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EDF M: Michaël Guigou espère finir sur le Mondial 2017

International

samedi 5 avril 2014 - © Yves Michel

 4 min 24 de lecture

Au-delà de la Golden League qu’elle dispute depuis jeudi au Danemark, l’équipe de France poursuit sa mue. Claude Onesta profite de la période et s’appuie sur ses cadres pour mieux intégrer les jeunes joueurs. Comme Jérôme Fernandez, Titi Omeyer ou Nikola Karabatic, Michaël Guigou participe à cette transmission des valeurs. 

Loin de tirer sa révérence, Michaël Guigou entrera très bientôt dans le cercle très fermé des joueurs aux 200 sélections en équipe de France. L’ailier trentenaire fait partie des cadres qui participent activement au bon rendement des Bleus mais aussi à cette transmission des valeurs vers la nouvelle génération.  Son retour dans le groupe de Claude Onesta coïncide avec  celui au 1er plan de Montpellier qui n’a pas abdiqué pour le titre de champion de France.  Michaël Guigou n’est pas encore totalement rassasié et il reste de la place dans sa vitrine à trophées.

Content de te retrouver sur cette Golden League ?
Oui bien-sûr mais après, il faudra toujours se poser la question sur l’opportunité de faire jouer trois matches en quatre jours à ce moment-là de la saison… bon, c’est vrai, le groupe est élargi et Claude peut faire tourner.

L’ambiance reste quand même studieuse
On vient d’être champions d’Europe et donc on est moins pressé pour reconstruire cette équipe comme on l’était il y a un an. La période est faite pour se retrouver, pour prendre du plaisir. Le retour au Danemark est aussi sympa avec ce dernier match (ce dimanche) contre les Danois qui s’annonce assez piquant. 

Vous n’avez plus à passer par les qualifs pour les compétitions à venir
C’est la récompense de notre réussite de ces dernières années. Le fait d’être à fond pendant le mois de janvier et remporter des titres nous permet d’être beaucoup plus détendus en se projetant tout de suite vers les compétitions pour lesquelles on est déjà qualifié… En faisant un état des lieux des forces en présence, en intégrant progressivement des jeunes et du coup, c’est ce qui explique cette alternance entre des moments très durs et des moments qui le sont moins.

La transmission aussi fait partie du job ?
On est plusieurs à le faire. Même si des fois je me retrouve sur le podium des futurs retraités, l’équipe n’est pas vieillissante, la moyenne d’âge a pas mal baissé. Et je dirais même que parmi ces jeunes, certains sont avec nous depuis déjà 2-3 ans et ces joueurs vont avoir de plus en plus de responsabilités.

Tu as 32 ans… t’es-tu fixé un cap, une date butoir ?
J’espère pouvoir continuer jusqu’au Mondial 2017. Ça serait dur d’avoir vécu tout ce que j’ai vécu et ne pas pouvoir participer à la compétition qui va se dérouler dans mon pays.  J’ai été énormément déçu de ne pas vivre les Jeux Olympiques en France en 2012. J’avais suivi 2001 de loin et pris un énorme plaisir donc finir là-dessus, ça pourrait être bien.



Ton retour en forme coïncide avec celui de Montpellier…
C’est vrai qu’il s’est passé beaucoup de choses et qu’on n’a pas été épargné entre les deux points perdus et le match nul enchaîné à Nantes. Et puis, on a refait une partie du retard. Ce championnat est très… bizarre. Même si beaucoup d’équipes ont progressé, beaucoup n'ont pas forcément tenu leur rang comme Paris, Chambéry, St Raphaël. Du coup, c’est un peu plus ouvert mais ce sera difficile jusqu’au bout. Notre calendrier à venir est très compliqué, on va recevoir Dunkerque et Paris mais il va falloir aller à Chambéry, à Toulouse, à Ivry et surtout à Nîmes qui est toujours un rendez-vous particulier.

Sans oublier la coupe de l’EHF et le ¼ contre Nantes…
L’objectif pour Montpellier est de la gagner. On a l’équipe pour cela et par rapport aux autres adversaires, nous sommes légitimes en tant que favoris. On retrouve Nantes en quarts, c’est dommage… mais ce n’est pas parce que le match retour est chez nous qu’on va forcément s’en sortir. Mais on va tout faire pour se qualifier pour le Final Four à Berlin.

On a beaucoup parlé des déboires financiers de Montpellier. Es-tu inquiet ?
Non car je suis en contact permanent avec les dirigeants qui font tout leur possible pour maintenir le club au plus haut niveau. Il va falloir se séparer d’un joueur qui risque d’être William Accambray, c’est malheureux mais cela fait partie des adaptations par rapport notamment à l’affaire des paris qui a fait beaucoup de dégâts mais aussi par rapport à la gestion du club. Montpellier va pouvoir recruter quelqu’un à la place de William*, on a Mathieu Grébille qui est derrière, d’autres arrivent comme Baptiste Bonnefond.

On revient à des valeurs où la formation est au centre de tout…
A Montpellier, on n’a jamais oublié cela. En plus, le handball fait partie de la culture de la ville et même s'il y a un changement politique, il n’y aura jamais à s’inquiéter de la volonté d’avoir une très bonne équipe de hand. Le savoir faire par rapport aux structures, au centre de formation, aux entraîneurs en place, existe. La situation économique rend la période difficile mais l’équipe va rester très compétitive.  

* L'Espagnol du PSG Antonio Garcia est sur la liste mais Nantes pourrait être également intéressé.

