bandeau handzone

Le Gwenn-ha-du se teinte de rouge

Nationale 1F

jeudi 22 mai 2014 - Handzone

 3 min 57 de lecture

Si la der du Penn Ar Bed à Cerdan se déclinait samedi soir sur le thème du noir et du blanc, la couleur la plus en vue de la soirée a bien failli être… le rouge !

Quoi de bien étonnant me direz-vous au pays de ces frondeurs qui coiffent fièrement le bonnet de la même couleur. Sauf que samedi, le rouge de la révolte était porté par dix courageuses belles de Celle, manifestement décidées à apporter leur grain de sel à la recette de cette soirée festive.

Ce sont néanmoins les deux-sévriennes qui ont le plus de mal à entrer dans la rencontre. Passives, elles regardent joueur les bretonnes et Nabila Tizi, pleine d’autorité, ne se fait pas prier. Elle transperce la défense Celloise par deux fois pour le plus grand plaisir des 1300 spectateurs du chaudron brestois.

La réaction ne va pas tarder. Vincent Philippart s’agite le long de la touche et exhorte son équipe : « vous ne jouez pas ! ». Ça a le don, quasi-immédiat, de réveiller ses joueuses qui vont mettre enfin un peu plus d’intensité dans le combat et marquer les 2 buts suivants pour égaliser.

La 1ère période va ainsi, étrangement, s’égrener de la sorte avec des temps forts successifs pour les 2 équipes : 3 buts pour le PAB, puis 2 buts pour Celles sur Belle, puis 2 buts pour Brest et ainsi de suite. Le style de jeu des 2 côtés du terrain est assez semblable : une grosse défense et une attaque qui s’escrime à chercher des solutions au centre. Le salut pour les 2 collectifs parait être à 6 mètres mais les gardiennes, Pereira côté Brest et Ventura côté visiteuses, sont attentives et multiplient les arrêts.

Le leader breton n’est guère en réussite à l’image de Manach, Filipovic et Pidpalova qui trouvent la barre ou les poteaux adverses. Le score évolue donc peu  et aucunes des 2 équipes n’arrive à prendre l’avantage.

On croit un instant, en début de 2eme mi-temps, que la partie va basculer en faveur des locales. A la 36eme minute, Topic, la capitaine deux-sévrienne, prend en effet son 3eme 2 minutes et est priée de rejoindre la tribune de presse pour suivre le reste de la rencontre.

On se dit alors que les rouges vont avoir du mal à tenir physiquement, d’autant que les fautes se multiplient  et les sanctions pleuvent. Pourtant, étrangement, on sent de la fébrilité côté noires et blanches. Elles sont incapables de profiter de leurs supériorités numériques et vont même rester totalement muettes de la 44 à la 54eme minute.

Celles sur Belle en a profité pour prendre le commandement (18 à 16) et il faut un jet de 7 mètres pour que Pidpalova débloque enfin le compteur brestois. Un but de Lemaire et le Penn Ar Bed revient au contact, il reste un peu plus de 4 minutes à jouer. L’ambiance est lourde ; le public breton est sans voix devant tant de culot de la part des Celloises, pas habitué à ce que ses joueuses soient autant chahutées…

Gérard Priol, le speaker emblématique du Penn Ar Bed ne s’y trompe pas. Il pousse le public à enflammer Cerdan et tout le monde est debout. Rien n’y fait. Un but de chaque côté, le money time ne donne l’avantage à aucune des deux équipes et c’est peut-être bien le résultat idéal pour ce genre de confrontation.

Le PAB  peut fêter son titre et une formidable saison sans la moindre défaite en championnat. Brest est champion et un bien beau champion. Après une saison dernière terminée à la deuxième place, les frères Le Saint ont continué à modeler cette équipe. Ils se sont donné les moyens (l’arrivée de Laurent Bezeau et de joueuses talentueuses) pour valider la première étape de leur projet : rejoindre au plus vite l’élite française. Le public breton, de plus en plus nombreux, prend goût à la fête et il tarde de retrouver le PAB, la saison prochaine, dans son nouvel écrin : l’Aréna qui, on l’espère, devrait être prête pour septembre prochain.

