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Joël Da Silva, un homme enfin apaisé

LMSL

samedi 26 avril 2014 - Handzone

 4 min 12 de lecture

Depuis vendredi soir, Joël Da Silva est donc officiellement le futur entraîneur du Saint-Raphaël Var Handball. Il a signé un contrat de deux ans après la belle victoire du Fénix Toulouse sur l'équipe qu'il aura bientôt à diriger. C'est un homme détendu et surtout apaisé qui nous a accordé une interview exclusive.

Jusque-là, Joël Da Silva avait gardé le silence soulignant simplement que ce qui importait, n'était pas son cas personnel et que seule l'équipe et la fin du championnat étaient prépondérants. D'ailleurs, après deux revers consécutifs, en coupe de France (face au PSG) et à Cesson, l'euphorie était retombée d'un cran. Pendant ce temps, les rumeurs, les interrogations aussi allaient bon train et l'opacité autour du maintien du technicien tarnais à la tête du Fénix entretenait le doute. C'est à St Raphaël, quelques minutes après la belle victoire de Toulouse sur son adversaire varois (28-29) que le voile a été enfin levé. Joël Da Silva a paraphé un contrat de deux ans (avec une 3ème saison optionnelle) en faveur du SRVHB. Et c'est vers Handzone que le principal intéressé s'est tourné pour livrer ses premiers sentiments.

Satisfait d'être fixé sur ton avenir ?
Au-delà de ça, c'est la satisfaction d'avoir gagné mais c'est vrai je suis heureux de signer à St Raphaël.

Es-tu déçu de ne pas continuer avec Toulouse ?
Le métier d’entraineur nécessite une constante évolution et donc, d'aller vers d’autres projets. Je n’éprouve ni déception, ni colère, ni amertume. J’ai juste investi toute mon énergie depuis le début et désormais, mon seul souhait est de valider cette saison par la plus belle place possible. La 5ème aujourd’hui, peut-être la 4ème quand on ira à Nantes.

Mais c'est peut-être maintenant que l'aventure devenait intéressante...
Je vais quitter le club sans avoir quelque chose à me reprocher. Je pense que sportivement, on aura réussi une saison exceptionnelle. C’est toujours mieux de partir quand l’équipe tourne bien.

Et si l'issue du quart de coupe avait été différente...
.... Cela n'aurait rien changé. Je garde de bonnes relations avec le président Dallard, je n’en veux à personne. Dans ma tête, je m'étais fixé une dead line pour voir si des clubs s’intéressaient à moi, mais j’ai toujours œuvré pour Toulouse, je n’ai jamais pensé à ma personne.

Les joueurs ont été informés les 1ers de ton départ...
Oui avant de partir pour St Raphaël. Ce soir (vendredi), c’était un match particulier, je leur avais dit que j’étais toulousain jusqu’au 30 juin, que je voulais qu’on finisse ensemble et je voulais que ça se termine le plus haut possible.

Pourquoi avoir choisi Saint Raphaël ?
J’ai toujours été un homme qui aime les défis. On connait mon histoire à Toulouse, je crois que j’ai été plus que mis à l’épreuve. Aujourd’hui on me propose un challenge sportif et une perspective qui est forcément intéressante. C’est risqué mais s’il n’y a pas de risque, à quoi sert la motivation ? J’ai besoin de sentir encore un peu plus de pression. Pendant le match, j’ai senti la pression du public, ça me donne encore plus d’énergie avant d’arriver à Saint Raph. 

Tu arrives presque en terre... inconnue ? 
C’est un club qui a un projet intéressant et il est suffisamment excitant pour prendre le risque de quitter ma région natale, ma famille, mes amis, mes repères et d’arriver dans une région que je ne connais pas du tout. C’est aussi pour ça que j’aime mon métier. Je vais être confronté à autre chose et devoir me remettre en question.

Penses-tu que ta façon de gérer une équipe va changer ?
Je pense que ce qui définit un homme est son identité. Je vais tenir compte de ce qui s’est passé cette année. Malgré les bons résultats sportifs, certaines choses auraient dû être faites avec meilleur goût. C’est simplement un constat de ma part. Je fonctionne beaucoup sur l’humain. Je construis ma philosophie au fur et à mesure que je rencontre les gens. Je ne vais pas changer parce qu’il faudrait que je réponde aux diktats, ce n’est pas du tout dans ma conception.

La saison n'est pas encore terminée...
C'est vrai et on n'a pas dit notre dernier mot concernant la 4ème place. Ca se jouera certainement à Nantes et ça sera compliqué. De par le travail accompli, l'équipe mérite son classement. Toulouse a un véritable projet avec des joueurs de talent et des jeunes comme Pavadé, Morency, Gilbert qui sont l'avenir du club. Dans un contexte très relevé, ils ont montré que l’on pouvait compter sur eux. Je ne souhaite que des bonnes choses pour le Fenix. C’est un club qui mérite d’être considéré et cette année j’ai l’impression qu’au moins sur le terrain, ça a été le cas.

Le mot de la fin ?
Je sais pertinemment que l’année prochaine quand je viendrai à Toulouse ce sera un match difficile. Pas sur le plan émotionnel même s’il y aura quelque chose mais parce que ce sera face à une équipe que je connais par cœur, mais avec un nouvel entraineur qui va amener ses idées. Ce sera un très beau challenge et j’ai déjà hâte d’y être.

