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Toulouse : Yann Joannel fait le bilan de la saison

Nationale 1F

mercredi 11 juin 2014 - © Davy Bodiguel

 4 min 29 de lecture

Après l'épisode traumatique de la LFH et une descente aux enfers durant l'été 2010, le Toulouse Féminin Handball (TFH) a su reconstruire un projet cohérent en N2. Promu en N1 en septembre dernier, le club Haut-Garonnais est parvenu non sans mal à se maintenir en N1 cette saison.

C'était le tout dernier suspense de la saison en Nationale 1 Féminine... Poitiers déjà condamné... les autres déjà sauvés : qui de Toulouse ou de Dreux allait repartir au même niveau à l'orée du prochain exercice ? Au terme d'une course au maintien à grand suspense, c'est finalement le groupe de Yann Joannel qui s'est extirpé d'une situation complexe. Vainqueur de Val de Boutonne lors du tout dernier match de la saison, le TFH a pu pousser un "ouf" de soulagement au soir de cette 22ème journée. L'occasion pour Handzone de faire un gros plan sur une saison Toulousaine à rebondissements : pêle-mêle, les observateurs locaux ont pu s'apercevoir hélas d'un secteur défensif défaillant... la cause principale de revers en cascade mais aussi paradoxalement de l'éclosion de jeunes joueuses promises à un bel avenir (Lepère, Bitonti ou Vincent par exemple). Retour sur cette épisode 2013/2014 avec l'entraîneur Toulousain Yann Joannel.

Le début de saison a débuté modestement côté Toulousain ?
Il faut savoir qu’on avait exactement le même groupe que celui de Nationale 2 l’an passé. Je n’ai repris le collectif qu’en août, il m’a fallu du temps pour mettre en place le projet de jeu, c’était un peu long. Il a fallu aussi que les filles prennent leurs marques sur le niveau N1, ça nous a fait rater le mois de novembre où l’on enregistre quatre défaites de peu. Ça nous a mis dedans parce que si l’on avait pu gagner un ou deux matchs à ce moment-là, ou aurait tout de suite été mieux classé et faire une seconde partie de saison plus sereine.

Dommage d’autant qu’il y a eu des succès éclairs du TFH cette saison ?
Oui, notamment Bergerac chez nous. On réalise sur ce match là une superbe prestation. Par la suite, on enchaîne malheureusement beaucoup de défaites de peu. Je n’accable évidemment personne mais notre secteur défensif est en difficulté surtout au poste de gardienne. Ça nous coûte trois à quatre victoires dans la saison et c’est frustrant.

Justement tu prévois de recruter une gardienne d’expérience ?
Ce sera compliqué compte tenu de notre budget. Financièrement, c’est difficile de proposer quelque chose. On vient de recruter la gardienne de l’équipe de France cadette Juliette Huynh, en provenance de Tournefeuille. Elle a 16 ans et sera opérationnelle pour l’an prochain en N1. Je reste malgré tout en recherche d’une gardienne d’expérience mais ça coute cher.

Sur l’agglomération Toulousaine, il existe Bruguières et le TFH… êtes-vous en concurrence ?
Pas forcément, on n’a pas exactement la même culture handballistique. Alain (Hatchondo, entraîneur de Bruguières) que j’apprécie beaucoup fonctionne avec un groupe et des filles qu’il connaît depuis longtemps. A Toulouse, on fonctionne plus avec des jeunes notamment étudiantes avec un aspect formation primordial. On se tire la bourre en championnat mais c’est sûr qu’on n’est pas dans le même registre. Je pense que le réservoir sur le Midi-Pyrénées aura du mal à fournir et à pérenniser deux clubs de N1.

A plusieurs reprises, vous avez eu la possibilité de respirer un peu au classement ?
Quand on a été gagné à Dreux, on fait malheureusement match nul contre Rennes. Malheureusement parce que même si c’est une bonne performance, on a un ballon pour gagner mais tout de suite après on prend un but bête… Ce qui fait que ce point qui nous manque, il nous empêche de nous mettre à l’abri. J’étais convaincu que Dreux allait gagner un match parce que c’est un groupe de battantes, elles ne sont d’ailleurs passées pas très loin de la victoire à plusieurs reprises. Après Dreux, on avait pris à notre compte le goal-average particulier et je savais qu’il fallait encore gagner un match et... bien évidemment un point d'avance sur Dreux, ça n’était pas suffisant.

Dans ce duel à distance face à Dreux, vous avez bénéficié d’un Val de Boutonne quelque peu démobilisé ?
On aurait pu très bien passer à la trappe. C’était serré jusqu’au bout. Val de Boutonne s'est présenté avec un effectif minimum... et à la fin, on s'impose et c’est un gros soulagement.

Au sujet de l’effectif du TFH de la saison prochaine, on aperçoit de belles recrues notamment de jeunes Nîmoises et aussi Sarah Youlou ?
Au sujet de Sarah, c’est un échange constructif avec Mios-Bègles, je connais bien les dirigeants de l’UMBB. Jessie Lepère et Chloé Bitonti partent en centre de formation à Mios. C’est vrai que Sarah est une excellente recrue, la bonne pioche d’autant qu’elle n’est pas à 100% puisqu’elle revient de blessure, elle a fait sa première saison complète et elle sent qu’elle peut encore progresser et revenir physiquement. Ça va être très intéressant d’autant qu’elle n’a que 22 ans. Au jour d’aujourd’hui, mon recrutement n’est pas clos, j’attends maintenant la réponse de deux joueuses d’expérience.

