Malgré la défaite, les Sambriennes ont tout de même fêté leur maintien en N1 Beaucoup pensaient que la défaite du match aller pouvait être considérée comme un accident face à Alfortville. Il n’en a rien été puisque samedi, Alfortville s’est à nouveau imposé (21-27) malgré un retard de quatre buts à la pause : 14-10.
Que s’est-il donc passé pour que le Sambre-Avesnois ne marque que sept buts en seconde période ? Pourtant, Léonie Leroy et Paula Gondo ont à nouveau mené la charge au grand dam des Val-de-Marnaises. Néanmoins, il a suffi à nouveau qu’une ou deux joueuses majeures toussent pour que le Sambre-Avesnois éternue et ce fut le cas samedi soir face à une salle comble (comme à l’habitude) qui attendait une dernière victoire à domicile avant de fêter une saison assez exceptionnelle malgré cette défaite.
En effet, et comme le souligne le président Hughes Delvallée, « on gagne, on perd mais l’important est d’atteindre l’objectif fixé en début de saison : le maintien ». Pour remercier (officiellement) les supporters, Thierry Micolon, l’entraîneur sambrien, avait décidé de faire tourner l’ensemble de son effectif. Il faut dire aussi que cet état d’esprit a permis à l’encadrement du club de pouvoir juger de fait cet effectif qui devrait être « retravailler » pour la saison prochaine qui est en phase de construction. Il est vrai que Thierry Micolon et Pierre Dubois, son adjoint, ont déjà une idée précise des besoins du groupe, tout comme le président, si le Sambre-Avesnois veut encore progresser. Il est toutefois dommage de finir sur une défaite pour le dernier match à domicile sachant que la semaine prochaine, les protégées du président Delvallée feront un déplacement périlleux en terre messine chez le leader pour clore le championnat.
À l’issue du match de samedi, malgré la défaite, la déception ne se lisait pas trop sur les visages des Sambriennes tandis que du côté d’Alfortville, l’entraîneur, Aniko Meksz : « On a joué ce match comme un challenge. Les filles ont fait leur boulot, seule la première mi-temps est à oublier. »
Quant à Thierry Micolon, il analyse logiquement la défaite : « Comme à Alfortville, on mène en première mi-temps et on ne marque que sept buts en seconde période. C’est toujours pareil, on a deux visages. On a confirmé des limites de certaines filles et la faillite de la base arrière en deuxième mi-temps. Le jeu collectif se liquéfie alors qu’en face, c’était plus ordonné. Et on a perdu trop de ballons facilement. On n’est pas au niveau car à partir du moment où on respecte le projet de jeu, on est capable de tenir tête. Quand on manque de lucidité, on redevient une équipe quelconque de bas de tableau. J’ai voulu mettre les filles devant leurs responsabilités. Il y a des manques qui m’avaient sauté aux yeux pour quelques-unes. J’espère qu’elles ont le même regard. »
Jean-Pierre MALEWICZ pour