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LDC: le PSG veut tranquillement terminer la semaine

Champion's League

vendredi 21 février 2014 - © Yves Michel

 6 min 1 de lecture

Dans une halle Carpentier qui ce samedi, affichera complet, le PSG handball va tenter de préserver sa 2ème place dans le groupe C de la Ligue des Champions. Pour cela, Jeffrey M’Tima (notre photo), le Parisien en forme du moment et ses coéquipiers doivent battre les Macédoniens du Vardar Skopjé.

Ils étaient 4800 lors de la venue de Barcelone à Carpentier en octobre dernier, combien seront-ils ce samedi à l’occasion de la visite du HC Vardar Skopje ? Sur le site du club, les dirigeants du PSG handball affichent "Complet". Pour ce type de confrontation, tout a été fait pour que la salle qui ne s’enthousiasme d’habitude que sur commande du speaker soit au diapason de son équipe. Et il en faudra des encouragements à l’occasion de cette dernière journée de la phase de groupe ! Du résultat de la confrontation dépend le classement final du PSG. Un succès face aux Macédoniens lui garantit la 2ème place du groupe et donc mardi prochain à Vienne, un tirage au sort des 8èmes plus "clément" avec l’avantage de recevoir l’adversaire désigné, au match retour. Une défaite compliquerait singulièrement la situation car imaginons une victoire improbable (mais toujours possible) du Metalurg (l’autre équipe de Skopjé) face au Barça, la formation de Philippe Gardent peut se retrouver… 4ème de son groupe et disputer un 8ème de folie  face à Kiel, Veszprem ou même Hambourg. «Il n’y a aucun calcul à faire, prévient Patrice Annonay. Il faut montrer tout d’abord à Skopjé qu’on est chez nous, entrer directement dans le match et gagner. A l’aller, on a lâché prise dans les dernières minutes alors qu’on tenait le bon bout. » En effet, le 13 octobre dernier, malgré un environnement tout à fait hostile, le PSG pensait avoir réalisé l’essentiel en menant de cinq buts à cinq minutes du terme. Il suffira de trois pertes de balle, un pénalty raté et un tir mal ajusté pour redonner espoir aux Macédoniens qui obtiendront le partage des points (24-24). «En Ligue des Champions, poursuit le gardien francilien, nous restons sur une sévère défaite à Barcelone. On a été piqué au vif. Mais dès lundi à l’entraînement, j’ai senti qu’il y avait une prise de conscience collective. Comme si cette semaine était une des plus importantes de la saison. On s’est ressaisi en championnat en battant Toulouse. Il y a du mieux, le ballon circule mieux, ça défend bien et Vardar est désormais dans toutes les têtes.»



Le retour de Catalogne samedi soir a été long et pesant. Les critiques qui existaient déjà à l’endroit de la formation parisienne se sont intensifiées et encore une fois la légitimité de Philippe Gardent à gérer cette palette de stars a été remise en cause. «Ce n’est pas nouveau d’être menacé, cela fait partie du job d’entraîneur. C’est un métier avec beaucoup de pression et il faut l’accepter. » "Boule" le sait, même si un 2ème titre consécutif de champion de France fait partie des aspirations qataries, un parcours honorable en Ligue des Champions est plus que jamais souhaité. Mais à quel avenir peut prétendre une équipe comme le PSG qui affiche tant d’inconstance depuis le début de la saison ? «Il faut s’habituer à la cadence. Vardar sera notre 8ème rendez-vous en 22 jours, souligne le technicien parisien. On ne va pas s’en plaindre, on est aussi là pour ça. Contre Toulouse, j’ai senti une amélioration sur l’aspect défensif, notamment dans le secteur central où la liaison était bien huilée. Sur le jeu placé, ça s’est révélé très propre en 1ère mi-temps. Par la suite, on a manqué de concentration. » Philippe Gardent a aussi fait tourner son effectif. Mercredi dernier Samuel Honrubia, "Duggie" Bojinovic et Luc Abalo ont été laissés au repos. Les deux Français seront alignés contre Vardar. Jeffrey M’Tima, excellent contre Toulouse et même contre Barcelone (malgré le naufrage collectif), devra se faire une raison. Il sera sur la feuille de match mais ne devrait pas débuter. Le coach parisien pourra néanmoins l’utiliser comme atout majeur. Seul pro de l’équipe issu du centre de formation, le Réunionnais est mieux qu’un joker sur l’aile gauche. Actuellement en pleine confiance, il entre en jeu sans se poser de question et surtout quel que soit l’adversaire. Bilan: cinq réalisations contre le Barça, six face au Fénix. Sa pointe d’insouciance et son talent peuvent véritablement redonner de l’entrain à une équipe qui en manque parfois.



