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LDC: Le PSG à la sauce hongroise

Champion's League

vendredi 18 avril 2014 - © Yves Michel

 11 min 13 de lecture

Le PSG retrouve Veszprem en quarts de finale de la Ligue des Champions. S’ils veulent conserver toutes les chances de se qualifier pour le carré final à Cologne, les Parisiens doivent marquer les esprits dès le match aller (ce samedi, à 16h30 à la halle Carpentier) avant un retour en Hongrie qui s’annonce… compliqué.

On efface tout et on recommence. Huit mois après les avoir rencontrés, à la Sparkassen Cup en Allemagne (deux défaites) puis à l’Eurotournoi à Strasbourg (victoire de 8 buts), le Paris St Germain retrouve les Hongrois de Veszprem. Mais cette fois-ci ce double rendez-vous n’aura rien d’amical et de l’issue du match aller à Paris et du retour sur les bords du lac Balaton dépend la qualification pour le Final Four de la Ligue des Champions. Aucune des deux équipes n’a atteint un tel niveau et le billet pour Cologne s’achètera au prix fort.

La saison dernière, les champions de Hongrie ont raté l’exploit de peu face à Kiel où figuraient un certain Daniel Narcisse et le futur portier parisien Thierry Omeyer. Les Allemands avaient quitté  leur base avec un mince avantage (+1) et avaient réussi à s’imposer chez l’adversaire par le même écart. Habitué à la Ligue des Champions de manière quasi ininterrompue depuis plus de quinze ans, Veszprem est un modèle d’expérience et un sérieux client pour le PSG. « Ils sont toujours bien placés dans la Ligue des Champions mais jamais gagnants, souligne Philippe GardentJe les ai joués en 93 avec l’OM Vitrolles en finale de la coupe des coupes donc, l'Europe, ils savent ce que c’est. Ce club a une grosse histoire et d’année en année, ils se renforcent pour arriver au plus haut niveau.»  Régulièrement abonné au titre et coupe nationales, Veszprem a vu défiler des joueurs de renom (Sterbik, Dzomba, Lazarov, Myrhol et un certain Gabor Csaszar, resté au club de 2010 à 2013) mais a surtout fait revenir au pays la star hongroise Laszlo Nagy (photo ci-dessous). L’arrière droit qui figure parmi les meilleurs du monde a évolué pendant douze saisons sous les couleurs du Barça. Au point d’envisager de demander la naturalisation espagnole et jouer au sein de la Roja. Durant trois ans, il a décliné toute sélection pour son pays natal mais a changé d’avis en participant en 2012 aux Jeux de Londres. Laszlo Nagy n’est pas le seul danger de cette équipe. A ses côtés sur la base arrière, il y a le demi-centre espagnol et champion du Monde en titre Carlos Ruesga et l’arrière gauche transfuge de Kiel, Momir Ilic. Le Serbe est le bras armé de la formation hongroise. Il figure sur le podium des meilleurs buteurs de la Ligue des Champions avec  76 réalisations. Les cages de Veszprem sont gardées par Mirko Alilovic, le portier de la sélection croate et la légende Nandor Fazekas.  Le danger peut en fait venir de partout avec un pivot-buteur Renato Sulic parmi ce qui se fait de mieux, des ailiers très rapides… Bref, une véritable machine de guerre.

A Paris, tous les joueurs sont conscients de l’ampleur de la tâche mais comme le fait remarquer leur coach, « on est tout simplement à deux matches d’un Final Four qu’aucune équipe française n’a atteint jusque là.  C’est véritablement le Graal.»  Le PSG ne se fait plus trop d’illusions sur le titre national (surtout après le nouveau succès de Dunkerque à Montpellier), aura une demi-finale de coupe de France à disputer et peut consacrer un peu plus de temps à la Ligue des Champions. Avec moins de pression et plus de sérénité ? « Oui et non, souffle Philippe Gardent. Le minimum, c’était d’aller en quarts. Mais on ne peut pas, on ne doit pas se contenter de cela. On est aussi des compétiteurs et on se met une certaine pression quel que soit l’adversaire, même si cela avait été Barcelone qui nous est supérieur. » Les prestations sinusoïdales  du PSG cette saison n’en font pas le favori logique de cette double opposition. « Il faudra même qu’on mette un grain de folie pour surprendre un ensemble bien huilé, mettre le feu en défense, sur les montées de balle pour pouvoir espérer se qualifier. Il faudra faire le nécessaire à domicile car jouer là-bas, c’est presque l’enfer. » Le match aller n’est pas encore entamé qu’il faut presque envisager le scénario du retour. Philippe Gardent s’y refuse... « même si on est samedi soir à +5 ou +6, je ne serai pas plus rassuré car ils sont capables de renverser le score. On a les moyens de se mettre à leur niveau, il n’y aucune logique. J’ai encore en tête le souvenir de Leon qui avait gagné de onze buts en Espagne contre Flensburg et s’est fait éliminer en Allemagne. » Le coach parisien dispose d’un effectif au complet, il peut aligner 16 éléments sur la feuille de match mais devra en écarter un. Duggie Bojinovic devrait suivre la rencontre depuis les tribunes puisque Gabor Csaszar, l’ancien de Veszprem sera là, face à ses anciens partenaires. « Gabor est capable de mettre en place l’équipe quand elle part un petit peu en vrille. C’est un joueur assez posé mais j’aimerais bien qu’il prenne un peu plus de risques à titre individuel. Il mérite d’être là et pas forcément parce qu’on joue Veszprem. » Et comme du côté hongrois, tout le monde est sur le pont… cela promet  et l’opposition s’annonce… musclée.