EDF M: Michaël Guigou espère finir sur le Mondial 2017 

International

samedi 5 avril 2014 - © Yves Michel

 4 min 24 de lecture

Au-delà de la Golden League qu’elle dispute depuis jeudi au Danemark, l’équipe de France poursuit sa mue. Claude Onesta profite de la période et s’appuie sur ses cadres pour mieux intégrer les jeunes joueurs. Comme Jérôme Fernandez, Titi Omeyer ou Nikola Karabatic, Michaël Guigou participe à cette transmission des valeurs. 

Loin de tirer sa révérence, Michaël Guigou entrera très bientôt dans le cercle très fermé des joueurs aux 200 sélections en équipe de France. L’ailier trentenaire fait partie des cadres qui participent activement au bon rendement des Bleus mais aussi à cette transmission des valeurs vers la nouvelle génération.  Son retour dans le groupe de Claude Onesta coïncide avec  celui au 1er plan de Montpellier qui n’a pas abdiqué pour le titre de champion de France.  Michaël Guigou n’est pas encore totalement rassasié et il reste de la place dans sa vitrine à trophées.

Content de te retrouver sur cette Golden League ?
Oui bien-sûr mais après, il faudra toujours se poser la question sur l’opportunité de faire jouer trois matches en quatre jours à ce moment-là de la saison… bon, c’est vrai, le groupe est élargi et Claude peut faire tourner.

L’ambiance reste quand même studieuse
On vient d’être champions d’Europe et donc on est moins pressé pour reconstruire cette équipe comme on l’était il y a un an. La période est faite pour se retrouver, pour prendre du plaisir. Le retour au Danemark est aussi sympa avec ce dernier match (ce dimanche) contre les Danois qui s’annonce assez piquant. 

Vous n’avez plus à passer par les qualifs pour les compétitions à venir
C’est la récompense de notre réussite de ces dernières années. Le fait d’être à fond pendant le mois de janvier et remporter des titres nous permet d’être beaucoup plus détendus en se projetant tout de suite vers les compétitions pour lesquelles on est déjà qualifié… En faisant un état des lieux des forces en présence, en intégrant progressivement des jeunes et du coup, c’est ce qui explique cette alternance entre des moments très durs et des moments qui le sont moins.

La transmission aussi fait partie du job ?
On est plusieurs à le faire. Même si des fois je me retrouve sur le podium des futurs retraités, l’équipe n’est pas vieillissante, la moyenne d’âge a pas mal baissé. Et je dirais même que parmi ces jeunes, certains sont avec nous depuis déjà 2-3 ans et ces joueurs vont avoir de plus en plus de responsabilités.

Tu as 32 ans… t’es-tu fixé un cap, une date butoir ?
J’espère pouvoir continuer jusqu’au Mondial 2017. Ça serait dur d’avoir vécu tout ce que j’ai vécu et ne pas pouvoir participer à la compétition qui va se dérouler dans mon pays.  J’ai été énormément déçu de ne pas vivre les Jeux Olympiques en France en 2012. J’avais suivi 2001 de loin et pris un énorme plaisir donc finir là-dessus, ça pourrait être bien.



Ton retour en forme coïncide avec celui de Montpellier…
C’est vrai qu’il s’est passé beaucoup de choses et qu’on n’a pas été épargné entre les deux points perdus et le match nul enchaîné à Nantes. Et puis, on a refait une partie du retard. Ce championnat est très… bizarre. Même si beaucoup d’équipes ont progressé, beaucoup n'ont pas forcément tenu leur rang comme Paris, Chambéry, St Raphaël. Du coup, c’est un peu plus ouvert mais ce sera difficile jusqu’au bout. Notre calendrier à venir est très compliqué, on va recevoir Dunkerque et Paris mais il va falloir aller à Chambéry, à Toulouse, à Ivry et surtout à Nîmes qui est toujours un rendez-vous particulier.

Sans oublier la coupe de l’EHF et le ¼ contre Nantes…
L’objectif pour Montpellier est de la gagner. On a l’équipe pour cela et par rapport aux autres adversaires, nous sommes légitimes en tant que favoris. On retrouve Nantes en quarts, c’est dommage… mais ce n’est pas parce que le match retour est chez nous qu’on va forcément s’en sortir. Mais on va tout faire pour se qualifier pour le Final Four à Berlin.

On a beaucoup parlé des déboires financiers de Montpellier. Es-tu inquiet ?
Non car je suis en contact permanent avec les dirigeants qui font tout leur possible pour maintenir le club au plus haut niveau. Il va falloir se séparer d’un joueur qui risque d’être William Accambray, c’est malheureux mais cela fait partie des adaptations par rapport notamment à l’affaire des paris qui a fait beaucoup de dégâts mais aussi par rapport à la gestion du club. Montpellier va pouvoir recruter quelqu’un à la place de William*, on a Mathieu Grébille qui est derrière, d’autres arrivent comme Baptiste Bonnefond.

On revient à des valeurs où la formation est au centre de tout…
A Montpellier, on n’a jamais oublié cela. En plus, le handball fait partie de la culture de la ville et même s'il y a un changement politique, il n’y aura jamais à s’inquiéter de la volonté d’avoir une très bonne équipe de hand. Le savoir faire par rapport aux structures, au centre de formation, aux entraîneurs en place, existe. La situation économique rend la période difficile mais l’équipe va rester très compétitive.  

* L'Espagnol du PSG Antonio Garcia est sur la liste mais Nantes pourrait être également intéressé.

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