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Pro D2 : Bordeaux résiste à tout

ProLigue

samedi 26 avril 2014 - © François Dasriaux

 4 min 53 de lecture

Les Girondins de Bordeaux ont frappé un grand coup dans la course au play off. En battant Chartres, ils se sont offert une suite de leur aventure de la saison via les Play Off et du même coup ont mis les Chartrains dans le rouge et plus maîtres de leur destin pour eux aussi rejoindre la course à la montée.

Pourtant, rien n’était acquis avant le match, on voyait bien que les hommes de Pascal Mahé ne venaient pas en Gironde pour accepter pieusement la loi du classement. Au contraire, les Oslak, Capella, Paillasson et Grahovac avaient la furieuse envie de complètement se relancer dans la course au Play Off et par là même effacer la cruelle désillusion du match aller ou les Girondins s’étaient imposés sur le fil 26-25. Et l’entame de match montrait bien quelle détermination pouvait habiter le CMH 28… Protégés par un Nejbosa Grahovac en fusion, propulsés par un Thomas Capella plus que percutant, les Chartrains prenaient Bordeaux à la gorge et surtout les mettaient sur le reculoir avec un défense en acier forgé. 3-0, 4-1, 7-3, les réussites des visiteurs résonnaient dans un Dauguet qui ne retrouvait plus ses Girondins dans l’affaire. Erick Mathé était obligé de poser son temps mort dès la 13° minute afin de tenter de remettre de l’ordre dans le jeu et surtout dans les têtes de ses joueurs. Plus appliqués en défense sur le long terme, plus patient en attaque et trouvant enfin des options de jeu payantes à l’intérieur, les Bordelais se rapprochaient rapidement, mais de nouveau butaient sur la défense chartraine sur le fin de première mi-temps. Le -4 à la pause tenait presque du miracle avec non seulement le but improbable d’Antoine Damiens sur le gong mais aussi avec l’impression que le Bordeaux du jour n’avait assez de corps pour résister à la furia adverse.

Il faut dire qu’outre son attaque à la peine sur la 6-0 de Chartres, Bordeaux avait du faire avec un Bruno Pagès moins en vue qu'à l'accoutumée, ce qui contrastait bigrement avec le show Grahovac de l’autre côté. Erick Mathé se résignait à lancer Greg Thévenot pourtant victime d’un deuil familial dans la semaine et qui, on le comprend, pouvait avoir du mal à se concentrer sur un match de handball. Mais sans doute parce que des grandes douleurs peuvent naître les grandes émotions, l’ancien Villeurbannais allait être le facteur déclenchant de la révolte girondine. Enfin Bordeaux pouvait mettre son jeu rapide en place, enfin la défense bordelaise avait l’air d’un bloc soudé et attentif et tout cela mettait soudainement Chartres dans le doute avec une attaque qui ne faisait que tourner autour du pot bleu pour le plus souvent finir par un tir capté par Thévenot, une interception ou encore une faute technique. Pourtant Bordeaux piochait encore et encore face à ce diable de Grahovac qui flirtait avec les 50% d’arrêts et à chaque rapproché suivait un exploit de Borut Oslak ou une inspiration de Thibault Karsenty. Mais le plus souvent, c’était l’échec offensif qui sanctionnait les hommes d’un Pascal Mahé qui peu à peu passait de la gestion à la fusion sur le banc de Chartres. Logiquement, Bordeaux finissait sur le tard par reprendre les rênes au score via Antoine Damiens et n’allait plus rien lâcher. Même si l’attaque était toujours dans le dur, la défense et un Greg Thévenot à la limite de l’anormalité dans sa performance, arrivaient à prendre la charge du match. Grahovac ne trouvait pas les solutions sur les tirs de loin d’Ervacanin, ne mettait plus les tireurs de 7 mètres en échec pendant que de l’autre côté, tout et surtout l’impossible était bloqué par un gardien dans un état second qui priait le ciel sur chaque arrêt. Chartres allait tout donner sur la fin de match pour au moins arracher le match nul, mais les échecs au tir et une balle rendue assez généreusement par la paire arbitrale à Antoine Lacroix, sonnait le glas des espoirs de Chartres et provoquait la colère de Pascal Mahé qui du coup voyait rouge mais via les arbitres.

Encore une fois, Bordeaux arrivait à décrocher une victoire d’une petite unité, la 6° dans ce parcours exceptionnel que vivent les Bordelais cette saison! Tout sauf un hasard à force et surtout une qualification actée pour les Play Off, eux que beaucoup voyaient dans le dur sur toute la saison. La gestion quasi millimétrique d’Erick Mathé sur le match via ses changements, ses consignes chirurgicales et ses temps morts dans un parfait timing avait rendu aux Girondins toutes leurs vertus de combat et de collectif au fil du match. Du grand art dans le coaching et surtout une impression que ceux qui vont croiser la route de ces diables de Bordelais sur la fin de saison peuvent s’attendre à des « nervouze break down » comme on dit de nos jours.

