Si le TWH Kiel a fait une démonstration à Skopje face au Metalurg, il n’en a pas été de même de Flensburg face à l’autre équipe de Skopje, le Vardar. Pour Barcelone, la chute au Rhein Neckar Lowen a été plus que rude. Paris lui devra faire un exploit en mode majeur à Veszprém pour rejoindre Cologne
Le PSG, trop court
Le PSG a sans doute laissé passer une chance de venir en terre hongroise avec un petit matelas de buts, qui aurait pu faire espérer un exploit aux hommes de Philippe Gardent. Mais même si le parfum de la ligue des champions redonne du tonus aux joueurs chevronnés que sont les Hansen Vori, Narcisse et autre Abalo, les parisiens sont encore trop branchés sur courant alternatif pour envisager de bouter hors du Final Four, un club comme Veszprém. Coté hongrois, Laszlo Nagy et Momir Illic ont tenu leur rang avec un monstrueux, L. Nagy, sur tous les fronts de l’attaque et de la défense et qui a montré quel niveau d’engagement exigeait la dame européenne, pour être séduite ! Les arrières parisiens, et la colonne vertébrale défensive devront se surpasser pour nous faire rêver, et renverser la tendance, dans une salle ou le club est resté invaincu.
PSG (France) – Veszprém (Hongrie) : 26- 28 (14- 12)
Kiel à sa main
Dans une salle bondée (7000 spectateurs) la base arrière des allemands a fait trembler et exploser la défense de Skopje, emmené par un Marko Vujin (8) et un Aron Palmarsson (7) des grands jours. Appuyés sur une bonne performance de Sjöstrand dans les cages, Kiel débute fort et Vujin mettait son compère Darko Stanic en difficulté. Mais Renato Vugrinec réagit et Skopje essaie de ralentir le jeu et les contres de Kiel. A dix minutes de la pause, le sore est encore de huit à huit, mais le duo Marko Vujin, Aron Palmarsson va porter l’équipe allemande en tête et lui donner cinq unités d’avance. Le second acte, débuté par un but de Filip Jicha (qui fêtait son 32e anniversaire), verra pourtant une révolte de Pavel Atman et (4) et de Dejan Manaskov (6) obligeant le coach Gislasson à prendre un temps mort. René Toft Hansen, sorti pour sa troisième suspension, Johan Sjöstrand, dans ses buts, serre alors les rangs pour son équipe et Marko Vujin intraitable continue de scorer, à l’instar de Nicklas Ekberg (5). L’écart se creuse et sera sans doute insurmontable pour les macédoniens, au match retour à Kiel. Lino Cervar, le coach de Metalurg Skopje a félicité Kiel, leur a souhaité de gagner le trophée, tout en regrettant le manque de combativité de son équipe sur ce match.
Metalurg Skopje (Macédoine) – Kiel (Allemagne) : 21-31 (9- 14)
Soirée magique à l’Aréna de Mannheim !
Il y avait très longtemps que Barcelone, n’avait encaissé autant de buts dans un match de ligue des Champions (38-38 en 2010/11 contre Löwen, déjà) et le dernier écart de huit buts à la pause, datait de 10/11 à Vesprem ! C’est dire le choc, pour les espagnols qui ont craqué dans une salle surchauffée par 13000 supporters, face au talent des deux stars du jour : Uwe Gensheimer et Nicklas Landin. Souvenons nous que l’ailier gauche avait refusé une offre du Barca à l’automne dernier ! Le gardien danois a fait la misère aux attaquants espagnols en une mi - temps et l’ailier fantasque de Rhein Neckar, a de son coté inscrit dix buts dans cette période ! Et quels buts ! Et comme la relation entre André Schmid et le pivot Bjarte Myrhol (6) a fait tourner « en bourrique » la défense espagnole et que ni Danijel Saric, ni la défense de Barcelone, ne trouvaient les solutions, l’addition s’est présentée, salée. A la pause, l’écart était de huit buts et il atteindra même dix unités à trois minutes de la reprise ! Ce qui aurait sans doute signifié un écart rédhibitoire. Patrick Groetzki (5) et Kim Ekdahl du Rietz (5) mettent aussi leurs pierres à l’édifice. Coté barcelonais, surtout en repli et en défense, la machine est enrayée même si Kiril Lazarov (10), solide, surtout aux sept mètres, N. Karabatic et surtout Arpad Sterbik dans les cages ont essayé de se révolter pour réduire l’écart. Raul Entrerrios, Nicolas Karabatic et autre Jesper Noddesbo, ont été certes bien tenus par les allemands, mais ce sont les ailiers espagnols, qui ont le plus souffert à la finition, à l’image du capitaine Victor Thomas ! Sur la fin, atteint par la fatigue, Rhein Neckar se relâche un peu et l’écart de sept buts laisse espérer un grand match et pourquoi pas un retournement au match retour. Mais quel match de handball entre deux superbes équipes, ce qui nous promet un retour de feu, même si les allemands restent favoris.
Les réactions :
« Löwen était nettement supérieure dans tous les aspects de ce match, le résultat final reflète les performances des deux côtés, » a déclaré l'entraîneur de Barcelone Xavi Pascual.
L’entraineur de Rhein Neckar, Gudmundur Gudmondsson a convenu « qu’il sera très difficile de jouer à Barcelone et arriver à rejoindre Cologne en dépit de ce résultat acquis après un match fantastique. Mais ce sera une honte que l'une de ces deux brillantes équipes n'atteigne pas le Final 4. »
Pour le capitaine de l'équipe de Barcelone, Victor Tomas, très déçu "nous nous attendions à un match difficile, mais nous ne nous attendions pas à ne pas jouer comme une équipe. Au Palau Blau Grana nous tenterons tout, la semaine prochaine pour renverser le résultat »
Rhein Neckar Löwen (Allemagne) – FC Barcelone 38-31 (22- 14)
Angelov entretient les espoirs du Vardar
Flensburg n’est pas encore au Final Four, leur Graal. La faute au gardien Petar Angelov dont la performance permet au macédoniens de rêver à Cologne ! Ces novices dans cette ligue des Champions, pourraient être les premiers joueurs d’une équipe de de Macédoine, au Final Four tant le retour dans leur antre du Vardar, samedi dans le Boris Trajkovski Aréna à Skopje, va être chaud pour les allemands ! Flensburg peut s’en vouloir, car le club a eu l’occasion de creuser l’écart en fin de rencontre mais le rempart Petar Angelov a ruiné leurs espoirs de partir avec un matelas de confort en terre macédonienne ! Si Flensburg a fait la majeure partie de la course en tête, à la pause pourtant, grâce au demi - centre Igor Karacic, le croate auteur de neuf buts, c’est Vardar qui mène ! Les ailiers, Anders Eggert(6), Lasse Svan Hansen (5) ont scoré pour les allemands, mais Thomas Mogensen ou Holger Glandorf ont été bien pris par les hommes du Vardar. Matjaz Brumen, l’ailier de Skopje apporte sa pierre (4) aux buts d’I. Karacic. Pour autant à 24- 20, l’écart existait mais en vain, P. Angelov veillait ! Le coach des allemands, Lujbomir Vranjes, se réjouira même de la fin de match de son gardien Sören Rasmussen, rentré à la place de Mattias Andersson, qui permet à son équipe de préserver la victoire et un petit écart de deux unités, qui apparaissent bien fragiles. Flensburg va-t-il de nouveau perdre un quart de finale après 2009/2011 et 2013 ?
SG Flensburg- Handewitt (Allemagne) - Vardar Skopje (Macédoine) : 24-22 (13-14)