Vardar à l’heure russe

Ces derniers temps, l’histoire du Vardar Skopjé a été plutôt mouvementée. De par la personnalité de celui qui a pris les rênes du club, il ne pouvait en être autrement. Avant de racheter aux enchères en janvier dernier le club de football éponyme pour la modique somme de 81 000 euros ( !) l’oligarque russe Sergej Samsonenko a d'abord porté son dévolu sur la section féminine de handball. Sa capacité financière lui a permis de s’offrir les meilleures qui étaient sur le marché (Djokic, Lekic, Dembélé, Leynaud, Pineau,…). Pari gagnant puisque les filles sont en bonne position pour entrer dans le Final Four de la Ligue des Champions. Avec les mêmes ambitions, le magnat moscovite s’est ensuite intéressé à l’équipe masculine. Il a récupéré les meilleurs joueurs de Tchekhov (club prestigieux de la banlieue de Moscou qui faute de ressources, a du mettre la clé sous la porte) et engagé de jeunes talents comme l’Espagnol Alex Dujshebaev. Samsonenko est surtout pressé de briller sur la scène européenne.  Récemment dans un journal macédonien, il annonçait tout simplement vouloir signer dès l’été prochain,  Siarhei Rutenka, Nikola Karabatic, Arpad Sterbik et Kiril Lazarov. Que des stars encore sous contrat et comme par hasard, au FC Barcelone ! Fantaisiste le patron du Vardar ? Pas tout à fait. Fantasque et mégalo ? Certainement.

En octobre dernier, il décide de limoger Zoran Kastratovic, l’entraîneur de l’équipe. Il place Anton Boskovski, l’adjoint aux commandes et s’invite lui-même sur le banc comme "conseiller sportif" ! La situation n’est que provisoire. Après avoir sondé pas mal de techniciens européens dont Talant Dujshebaev (à qui on promettait aussi le PSG et qui finalement a échoué en Pologne à Kielce), le patron russe choisit jusqu’en 2016, Raul Gonzalez, ancien joueur de la sélection espagnole, champion olympique en 1996 à Atlanta et ancien adjoint de… Dujshebaev à Ciudad et Madrid. Depuis que le Castillan est arrivé en Macédoine, fin janvier, le Vardar est invaincu avec deux succès en Ligue des Champions  (contre les Biélorusses de Minsk et les Suisses de Thun) et un en ligue SEHA (chez les Slovaques de Presov).

Les joueurs-clé du Vardar

Timur Dibirov (photo ci-dessus) - Russie - ailier gauche - 53 buts en LDC
Igor Karacic - Croatie - demi centre - 38 buts en LDC
Matjaz Brumen - Slovénie - ailier droit - 31 buts en LDC
Mikhaïl Chipurin - Russie - pivot (6 buts contre le PSG à l'aller)
Alem Toskic - Serbie - pivot
Petar Angelov - Macédoine - gardien

Outre le forfait d'Alex Dujshebaev qui s'est fracturé la main droite en décembre dernier et qui sera opérationnel la semaine prochaine, le Vardar ne pourra pas compter sur le Russe Alexei Rastvortsev, blessé à l'épaule et indisponible jusqu'à la fin de la saison.

