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Paris est maudit, St Raphaël retrouvera Montpellier en finale

Coupe LNH

samedi 1 février 2014 - Handzone

 6 min 21 de lecture

Saint Raphaël continue la route vers une nouvelle finale de Coupe de la Ligue. En faisant tomber le PSG Handball au bout du suspens, dans la mort subite aux jets de sept mètres, les hommes de Christian Gaudin ont de nouveau réalisé un exploit tonitruant. Pour l'ultime explication, comme en 2010 et 2012, les Varois retrouveront Montpellier, tombeur de Dunkerque.

Le décryptage de François Dasriaux

Désireux sans doute de marquer les esprits, les Parisiens allaient se mettre en action d'entrée ! Impériaux en défense devant un José Manuel Sierra très performant, les ballons tombaient dans les mains des Narcisse, Gojun et autre Vori qui ne se privaient pas pour courir et marquer dans leur jeu préféré. Saint Raphaël était moitié sonné et le 6-0 au bout de seulement 7 minutes de jeu pouvait signifier la fin du match sans une réaction rapide et cinglante des Varois. En infériorité numérique, Antonio Garcia avec la chasuble se permettait même une double parade dans les buts parisiens, de quoi assomer encore un peu plus, les espoirs varois. Heureusement pour l’équilibre du match, cette réplique allait être à la hauteur du début de match du PSG. Aurélien Abily, entré à la place d’un Arnor Atlason à la peine, montrait toute l’étendue de son talent au shoot et à la passe, Slavisa Djukanovic côté azuréen se mettait au niveau de son vis à vis et le duo danois de la Méditerranée Olsen – Lyngaard montrait qu’il n’y avait pas que Mikkel Hansen pour porter les couleurs du vice-champion d’Europe.

Entre Paris qui perdait peu à peu sa qualité collective et Saint Raphaël qui trouvait peu à peu la sienne, inévitablement les choses s’équilibraient et seuls quelques coups de classe individuelle de Luc Abalo, Mikkel Hansen ou Samuel Honrubia permettaient à Paris de virer en tête à la pause. Mais on sentait que le SRVHB allait de mieux en mieux et que l’option de monter tous les ballons étaient la tactique payante et le match partait un peu dans tous les sens mais restait diablement équilibré. Même si Paris tenait toujours son leadership, tout cela tanguait, vacillait et surtout manquait de plus en plus de solidarité. De l’autre côté Xavier Barachet amenait de la fluidité, Morten Olsen de la percussion et Alexandre Tomas ne ratait quasiment rien sur son aile droite. Alors logiquement, les Raphaëllois allaient prendre les choses en mains à 15 minutes du terme du match. Malheureusement pour eux, ils ne vont pas réussir à conserver le niveau de jeu qui les avait mis en tête du match. Mais Paris lui aussi entrait en période de cadeau et pendant 6 à 7 minutes et tour à tour, les joueurs des deux collectifs perdaient des ballons, se heurtaient aux gardiens où faisaient tous les mauvais choix possible. Alors logiquement, la fin du temps réglementaire se soldait par un 34 partout envoyant tout le monde pour 10 minutes supplémentaires qui risquent de peser lourd demain en finale.

Surtout que de ces dix minutes, aucune des deux formations n’allaient profiter pour enfin affirmer sa suprématie sur la rencontre. Morten Olsen et Xavier Barachet tenaient le SRVHB à bout de bras alors que dans l’autre camp, Daniel Narcisse et Mikkel Hansen rivalisaient pour marquer des buts venus d’ailleurs sans toutefois atteindre les sommets atteints par un Luc Abalo encore en mode Euro. On pensait Paris qualifié après le dernier et 12° coup de canon de Mikkel Hansen, mais Xavier Barachet se glissait sur l’extérieur et égalisait à 6 secondes de la fin des prolongations en envoyait tout ce beau monde dans l’épreuve fatidique des jets de 7 mètres. Au bout du suspens, après 10 premiers tirs aux buts réussis, Raphaël Caucheteux marquait le 6° alors que Samuel Honrubia butait sur le jeune Alexandre Demaille (voir plus bas). Encore une fois le PSG ne décrochera pas de coupe, Saint Raphaël a su revenir du diable vauvert, là où l’avait envoyé leur début de match catastrophique… Mais encore une fois Paris n’a pas su tuer un match qui lui tendait les bras et les attitudes en fin de rencontre montrent que le répit international dans le tumulte de fin d’année pourrait bien s’arrêter dès le premier week-end de compétition nationale.

