10ème et premier non-relégable de la poule 3 de N1F, St Etienne Andrézieux a réussi son objectif premier, le maintien. Mais la lutte au quotidien d’un collectif limité en nombre a eu raison de l’endurance de son entraîneur : Laurent Benterki a en effet décidé de passer la main la saison prochaine.
Exemplaire et brillant en N2, le Handball St Etienne Andrézieux s’attendait évidemment à constater un écart de niveau dès lors qu’il mettrait les pieds à l’échelon supérieur… Et le club Forézien n’a pas été déçu : trois défaites pour commencer et un premier succès encourageant à domicile face au Pouzin pour se lancer. Avec deux victoires de suite, le mois de janvier aurait pu permettre au groupe Stéphanois de finir la phase retour sur les chapeaux de roue… Mais une série de huit revers de suite vont fragiliser l’édifice mis en place par Laurent Benterki. Le HBSA aura galéré toute la saison pour obtenir son maintien et ça n’est que face à Nîmes lors de l’avant-dernier match qu’il arrache aux forceps le renouvellement de son bail en N1. L’entraîneur Stéphanoise revient avec nous sur cette saison harassante.
Laurent, le HBSA a connu une saison tumultueuse en N1 ?
On était mal parti en début de saison : c’est la première année où je constate que sur certains matchs, gagner était de l’ordre de la mission quasi-impossible. Il fallait absolument cibler des matchs pour essayer de se maintenir. Et c’était une nouveauté pour moi cette année. Au final, on s’en sort de justesse. Ce qui est difficile surtout, c’est d'abord notre effectif limité : douze filles en effectif, six filles s’entraînant deux fois et les six autres trois fois par semaine. En N1, c’est évidemment trop peu.
D'où votre décision de ne pas continuer la saison prochaine ?
Aujourd’hui, je suis usé jusqu’à la corne compte tenu de cette saison difficile. Ce n’est évidemment pas la faute des filles. Je ne demande pas à mes joueuses cadres comme Aurélie Paullaud de mettre dix buts par match. De nos jours, l’aspect budgétaire est prépondérant par rapport au contexte du club. Même si le budget des équipes seniors a augmenté, ce n’est pas suffisant. Vu le contexte géographique même si on n’est pas loin de Lyon, on est un peu isolé. J’ai donc décidé de faire un break. Le HBSA, c’est un club dans lequel j’ai beaucoup investi. C’est un paramètre important... ce qui fait que j’ai un œil un peu plus avisé sur ce club-là.
Quel sera votre successeur ?
C’est mon adjoint Cédric Girault qui reprend la main à la tête de l'équipe. Même si on a des personnalités très différentes, c’est quelqu’un de connu dans le collectif et c’est très bien pour assurer la continuité du travail déjà accompli. Cédric devra se lancer dans la responsabilité d’un groupe de ce niveau.
Le HBSA vit actuellement un moment particulier ?
En ce moment, on fête les dix ans du club. C’est l’occasion de mettre en valeur l’équipe une masculine qui accède elle aussi à la N1. Surtout que chez les garçons, ce sont des joueurs du club à 80%... un groupe qui vit ensemble depuis longtemps.