11ème et premier non-relégable de la poule 3 de N1, Asnières a vécu une saison très stressante mais a obtenu au final un maintien mérité. Avec des moyens modestes, le club des Hauts-de-Seine continue de vivre intensément son aventure au sein de l'élite amateur... rendez-vous en septembre prochain pour une 3ème saison de suite de l'AHC à ce niveau.
Les Asniérois ont pu pousser un grand ouf de soulagement au soir de cet exercice 2013/14 : à l’heure où leur concurrent Cernay Watwiller s’imposait facilement à St Gratien Sannois, les hommes du président Richard Toussaint obtenaient eux un courageux match nul à domicile contre Semur… un partage des points synonyme de maintien en Nationale 1 et qui venaient clôturer une seconde année consécutive à cet échelon. Mais que ce fut difficile... au cours de cette saison durant laquelle l’AHC a soufflé le chaud et le froid. Souvent irrésistible à Carpentier, Asnières s’est montré en revanche beaucoup trop tendre dès lors qu’il s’agissait de se déplacer. Une bipolarité des résultats qui l’a contraint à cravacher jusqu’au crépuscule de la 24ème journée. Maintien en poche, le club Alto-Séquanais repart pour une troisième saison de suite dans l’élite amateur avec un groupe quasiment inchangé dans lequel aucune « star » n’est présente. Plus que jamais, l’AHC comptera sur la solidarité et la combativité pour s’en sortir. Retour sur une saison 2013/14 éprouvante, sur les mouvements d’inter saison et les perspectives de la saison prochaine avec Christophe Giry, l’entraîneur de la formation Francilienne.
Quel regard portes-tu sur cette saison en N1M ?
C’est une saison contrastée : je pense qu’avec un peu plus de sérieux, on aurait pu être à l’abri bien plus tôt. Mais si on revient en arrière et notamment en septembre dernier, on a fait face à beaucoup de changements dans l’équipe, le bilan au final n’est pas trop négatif en sachant que le maintien était loin d’être gagné. D’ailleurs, on a bien vu que ça s’est joué à presque rien... à un but au goal-average particulier dans le décompte final.
Et à la fin, ce maintien… c’est bien le principal ?
Bien sûr. Pour un club totalement amateur comme le nôtre, la N1 est le niveau le plus intéressant. De toute façon, pour des questions budgétaires, la montée en Pro D2 est impossible.
Vous êtes passés dans la poule Est du championnat N1, quelles différences y a-t-il ?
Cette année, j’ai trouvé que c’était très homogène avec des formations chez elles très difficiles à jouer. Pour preuve, on n’a gagné qu’un seul match à l’extérieur. Faut dire aussi qu’on n’était pas assez performant hors de nos bases. Et peut-être que le haut de tableau était moins élevé que dans la poule Occidentale d'il y a deux ans.
Justement, c’est surtout à domicile qu’Asnières est allé chercher son maintien…
Tout à fait. Les joueurs tout comme moi, nous savions que si non seulement à l’extérieur on n’était pas bon... et que si à domicile ça n’allait pas non plus… alors évidemment on était condamné. Ce qui justifie cette différence entre les matchs à la maison et les déplacements s’explique par trois raisons. D’abord, on s’entraîne un peu moins que les autres. D’autre part, j’avais un groupe rajeuni : nos jeunes ont eu un plus de mal à s’exprimer à l’extérieur. Et enfin, pourquoi on est meilleur chez nous ? Mes joueurs savent qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur à la maison. Et puis, Asnières, c’est quand même un contexte particulier. On joue toujours dans notre vieux gymnase, il y a une bonne ambiance… et les joueurs sont galvanisés dans ce contexte, les jeunes comme les anciens.
Parlons des anciens... ils ont tenu la baraque, n’est-ce pas ?
Ils ont encore réalisé une superbe saison. J’ai quelques joueurs qui approchent des années où ça devient un peu plus compliqué de rester à ce niveau. Et d’ailleurs, nos anciens à l’image de Raphael Segda et Teddy Chailly reprennent pour un an.
La saison prochaine, tu repars avec le même collectif ?
Oui, on a quasiment le même groupe. Tout d’abord, on a changé de gardien de but, Adel Temessek part à Dubaï et est remplacé par Olivier Zinck, en provenance de Franconville. Ensuite, Victor Alexandre arrive des -18 de Levallois. On a aussi un jeune gaucher qui vient de Levallois en régionale, Amine Mouheb. Enfin, on a le retour d’Arnaud Faivre qui revient de Chine pour raisons professionnelles et qui va nous faire du bien sur la base arrière. Kevin Le Bihan met un peu sa carrière entre parenthèses mais il reste toujours dans le groupe.
Objectif maintien en 2014/2015, que faut-il pour s’éviter les frayeurs d’une relégation ?
Il faut continuer à être performant à domicile. Ne pas se manquer sur les matchs importants à domicile : on l’a vu cette année avec cette courte défaite face à Sarrebourg, on l’a traîné comme un boulet toute la fin de saison. Si on avait pris un point contre Sarrebourg, on s’offrait une fin de championnat plus tranquille. Et second point, tenter d’être plus performant à l’extérieur.
Qu’est-ce que tu penses de vos futurs adversaires ?
Je ne sais pas trop quoi en penser… il y a d’abord pas mal de clubs qui ont des soucis financiers. Mais comme d’habitude, ce sera ni plus facile ni plus difficile contre des équipes sérieuses qui s’entraînent rigoureusement. La N1, c’est un niveau optimal pour nous et il faudra être le plus performant possible pour accrocher le maintien.