A Chambéry, Le Phare
Le samedi 1 février à 14h30
Demi-finale de la Coupe de la Ligue
Paris SG Handball - Saint-Raphaël Var HB : 46 - 47 (Mi-temps : 18-15 - TR : 34-34 - AP : 41-41)

3 000 Spectateurs
Arbitres :
MM Jean Pierre Moreno et Michel Serrano

Statistiques du match

Evolution du score : 4-0 5°, 6-1 10°, 8-5 15°, 12-9 20°, 14-12 25°, 18-15 MT - 21-17 35°, 23-21 40°, 25-26 45°, 30-28 50°, 32-33 55°, 34-34 FTR - 38-38 65°, 41-41 AP - 46-47 Jets de 7 M

Zone Mixte.... par Yves Michel

De la joie dans le camp varois, de la déception mais aussi une certaine résignation du côté parisien. Pensez-donc, c'est un gamin de 20 ans, il y a peu pensionnaire du Lycée du Parc Impérial à Nice, établissement si cher à Pascal Bourgeais, l'adjoint de Christian Gaudin qui a sorti le dernier pénalty et envoyé son équipe en finale. Alexandre Demaille ne s'est pas posé de question lorsqu'il s'est retrouvé face à Samuel Honrubia dans cette séance couperet. "On a eu un début difficile mais on s'était juré de rien lâcher. Et dans le hand, tout est possible. Au dernier entraînement, on a une séance de pénaltys. Christian Gaudin qui est un ancien gardien donne des conseils aux autres joueurs pour nous mettre à contribution. Sur le tir d'Honrubia, j'y suis allé sans stresser. Je me suis concentré mais je n'ai rien anticipé. J'étais sur la trajectoire du ballon. C'est génial mais rien n'est fait. Le plus important, c'est ce dimanche, la finale."

De son côté, Daniel Narcisse ne cachait pas sa déception. Décidément les coupes ou les Trophées ne réussissent pas au PSG. "Bien-sûr qu'on est frustré ! Ils ont cru en eux tout le temps pour nous pousser dans nos dernières limites. Le match a basculé en leur faveur, c'est le sport. On a pris le large rapidement en mettant beaucoup de rythme et de précision dans le jeu. Mais on n'a pas su le faire jusqu'à la fin. La fatigue accumulée pendant l'Euro a été pesante."

A suivre, le décryptage, les réactions et l'album photo sur la 2ème demi-finale. Montpellier a éliminé Dunkerque... 26 à 24

Paris est maudit, St Raphaël retrouvera Montpellier en finale  

Coupe LNH

samedi 1 février 2014 - Handzone

 6 min 21 de lecture

Saint Raphaël continue la route vers une nouvelle finale de Coupe de la Ligue. En faisant tomber le PSG Handball au bout du suspens, dans la mort subite aux jets de sept mètres, les hommes de Christian Gaudin ont de nouveau réalisé un exploit tonitruant. Pour l'ultime explication, comme en 2010 et 2012, les Varois retrouveront Montpellier, tombeur de Dunkerque.

Le décryptage de François Dasriaux

Désireux sans doute de marquer les esprits, les Parisiens allaient se mettre en action d'entrée ! Impériaux en défense devant un José Manuel Sierra très performant, les ballons tombaient dans les mains des Narcisse, Gojun et autre Vori qui ne se privaient pas pour courir et marquer dans leur jeu préféré. Saint Raphaël était moitié sonné et le 6-0 au bout de seulement 7 minutes de jeu pouvait signifier la fin du match sans une réaction rapide et cinglante des Varois. En infériorité numérique, Antonio Garcia avec la chasuble se permettait même une double parade dans les buts parisiens, de quoi assomer encore un peu plus, les espoirs varois. Heureusement pour l’équilibre du match, cette réplique allait être à la hauteur du début de match du PSG. Aurélien Abily, entré à la place d’un Arnor Atlason à la peine, montrait toute l’étendue de son talent au shoot et à la passe, Slavisa Djukanovic côté azuréen se mettait au niveau de son vis à vis et le duo danois de la Méditerranée Olsen – Lyngaard montrait qu’il n’y avait pas que Mikkel Hansen pour porter les couleurs du vice-champion d’Europe.

