Premier tour du Mondial féminin juniors.
Si quelques réglages sont encore à effectuer, les -20 ans françaises sont entrées idéalement dans la compétition. Deux victoires confortables sur le Portugal (29-16) et le Japon (33-22), marquées par la forme optimale des gardiennes, devraient leur assurer une qualification en huitièmes de finale. Pour en avoir le cœur net, il faudra attendre au mieux mardi et l'affrontement avec la Suède, tenante du titre.
L'équipe de France n'est pas encore en huitièmes de finale du championnat du monde. « Mathématiquement, non, car ça peut se jouer dans un goal-average à trois, considère Eric Baradat. Mais rationnellement, on a fait un bon pas ». Deux, même, dans ce premier week-end croate. Et ce, en mobilisant dix-huit joueuses sur dix-huit. « On a réparti les temps de jeu de manière assez équilibrée, sans que la performance n'en pâtisse, explique le sélectionneur depuis Koprivnica. Sur quinze jours, c'est important de ménager sa monture, et de sortir sans blessées ». La plus utilisée des Bleuettes, Kellya Zulemaro (Dijon), affiche 1h12' au compteur. La moins sollicitée, Déborah Kpodar (Metz), a joué 32 minutes en deux jours.
Samedi, en ouverture, ce furent donc une diversité de l'animation offensive (quatre joueuses à trois buts) et la complémentarité des gardiennes (50 % de parades) qui permirent d'infliger un +13 au Portugal (29-16). Soit près du double de l'écart enregistré au mois d'avril, lorsque l'ensemble d'Eric Baradat avait bouclé son tournoi de qualification sur un sans faute (27-20). Trois mois plus tard, « c'était un match à sens unique, même si on avait du mal à démarrer » relata Déborah Dangueuger.
Cette seconde lacune a la peau dure. Elle a perduré aujourd'hui, au commencement de l'acte 2, lors duquel le Japon fit la course en tête un bon quart d'heure (6-3, 13e). Jusqu'à ce que les Bleuettes trouvent les défauts dans la défense haute nippone. « On a moins l'habitude d'en rencontrer, on savait qu'on allait être confrontés à ça » note Eric Baradat. Le prompt renfort de Laura Flippes, à droite, l'insistance de Kalidiatou Niakaté et d'Alizée Frécon (meilleure buteuse de la génération 94-95, 64 buts en 20 sélections juniors) payèrent (7-7, 19e puis 16-9, 30e). Et comme la veille, la cage française resta bien gardée par le duo Gabriel/Dangueuger (45 % d'arrêts). S'il en va de même mardi (18h15) contre la Suède, à l'allure « plus académique » d'après l'entraîneur, la présence dans le quarté gagnant ne fera plus aucun doute.
Le classement
1. Hongrie, 4 pts (+44) ; 2. France, 4 pts (+24) ; 3. Suède, 2 pts (+5) ; 4. Portugal, 2 pts (-10) ; 5. Japon, 0 pt (-29) ; 6. Congo, 0 pt (-34).
France - Portugal : 29-16 (Mi-temps : 12-7)
Gardiennes : Dangueuger (9 arrêts / 18) et Gabriel (7 arrêts / 14). Joueuses de champ : Horacek (2/2 dt 1/1 pen), Frécon (3/3), Flippes (1/1), Zazai (2/4 dt 2/2 pen), Niakaté (2/3), Sy (2/2), Camara, Toth (2/5), Prouvensier (3/6), Kpodar (2/4), Burlet (3/4), Agathe (2/5), Bouquet (2/3), Zulemaro (cap, 3/4).
Entraîneur : Eric Baradat.
France - Japon : 33-22 (Mi-temps : 16-9)
Gardiennes : Dangueuger (9 arrêts /18), Gabriel (9 arrêts /22). Joueuses de champ : Horacek (3/3 dt 1/1 pen), Frécon (6/7), Flippes (6/8 dt 1/1 pen), Zazai (2/2 dt 1/1 pen), Niakaté (2/5), Sy (1/4), Camara (4/6), Toth (1/1), Prouvensier (0/3), Kpodar (2/4), Burlet (3/3), Agathe (2/4 dt 1/1 pen), Bouquet (0/1), Zulemaro (cap, 1/2).
Entraîneur : Eric Baradat.