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LFH: Metz handball a choisi Jérémy Roussel

LBE

mardi 18 mars 2014 - © Yves Michel

 4 min 27 de lecture

C’est officiel depuis ce mercredi. Jérémy Roussel sera  le nouvel entraîneur du Metz Handball pour les deux prochaines saisons. En Moselle, il succèdera à Sandor Rac. 

Libéré début février de toute collaboration avec l’équipe d’Aix (actuel 10ème de LNH) qu’il avait faite monter parmi l’élite voilà deux saisons, Jérémy Roussel n’a pas mis trop de temps à retrouver une activité de haut niveau. Alors que tout le monde l’attendait aux commandes d’une équipe masculine, il a pris le contrepied du pronostic et innove en la matière puisque c’est la 1ère fois qu’il dirigera une formation féminine de 1er plan.

A Metz, dès l’exercice 2013-2014 terminé, il succèdera à Sandor Rac qui lui, a signé trois ans au Havre. C’est un sacré pari que tentent à la fois Jérémy Roussel et le club mosellan. Avec ses 18 titres de championne de France, ses 14 coupes nationales et ses multiples participations en Ligue des Champions, l’équipe du président Weizmann sera dirigée par un nouveau venu dans la profession puisque le futur coach messin n’a pris en charge une équipe, celle d’Aurillac (alors en LNH) qu’en 2009.

Jérémy Roussel qui depuis ce mardi effectue un séjour d’observation en Pologne au Wisla Plock, club dirigé par le sélectionneur espagnol Manolo Cadenas, a bien voulu répondre en exclusivité à nos questions.
 
Jérémy, entraîner des filles, cela va être un changement dans tes habitudes
En termes d’exigence, je ne pense pas qu’il y ait de grandes différences. Après, sans doute qu’il y a des subtilités dans la manière de manager mais je reconnais que pour moi, c’est un vrai challenge.
 
Ton départ d'Aix a eu lieu en février. Tout est allé très vite…
C’est sûr et je ne m’attendais pas à être aussi vite sollicité. Le président de Metz s’est renseigné sur moi et il m’a avoué qu’il avait eu de bons retours. Ça fait vraiment du bien d’entendre cela.

Tu as encore une certaine amertume par rapport à Aix ?
Il n’y a pas d’amertume. Je connais le métier, les règles. Sur le fond, je me mets à la place des dirigeants, ils ont eu la possibilité d’engager un entraîneur très expérimenté, ils n’ont pas laissé passer l’occasion. Sur la forme, on peut trouver à redire. Les divorces sont souvent douloureux mais je suis resté serein.

A Metz, les objectifs seront très différents
Le niveau d’excellence sera très élevé. Lorsqu’on regarde le palmarès du club, on comprend vite. Il y a une vraie culture, une histoire, l’institution pèse beaucoup.  C’est une ville qui respire le handball et du coup, la pression est très forte sur les joueuses, l'entraîneur.

Le président a-t-il déjà parlé des objectifs ?
Le club a la volonté de jouer sur tous les tableaux. Le challenge, c’est gagner le plus de trophées possibles. Au niveau du projet, j’aurais à mettre un peu plus d’harmonie entre le centre de formation et l’équipe 1ère.

Le club n’a jamais réussi un grand parcours en LDC…
On en a discuté. Il faudra faire mieux que les années précédentes mais je vais bien me garder de faire des promesses à ce sujet. La seule chose que je peux garantir c’est l’énergie que je vais mettre pour y parvenir.

As-tu déjà eu des contacts avec les joueuses ?
Je ne le souhaite pas pour le moment. Sandor (Rac) doit finir son aventure de la meilleure façon possible, en toute quiétude. En revanche, je suis avide de conseils. J’imagine par exemple, que l’expertise d’Olivier Krumbholz peut être intéressante.
 
L’ancien sélectionneur national est très proche de Metz…
Oui mais il n’y aura pas d’ambiguïté sur le rôle des uns et des autres.  Olivier, c’est comme Claude (Onesta) à Toulouse, il aime ce club et je ne pense pas qu’il y ait un jour une quelconque ingérence de sa part.