                 Les quarts de finale aller de la Ligue des Champions

Il y a quand même eu un sacré coup de balai dans les habitudes de la LDC à l'approche des quarts de finale. Hambourg par exemple, dernier vainqueur de l'épreuve est passé à la trappe dès les 8èmes, sorti par le Vardar Skopjé. Les  Polonais de Kielce, 3èmes en 2013 ont terminé à égalité après les deux matches face à Rhein Neckar mais les Allemands ont gagné leur billet grâce à plus de buts inscrits à l'extérieur. Le FC Barcelone (8 finales gagnées entre 1991 et 2011) et Kiel (vainqueur en 2007, 2010 et 2012) sont au-rendez. Metalurg Skopje, Veszprem et Flensburg étaient parvenus en quarts de finale l'an dernier. Le PSG et le Vardar Skopje sont les nouveaux convives à la table des rois. Et comme le faisait remarquer Philippe Gardent, quatre des six équipes qui figuraient dans le groupe C de la phase préliminaire sont toujours en course. Comme quoi, le PSG ne s'en est pas si mal tiré.    

19/04/2014

16h30

PSG handball (FRA)

MKB Veszprem (HON)

19/04/2014

18h30

Metalurg Skopje (MAC)

THW Kiel (ALL)

20/04/2014

19h15

Rhein Neckar Löwen (ALL)

FC Barcelona (ESP)

21/04/2014

19h00

SG Flensburg-Hand. (ALL)

Vardar Skopje (MAC)

La rencontre Rhein Neckar Löwen - FC Barcelone sera arbitrée par le binôme français Thierry Dentz - Denis Reibel.

LDC: Le PSG à la sauce hongroise 

Champion's League

vendredi 18 avril 2014 - © Yves Michel

 11 min 13 de lecture

Le PSG retrouve Veszprem en quarts de finale de la Ligue des Champions. S’ils veulent conserver toutes les chances de se qualifier pour le carré final à Cologne, les Parisiens doivent marquer les esprits dès le match aller (ce samedi, à 16h30 à la halle Carpentier) avant un retour en Hongrie qui s’annonce… compliqué.

On efface tout et on recommence. Huit mois après les avoir rencontrés, à la Sparkassen Cup en Allemagne (deux défaites) puis à l’Eurotournoi à Strasbourg (victoire de 8 buts), le Paris St Germain retrouve les Hongrois de Veszprem. Mais cette fois-ci ce double rendez-vous n’aura rien d’amical et de l’issue du match aller à Paris et du retour sur les bords du lac Balaton dépend la qualification pour le Final Four de la Ligue des Champions. Aucune des deux équipes n’a atteint un tel niveau et le billet pour Cologne s’achètera au prix fort.

La saison dernière, les champions de Hongrie ont raté l’exploit de peu face à Kiel où figuraient un certain Daniel Narcisse et le futur portier parisien Thierry Omeyer. Les Allemands avaient quitté  leur base avec un mince avantage (+1) et avaient réussi à s’imposer chez l’adversaire par le même écart. Habitué à la Ligue des Champions de manière quasi ininterrompue depuis plus de quinze ans, Veszprem est un modèle d’expérience et un sérieux client pour le PSG. « Ils sont toujours bien placés dans la Ligue des Champions mais jamais gagnants, souligne Philippe GardentJe les ai joués en 93 avec l’OM Vitrolles en finale de la coupe des coupes donc, l'Europe, ils savent ce que c’est. Ce club a une grosse histoire et d’année en année, ils se renforcent pour arriver au plus haut niveau.»  Régulièrement abonné au titre et coupe nationales, Veszprem a vu défiler des joueurs de renom (Sterbik, Dzomba, Lazarov, Myrhol et un certain Gabor Csaszar, resté au club de 2010 à 2013) mais a surtout fait revenir au pays la star hongroise Laszlo Nagy (photo ci-dessous). L’arrière droit qui figure parmi les meilleurs du monde a évolué pendant douze saisons sous les couleurs du Barça. Au point d’envisager de demander la naturalisation espagnole et jouer au sein de la Roja. Durant trois ans, il a décliné toute sélection pour son pays natal mais a changé d’avis en participant en 2012 aux Jeux de Londres. Laszlo Nagy n’est pas le seul danger de cette équipe. A ses côtés sur la base arrière, il y a le demi-centre espagnol et champion du Monde en titre Carlos Ruesga et l’arrière gauche transfuge de Kiel, Momir Ilic. Le Serbe est le bras armé de la formation hongroise. Il figure sur le podium des meilleurs buteurs de la Ligue des Champions avec  76 réalisations. Les cages de Veszprem sont gardées par Mirko Alilovic, le portier de la sélection croate et la légende Nandor Fazekas.  Le danger peut en fait venir de partout avec un pivot-buteur Renato Sulic parmi ce qui se fait de mieux, des ailiers très rapides… Bref, une véritable machine de guerre.

