Paris a réussi à vaincre ses démons en coupe en l’emportant d’un tout petit but à l’Arena face au tenant, ce Montpellier AHB qui l’avait privé du titre l’année dernière en finale. But signé de son capitaine Daniel Narcisse, impressionnant tout au long du match et fabuleux et décisif sur cette dernière action.
Mais dieu que tout cela fut dur pour les Parisiens… Et pourtant, Montpellier n’en pouvait plus de compter ses blessés ! Aux Guigou, Kavticnik, Borges, Bonnefond tous à l’infirmerie venait s’ajouter Diego Simonet pour une luxation du coude et dont les essais à l’échauffement avaient été négatifs. C’est avec la jeune classe sur le banc que Patrice Canayer devait jouer ce match et surtout sans quasiment aucune rotation sur son 7 sinon le changement attaque défense de Wissem Hmam. Pourtant on sentait que Paris était loin d’être serein, la victoire face au Vardar et la qualification en 8° de la Champion’s League n’a pas encore débloqué les têtes parisiennes et sans un Patrice Annonay encore une fois décisif dès l’entame de match, les premières minutes auraient pu être très compliquées pour les hommes de Philippe Gardent. Mikkel Hansen entrait dans ce qui n’aime pas du tout, se faire agresser dès qu’il touche la balle, Marko Kopljar ne sortait pas ses grands compas du bloc héraultais et Igor Vori perdait ses duels face à Wissem Hmam. Comme en plus Thierry Omeyer régnait en mètre dans sa surface de réparation, Montpellier avait les ballons pour prendre la main sur le match. Malheureusement, entre un Matej Gaber sonné par un shoot en pleine face de Marko Kopljar et plus trop lucide sur la suite au point d’être remplacé par Ludovic Fabregas. Avec un Jure Dolenec pas assez dans le défi et un William Accambray qui n’arrivait pas à prendre le dessus sur le bloc central parisien, les occasions s’épuisaient rapidement et Paris arrivait peu à peu à mettre son jeu offensif et surtout ses montées de balles en place.
Aux commandes de tout cela, un Daniel Narcisse qui prenait les espaces, cassait des hanches et faisait péter les élastiques des shorts ! Impérial le capitaine du PSG profitait de l’entrée d’Asgeir Hallgrimsson qui amenait de la vitesse et de Robert Gunnarsson qui non seulement mettait la panique au centre de la défense du MAHB mais en plus était parfait aux jets de 7 mètres. Cela donnait un 6-1 pour Paris qui aurait pu donner les clefs du match, mais la révolte de Montpellier était cinglante et comme Accambray et Dolenec réglaient leurs problèmes, que Dragan Gajic prenait des trous de souris sur son aile que Matej Gaber retrouvait ses esprits, Montpellier revenait en boulet de canon et passait même devant dans les dernières minutes de la première période.
Tout cela donnait un sentiment bizarre de deux équipes proposant par moment des choses très intéressantes mais pas capables de le faire sur la durée aussi bien offensivement que défensivement. Comme si aucune des deux ne voulait affirmer trop vite sa suprématie sur la rencontre.
A Montpellier, on craignait pour les organismes qui devaient tenir les 60 minutes tandis qu’à Paris on cherchait un peu la bonne formule sur la base arrière. Et c’est Paris qui allait régler le premier ses problèmes. Même si Montpellier arrivait encore à tenir la marque via Dolenec, Accambray et surtout Mathieu Grébille qui rivalisait avec son maître Daniel Narcisse sur ses 1x1. Paris avec Asgeir Hallgrimsson, Antonio Garcia et bien sur Daniel Narcisse trouvait la bonne alchimie sur la base arrière. Patrice Canayer avait beau changer son opposant, « Air France » continuait son show et mettait ses partenaires sur orbite, ce dont Antonio Garcia et son poignet faramineux ne se privait de profiter. Paris semblait peu à peu s’envoler vers la victoire avant que Thierry Omeyer ne décide de revenir au devant de la scène après avoir vu Arnaud Siffert s’échauffer derrière le banc montpelliérain. Un arrêt en one to one sur contre attaque face à Antonio Garcia suivi de quelques autres interventions bien senties et Montpellier reprenait peu à peu ses esprits au point de revenir à -1 sur un deux minutes et un jet de 7 mètres concédés par Igor Vori sur Issam Tej. Dragan Gajic ne tremblait pas et l’attaque à un de moins de Paris ne trouvait plus la solution comme précédemment par Luc Abalo. Mauvais bloc de Gunnarsson et Mathieu Grébille faisait claquer un nouvel 1x1 pour égaliser à 26 partout à 12 secondes de la fin du match. Tout le temps de se remettre en place défensivement et de protéger au mieux les cages de Thierry Omeyer. Sauf qu’il aurait fallu sortir sur ce diable de Daniel Narcisse qui montait à 11 mètres et crucifiait Thierry Omeyer, le MAHB et toute l'Arena ! Sur le gong sur un tir quasiment sans opposition sinon un contre que ce diable de joueur sait surpasser depuis tellement de temps que s’en est devenu presque normal, enfin surtout et presque exclusivement pour lui.
Montpellier ne pourra pas défendre son titre en Coupe de France, c’est Paris qui devra aller défier Toulouse ce qui là aussi, ne sera pas une sinécure... Le PSG n'ayant pas forcément de bons souvenirs de son déplacement dans la ville rose en championnat. Pour le reste, Nantes fera le déplacement à Billère, seul rescapé de Pro D2. Attention au piège béarnais dans lequel est tombé Cesson. Aix devra de nouveau faire un exploit en se rendant à Chambéry qui devrait avoir de grosses envies dans cette coupe qui s'est toujours refusée à lui. Tandis que Sélestat devrait recevoir Dijon avec de vraies ambitions après sa fin de match totalement dingue à Tremblay.
A Montpellier, Park&Suite Arena
Le dimanche 2 mars 2014 à 17h00
8° de finale de la Coupe de France
Montpellier AHB - Paris SG Handball : 26 - 27 (Mi-temps : 13-12)
9 000 spectateurs
Arbitres :
MM Stevann Pichon et Laurent Reveret
Statistiques du match
Evolution du score : 3-2 5°, 4-5 10°, 6-5 15°, 7-8 20°, 10-11 25°, 13-12 MT - 15-14 35°, 17-16 40°, 19-20 45°, 21-23 50°, 22-25 55°, 26-27 FT.
Tirage 1/4 de finale de la Coupe de France
Chambéry - Aix en Provence
Billère (Pro D2) - Nantes
Sélestat - Dijon
Toulouse - Paris