Le renouvellement des entraîneurs est de plus en plus fréquent
J’ai beaucoup d’admiration et de respect pour tous ceux qui arrivent à rester durablement dans un endroit et obtenir des résultats. Ce que fait Patrice Canayer à Montpellier est assez exceptionnel. Mais c’est vrai que durer est de plus en plus complexe. Ce n’est pas évident de renouveler sa manière de fonctionner, ses discours. Ce qui est dangereux est de s’installer dans un certain confort.

Qu’as-tu retenu de ta prise de contact avec Metz ?
Les infrastructures m’ont impressionné aussi bien chez les garçons (qui évoluent en Nationale 2) que chez les filles. Ils ont à disposition une salle de muscu, un espace balnéo, une grande salle, une annexe pour les entraînements. Les conditions de travail sont optimales et cela a beaucoup compté dans mon choix.

Le président qui est aussi le médecin de l’équipe est omniprésent.
Ahhhh ! je sais aussi m’adapter. Maintenant, je ne pense pas qu’il ait voulu recruter un passeur de plats (sic). C’est un passionné qui adore son club, il l’a sorti il y a une dizaine d’années d’un dépôt de bilan annoncé, c’est normal qu’il s’investisse beaucoup. Mais il sait que j’arrive avec mes convictions et mes idées.

                                        La fiche de Jérémy Roussel

né le 15 juin 1978 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Carrière de joueur professionnel (ailier droit)
2000-2001                 Chambéry (D1M)
2001-2002                 Créteil (D1M)
2002-2003                 Villeneuve-d'Ascq (D2M)
2003-2005                 Aurillac (N1)
2005-2008                 Aurillac (Pro D2)

Carrière d'entraîneur
2008-2009                Aurillac (LNH - adjoint de R. Geslan)
2009-2010                Aurillac (LNH)
2011-2012                Aix (Pro D2) - champion de France
2012-février 2014     Aix (LNH)

LFH: Metz handball a choisi Jérémy Roussel  

LBE

mardi 18 mars 2014 - © Yves Michel

 4 min 27 de lecture

C’est officiel depuis ce mercredi. Jérémy Roussel sera  le nouvel entraîneur du Metz Handball pour les deux prochaines saisons. En Moselle, il succèdera à Sandor Rac. 

Libéré début février de toute collaboration avec l’équipe d’Aix (actuel 10ème de LNH) qu’il avait faite monter parmi l’élite voilà deux saisons, Jérémy Roussel n’a pas mis trop de temps à retrouver une activité de haut niveau. Alors que tout le monde l’attendait aux commandes d’une équipe masculine, il a pris le contrepied du pronostic et innove en la matière puisque c’est la 1ère fois qu’il dirigera une formation féminine de 1er plan.

A Metz, dès l’exercice 2013-2014 terminé, il succèdera à Sandor Rac qui lui, a signé trois ans au Havre. C’est un sacré pari que tentent à la fois Jérémy Roussel et le club mosellan. Avec ses 18 titres de championne de France, ses 14 coupes nationales et ses multiples participations en Ligue des Champions, l’équipe du président Weizmann sera dirigée par un nouveau venu dans la profession puisque le futur coach messin n’a pris en charge une équipe, celle d’Aurillac (alors en LNH) qu’en 2009.

Jérémy Roussel qui depuis ce mardi effectue un séjour d’observation en Pologne au Wisla Plock, club dirigé par le sélectionneur espagnol Manolo Cadenas, a bien voulu répondre en exclusivité à nos questions.
 
Jérémy, entraîner des filles, cela va être un changement dans tes habitudes
En termes d’exigence, je ne pense pas qu’il y ait de grandes différences. Après, sans doute qu’il y a des subtilités dans la manière de manager mais je reconnais que pour moi, c’est un vrai challenge.
 
