Tour de chauffe pour le favori, Győr qui n'a fait qu'une bouchée des Danoises du FC Midtjylland. Devant un public acquis à leur cause, les Hongroises ont confirmé, par un match maîtrisé, leur statut de prétendante à leur propre succession.
Amélie Huhn, envoyée spéciale à Budapest
Si les Hongrois ont répondu présent en masse pour cette 1ère édition du Final 4, ils n'ont toujours pas digéré les récentes décisions de l'EHF à l'encontre de Milena Knežević: l'hymne de la compétition a difficilement couvert les sifflets des supporters, qui ont ensuite entonné l'hymne magyar. Une parenthèse avant que les vertes et blanches n'ouvrent les hostilités, dans l'immense Pápp Laszló Arena, sous les "Hajrá Győr" habituels.
Lunde impériale
Si la base arrière danoise parvient au départ, grâce à son jeu rapide, à tromper le bloc défensif adverse, le répit est de courte durée : dès la 5ème minute, Győr s'organise et anéanti chacune de leurs attaques placées. A 9m, c'est Eduarda Amorim qui prend le relai d'une Katarina Bulatović qui montre là un engagement à la hauteur de l'événement. Au quart d'heure de jeu, l'écart est déjà conséquent (10-5) et seules Nycke Groot et Stine Jørgensen surnagent (16-11) et parviennent à tromper une Kristine Lunde dans un très bon jour. On notera que même sans briller, Heidi Løke a su faire rêver ses fans par un très beau but en déséquilibre qu'une Sabine Englert décontenancée n'a pu qu'admirer.
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Les contre-attaques comme seule arme pour les Danoises
Privées de leurs ailes, si précieuses lors du tour principal, les joueuses d'Inge Sorensen peinent à exister : c'est pourtant par Trine Jensen qu'elles vont faire parler leur orgueil en infligeant un 3-0 aux Hongroises au retour des vestiaires (16-14 à la 34'), leur rappelant au passage qu'il leur faudrait batailler jusqu'au bout pour jouer leur finale (voir par ailleurs). Avec un bloc défensif qui tarde à se remettre en place, les co-équipières de Raphaëlle Tervel ont subit Stine Jørgensen, qui a su profité de chaque battement pour rendre les coups (8 buts).
C'est finalement une Aniko Kovacsics décisive qui mettra tout le monde d'accord : son impact dans les duels a su faire oublier en fin de deuxième mi-temps, une Anita Görbicz qui a encore montré aujourd'hui qu'elle comptait parmi les toutes meilleures. La logique est donc respectée et ETO disputera demain sa 3ème finale consécutive : sans grande surprise, mais amplement mérité.
Győri Audi ETO KC (Hongrie) - FC Midtjylland (Danemark) : 29 - 26 (16 - 11)
Demi-finale 1. Arbitres : Diana-Carmen Florescu et Anamaria Stoia (Roumanie)
Győr : Katrine Lunde, Orsolya Herr - Eduarda Amorim (5), Katarina Bulatović (4), Anita Görbicz (7), Anikó Kovacsics (5), Heidi Løke (3), Bernadett Bognár-Bódi (2), Dorina Korsós (1), Adrienn Orbán (2), Ágnes Boczko-Hornyák, Dora Hornyák, Szederke Sirián, Viktória Rédei-Soós, Raphaëlle Tervel, Ivett Szepesi. Suspensions : 3 x 2 min. Entraîneur : Ambros Martin.
Midtjylland: Sabine Englert, Louise Egestorp - Pauline Boegelund, Louise Spellerberg, Stine Jørgensen (8), Mette Bejder, Kristina Sommer, Simone Rasmussen, Susan Thorsgaard (1), Line Jørgensen (1), Fie Woller, Trine Troelsen (1), Trine Jensen (3), Nycke Groot (9), Jane Mejlvang, Sofie Olsen, Lærke Møller (3). Suspensions : 3 x 2min. Entraîneur : Inge Sorensen.
La réaction de Raphaëlle Tervel (Gyor)
"Elles étaient obligées de jouer les contre-attaques à fond pour espérer revenir et c'est vrai qu'avec la mi-temps, qui a duré plus longtemps que d'habitude (15 minutes), on ne s'est pas remises tout de suite dedans. Après, on a bien géré le match, on a su resserrer quand il fallait." Et sur l'adversaire de demain : "Pourquoi pas Vardar, ça serait sympa une finale avec 6 Françaises !" (les soeurs Bonaventura sont arbitres de la rencontre)."
