup d’effet voire aucun. Les Bleus continuaient leur balade dans le Jutland, ravageant tout ce qui passait à portée de main et dominant le match de la tête et des épaules. Clou d’une première mi-temps de rêve, le Kung-fu Guigou – Porte à 4 secondes de la fin qui portait la marque à +7.

La pause était presque trop longue… On se disait que le jeu rapide qu’avait mis le Danemark en place en toute fin de mi-temps pouvait renverser la vapeur, mais c’était sans compter sur une attaque bleue trop multiple, trop inventive et trop précise pour que le Danemark ne puisse que faire jeu égal. Un but en retourné de Luc Abalo sur fin de montée de balle sorti de nulle part, un tir en appui à la limite du refus de jeu de Valentin Porte qui envoyait Niklas Landin pour le compte sur son banc, des infériorités où jamais les Danois n’ont pu refaire un tout petit bout de leur retard. Et un début de second quart d’heure qui sonne tout le monde pour le compte y compris les 14 000 spectateurs qui, quand la France mettait le +10 par un contre attaque du duo Guigou – Narcisse, baissait les mains et les yeux. Loin de Zagreb et son public un peu limite, les 13 700 Danois présents dans la salle vont rester quasiment jusqu’au bout de la remise des trophées et remercier leurs joueurs pour finir par des applaudissements pour des Bleus qui leur avaient dévasté tous leurs espoirs.

Une chose est sure, le dernier match d’Ulrick Wilbek en tant que coach du Danemark risque de trotter dans les têtes blondes un long moment, après Barcelone, un tel échec va être dur à avaler. Mais pour les Bleus, il semble que l’histoire vient de repartir pour un tour et on ne voit pas vraiment la raison qui empêcherait la France d’être dans les prochaines années présente dans le dernier carré. C’est tout le mal que l’on souhaite à cette nouvelle bande de terreurs du handball international !

A Herning, Jyske Bank Boxen
Le dimanche 26 janvier à 17h30
Danemark - France : 32 - 41 (Mi-temps : 16-23)

14 000 spectateurs
Arbitres :
MM RALUY LOPEZ Oscar et SABROSO RAMIREZ Angel (Espagne)

Statistiques du match

Evolution du score : 2-4 5°, 4-8 10°, 4-11 15°, 7-15 20°, 11-19 25°, 16-23 MT - 19-27 35°, 22-29 40°, 25-35 45°, 23-25 50°, 29-39 55°, 31-40 FT.

Les premières réactions...

- Cédric Sorhaindo, pivot de l'équipe de France: "On s'est dit qu'il fallait prendre du plaisir, profiter de cette finale. On en aura pas forcément encore dix. Donc on s'est lâché. On a vu des kung-fu, des beaux gestes. Aujourd'hui, on s'est amusé et en plus on a fait le match parfait. Ce sont des aventures humaines. Il y a eu plusieurs tomes. C'est un tome de plus. Un match incroyable." 
  

- Michaël Guigou, ailier gauche de l'équipe de France: "On a fait le match parfait. De toute façon, il n'y a pas de secrets. Quand on veut gagner contre une équipe aussi forte, il faut sortir le gros match. On a sorti le gros match. On a tous été très concentrés dès le début. On est rentré dans le match comme il faut, sereinement, sans s'affoler. On a eu un peu de réussite, peut-être au début mais on les a mis sous pression d'entrée. Il avaient des moyens, comme Mikkel Hansen, qui était au dessus des autres joueurs mais on a su les contrer. Quand j'y repense, c'est assez irréaliste. Le plus important aujourd'hui, c'est que le handball soit reconnu en France. On rentre dans l'histoire chaque fois un peu plus et c'est le principal."


 
la Dream Team de l'Euro danois

MVP:

Nikola

KARABATIC

(France)

Gardien:

Niklas

LANDIN

(Danemark)

Ailier G:

Gudjon V.

SIGURDSSON

(Islande)

Arrière G:

Mikkel

HANSEN

(Danemark)

Pivot:

Julen

AGUINAGALDE

(Espagne)

Ailier D:

Luc

ABALO

(France)

Arrière D:

Krzysztof

LIJEWSKI

(Pologne)

Demi-centre:

Domagoj

DUVNJIAK

(Croatie)

Défenseur:

Tobias

KARLSSON

(Suède)

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