Philippe Mérer pour

Le Gwenn-ha-du se teinte de rouge 

Nationale 1F

jeudi 22 mai 2014 - Handzone

 3 min 57 de lecture

Si la der du Penn Ar Bed à Cerdan se déclinait samedi soir sur le thème du noir et du blanc, la couleur la plus en vue de la soirée a bien failli être… le rouge !

Quoi de bien étonnant me direz-vous au pays de ces frondeurs qui coiffent fièrement le bonnet de la même couleur. Sauf que samedi, le rouge de la révolte était porté par dix courageuses belles de Celle, manifestement décidées à apporter leur grain de sel à la recette de cette soirée festive.

Ce sont néanmoins les deux-sévriennes qui ont le plus de mal à entrer dans la rencontre. Passives, elles regardent joueur les bretonnes et Nabila Tizi, pleine d’autorité, ne se fait pas prier. Elle transperce la défense Celloise par deux fois pour le plus grand plaisir des 1300 spectateurs du chaudron brestois.

La réaction ne va pas tarder. Vincent Philippart s’agite le long de la touche et exhorte son équipe : « vous ne jouez pas ! ». Ça a le don, quasi-immédiat, de réveiller ses joueuses qui vont mettre enfin un peu plus d’intensité dans le combat et marquer les 2 buts suivants pour égaliser.

La 1ère période va ainsi, étrangement, s’égrener de la sorte avec des temps forts successifs pour les 2 équipes : 3 buts pour le PAB, puis 2 buts pour Celles sur Belle, puis 2 buts pour Brest et ainsi de suite. Le style de jeu des 2 côtés du terrain est assez semblable : une grosse défense et une attaque qui s’escrime à chercher des solutions au centre. Le salut pour les 2 collectifs parait être à 6 mètres mais les gardiennes, Pereira côté Brest et Ventura côté visiteuses, sont attentives et multiplient les arrêts.

Le leader breton n’est guère en réussite à l’image de Manach, Filipovic et Pidpalova qui trouvent la barre ou les poteaux adverses. Le score évolue donc peu  et aucunes des 2 équipes n’arrive à prendre l’avantage.

On croit un instant, en début de 2eme mi-temps, que la partie va basculer en faveur des locales. A la 36eme minute, Topic, la capitaine deux-sévrienne, prend en effet son 3eme 2 minutes et est priée de rejoindre la tribune de presse pour suivre le reste de la rencontre.

On se dit alors que les rouges vont avoir du mal à tenir physiquement, d’autant que les fautes se multiplient  et les sanctions pleuvent. Pourtant, étrangement, on sent de la fébrilité côté noires et blanches. Elles sont incapables de profiter de leurs supériorités numériques et vont même rester totalement muettes de la 44 à la 54eme minute.

Celles sur Belle en a profité pour prendre le commandement (18 à 16) et il faut un jet de 7 mètres pour que Pidpalova débloque enfin le compteur brestois. Un but de Lemaire et le Penn Ar Bed revient au contact, il reste un peu plus de 4 minutes à jouer. L’ambiance est lourde ; le public breton est sans voix devant tant de culot de la part des Celloises, pas habitué à ce que ses joueuses soient autant chahutées…

Gérard Priol, le speaker emblématique du Penn Ar Bed ne s’y trompe pas. Il pousse le public à enflammer Cerdan et tout le monde est debout. Rien n’y fait. Un but de chaque côté, le money time ne donne l’avantage à aucune des deux équipes et c’est peut-être bien le résultat idéal pour ce genre de confrontation.

Le PAB  peut fêter son titre et une formidable saison sans la moindre défaite en championnat. Brest est champion et un bien beau champion. Après une saison dernière terminée à la deuxième place, les frères Le Saint ont continué à modeler cette équipe. Ils se sont donné les moyens (l’arrivée de Laurent Bezeau et de joueuses talentueuses) pour valider la première étape de leur projet : rejoindre au plus vite l’élite française. Le public breton, de plus en plus nombreux, prend goût à la fête et il tarde de retrouver le PAB, la saison prochaine, dans son nouvel écrin : l’Aréna qui, on l’espère, devrait être prête pour septembre prochain.

Philippe Mérer pour

Dans la même rubrique