Entre Paris qui perdait peu à peu sa qualité collective et Saint Raphaël qui trouvait peu à peu la sienne, inévitablement les choses s’équilibraient et seuls quelques coups de classe individuelle de Luc Abalo, Mikkel Hansen ou Samuel Honrubia permettaient à Paris de virer en tête à la pause. Mais on sentait que le SRVHB allait de mieux en mieux et que l’option de monter tous les ballons étaient la tactique payante et le match partait un peu dans tous les sens mais restait diablement équilibré. Même si Paris tenait toujours son leadership, tout cela tanguait, vacillait et surtout manquait de plus en plus de solidarité. De l’autre côté Xavier Barachet amenait de la fluidité, Morten Olsen de la percussion et Alexandre Tomas ne ratait quasiment rien sur son aile droite. Alors logiquement, les Raphaëllois allaient prendre les choses en mains à 15 minutes du terme du match. Malheureusement pour eux, ils ne vont pas réussir à conserver le niveau de jeu qui les avait mis en tête du match. Mais Paris lui aussi entrait en période de cadeau et pendant 6 à 7 minutes et tour à tour, les joueurs des deux collectifs perdaient des ballons, se heurtaient aux gardiens où faisaient tous les mauvais choix possible. Alors logiquement, la fin du temps réglementaire se soldait par un 34 partout envoyant tout le monde pour 10 minutes supplémentaires qui risquent de peser lourd demain en finale.

Surtout que de ces dix minutes, aucune des deux formations n’allaient profiter pour enfin affirmer sa suprématie sur la rencontre. Morten Olsen et Xavier Barachet tenaient le SRVHB à bout de bras alors que dans l’autre camp, Daniel Narcisse et Mikkel Hansen rivalisaient pour marquer des buts venus d’ailleurs sans toutefois atteindre les sommets atteints par un Luc Abalo encore en mode Euro. On pensait Paris qualifié après le dernier et 12° coup de canon de Mikkel Hansen, mais Xavier Barachet se glissait sur l’extérieur et égalisait à 6 secondes de la fin des prolongations en envoyait tout ce beau monde dans l’épreuve fatidique des jets de 7 mètres. Au bout du suspens, après 10 premiers tirs aux buts réussis, Raphaël Caucheteux marquait le 6° alors que Samuel Honrubia butait sur le jeune Alexandre Demaille (voir plus bas). Encore une fois le PSG ne décrochera pas de coupe, Saint Raphaël a su revenir du diable vauvert, là où l’avait envoyé leur début de match catastrophique… Mais encore une fois Paris n’a pas su tuer un match qui lui tendait les bras et les attitudes en fin de rencontre montrent que le répit international dans le tumulte de fin d’année pourrait bien s’arrêter dès le premier week-end de compétition nationale.

A Chambéry, Le Phare
Le samedi 1 février à 14h30
Demi-finale de la Coupe de la Ligue
Paris SG Handball - Saint-Raphaël Var HB : 46 - 47 (Mi-temps : 18-15 - TR : 34-34 - AP : 41-41)

3 000 Spectateurs
Arbitres :
MM Jean Pierre Moreno et Michel Serrano

Statistiques du match

Evolution du score : 4-0 5°, 6-1 10°, 8-5 15°, 12-9 20°, 14-12 25°, 18-15 MT - 21-17 35°, 23-21 40°, 25-26 45°, 30-28 50°, 32-33 55°, 34-34 FTR - 38-38 65°, 41-41 AP - 46-47 Jets de 7 M

Zone Mixte.... par Yves Michel

De la joie dans le camp varois, de la déception mais aussi une certaine résignation du côté parisien. Pensez-donc, c'est un gamin de 20 ans, il y a peu pensionnaire du Lycée du Parc Impérial à Nice, établissement si cher à Pascal Bourgeais, l'adjoint de Christian Gaudin qui a sorti le dernier pénalty et envoyé son équipe en finale. Alexandre Demaille ne s'est pas posé de question lorsqu'il s'est retrouvé face à Samuel Honrubia dans cette séance couperet. "On a eu un début difficile mais on s'était juré de rien lâcher. Et dans le hand, tout est possible. Au dernier entraînement, on a une séance de pénaltys. Christian Gaudin qui est un ancien gardien donne des conseils aux autres joueurs pour nous mettre à contribution. Sur le tir d'Honrubia, j'y suis allé sans stresser. Je me suis concentré mais je n'ai rien anticipé. J'étais sur la trajectoire du ballon. C'est génial mais rien n'est fait. Le plus important, c'est ce dimanche, la finale."

De son côté, Daniel Narcisse ne cachait pas sa déception. Décidément les coupes ou les Trophées ne réussissent pas au PSG. "Bien-sûr qu'on est frustré ! Ils ont cru en eux tout le temps pour nous pousser dans nos dernières limites. Le match a basculé en leur faveur, c'est le sport. On a pris le large rapidement en mettant beaucoup de rythme et de précision dans le jeu. Mais on n'a pas su le faire jusqu'à la fin. La fatigue accumulée pendant l'Euro a été pesante."

A suivre, le décryptage, les réactions et l'album photo sur la 2ème demi-finale. Montpellier a éliminé Dunkerque... 26 à 24

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