GIRONDINS BORDEAUX HBC - CHARTRES METROPOLE HANDBALL 28

24 - 23 (Mi-temps : 11-15)
Arbitres / Délégué (D) :
DOUGAREM MEHDI
LESS CEDRIC
DINQUER ERIC (D)
Date et Heure :
Le 25/04/2014 à 21:00:00
Lieu :
JEAN DAUGUET
RUE FERDINAND PALAU
BORDEAUX

Statistiques du match

 

Pro D2 : Bordeaux résiste à tout 

ProLigue

samedi 26 avril 2014 - © François Dasriaux

 4 min 53 de lecture

Les Girondins de Bordeaux ont frappé un grand coup dans la course au play off. En battant Chartres, ils se sont offert une suite de leur aventure de la saison via les Play Off et du même coup ont mis les Chartrains dans le rouge et plus maîtres de leur destin pour eux aussi rejoindre la course à la montée.

Pourtant, rien n’était acquis avant le match, on voyait bien que les hommes de Pascal Mahé ne venaient pas en Gironde pour accepter pieusement la loi du classement. Au contraire, les Oslak, Capella, Paillasson et Grahovac avaient la furieuse envie de complètement se relancer dans la course au Play Off et par là même effacer la cruelle désillusion du match aller ou les Girondins s’étaient imposés sur le fil 26-25. Et l’entame de match montrait bien quelle détermination pouvait habiter le CMH 28… Protégés par un Nejbosa Grahovac en fusion, propulsés par un Thomas Capella plus que percutant, les Chartrains prenaient Bordeaux à la gorge et surtout les mettaient sur le reculoir avec un défense en acier forgé. 3-0, 4-1, 7-3, les réussites des visiteurs résonnaient dans un Dauguet qui ne retrouvait plus ses Girondins dans l’affaire. Erick Mathé était obligé de poser son temps mort dès la 13° minute afin de tenter de remettre de l’ordre dans le jeu et surtout dans les têtes de ses joueurs. Plus appliqués en défense sur le long terme, plus patient en attaque et trouvant enfin des options de jeu payantes à l’intérieur, les Bordelais se rapprochaient rapidement, mais de nouveau butaient sur la défense chartraine sur le fin de première mi-temps. Le -4 à la pause tenait presque du miracle avec non seulement le but improbable d’Antoine Damiens sur le gong mais aussi avec l’impression que le Bordeaux du jour n’avait assez de corps pour résister à la furia adverse.

Il faut dire qu’outre son attaque à la peine sur la 6-0 de Chartres, Bordeaux avait du faire avec un Bruno Pagès moins en vue qu'à l'accoutumée, ce qui contrastait bigrement avec le show Grahovac de l’autre côté. Erick Mathé se résignait à lancer Greg Thévenot pourtant victime d’un deuil familial dans la semaine et qui, on le comprend, pouvait avoir du mal à se concentrer sur un match de handball. Mais sans doute parce que des grandes douleurs peuvent naître les grandes émotions, l’ancien Villeurbannais allait être le facteur déclenchant de la révolte girondine. Enfin Bordeaux pouvait mettre son jeu rapide en place, enfin la défense bordelaise avait l’air d’un bloc soudé et attentif et tout cela mettait soudainement Chartres dans le doute avec une attaque qui ne faisait que tourner autour du pot bleu pour le plus souvent finir par un tir capté par Thévenot, une interception ou encore une faute technique. Pourtant Bordeaux piochait encore et encore face à ce diable de Grahovac qui flirtait avec les 50% d’arrêts et à chaque rapproché suivait un exploit de Borut Oslak ou une inspiration de Thibault Karsenty. Mais le plus souvent, c’était l’échec offensif qui sanctionnait les hommes d’un Pascal Mahé qui peu à peu passait de la gestion à la fusion sur le banc de Chartres. Logiquement, Bordeaux finissait sur le tard par reprendre les rênes au score via Antoine Damiens et n’allait plus rien lâcher. Même si l’attaque était toujours dans le dur, la défense et un Greg Thévenot à la limite de l’anormalité dans sa performance, arrivaient à prendre la charge du match. Grahovac ne trouvait pas les solutions sur les tirs de loin d’Ervacanin, ne mettait plus les tireurs de 7 mètres en échec pendant que de l’autre côté, tout et surtout l’impossible était bloqué par un gardien dans un état second qui priait le ciel sur chaque arrêt. Chartres allait tout donner sur la fin de match pour au moins arracher le match nul, mais les échecs au tir et une balle rendue assez généreusement par la paire arbitrale à Antoine Lacroix, sonnait le glas des espoirs de Chartres et provoquait la colère de Pascal Mahé qui du coup voyait rouge mais via les arbitres.

Encore une fois, Bordeaux arrivait à décrocher une victoire d’une petite unité, la 6° dans ce parcours exceptionnel que vivent les Bordelais cette saison! Tout sauf un hasard à force et surtout une qualification actée pour les Play Off, eux que beaucoup voyaient dans le dur sur toute la saison. La gestion quasi millimétrique d’Erick Mathé sur le match via ses changements, ses consignes chirurgicales et ses temps morts dans un parfait timing avait rendu aux Girondins toutes leurs vertus de combat et de collectif au fil du match. Du grand art dans le coaching et surtout une impression que ceux qui vont croiser la route de ces diables de Bordelais sur la fin de saison peuvent s’attendre à des « nervouze break down » comme on dit de nos jours.

GIRONDINS BORDEAUX HBC - CHARTRES METROPOLE HANDBALL 28

24 - 23 (Mi-temps : 11-15)
Arbitres / Délégué (D) :
DOUGAREM MEHDI
LESS CEDRIC
DINQUER ERIC (D)
Date et Heure :
Le 25/04/2014 à 21:00:00
Lieu :
JEAN DAUGUET
RUE FERDINAND PALAU
BORDEAUX

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