LDC: le PSG veut tranquillement terminer la semaine  

Champion's League

vendredi 21 février 2014 - © Yves Michel

 6 min 1 de lecture

Dans une halle Carpentier qui ce samedi, affichera complet, le PSG handball va tenter de préserver sa 2ème place dans le groupe C de la Ligue des Champions. Pour cela, Jeffrey M’Tima (notre photo), le Parisien en forme du moment et ses coéquipiers doivent battre les Macédoniens du Vardar Skopjé.

Ils étaient 4800 lors de la venue de Barcelone à Carpentier en octobre dernier, combien seront-ils ce samedi à l’occasion de la visite du HC Vardar Skopje ? Sur le site du club, les dirigeants du PSG handball affichent "Complet". Pour ce type de confrontation, tout a été fait pour que la salle qui ne s’enthousiasme d’habitude que sur commande du speaker soit au diapason de son équipe. Et il en faudra des encouragements à l’occasion de cette dernière journée de la phase de groupe ! Du résultat de la confrontation dépend le classement final du PSG. Un succès face aux Macédoniens lui garantit la 2ème place du groupe et donc mardi prochain à Vienne, un tirage au sort des 8èmes plus "clément" avec l’avantage de recevoir l’adversaire désigné, au match retour. Une défaite compliquerait singulièrement la situation car imaginons une victoire improbable (mais toujours possible) du Metalurg (l’autre équipe de Skopjé) face au Barça, la formation de Philippe Gardent peut se retrouver… 4ème de son groupe et disputer un 8ème de folie  face à Kiel, Veszprem ou même Hambourg. «Il n’y a aucun calcul à faire, prévient Patrice Annonay. Il faut montrer tout d’abord à Skopjé qu’on est chez nous, entrer directement dans le match et gagner. A l’aller, on a lâché prise dans les dernières minutes alors qu’on tenait le bon bout. » En effet, le 13 octobre dernier, malgré un environnement tout à fait hostile, le PSG pensait avoir réalisé l’essentiel en menant de cinq buts à cinq minutes du terme. Il suffira de trois pertes de balle, un pénalty raté et un tir mal ajusté pour redonner espoir aux Macédoniens qui obtiendront le partage des points (24-24). «En Ligue des Champions, poursuit le gardien francilien, nous restons sur une sévère défaite à Barcelone. On a été piqué au vif. Mais dès lundi à l’entraînement, j’ai senti qu’il y avait une prise de conscience collective. Comme si cette semaine était une des plus importantes de la saison. On s’est ressaisi en championnat en battant Toulouse. Il y a du mieux, le ballon circule mieux, ça défend bien et Vardar est désormais dans toutes les têtes.»



Le retour de Catalogne samedi soir a été long et pesant. Les critiques qui existaient déjà à l’endroit de la formation parisienne se sont intensifiées et encore une fois la légitimité de Philippe Gardent à gérer cette palette de stars a été remise en cause. «Ce n’est pas nouveau d’être menacé, cela fait partie du job d’entraîneur. C’est un métier avec beaucoup de pression et il faut l’accepter. » "Boule" le sait, même si un 2ème titre consécutif de champion de France fait partie des aspirations qataries, un parcours honorable en Ligue des Champions est plus que jamais souhaité. Mais à quel avenir peut prétendre une équipe comme le PSG qui affiche tant d’inconstance depuis le début de la saison ? «Il faut s’habituer à la cadence. Vardar sera notre 8ème rendez-vous en 22 jours, souligne le technicien parisien. On ne va pas s’en plaindre, on est aussi là pour ça. Contre Toulouse, j’ai senti une amélioration sur l’aspect défensif, notamment dans le secteur central où la liaison était bien huilée. Sur le jeu placé, ça s’est révélé très propre en 1ère mi-temps. Par la suite, on a manqué de concentration. » Philippe Gardent a aussi fait tourner son effectif. Mercredi dernier Samuel Honrubia, "Duggie" Bojinovic et Luc Abalo ont été laissés au repos. Les deux Français seront alignés contre Vardar. Jeffrey M’Tima, excellent contre Toulouse et même contre Barcelone (malgré le naufrage collectif), devra se faire une raison. Il sera sur la feuille de match mais ne devrait pas débuter. Le coach parisien pourra néanmoins l’utiliser comme atout majeur. Seul pro de l’équipe issu du centre de formation, le Réunionnais est mieux qu’un joker sur l’aile gauche. Actuellement en pleine confiance, il entre en jeu sans se poser de question et surtout quel que soit l’adversaire. Bilan: cinq réalisations contre le Barça, six face au Fénix. Sa pointe d’insouciance et son talent peuvent véritablement redonner de l’entrain à une équipe qui en manque parfois.