A Paris, tous les joueurs sont conscients de l’ampleur de la tâche mais comme le fait remarquer leur coach, « on est tout simplement à deux matches d’un Final Four qu’aucune équipe française n’a atteint jusque là.  C’est véritablement le Graal.»  Le PSG ne se fait plus trop d’illusions sur le titre national (surtout après le nouveau succès de Dunkerque à Montpellier), aura une demi-finale de coupe de France à disputer et peut consacrer un peu plus de temps à la Ligue des Champions. Avec moins de pression et plus de sérénité ? « Oui et non, souffle Philippe Gardent. Le minimum, c’était d’aller en quarts. Mais on ne peut pas, on ne doit pas se contenter de cela. On est aussi des compétiteurs et on se met une certaine pression quel que soit l’adversaire, même si cela avait été Barcelone qui nous est supérieur. » Les prestations sinusoïdales  du PSG cette saison n’en font pas le favori logique de cette double opposition. « Il faudra même qu’on mette un grain de folie pour surprendre un ensemble bien huilé, mettre le feu en défense, sur les montées de balle pour pouvoir espérer se qualifier. Il faudra faire le nécessaire à domicile car jouer là-bas, c’est presque l’enfer. » Le match aller n’est pas encore entamé qu’il faut presque envisager le scénario du retour. Philippe Gardent s’y refuse... « même si on est samedi soir à +5 ou +6, je ne serai pas plus rassuré car ils sont capables de renverser le score. On a les moyens de se mettre à leur niveau, il n’y aucune logique. J’ai encore en tête le souvenir de Leon qui avait gagné de onze buts en Espagne contre Flensburg et s’est fait éliminer en Allemagne. » Le coach parisien dispose d’un effectif au complet, il peut aligner 16 éléments sur la feuille de match mais devra en écarter un. Duggie Bojinovic devrait suivre la rencontre depuis les tribunes puisque Gabor Csaszar, l’ancien de Veszprem sera là, face à ses anciens partenaires. « Gabor est capable de mettre en place l’équipe quand elle part un petit peu en vrille. C’est un joueur assez posé mais j’aimerais bien qu’il prenne un peu plus de risques à titre individuel. Il mérite d’être là et pas forcément parce qu’on joue Veszprem. » Et comme du côté hongrois, tout le monde est sur le pont… cela promet  et l’opposition s’annonce… musclée.


                 Les quarts de finale aller de la Ligue des Champions

Il y a quand même eu un sacré coup de balai dans les habitudes de la LDC à l'approche des quarts de finale. Hambourg par exemple, dernier vainqueur de l'épreuve est passé à la trappe dès les 8èmes, sorti par le Vardar Skopjé. Les  Polonais de Kielce, 3èmes en 2013 ont terminé à égalité après les deux matches face à Rhein Neckar mais les Allemands ont gagné leur billet grâce à plus de buts inscrits à l'extérieur. Le FC Barcelone (8 finales gagnées entre 1991 et 2011) et Kiel (vainqueur en 2007, 2010 et 2012) sont au-rendez. Metalurg Skopje, Veszprem et Flensburg étaient parvenus en quarts de finale l'an dernier. Le PSG et le Vardar Skopje sont les nouveaux convives à la table des rois. Et comme le faisait remarquer Philippe Gardent, quatre des six équipes qui figuraient dans le groupe C de la phase préliminaire sont toujours en course. Comme quoi, le PSG ne s'en est pas si mal tiré.    

19/04/2014

16h30

PSG handball (FRA)

MKB Veszprem (HON)

19/04/2014

18h30

Metalurg Skopje (MAC)

THW Kiel (ALL)

20/04/2014

19h15

Rhein Neckar Löwen (ALL)

FC Barcelona (ESP)

21/04/2014

19h00

SG Flensburg-Hand. (ALL)

Vardar Skopje (MAC)

La rencontre Rhein Neckar Löwen - FC Barcelone sera arbitrée par le binôme français Thierry Dentz - Denis Reibel.

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