Propos recueillis par Mélody Ramirez notre correspondante à Toulouse

Joël Da Silva, un homme enfin apaisé 

LMSL

samedi 26 avril 2014 - Handzone

 4 min 12 de lecture

Depuis vendredi soir, Joël Da Silva est donc officiellement le futur entraîneur du Saint-Raphaël Var Handball. Il a signé un contrat de deux ans après la belle victoire du Fénix Toulouse sur l'équipe qu'il aura bientôt à diriger. C'est un homme détendu et surtout apaisé qui nous a accordé une interview exclusive.

Jusque-là, Joël Da Silva avait gardé le silence soulignant simplement que ce qui importait, n'était pas son cas personnel et que seule l'équipe et la fin du championnat étaient prépondérants. D'ailleurs, après deux revers consécutifs, en coupe de France (face au PSG) et à Cesson, l'euphorie était retombée d'un cran. Pendant ce temps, les rumeurs, les interrogations aussi allaient bon train et l'opacité autour du maintien du technicien tarnais à la tête du Fénix entretenait le doute. C'est à St Raphaël, quelques minutes après la belle victoire de Toulouse sur son adversaire varois (28-29) que le voile a été enfin levé. Joël Da Silva a paraphé un contrat de deux ans (avec une 3ème saison optionnelle) en faveur du SRVHB. Et c'est vers Handzone que le principal intéressé s'est tourné pour livrer ses premiers sentiments.

Satisfait d'être fixé sur ton avenir ?
Au-delà de ça, c'est la satisfaction d'avoir gagné mais c'est vrai je suis heureux de signer à St Raphaël.

Es-tu déçu de ne pas continuer avec Toulouse ?
Le métier d’entraineur nécessite une constante évolution et donc, d'aller vers d’autres projets. Je n’éprouve ni déception, ni colère, ni amertume. J’ai juste investi toute mon énergie depuis le début et désormais, mon seul souhait est de valider cette saison par la plus belle place possible. La 5ème aujourd’hui, peut-être la 4ème quand on ira à Nantes.

Mais c'est peut-être maintenant que l'aventure devenait intéressante...
Je vais quitter le club sans avoir quelque chose à me reprocher. Je pense que sportivement, on aura réussi une saison exceptionnelle. C’est toujours mieux de partir quand l’équipe tourne bien.

Et si l'issue du quart de coupe avait été différente...
.... Cela n'aurait rien changé. Je garde de bonnes relations avec le président Dallard, je n’en veux à personne. Dans ma tête, je m'étais fixé une dead line pour voir si des clubs s’intéressaient à moi, mais j’ai toujours œuvré pour Toulouse, je n’ai jamais pensé à ma personne.

Les joueurs ont été informés les 1ers de ton départ...
Oui avant de partir pour St Raphaël. Ce soir (vendredi), c’était un match particulier, je leur avais dit que j’étais toulousain jusqu’au 30 juin, que je voulais qu’on finisse ensemble et je voulais que ça se termine le plus haut possible.

Pourquoi avoir choisi Saint Raphaël ?
J’ai toujours été un homme qui aime les défis. On connait mon histoire à Toulouse, je crois que j’ai été plus que mis à l’épreuve. Aujourd’hui on me propose un challenge sportif et une perspective qui est forcément intéressante. C’est risqué mais s’il n’y a pas de risque, à quoi sert la motivation ? J’ai besoin de sentir encore un peu plus de pression. Pendant le match, j’ai senti la pression du public, ça me donne encore plus d’énergie avant d’arriver à Saint Raph. 

Tu arrives presque en terre... inconnue ? 
C’est un club qui a un projet intéressant et il est suffisamment excitant pour prendre le risque de quitter ma région natale, ma famille, mes amis, mes repères et d’arriver dans une région que je ne connais pas du tout. C’est aussi pour ça que j’aime mon métier. Je vais être confronté à autre chose et devoir me remettre en question.

Penses-tu que ta façon de gérer une équipe va changer ?
Je pense que ce qui définit un homme est son identité. Je vais tenir compte de ce qui s’est passé cette année. Malgré les bons résultats sportifs, certaines choses auraient dû être faites avec meilleur goût. C’est simplement un constat de ma part. Je fonctionne beaucoup sur l’humain. Je construis ma philosophie au fur et à mesure que je rencontre les gens. Je ne vais pas changer parce qu’il faudrait que je réponde aux diktats, ce n’est pas du tout dans ma conception.

La saison n'est pas encore terminée...
C'est vrai et on n'a pas dit notre dernier mot concernant la 4ème place. Ca se jouera certainement à Nantes et ça sera compliqué. De par le travail accompli, l'équipe mérite son classement. Toulouse a un véritable projet avec des joueurs de talent et des jeunes comme Pavadé, Morency, Gilbert qui sont l'avenir du club. Dans un contexte très relevé, ils ont montré que l’on pouvait compter sur eux. Je ne souhaite que des bonnes choses pour le Fenix. C’est un club qui mérite d’être considéré et cette année j’ai l’impression qu’au moins sur le terrain, ça a été le cas.

Le mot de la fin ?
Je sais pertinemment que l’année prochaine quand je viendrai à Toulouse ce sera un match difficile. Pas sur le plan émotionnel même s’il y aura quelque chose mais parce que ce sera face à une équipe que je connais par cœur, mais avec un nouvel entraineur qui va amener ses idées. Ce sera un très beau challenge et j’ai déjà hâte d’y être.

Propos recueillis par Mélody Ramirez notre correspondante à Toulouse

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