Vardar à l’heure russe

Ces derniers temps, l’histoire du Vardar Skopjé a été plutôt mouvementée. De par la personnalité de celui qui a pris les rênes du club, il ne pouvait en être autrement. Avant de racheter aux enchères en janvier dernier le club de football éponyme pour la modique somme de 81 000 euros ( !) l’oligarque russe Sergej Samsonenko a d'abord porté son dévolu sur la section féminine de handball. Sa capacité financière lui a permis de s’offrir les meilleures qui étaient sur le marché (Djokic, Lekic, Dembélé, Leynaud, Pineau,…). Pari gagnant puisque les filles sont en bonne position pour entrer dans le Final Four de la Ligue des Champions. Avec les mêmes ambitions, le magnat moscovite s’est ensuite intéressé à l’équipe masculine. Il a récupéré les meilleurs joueurs de Tchekhov (club prestigieux de la banlieue de Moscou qui faute de ressources, a du mettre la clé sous la porte) et engagé de jeunes talents comme l’Espagnol Alex Dujshebaev. Samsonenko est surtout pressé de briller sur la scène européenne.  Récemment dans un journal macédonien, il annonçait tout simplement vouloir signer dès l’été prochain,  Siarhei Rutenka, Nikola Karabatic, Arpad Sterbik et Kiril Lazarov. Que des stars encore sous contrat et comme par hasard, au FC Barcelone ! Fantaisiste le patron du Vardar ? Pas tout à fait. Fantasque et mégalo ? Certainement.

En octobre dernier, il décide de limoger Zoran Kastratovic, l’entraîneur de l’équipe. Il place Anton Boskovski, l’adjoint aux commandes et s’invite lui-même sur le banc comme "conseiller sportif" ! La situation n’est que provisoire. Après avoir sondé pas mal de techniciens européens dont Talant Dujshebaev (à qui on promettait aussi le PSG et qui finalement a échoué en Pologne à Kielce), le patron russe choisit jusqu’en 2016, Raul Gonzalez, ancien joueur de la sélection espagnole, champion olympique en 1996 à Atlanta et ancien adjoint de… Dujshebaev à Ciudad et Madrid. Depuis que le Castillan est arrivé en Macédoine, fin janvier, le Vardar est invaincu avec deux succès en Ligue des Champions  (contre les Biélorusses de Minsk et les Suisses de Thun) et un en ligue SEHA (chez les Slovaques de Presov).

Les joueurs-clé du Vardar

Timur Dibirov (photo ci-dessus) - Russie - ailier gauche - 53 buts en LDC
Igor Karacic - Croatie - demi centre - 38 buts en LDC
Matjaz Brumen - Slovénie - ailier droit - 31 buts en LDC
Mikhaïl Chipurin - Russie - pivot (6 buts contre le PSG à l'aller)
Alem Toskic - Serbie - pivot
Petar Angelov - Macédoine - gardien

Outre le forfait d'Alex Dujshebaev qui s'est fracturé la main droite en décembre dernier et qui sera opérationnel la semaine prochaine, le Vardar ne pourra pas compter sur le Russe Alexei Rastvortsev, blessé à l'épaule et indisponible jusqu'à la fin de la saison.

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