Résumé des quarts de finale de Coupe de la Ligue F.
Vainqueur à l’arrachée du Havre, Toulon s’invite dans le dernier carré d’une compétition où tous les favoris sont au rendez-vous. Mais les Varoises devront se coltiner Metz en demi-finale, pendant que Fleury et Issy-Paris en découdront. Il n'y a guère qu'une certitude aujourd'hui : le plus costaud arrachera le titre.
De nos envoyés spéciaux à Thionville et Metz (Moselle)
Toulon est allé la chercher
Mal parties (1-4, 5e), toujours menées au cœur de la seconde période (8-10, 17e), et encore en ballotage alors qu’elles semblaient avoir fait le plus dur (27-27, 53e), les Toulonnaises ont eu toutes les peines pour se défaire d’une équipe du Havre accrocheuse. « Elles sont dans une mauvaise passe mais on savait qu’elles auraient une réaction en Coupe, sur un match sec, expliquait Alexandra Bettacchini, décisive dans une fin de match tendue (11 arrêts). Mais on voulait passer le premier tour, c’est fait. » Et ce grâce à une défense retrouvée autour de Stéphanie Daudé, couplée à des contre-attaques de feu de Tandjan et Deroin. Puis, dans une fin de match tendue, la maîtrise « que l’on commence à acquérir », dixit coach Vincent, a fait la différence.
A l’inverse, après une entame où tout leur réussissait, les Normandes ont lentement fléchi. « Et on manque de réussite sur quelques poteaux et contre-attaques », soufflait Aurélien Duraffourg, le technicien havrais un brin fataliste. « On est dans une mauvaise passe en ce moment, on a peur d’aller de l’avant. Mais on va y arriver, on espère être compétitifs pour Nice et Toulon. » Côté varois, on se projetait déjà sur la demi-finale, vendredi, face à Metz. Pas un cadeau. « Mais on n’aura aucune pression et on va faire en sorte de prendre du plaisir », annonce Vincent. Même avec une Bettacchini « très enrhumée » et seule sur le poste de gardienne. « Je fais avec », sourit-elle, malicieuse, pas contre l’idée de gâcher la fête lorraine vendredi soir.
Fleury, la 20e et une demie
C’était la demi-finale la plus déséquilibrée sur le papier, et elle le fut… pendant 45 minutes. Largement devant, grâce à un collectif ultra rodé (12 marqueuses différentes), une défense de fer et une maîtrise totale, Fleury menait tranquillou son quart de finale face à des Nantaises vaillantes mais trop maladroites (22-14). Puis la lumière s’éteignit. « Manque de concentration, de rigueur pour tuer le match, trop de fautes techniques », expliquait Beatriz Fernandez, l’arrière gauche loiretaine. Résultat, les Roses sans complexe grignotaient, grignotaient, jusqu’à recoller à deux unités d’un adversaire qui l’a déjà battu deux fois en moins d’un mois (21-23, 56e). L’expérience de Siodmiak et Mangué faisait finalement la différence (21-25) pour que Fleury voie le dernier carré, comme l’an dernier. Mais la satisfaction était davantage perceptible côté nantais. « On est vraiment contentes d’avoir eu cette réaction, après c’est logique que Fleury passe, souriait la demi-centre Estelle Nze Minko. On a montré de bonnes choses et c’est encourageant pour la suite car n’oublions pas que nous avons un autre objectif, le maintien. » Et pour Fleury, pourquoi pas un premier titre cette saison.
Metz a souffert 30 minutes
En saut à la perche, sa performance correspondrait à un envol à 6,16 m. Surhumaine en première période (17/27 arrêts, soit 63 %), à peine moins vigilante en seconde (8, avant de céder sa place à Gervaise Pierson), Barbora Ranikova a littéralement tenu Metz à bout de bras contre des Nîmoises rugueuses et accrocheuses (7-6 à la 21ème, 13-11 à la 34ème). « Elle nous a fait très mal, admettait l'arrière gauche gardoise Marion Limal, qui a tout de même réussi à la surprendre sept fois. Avec la fatigue, en plus, on était moins précises au shoot ».
La base arrière messine, toujours chancelante, n'a dans l'ensemble pas été plus en verve. Mais le travail d'usure de Kristina Liscevic (7/8), tour à tour muselière pour Nina Jericek, buteuse à sept mètres et passeuse pour Kanto et Zaadi, a évité l'accident industriel. Sorti vainqueur (28-20) d'un duel très physique, ayant laissé quelques fameuses séquelles (nez cassé pour la Nîmoise El Ghaoui, béquille au menton pour Liscevic), le club hôte de cette Coupe de la Ligue sait qu'il devra gagner en concentration, en régularité, pour dominer Toulon en demi-finale. « J'aime bien ce tirage, j'aime bien jouer contre Toulon » en sourit Yvette Broch, la pivot néerlandaise de Metz. Sera-ce toujours le cas ce vendredi, entre 20 heures et 21h30 ?
Issy-Paris tient à son titre
Le tenant du trophée sera lui aussi présent aux Arènes. Pour intégrer un carré final fidèle au prédictions de Thierry Vincent (les trois premiers de LFH + Toulon), Issy/Paris a remporté le match le plus prolifique de la soirée. Le public de Sarrebourg a vu la bagatelle de 78 buts : 36 pour les Lionnes de la capitale, quatre de moins pour Mios/Bègles, largué dès le milieu du premier acte (5-6 à la 13ème, 12-7 à la 19ème, 18-12 à la 25ème). "Un match éprouvant physiquement, on a beaucoup couru, malheureusement pas toujours efficacement, expliquait Karolina Zalewski, l'ailière parisienne. On n'a pas su tuer le match quand on le pouvait mais on a gardé une certaine sécurité jusqu'à la fin."
Sans surprise, l'arrière internationale Mariama Signaté s'est sentie comme à la maison sur le parquet de Coubertin (6/12). Moins attendue, l'efficacité rafraîchissante de Doungou Camara, qui a rugi aussi fort que son illustre aînée (6/8) et, dans le camp girondin, qu'Alexandra Lacrabère (6/12). Reste maintenant à savoir si l'ailière gauche de l'équipe de France juniors est aussi une dompteuse de Panthères (fleuryssoises) qui s'ignore...
Les affiches des demi-finales, vendredi aux Arènes de Metz
18 heures : Fleury - Issy-Paris
20 heures : Toulon - Metz
Les statistiques des quatre rencontres sont à découvrir en cliquant sur l'onglet correspondant au match de votre choix, juste sur la droite de cet article.
Laurent Hoppe et