Toulouse : Yann Joannel fait le bilan de la saison 

Nationale 1F

mercredi 11 juin 2014 - © Davy Bodiguel

 4 min 29 de lecture

Après l'épisode traumatique de la LFH et une descente aux enfers durant l'été 2010, le Toulouse Féminin Handball (TFH) a su reconstruire un projet cohérent en N2. Promu en N1 en septembre dernier, le club Haut-Garonnais est parvenu non sans mal à se maintenir en N1 cette saison.

C'était le tout dernier suspense de la saison en Nationale 1 Féminine... Poitiers déjà condamné... les autres déjà sauvés : qui de Toulouse ou de Dreux allait repartir au même niveau à l'orée du prochain exercice ? Au terme d'une course au maintien à grand suspense, c'est finalement le groupe de Yann Joannel qui s'est extirpé d'une situation complexe. Vainqueur de Val de Boutonne lors du tout dernier match de la saison, le TFH a pu pousser un "ouf" de soulagement au soir de cette 22ème journée. L'occasion pour Handzone de faire un gros plan sur une saison Toulousaine à rebondissements : pêle-mêle, les observateurs locaux ont pu s'apercevoir hélas d'un secteur défensif défaillant... la cause principale de revers en cascade mais aussi paradoxalement de l'éclosion de jeunes joueuses promises à un bel avenir (Lepère, Bitonti ou Vincent par exemple). Retour sur cette épisode 2013/2014 avec l'entraîneur Toulousain Yann Joannel.

Le début de saison a débuté modestement côté Toulousain ?
Il faut savoir qu’on avait exactement le même groupe que celui de Nationale 2 l’an passé. Je n’ai repris le collectif qu’en août, il m’a fallu du temps pour mettre en place le projet de jeu, c’était un peu long. Il a fallu aussi que les filles prennent leurs marques sur le niveau N1, ça nous a fait rater le mois de novembre où l’on enregistre quatre défaites de peu. Ça nous a mis dedans parce que si l’on avait pu gagner un ou deux matchs à ce moment-là, ou aurait tout de suite été mieux classé et faire une seconde partie de saison plus sereine.

Dommage d’autant qu’il y a eu des succès éclairs du TFH cette saison ?
Oui, notamment Bergerac chez nous. On réalise sur ce match là une superbe prestation. Par la suite, on enchaîne malheureusement beaucoup de défaites de peu. Je n’accable évidemment personne mais notre secteur défensif est en difficulté surtout au poste de gardienne. Ça nous coûte trois à quatre victoires dans la saison et c’est frustrant.

Justement tu prévois de recruter une gardienne d’expérience ?
Ce sera compliqué compte tenu de notre budget. Financièrement, c’est difficile de proposer quelque chose. On vient de recruter la gardienne de l’équipe de France cadette Juliette Huynh, en provenance de Tournefeuille. Elle a 16 ans et sera opérationnelle pour l’an prochain en N1. Je reste malgré tout en recherche d’une gardienne d’expérience mais ça coute cher.

Sur l’agglomération Toulousaine, il existe Bruguières et le TFH… êtes-vous en concurrence ?
Pas forcément, on n’a pas exactement la même culture handballistique. Alain (Hatchondo, entraîneur de Bruguières) que j’apprécie beaucoup fonctionne avec un groupe et des filles qu’il connaît depuis longtemps. A Toulouse, on fonctionne plus avec des jeunes notamment étudiantes avec un aspect formation primordial. On se tire la bourre en championnat mais c’est sûr qu’on n’est pas dans le même registre. Je pense que le réservoir sur le Midi-Pyrénées aura du mal à fournir et à pérenniser deux clubs de N1.

A plusieurs reprises, vous avez eu la possibilité de respirer un peu au classement ?
Quand on a été gagné à Dreux, on fait malheureusement match nul contre Rennes. Malheureusement parce que même si c’est une bonne performance, on a un ballon pour gagner mais tout de suite après on prend un but bête… Ce qui fait que ce point qui nous manque, il nous empêche de nous mettre à l’abri. J’étais convaincu que Dreux allait gagner un match parce que c’est un groupe de battantes, elles ne sont d’ailleurs passées pas très loin de la victoire à plusieurs reprises. Après Dreux, on avait pris à notre compte le goal-average particulier et je savais qu’il fallait encore gagner un match et... bien évidemment un point d'avance sur Dreux, ça n’était pas suffisant.

Dans ce duel à distance face à Dreux, vous avez bénéficié d’un Val de Boutonne quelque peu démobilisé ?
On aurait pu très bien passer à la trappe. C’était serré jusqu’au bout. Val de Boutonne s'est présenté avec un effectif minimum... et à la fin, on s'impose et c’est un gros soulagement.

Au sujet de l’effectif du TFH de la saison prochaine, on aperçoit de belles recrues notamment de jeunes Nîmoises et aussi Sarah Youlou ?
Au sujet de Sarah, c’est un échange constructif avec Mios-Bègles, je connais bien les dirigeants de l’UMBB. Jessie Lepère et Chloé Bitonti partent en centre de formation à Mios. C’est vrai que Sarah est une excellente recrue, la bonne pioche d’autant qu’elle n’est pas à 100% puisqu’elle revient de blessure, elle a fait sa première saison complète et elle sent qu’elle peut encore progresser et revenir physiquement. Ça va être très intéressant d’autant qu’elle n’a que 22 ans. Au jour d’aujourd’hui, mon recrutement n’est pas clos, j’attends maintenant la réponse de deux joueuses d’expérience.

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