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L'ASUL Vaulx-en-Velin prend date pour la saison prochaine

Nationale 1F

samedi 14 juin 2014 - © Davy Bodiguel

 5 min 21 de lecture

Recalée de D2F en début de saison, l'ASUL Vaulx-en-Velin repartait en N1 un peu dans l'inconnu. Et si les premières semaines ont été hésitantes, force est de constater que les derniers mois de compétition ont été particulièrement réussis.

Il était arrivé sur la pointe des pieds au sein d’un club historique du handball féminin Français : jeune entraîneur de 31 ans, Romain Conte a relevé le défi de s’installer en haut de tableau en s’appuyant sur un groupe remodelé. Finie la D2, l’ASUL avait la prendre la mesure du niveau N1 : sans quelques joueuses cadres parties vers d’autres horizons, les habituelles remplaçantes (Pauline Leythienne par exemple), fidèles du club (Marion Grange, Florence Morel ou Céline Roussey) mais aussi les jeunes pousses (Pauline Dreyer, etc.) ont même eu la capacité de jouer la montée en D2 jusqu’à l’avant-dernière journée. Mais hélas, Narbonne a tué le rêve Asuliste (sévère défaite 22-31) : envolé l’espoir d’un retour précoce dans l’antichambre de l’élite, le club de la banlieue Lyonnaise devra attendre un an avant de réaliser cet objectif. 2ème derrière Bourg de Péage, la formation Rhodanienne a tout de même devancé des équipes ambitieuses comme Bouillargues, Pole Sud 38 ou encore Plan de Cuques. L’ambition montera d’un cran la saison prochaine avec la ferme intention de jouer en 2014/15 le premier rôle. Sans amertume, ni regret sur cette fin de saison et avec une réelle envie de faire progresser son groupe, Romain Conte revient avec nous sur cette saison pleine d’émotions.

Romain, l’ASUL était lancé sur un rythme soutenu durant les derniers mois de compétition ?
Effectivement, on fait une deuxième partie de saison très propre. On peut avoir des regrets dès lors que l’on termine à deux points de la montée. Ça ne se joue finalement qu’à un match… On a mis du temps à se trouver dès l’entame du championnat… c’est normal lorsque l’on perd de nombreuses joueuses cadres et qu’un nouveau staff et un nouveau fonctionnement se mettent en place.

La D2 était finalement à portée de mains ?
Oui… lorsque l’on perd à Narbonne lors de l’avant-dernière journée, c’est énormément de déception puisque c’est ici que l’on perd toutes nos chances. Mais avec le recul, c’est avant tout un excellent bilan qu’il faut retenir. En reprenant l’équipe, on m’avait indiqué l’objectif d’un Top 4. Certes, on vient mourir à deux points de la montée… mais le contrat est bien rempli. De plus, en seconde partie de saison, la priorité allait vers la réserve en N3 alors en difficulté… puisque relégable à mi-saison. Pendant quelque temps, je n’ai donc pas pu utiliser toutes les joueuses que je souhaitais… c’est d’ailleurs tout à fait normal, le choix du club était cohérent. Au vu de tout ça, on s’en sort très bien. Ça aurait pu passer mais il aurait fallu faire un sans-faute… un 12 sur 12 en deuxième partie de saison et dans la dernière ligne droite, on rate un seul match.

Et donc qu’est qui n’a pas fonctionné à Narbonne ?
C’était un match sans, on a tout essayé mais on s’est fait prendre à la gorge d’entrée. Les Narbonnaises sont à 100% de réussite et ont fait leur match de l’année. De notre côté, on n’est peut-être arrivé trop facile. Pourtant, j’ai prévenu que Narbonne jouait son maintien sur ce match. On n’a pas eu les ressources suffisantes pour remonter un tel handicap d’entrée.

Depuis toujours, l’ASUL axe ses efforts sur la formation ?
Effectivement, la formation avant tout. Il s’agit de présenter notamment une réserve intéressante par rapport au pôle espoir et aux joueuses que l’on souhaite faire venir.

Justement, on a vu des jeunes joueuses capables de sortir du lot en N1 ?
Les départs de joueuses cadres ont fait que certaines se sont affirmées. Je pense à Pauline Leythienne ou à Pauline Dreyer à l’aile gauche.

