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Eric Baradat : « On se doit d’être au Mondial »

Mondial

mercredi 16 avril 2014 - © Pierre Menjot

 5 min 54 de lecture

L’équipe de France junior aborde vendredi un tournoi de qualification qui doit lui permettre de s’envoler pour la Croatie, cet été, pour les Championnats du monde junior. Malgré l’absence de deux de leurs cadres, blessées, les filles d’Eric Baradat partiront favorites de leur poule.

La Croatie passe par la Suisse. Plus précisément par Zoug, au cœur de la confédération, où l’équipe de France junior va tenter de se qualifier pour le prochain Mondial de la catégorie (29 juin – 13 juillet). Au programme, trois matches face à la Suisse, la Lituanie et le Portugal (voir programme ci-dessous) à gagner pour se qualifier et être dans le premier chapeau au tirage au sort. 

Après un tournoi de préparation à Deauville (deux victoires en trois rencontres), une semaine de stage et deux matches amicaux face à la D2 de Dijon (victoire 28-22 puis défaite 26-20), les Bleuettes sont prêtes. Serein mais conscient des limites de son équipe, le sélectionneur Eric Baradat espère bien que ses joueuses, 7es du dernier Euro, vont faire le travail. Et il voit déjà plus loin.


En tant que sélectionneur, vous êtes plutôt confiant ? 
J’espère en tout cas qu’on est prêts. Comme toujours dans ces cas-là, on regrette les joueuses qu’on n’aura pas, mais c’est le lot de toutes les équipes. Kalidiatou Niakaté (Issy) est absente (opérée du tendon rotulien) et c’est une cadre, en attaque comme en défense. Mais c’était plus judicieux pour son avenir professionnel qu’elle se fasse opérer. Doungou Camara a été très utilisée ces dernières semaines avec Issy, en D1 et en N2, et elle s’est blessée en demi-finale aller face à Mios. Il y a aussi pas mal de petits bobos. Mais tout ça fait partie des aléas, il faut faire avec.

Malgré tout, l’équipe de France devrait pouvoir se qualifier…
Oui, on a les armes pour. On doit se qualifier. Le handball féminin français se doit d’être présent à un Championnat du monde junior. Ce serait un échec cuisant de ne pas se qualifier. On doit absolument être au Mondial.

Pour ça, vous devez terminer 1er de poule ?
En fait, il y a une petite zone d’ombre. Initialement, il n’y avait qu’un qualifié et on n’a jamais reçu d’information contradictoire de la part de l’EHF. Mais les sites suisses et portugais annoncent que la 2e place sera aussi qualificative, pour remplacer l’Australie, qui ne vient pas au Mondial. J’imagine donc que c’est une erreur administrative de l’EHF, qui n’a pas transmis le document à la FFHB. On saura ça d’ici le tournoi mais ça ne nous change pas grand-chose. On veut terminer 1er pour avoir un chapeau plus favorable lors du tirage.


Quel sera votre adversaire le plus coriace ?
Le Portugal. Elles avaient déjà une belle équipe quand on les a jouées l’an dernier et elles sont nettement renforcées par la génération 96-97, qui fait 4e de l’Euro l’an dernier. Et elles ont deux très, très gros poissons, qui ont déjà joué avec les A et que toute l’Europe du handball suit.

Et le reste ?
La Suisse aussi a des filles en A, avec une très bonne arrière gauche, mais c’est classique dans les nations plus modestes. On s’attend à beaucoup d’agressivité, un match où elle nous saute à la gorge dans un contexte piégeux vendredi. On a beaucoup moins de visibilité sur la Lituanie, à part leurs résultats antérieurs. C’est a priori le Petit Poucet du groupe.

Vous aviez repris l’équipe l’an dernier avec un résultat honorable (7e de l’Euro). L’objectif est désormais de mieux faire ?
On a été à notre niveau, sans être capables de faire plus que ce qu’on pouvait. Si on se qualifie, on cherchera bien sûr à faire mieux. Après, le Mondial est une forme de compétition différente, avec une poule de 6 puis des 8es de finale. Donc faire mieux, c’est gagner un quart de finale. Et c’est très aléatoire.


