C’est la 1ère grande surprise de ces 8èmes de finale de la Coupe de France. Dunkerque, l’actuel leader de LNH s’est fait sortir à domicile par une séduisante équipe de Nantes et un Nicolas Claire étincelant. Les Nordistes n’ont rien pu faire pour avoir une chance de continuer l’aventure.
Comment les Dunkerquois pouvaient-ils gagner un match qu’ils n’ont jamais pris par le bon bout ? Ce n’est pas le leader du championnat qui ce jeudi soir défendait ses chances en Coupe de France mais une équipe désorganisée, absente le plus souvent et en manque total de solutions. Nantes n’a non seulement pas volé son succès mais a réalisé une véritable démonstration. Les joueurs de Thierry Anti ont remporté pratiquement tous les duels et ont montré que le mieux constaté depuis quelques semaines n’était pas passager. Ils ont pris les commandes dès la trentième seconde pour ne les lâcher qu’au buzzer final. Et le pire pour les Nordistes, c’est que leurs adversaires n’ont pas eu à forcer leur talent. Après dix minutes de jeu, le "H" dans le sillage d’un Nicolas Claire de génie (notre photo de tête) avait déjà fait la différence (2-7). La défense nantaise va totalement étouffer les ailiers dunkerquois, seul Baptiste Butto agrémentant le compteur grâce à ses jets de 7 mètres. C’est un véritable cauchemar qu’a vécu l’USDK ce jeudi soir. Manque d’agressivité, graves lacunes dans la finition, mauvaise transmission et carnaval (c'est l'époque !) de perte de balles, bref, ce n’était pas le Dunkerque qui en fin d’année, avait tenu Montpellier en échec ou mis Paris au tapis. Après avoir été mené de 9 buts (2-11 à la 17ème), l’actuel leader du championnat de D1 va tenter de réagir. Il va le faire en fin de 1ère période mais insuffisamment pour que la confiance de Nantes commence à s’effriter (8-13).
Au retour des vestiaires, il ne pouvait en être autrement, tout le stade des Flandres attendait une révolte des Nordistes. Pierre Soudry (notre photo) puis Baptiste Butto vont entretenir l’illusion l’espace de deux minutes (10-13 à la 32ème) avant que leurs tentatives comme celles de leurs coéquipiers soient éteintes par une défense nantaise haut de gamme avec derrière, un Gorad Skof (photo du bas) magistral sur sa ligne (14 arrêts pour le portier slovène). Thierry Anti continuait à se reposer sur ses hommes de base mais au bon moment, faisait souffler Nicolas Claire bien actif jusque-là. L’arrière gaucher Jorge Maqueda allait d’ailleurs prendre le relais de l’ancien parisien et se charger du tableau d’affichage (8 buts chacun au total). Dunkerque ne parvenait pas à mettre le feu, retombait dans ses travers et ses excès de précipitation. Plus les minutes s’égrenaient, plus la qualification se rapprochait pour les Nantais. Nicolas Claire faisait son retour sur le parquet avec toujours la même réussite (20-26 à la 54ème). Sur le banc, ses coéquipiers commençaient à se taper sur l’épaule, d’autant que dans ces cinq dernières minutes, la situation va encore évoluer en leur faveur. Huit buts d’écart au buzzer final (21-29), l'équipe nordiste tombait de bien haut.
Eliminée de la Ligue des Champions, en échec en coupe de la Ligue et sortie très tôt de la Coupe de France, l’USDK n’a plus désormais que son fauteuil de leader du championnat à défendre. Les partenaires de Mohamed Mokrani n’auront pas trop le temps de gamberger car ils devront préparer avec application leur déplacement la semaine prochaine à St Raphaël. Quant à Nantes, même si rien n’est acquis, l’amélioration est patente depuis le succès… justement en terre varoise. « Depuis le début de la saison, on a rarement joué au complet, remarquait Nicolas Claire, un des hommes-clé de la soirée au micro de Canal +. Même là, on n’était pas à 100% avec quelques blessés. Mais je suis content, c’est le premier match qu’on réussit à tenir durant 60 minutes, on prend du plaisir, je suis vraiment très fier des gars. L’objectif est de gagner un titre cette année mais on n’est pas les seuls à le vouloir, ça va être dur d’aller jusqu’au bout mais si on arrive à jouer sérieusement jusqu’à la fin de la saison, pourquoi pas ? » Et Nantes qui n’a jamais remporté la coupe de France pourrait se prendre au jeu.
La réaction pleine d'amertume et sans retenue de Patrick Cazal, l'entraîneur dunkerquois: « A partir du moment où tu ne joues pas, où tu ne t’investis pas, c’est compliqué de gagner un match. On a battu cette équipe à deux reprises chez elle cette saison. Bien sûr qu’ils étaient plus que motivés à venir gagner ici et que ça allait être un gros combat. Comme par hasard, ça arrive la semaine où on les a sentis moins concernés à l’entraînement. Juste après le week-end où ils ont décidé de faire carnaval tous ensemble. On leur a laissé cette unique date mais derrière, il faut assumer. Là, on va reprendre un rythme d'un match par semaine, ça va nous laisser plus de temps pour travailler entre les matchs, pour les préparer. Mais quand je vois ce qu’on fait ce soir, je me dis qu’on aurait besoin de 2 mois avant la prochaine rencontre.»
A Dunkerque, le jeudi 27 février 2014 à 20h45
Dunkerque - HBC Nantes : 21 - 29 (Mi-temps : 8-13)
2000 spectateurs
Arbitres : Julie et Charlotte Bonaventura
Evolution du score: 0-4 (5è) 1-4 (6è) 2-5 (8è) 2-11 (17è) 4-11 (19è) 5-13 (24è) 8-13 (MT) 10-13 (32è) 10-15 (34è) 11-18 (38è) 13-20 (41è) 16-21 (45è) 18-22 (47è) 20-24 (52è) 20-26 (54è) 21-27 (56è) 21-29 (fin)
Statistiques du match
Deux autres rencontres ont ouvert ces 8èmes de finale de la Coupe de France. Mercredi, Chambéry avait logiquement éliminé Nîmes (33-27), ce jeudi, Dijon a du batailler jusqu'au bout pour se débarrasser de Chartres (23-20).