Ce dimanche, Montpellier accueille le PSG. En 8èmes de finale de la coupe de France, à l’Arena à guichets fermés devant 8000 spectateurs. Cette affiche qui était déjà la finale en mai dernier à Bercy, suscite pas mal de convoitises. Mathieu Grébille lui ne se posera pas de questions. Il veut tout faire pour que Montpellier poursuive l’aventure dans une épreuve remportée à douze reprises.

S’en veut-il encore ? Lorsque le 5 janvier dernier en marge de la Golden League, Thierry Omeyer s’est prêté au tirage au sort des 8èmes de finale de la coupe de France, le portier tricolore a eu la main lourde puisque Montpellier, son club s’est retrouvé opposé au Paris St Germain. Dans les rangs du MAHB comme dans ceux d’ailleurs, du club de la capitale, chacun espérait qu’une telle affiche interviendrait un peu plus tard, par exemple, comme la saison passée, en finale à Bercy. 

Il y aura donc une sacrée casse avant les quarts puisque déjà, Dunkerque, l’actuel leader du championnat  et St Raphaël, le 4ème de LNH ont été mis au tapis par Nantes et Aix et que dimanche soir, le PSG ou Montpellier (qui détient le record de l’épreuve avec douze trophées dont celui de l’an passé) restera à quai. «C’est le principe des matches à élimination directe, souligne Mathieu Grébille. Cela reste un gros match, plaisant à jouer avec un gros enjeu pour chacune des deux équipes. On a gagné la coupe de la Ligue, Paris n’y est pas parvenu, il y a aussi le souvenir de la finale à Bercy, l’an passé, on va se retrouver face à une équipe très motivée qui ne va rien lâcher. C’est vrai que c’est dommage de retrouver une telle affiche en 8èmes de finale mais c’est le tirage ! Et tout reste possible.» Si en championnat, Montpellier qui a perdu deux points sur tapis vert, est légèrement décroché, les Héraultais réalisent un beau parcours en coupe de l’EHF (en tête de son groupe avec trois victoires en trois matches). Ce qui a aussi pour effet de maintenir une certaine dynamique et une vraie cohésion au sein du groupe. «Il faut jouer à fond tout ce qui nous est proposé, renchérit l’arrière international. Le groupe a été rajeuni, on ne se pose pas de question. On vient de réaliser un bon mois de février, il y a eu énormément de choses qui sont intervenues depuis le début de l’année et dans l’ensemble, je trouve qu’on a plutôt tout bien géré. » Depuis un mois, Mathieu Grébille a du faire quelques concessions. Les absences du Brésilien Borges mais surtout de Michaël Guigou (blessé à la cuisse) l’ont obligé à changer de poste et évoluer sur l’aile gauche. « Après l’Euro, j’ai fait un très bon match à Nantes (meilleur buteur avec 9 réalisations). Ensuite, les circonstances m’ont conduit à jouer à l’aile, sur ce poste, cela ne dépend pas que de moi, il faut que les ballons arrivent mais ce que j’essaie surtout, c’est d’apporter le maximum à l’équipe peu importe le rôle qu’on veut bien me donner. Je pars du principe qu’on peut toujours faire mieux. » Pour celui qui moins de trois ans auparavant faisait encore partie de l’équipe de France juniors avec la fameuse génération 90-91, les évènements se sont accélérés. « Je le vis bien (sourires). Je ne suis pas dans la logique de dire "on attend ça de moi". En club, j’ai de plus en plus de responsabilités, comme je disais j’essaie de produire mon maximum et je saisis toutes les opportunités. » Comme ce dimanche où le MAHB retrouvera l’ambiance des grandes confrontations dans une Arena pleine à craquer. «C’est pour ce genre de match qu’on s’entraîne tous les jours. Le public vient voir aussi un spectacle avec plein de stars sur le terrain. Le titre de l’équipe de France à l’Euro n’a fait qu’amplifier cet intérêt. » Les souvenirs de l’Euro sont à peine évaporés. Mathieu Grébille a goûté à cette fête, a fait quelques apparitions sans gagner définitivement sa place. A 22 ans, il a encore le temps d’emmagasiner de l’expérience... et des trophées.

De son côté, le PSG est sur une série de deux belles victoires. Sur le site du club, Philippe Gardent a redéfini les contours de ce match au sommet: « On a beaucoup travaillé cette semaine. Les joueurs ont été vigoureux pendant les entraînements. On va à Montpellier mais conquérants. On sort de deux belles prestations à domicile, alors il faut que l’on confirme ces bons résultats. Il faut s’appuyer sur la finale perdue de l’an dernier, pour piquer au vif l’orgueil des joueurs, mais seulement épisodiquement. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas obligatoirement. Il faudra surtout travailler sur le Montpellier de cette année. » Pour ce déplacement dans l'Hérault, le coach parisien n'utilisera pas Jeffrey M'Tima, Fahrudin Melic et Gabor Csaszar.

                       Les autres matches des 8èmes de coupe de France



C'est une performance de taille qu'a accompli Pays d'Aix qui ne s'est jamais affolé lorsque le score n'était pas à son avantage. A domicile, St Raphaël a tout simplement craqué dans les vingt dernières minutes, exactement comme cela s'était produit en championnat face à Nantes, dix jours plus tôt. Sécurisée par un Robin Cappelle très efficace dans ses buts (15 arrêts) et surtout animée par un magistral trio d'attaque (Goni Leoz-Thobie-Karabatic), l'équipe aixoise dirigée par Noka Serdarusic a réalisé son meilleur match depuis le début de la saison. Il ne reste plus qu'à utiliser cette dynamique en championnat.

A St Raphaël, le vendredi 28 février 2014 à 20h00
St Raphaël - Pays d'Aix : 28 - 36 (Mi-temps : 16-16)
1200 spectateurs

Statistiques du match

Ce vendredi, Toulouse avait rajouté une séance d'entraînement à son programme, Pontault-Combault ne se déplaçant en Haute-Garonne qu'avec parait-il, une équipe bis. Les Franciliens qui sont en fâcheuse posture dans les profondeurs de la Pro D2, n'ont jamais existé. Le Fénix s'est régalé, à l'image de l'ailier gauche du centre de formation Clément Pérez (notre photo ci-dessus), auteur de 6 buts . Bilan: 18 buts d'écart. Sans commentaires. 

A Toulouse, le vendredi 28 février 2014 à 20h30
Toulouse - Pontault Combault : 41 - 23 (Mi-temps : 23-10)
2000 spectateurs

Statistiques du match

Le suspense jusqu'au bout de la nuit. Tremblay qui menait de quatre buts à 2'40 de la fin face à Sélestat, aurait pu s'éviter la terrible séance des jets de 7 mètres. Bref. Tant pis pour les Franciliens, tant mieux pour les Alsaciens. La séance de roulette russe leur a été profitable.

A Tremblay-en-France, le vendredi 28 février 2014 à 20h45
Tremblay - Sélestat : 27 - 29 (Mi-temps : 10-11 puis 25-25 et 2 tirs à 4)
1300 spectateurs

Statistiques du match

Billère sera le seul rescapé de la Pro D2 en quarts de finale de la Coupe de France. Face à Cesson, les Béarnais ont arraché leur qualification à 20 secondes de la fin grâce à un jet de 7 mètres de l'ancien ailier Chambérien Benjamin Massot-Pellet.

A Billère, le samedi 1er mars 2014 à 19h00
Billère - Cesson Rennes: 27 - 26 (Mi-temps : 14-14)
1000 spectateurs