Avec une saison aussi prometteuse, les perspectives sont belles pour 2014/15 ?
La montée en D2 est désormais clairement évoquée. C’est l’objectif affiché, ça ne l’était pas cette saison en début d’exercice… ça l’est devenu par la force des choses même si ç’aurait peut-être été précipité notamment financièrement. On aurait évidemment accepté parce que jouer en D2, c’est sportivement toujours intéressant. Après, dans le cadre de la restructuration du club, un an de plus n’est pas plus mal… on va donc bien s’y préparer. Pour l’an prochain, on a réussi à garder tout le groupe… et ça, c’est important. Deux retours sont prévus, Clémence Denizou et Jessika Catalan. Et la demi-centre Laetitia Benouamer de Dijon nous rejoint. Je suis toujours à la recherche d’une gardienne et aussi d’une gauchère sur la base arrière pour rééquilibrer le jeu.

Mais avec un groupe comme celui-ci, l’ASUL est taillé pour la D2 ?
C’est sûr, c’est solide. Mais on ne devra pas commettre les mêmes erreurs. Peut-être inconsciemment a-t-on pensé que descendre de D2 serait simple. Au final, on s’est aperçu que ça ne l’était pas. A mes joueuses de se remettre au travail de suite pour démarrer au mieux.

Quant à toi, pour une première saison à ce niveau, c’est une belle réussite personnelle ?
Sportivement évidemment je suis très bien à Vaulx-en-Velin. Lorsque je suis arrivé ici, j’ai dit que l’ASUL, ça ne se refuse pas… tant en terme d’identité de club qu’en terme de renommée. Au début, j’ai mis du temps à trouver mes marques mais pour une première année, ça reste normal.  Il existe de bonnes bases, le club est très sain et ça bosse bien.

A Lyon, on connaît les difficultés tant chez les hommes que les femmes à revenir dans le giron du hand professionnel… à l’ASUL, c’est un élément qui inquiète ?
Pas forcément qui inquiète… mais qui motive justement et nous pousse à travailler encore plus notamment en parlant du VAP (voie d’accès au professionnalisme) avec la possibilité éventuellement d’axer ceci sur une entente. Il y a une vraie volonté d’y mettre les moyens parce que c’est avant tout dans le domaine financier que les choses sont toujours compliquées. L’envie est là, reste à faire évoluer le projet dans le bon sens et à s’accorder. Et dans un premier temps de notre côté, il s’agit d’accéder en D2 pour valider la première étape.

L'ASUL Vaulx-en-Velin prend date pour la saison prochaine 

Nationale 1F

samedi 14 juin 2014 - © Davy Bodiguel

 5 min 21 de lecture

Recalée de D2F en début de saison, l'ASUL Vaulx-en-Velin repartait en N1 un peu dans l'inconnu. Et si les premières semaines ont été hésitantes, force est de constater que les derniers mois de compétition ont été particulièrement réussis.

Il était arrivé sur la pointe des pieds au sein d’un club historique du handball féminin Français : jeune entraîneur de 31 ans, Romain Conte a relevé le défi de s’installer en haut de tableau en s’appuyant sur un groupe remodelé. Finie la D2, l’ASUL avait la prendre la mesure du niveau N1 : sans quelques joueuses cadres parties vers d’autres horizons, les habituelles remplaçantes (Pauline Leythienne par exemple), fidèles du club (Marion Grange, Florence Morel ou Céline Roussey) mais aussi les jeunes pousses (Pauline Dreyer, etc.) ont même eu la capacité de jouer la montée en D2 jusqu’à l’avant-dernière journée. Mais hélas, Narbonne a tué le rêve Asuliste (sévère défaite 22-31) : envolé l’espoir d’un retour précoce dans l’antichambre de l’élite, le club de la banlieue Lyonnaise devra attendre un an avant de réaliser cet objectif. 2ème derrière Bourg de Péage, la formation Rhodanienne a tout de même devancé des équipes ambitieuses comme Bouillargues, Pole Sud 38 ou encore Plan de Cuques. L’ambition montera d’un cran la saison prochaine avec la ferme intention de jouer en 2014/15 le premier rôle. Sans amertume, ni regret sur cette fin de saison et avec une réelle envie de faire progresser son groupe, Romain Conte revient avec nous sur cette saison pleine d’émotions.

Romain, l’ASUL était lancé sur un rythme soutenu durant les derniers mois de compétition ?
Effectivement, on fait une deuxième partie de saison très propre. On peut avoir des regrets dès lors que l’on termine à deux points de la montée. Ça ne se joue finalement qu’à un match… On a mis du temps à se trouver dès l’entame du championnat… c’est normal lorsque l’on perd de nombreuses joueuses cadres et qu’un nouveau staff et un nouveau fonctionnement se mettent en place.

