Maintenu en LFH pour sa première saison dans l'élite, le Nantes Loire Atlantique va changer d'entraîneur cet été. Le club s'est entendu avec Stéphane Moualek, son coach, pour une séparation à l'amiable. Jan Basny, à la tête d'Ajaccio (N1M) la saison dernière, va le remplacer.
Nantes va changer d'entraîneur. Après quatre saisons de travail qui aura vu le club passer de la Nationale 1 à l'élite française, raflant au passage deux titres de champion de France, le club ligérien et Stéphane Moualek ont décidé d'un commun accord de se séparer, un an avant la fin du contrat qui les liait. Alors que la séparation était déjà programmée pour l'été prochain, celle-ci est finalement avancée après une première saison en LFH.
Si le principal reproche fait au technicien est la non-qualification en play-offs, objectif affiché pour la montée, d'autres critiques couvaient officieusement, comme un léger manque d'implication de l'entraîneur ou certaines relations plus forcément au beau fixe après quatre saisons de (bon) travail. Après « une saison stressante pour tout le monde », les dirigeants ont donc choisi d'arrêter les frais. « Il n'y a pas de problèmes entre nous mais on préfère arrêter maintenant plutôt que de s'engueuler, explique Arnaud Ponroy, le président nantais. Il y a un besoin, pour nous comme pour lui, de rebondir. »
Et l'homme de ce rebond sera le Franco-tchèque Jan Basny (notre photo), à la tête d'Ajaccio la saison dernière, dont le nom avait été évoqué (à tort) en remplacement de Sandor Rac à Metz. Mardi, celui qui est (et restera) sélectionneur de la République tchèque va transiter vers Nantes pour s'entendre avec son futur président et signer un contrat de deux ans. Le recrutement, a priori bouclé avec les nombreuses joueuses recrutées (Prudhomme, Stoiljkovic, Diniz, Alvarez, Aoustin), pourrait redémarrer en partie si le nouveau coach décide de peaufiner son effectif.
Jan Basny, après un passage par Besançon retrouve la LFH sur laquelle il a toujours gardé un œil en tant que sélectionneur de la République tchèque. Il a donné ses premières impressions à Handzone.
Qu'est-ce qui vous a convaincu de signer ?
C'est un club ambitieux, de par ses résultats d'abord, mais aussi par sa façon d'exister, de monter dans la hiérarchie du hand féminin. C'est un club qui n'existe pas depuis longtemps mais qui est arrivé assez rapidement en LFH et veut à présent s'y installer. C'est tout le projet de Nantes qui m'a séduit. J'ai signé pour deux saisons mais je ne m'interdis pas d'y rester plus longtemps si les résultats sont là.
Quels seront vos objectifs ?
D'abord, je veux m'inscrire dans la continuité de cette dynamique, de ce qui a été fait jusqu'à présent. Ensuite, l'objectif dès l'année prochaine sera de jouer les playoffs et pourquoi pas un peu mieux, en décrochant une place en Coupe d'Europe et en faisant un coup en Coupe de France. Et à plus long terme, le but est vraiment d'installer le club parmi les meilleurs de France.
Avez-vous eu le temps d'étudier l'effectif de Nantes ?
Mais je connais déjà très bien les joueuses ! En tant que sélectionneur de la République tchèque, j'avais plusieurs filles qui évoluaient en LFH cette saison, donc j'ai regardé beaucoup de matches, dont ceux de Nantes. Je suis toujours resté au contact et je connais bien les joueuses.
Pensez-vous, comme le propose le président, recruter d'autres joueuses ?
Je vais commencer par travailler avec cette équipe. Il y a des recrues de poids qui sont arrivées, tous les postes sont doublés. On va démarrer la préparation comme ça et ensuite, si je vois qu'il y a une faiblesse, on pourra se renforcer.
Que voudrez-vous changer dans le jeu du NLA ?
Je connais le projet de jeu de Nantes depuis deux saisons, je les avais même vues en D2. Là, le recrutement permet certaines modifications. On a des arrières qui arrivent et on pourra davantage tirer de loin, avec en plus des jeunes comme Wendy Lawson qui progressent. Et puis il y a Diniz, que j'ai vu aux championnats du monde, qui est titulaire chez les championnes du monde et qui nous apportera en pivot. Ces joueuses de taille permettront aussi d'alterner la défense haute d'aujourd'hui avec une défense à plat plus typique. Vraiment, c'est un beau challenge.