Sentez-vous une progression par rapport à l’an dernier ?
Toutes les filles ou presque sont dans des clubs de D1, mais toutes ne jouent pas. Il y en a certaines comme Catherine Gabriel, Alizée Frécon (Besançon), qui commencent à vraiment pointer le bout de leur nez. Et ça, c’est plutôt une bonne chose.

Il y a aussi le cas de Tamara Horacek (Metz), qui s’entraîne avec le groupe depuis le début mais attend toujours sa naturalisation…
Elle peut vraiment venir renforcer l'équipe. Elle est en instance de naturalisation, ç’a été long pour obtenir un numéro de dossier. Je ne sais pas quand ça pourra aboutir mais ça pourrait être un renfort important pour le Mondial, c’est certain.

Y a-t-il des filles que l’on peut retrouver rapidement en France A ?
A mes yeux, le profil qui s’en rapproche le plus, c’est Kali (Niakaté). Elle présente la stabilité nécessaire au niveau offensif, défensif et mental. Beaucoup de caractéristiques peuvent l’envoyer vers le haut-niveau. Et un certain nombre d’autres joueuses qu’on connaît, qui sont aujourd'hui les cadres de l’équipe, peuvent y prétendre avec du travail. Mais personne n’est encore aux portes de l’équipe de France A.


Le groupe des 16
Gardiennes : Dangueuger (Metz) Gabriel (Besançon) Garba (Issy) ; Joueuses de champ : Diharce (UMB-B) Bouquet, A. Frécon (Besançon) Sy (Octeville) Flippes, Toth, Kpodar, Burlet (Metz) Zulemaro, Prouvensier (Dijon) Kouyate, Agathe (Fleury) N’Diaye (Le Havre)

Programme 
Vendredi 18 Avril : 
Portugal-Lituanie à 16h30 
France-Suisse à 19h00

Samedi 19 avril : 
Lituanie-France à 15h30
Suisse- Portugal à 18h00

Dimanche 20 Avril : 
Portugal-France à 11h00
Lituanie-Suisse à 13h30


Les équipes déjà qualifiées pour le Mondial : Croatie (hôte), Russie (1er Euro 2013), Hongrie (2e Euro 2013), Danemark (champion en titre), Angola, Chine, RD Congo, Japon, Kazakhstan, Corée du Sud, Tunisie.

Eric Baradat : « On se doit d’être au Mondial » 

Mondial

mercredi 16 avril 2014 - © Pierre Menjot

 5 min 54 de lecture

L’équipe de France junior aborde vendredi un tournoi de qualification qui doit lui permettre de s’envoler pour la Croatie, cet été, pour les Championnats du monde junior. Malgré l’absence de deux de leurs cadres, blessées, les filles d’Eric Baradat partiront favorites de leur poule.

La Croatie passe par la Suisse. Plus précisément par Zoug, au cœur de la confédération, où l’équipe de France junior va tenter de se qualifier pour le prochain Mondial de la catégorie (29 juin – 13 juillet). Au programme, trois matches face à la Suisse, la Lituanie et le Portugal (voir programme ci-dessous) à gagner pour se qualifier et être dans le premier chapeau au tirage au sort. 

Après un tournoi de préparation à Deauville (deux victoires en trois rencontres), une semaine de stage et deux matches amicaux face à la D2 de Dijon (victoire 28-22 puis défaite 26-20), les Bleuettes sont prêtes. Serein mais conscient des limites de son équipe, le sélectionneur Eric Baradat espère bien que ses joueuses, 7es du dernier Euro, vont faire le travail. Et il voit déjà plus loin.


En tant que sélectionneur, vous êtes plutôt confiant ? 
J’espère en tout cas qu’on est prêts. Comme toujours dans ces cas-là, on regrette les joueuses qu’on n’aura pas, mais c’est le lot de toutes les équipes. Kalidiatou Niakaté (Issy) est absente (opérée du tendon rotulien) et c’est une cadre, en attaque comme en défense. Mais c’était plus judicieux pour son avenir professionnel qu’elle se fasse opérer. Doungou Camara a été très utilisée ces dernières semaines avec Issy, en D1 et en N2, et elle s’est blessée en demi-finale aller face à Mios. Il y a aussi pas mal de petits bobos. Mais tout ça fait partie des aléas, il faut faire avec.

Malgré tout, l’équipe de France devrait pouvoir se qualifier…
Oui, on a les armes pour. On doit se qualifier. Le handball féminin français se doit d’être présent à un Championnat du monde junior. Ce serait un échec cuisant de ne pas se qualifier. On doit absolument être au Mondial.