Ton départ d'Aix a eu lieu en février. Tout est allé très vite…
C’est sûr et je ne m’attendais pas à être aussi vite sollicité. Le président de Metz s’est renseigné sur moi et il m’a avoué qu’il avait eu de bons retours. Ça fait vraiment du bien d’entendre cela.

Tu as encore une certaine amertume par rapport à Aix ?
Il n’y a pas d’amertume. Je connais le métier, les règles. Sur le fond, je me mets à la place des dirigeants, ils ont eu la possibilité d’engager un entraîneur très expérimenté, ils n’ont pas laissé passer l’occasion. Sur la forme, on peut trouver à redire. Les divorces sont souvent douloureux mais je suis resté serein.

A Metz, les objectifs seront très différents
Le niveau d’excellence sera très élevé. Lorsqu’on regarde le palmarès du club, on comprend vite. Il y a une vraie culture, une histoire, l’institution pèse beaucoup.  C’est une ville qui respire le handball et du coup, la pression est très forte sur les joueuses, l'entraîneur.

Le président a-t-il déjà parlé des objectifs ?
Le club a la volonté de jouer sur tous les tableaux. Le challenge, c’est gagner le plus de trophées possibles. Au niveau du projet, j’aurais à mettre un peu plus d’harmonie entre le centre de formation et l’équipe 1ère.

Le club n’a jamais réussi un grand parcours en LDC…
On en a discuté. Il faudra faire mieux que les années précédentes mais je vais bien me garder de faire des promesses à ce sujet. La seule chose que je peux garantir c’est l’énergie que je vais mettre pour y parvenir.

As-tu déjà eu des contacts avec les joueuses ?
Je ne le souhaite pas pour le moment. Sandor (Rac) doit finir son aventure de la meilleure façon possible, en toute quiétude. En revanche, je suis avide de conseils. J’imagine par exemple, que l’expertise d’Olivier Krumbholz peut être intéressante.
 
L’ancien sélectionneur national est très proche de Metz…
Oui mais il n’y aura pas d’ambiguïté sur le rôle des uns et des autres.  Olivier, c’est comme Claude (Onesta) à Toulouse, il aime ce club et je ne pense pas qu’il y ait un jour une quelconque ingérence de sa part.

Le renouvellement des entraîneurs est de plus en plus fréquent
J’ai beaucoup d’admiration et de respect pour tous ceux qui arrivent à rester durablement dans un endroit et obtenir des résultats. Ce que fait Patrice Canayer à Montpellier est assez exceptionnel. Mais c’est vrai que durer est de plus en plus complexe. Ce n’est pas évident de renouveler sa manière de fonctionner, ses discours. Ce qui est dangereux est de s’installer dans un certain confort.

Qu’as-tu retenu de ta prise de contact avec Metz ?
Les infrastructures m’ont impressionné aussi bien chez les garçons (qui évoluent en Nationale 2) que chez les filles. Ils ont à disposition une salle de muscu, un espace balnéo, une grande salle, une annexe pour les entraînements. Les conditions de travail sont optimales et cela a beaucoup compté dans mon choix.

Le président qui est aussi le médecin de l’équipe est omniprésent.
Ahhhh ! je sais aussi m’adapter. Maintenant, je ne pense pas qu’il ait voulu recruter un passeur de plats (sic). C’est un passionné qui adore son club, il l’a sorti il y a une dizaine d’années d’un dépôt de bilan annoncé, c’est normal qu’il s’investisse beaucoup. Mais il sait que j’arrive avec mes convictions et mes idées.

                                        La fiche de Jérémy Roussel

né le 15 juin 1978 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Carrière de joueur professionnel (ailier droit)
2000-2001                 Chambéry (D1M)
2001-2002                 Créteil (D1M)
2002-2003                 Villeneuve-d'Ascq (D2M)
2003-2005                 Aurillac (N1)
2005-2008                 Aurillac (Pro D2)

Carrière d'entraîneur
2008-2009                Aurillac (LNH - adjoint de R. Geslan)
2009-2010                Aurillac (LNH)
2011-2012                Aix (Pro D2) - champion de France
2012-février 2014     Aix (LNH)