La D2 était finalement à portée de mains ?
Oui… lorsque l’on perd à Narbonne lors de l’avant-dernière journée, c’est énormément de déception puisque c’est ici que l’on perd toutes nos chances. Mais avec le recul, c’est avant tout un excellent bilan qu’il faut retenir. En reprenant l’équipe, on m’avait indiqué l’objectif d’un Top 4. Certes, on vient mourir à deux points de la montée… mais le contrat est bien rempli. De plus, en seconde partie de saison, la priorité allait vers la réserve en N3 alors en difficulté… puisque relégable à mi-saison. Pendant quelque temps, je n’ai donc pas pu utiliser toutes les joueuses que je souhaitais… c’est d’ailleurs tout à fait normal, le choix du club était cohérent. Au vu de tout ça, on s’en sort très bien. Ça aurait pu passer mais il aurait fallu faire un sans-faute… un 12 sur 12 en deuxième partie de saison et dans la dernière ligne droite, on rate un seul match.

Et donc qu’est qui n’a pas fonctionné à Narbonne ?
C’était un match sans, on a tout essayé mais on s’est fait prendre à la gorge d’entrée. Les Narbonnaises sont à 100% de réussite et ont fait leur match de l’année. De notre côté, on n’est peut-être arrivé trop facile. Pourtant, j’ai prévenu que Narbonne jouait son maintien sur ce match. On n’a pas eu les ressources suffisantes pour remonter un tel handicap d’entrée.

Depuis toujours, l’ASUL axe ses efforts sur la formation ?
Effectivement, la formation avant tout. Il s’agit de présenter notamment une réserve intéressante par rapport au pôle espoir et aux joueuses que l’on souhaite faire venir.

Justement, on a vu des jeunes joueuses capables de sortir du lot en N1 ?
Les départs de joueuses cadres ont fait que certaines se sont affirmées. Je pense à Pauline Leythienne ou à Pauline Dreyer à l’aile gauche.

Avec une saison aussi prometteuse, les perspectives sont belles pour 2014/15 ?
La montée en D2 est désormais clairement évoquée. C’est l’objectif affiché, ça ne l’était pas cette saison en début d’exercice… ça l’est devenu par la force des choses même si ç’aurait peut-être été précipité notamment financièrement. On aurait évidemment accepté parce que jouer en D2, c’est sportivement toujours intéressant. Après, dans le cadre de la restructuration du club, un an de plus n’est pas plus mal… on va donc bien s’y préparer. Pour l’an prochain, on a réussi à garder tout le groupe… et ça, c’est important. Deux retours sont prévus, Clémence Denizou et Jessika Catalan. Et la demi-centre Laetitia Benouamer de Dijon nous rejoint. Je suis toujours à la recherche d’une gardienne et aussi d’une gauchère sur la base arrière pour rééquilibrer le jeu.

Mais avec un groupe comme celui-ci, l’ASUL est taillé pour la D2 ?
C’est sûr, c’est solide. Mais on ne devra pas commettre les mêmes erreurs. Peut-être inconsciemment a-t-on pensé que descendre de D2 serait simple. Au final, on s’est aperçu que ça ne l’était pas. A mes joueuses de se remettre au travail de suite pour démarrer au mieux.

Quant à toi, pour une première saison à ce niveau, c’est une belle réussite personnelle ?
Sportivement évidemment je suis très bien à Vaulx-en-Velin. Lorsque je suis arrivé ici, j’ai dit que l’ASUL, ça ne se refuse pas… tant en terme d’identité de club qu’en terme de renommée. Au début, j’ai mis du temps à trouver mes marques mais pour une première année, ça reste normal.  Il existe de bonnes bases, le club est très sain et ça bosse bien.

A Lyon, on connaît les difficultés tant chez les hommes que les femmes à revenir dans le giron du hand professionnel… à l’ASUL, c’est un élément qui inquiète ?
Pas forcément qui inquiète… mais qui motive justement et nous pousse à travailler encore plus notamment en parlant du VAP (voie d’accès au professionnalisme) avec la possibilité éventuellement d’axer ceci sur une entente. Il y a une vraie volonté d’y mettre les moyens parce que c’est avant tout dans le domaine financier que les choses sont toujours compliquées. L’envie est là, reste à faire évoluer le projet dans le bon sens et à s’accorder. Et dans un premier temps de notre côté, il s’agit d’accéder en D2 pour valider la première étape.

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