Pour ça, vous devez terminer 1er de poule ?
En fait, il y a une petite zone d’ombre. Initialement, il n’y avait qu’un qualifié et on n’a jamais reçu d’information contradictoire de la part de l’EHF. Mais les sites suisses et portugais annoncent que la 2e place sera aussi qualificative, pour remplacer l’Australie, qui ne vient pas au Mondial. J’imagine donc que c’est une erreur administrative de l’EHF, qui n’a pas transmis le document à la FFHB. On saura ça d’ici le tournoi mais ça ne nous change pas grand-chose. On veut terminer 1er pour avoir un chapeau plus favorable lors du tirage.


Quel sera votre adversaire le plus coriace ?
Le Portugal. Elles avaient déjà une belle équipe quand on les a jouées l’an dernier et elles sont nettement renforcées par la génération 96-97, qui fait 4e de l’Euro l’an dernier. Et elles ont deux très, très gros poissons, qui ont déjà joué avec les A et que toute l’Europe du handball suit.

Et le reste ?
La Suisse aussi a des filles en A, avec une très bonne arrière gauche, mais c’est classique dans les nations plus modestes. On s’attend à beaucoup d’agressivité, un match où elle nous saute à la gorge dans un contexte piégeux vendredi. On a beaucoup moins de visibilité sur la Lituanie, à part leurs résultats antérieurs. C’est a priori le Petit Poucet du groupe.

Vous aviez repris l’équipe l’an dernier avec un résultat honorable (7e de l’Euro). L’objectif est désormais de mieux faire ?
On a été à notre niveau, sans être capables de faire plus que ce qu’on pouvait. Si on se qualifie, on cherchera bien sûr à faire mieux. Après, le Mondial est une forme de compétition différente, avec une poule de 6 puis des 8es de finale. Donc faire mieux, c’est gagner un quart de finale. Et c’est très aléatoire.


Sentez-vous une progression par rapport à l’an dernier ?
Toutes les filles ou presque sont dans des clubs de D1, mais toutes ne jouent pas. Il y en a certaines comme Catherine Gabriel, Alizée Frécon (Besançon), qui commencent à vraiment pointer le bout de leur nez. Et ça, c’est plutôt une bonne chose.

Il y a aussi le cas de Tamara Horacek (Metz), qui s’entraîne avec le groupe depuis le début mais attend toujours sa naturalisation…
Elle peut vraiment venir renforcer l'équipe. Elle est en instance de naturalisation, ç’a été long pour obtenir un numéro de dossier. Je ne sais pas quand ça pourra aboutir mais ça pourrait être un renfort important pour le Mondial, c’est certain.

Y a-t-il des filles que l’on peut retrouver rapidement en France A ?
A mes yeux, le profil qui s’en rapproche le plus, c’est Kali (Niakaté). Elle présente la stabilité nécessaire au niveau offensif, défensif et mental. Beaucoup de caractéristiques peuvent l’envoyer vers le haut-niveau. Et un certain nombre d’autres joueuses qu’on connaît, qui sont aujourd'hui les cadres de l’équipe, peuvent y prétendre avec du travail. Mais personne n’est encore aux portes de l’équipe de France A.


Le groupe des 16
Gardiennes : Dangueuger (Metz) Gabriel (Besançon) Garba (Issy) ; Joueuses de champ : Diharce (UMB-B) Bouquet, A. Frécon (Besançon) Sy (Octeville) Flippes, Toth, Kpodar, Burlet (Metz) Zulemaro, Prouvensier (Dijon) Kouyate, Agathe (Fleury) N’Diaye (Le Havre)

Programme 
Vendredi 18 Avril : 
Portugal-Lituanie à 16h30 
France-Suisse à 19h00

Samedi 19 avril : 
Lituanie-France à 15h30
Suisse- Portugal à 18h00

Dimanche 20 Avril : 
Portugal-France à 11h00
Lituanie-Suisse à 13h30


Les équipes déjà qualifiées pour le Mondial : Croatie (hôte), Russie (1er Euro 2013), Hongrie (2e Euro 2013), Danemark (champion en titre), Angola, Chine, RD Congo, Japon, Kazakhstan, Corée du Sud, Tunisie.

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