Dijon a fini sa belle route en Coupe de France face au Paris SG. Certes, les Bourguignons n’ont jamais été en mesure de disputer la place en finale à Paris, mais en seconde période ils auront vraiment montré de belles choses pendant que le jeu du PSG s’étiolait au fil des minutes au point de parfois virer dans le pas terrible voire le carrément mauvais.
Bien sur il y avait les absences côté parisien. Entre Patrice Annonay victime d’une crise d’appendicite et opéré en urgence dans l’après-midi du match, Robert Gunnarsson out et Marko Kopljar sur le flanc pour un problème au psoas, il manquait du monde au PSG mais il y avait encore bien des stars pour remplir la feuille de match. Et ces stars n’aillaient pas tarder à montrer à Dijon que la qualification pour la finale dans ce même Carpentier relevait de l’utopie. Au bout de seulement 6 minutes de jeu, le 5-1 infligé aux Dijonnais était quasi définitif. Mikkel Hansen jouait sa partition de passeur à la perfection, Igor Vori dominait la défense centrale adverse et Daniel Narcisse était presque trop facile. Dijon était obligé de prendre rapidement un temps mort pour tenter de se remettre les idées à l’endroit et proposer une défense tout terrain qui ne s’avérait pas vraiment payante, tant les parisiens étaient performants en un contre un. Si Istvan Redei arrivait à placer son bras gauche, si Pierrick Naudin livrait un joli combat, cela ne suffisait pas, mais vraiment pas pour empêcher Paris de plier l’affaire dès les 30 premières minutes de jeu avec un 22-10 décisif et cinglant à la pause malgré une belle prestation de Nebojsa Stojinovic dans les buts du DHB.
Qualifiés sauf catastrophe absolue, les Parisiens allaient revenir des vestiaires un peu moins guerriers et conquérants et surtout Dijon allait se lancer dans une opération « Sauver au moins l’honneur » qui allait s’avérer payante. Si Antonio Garcia continuait son show, au point de se demander si le possible départ (pour Dunkerque ?) de l’arrière espagnol à la fin de la saison ne serait pas la très mauvaise idée à avoir dans le staff parisien, on remarquait d’entrée quelques failles dans le jeu du PSG à commencer comme souvent par la défense. Le bloc parisien se fissurait de partout et les Dijonnais commençaient à s’en donner à cœur joie face à un José Manuel Sierra un peu trop sur courant alternatif. Pire à l’autre bout tout y allait de son loupé face à Emile Mansuy Fèvre. Entre perte de balle et tir raté, les hommes de Philippe Gardent étaient loin de dominer les débats. Certes, le talent individuel arrivait encore à maintenir l’écart, mais le collectif était parti en gadouille depuis un bon moment, ce dont profitait Dijon qui se refaisait la cerise. Pierrick Naudin montrait tout son talent de 4° buteur de la LNH mais aussi régalait un Marc Poletti impeccable au pivot. Tout le monde se battait et profitait des pertes de balles de Paris pour refaire une partie de son retard avec un 5-0 en quelques minutes qui, sans mettre en péril l'issue du match, obligeait Philippe Gardent à prendre un temps mort. Heureusement que le jeune Bryan Njo Jabbea, entré à la place de José Manuel Sierra, réalisait quelques jolies prouesses, car sans cela l’écart final aurait pu se cantonner à 4 ou 5 buts sans crier au scandale.
Au final, un 37-27 qui suffit au bonheur de Paris qui affrontera Chambéry en finale à Carpentier le 25 mai prochain. Mais à l’évidence, cette satanée inconstance est vraiment le mal de la saison pour le PSG et on est assez peu rassuré de voir José Manuel Sierra quasiment seul dans les buts pour les échéances à venir dont le Montpellier – Paris de jeudi prochain qui sera sans doute capital pour la seconde place au championnat.
A Paris, Halle Carpentier
Le samedi 3 mai 2014 à 20h45
Demi-finale de Coupe de France
Paris SG – Dijon HB : 37 – 27 (Mi-temps : 22-10)
2 000 spectateurs
Arbitres :
MM BOUNOUARA Mourad et THOBIE Richard
Statistiques du match à suivre…
Evolution du score : 3-1 5°, 6-3 10°, 10-5 15°, 13-7 20°, 17-8 25°, 22-10 MT – 24-12 35°, 27-14 40°, 30-17 45°, 32-19 50°, 33-23 55°, 37-27 60°.