Le Mondial féminin junior entre dans sa phase finale. A l'affiche des huitièmes, un certain France – Brésil, dont le coup d'envoi sera sifflé à 16 h 15. Sèchement battues par la Hongrie en clôture de la phase de poule, les coéquipières de Kellya Zulemaro passeront un test sur leurs capacités de rebond et à retrouver leur adresse.
France
– Brésil aurait pu être une demi-finale d'un Mondial de foot. Ce sera
l'affiche d'un huitième de finale du Mondial junior de hand, et ça
n'altère ni son attractivité, ni son importance. Deuxièmes du groupe C,
suite au premier accroc infligé par la Hongrie (14-22), les moins de 20
ans d'Eric Baradat vont en découdre avec les troisièmes du groupe D à
Dugo Selo.
En périphérie est de Zagreb, et à 70 km de Koprivnica,
leur lieu de résidence du premier tour, elles aspirent à joindre l'utile
à l'agréable. Atteindre les quarts, bien entendu, tout en recouvrant
une santé offensive qui a tendance à se détériorer. « On a fait trois
premiers matches intéressants, celui contre la Suède (28-23) étant à mon
avis le plus complet, énonce le sélectionneur. On a beaucoup vendangé
contre le Congo (29-17, jeudi), et perdu confiance contre la Hongrie. Être
limité à 14 buts, avec un taux de réussite indigent (14/44, soit un
faible 32 %), c’est très problématique ».
Pour le moment, la thèse de l'accident de parcours est privilégiée. Car au terme des matches de poule, les Bleuettes pointent au douzième rang (sur 24) des attaques, avec 133 buts à 54,7 %
d’efficacité. Laura Flippes, l'arrière droit de Metz, est la plus
prolifique (13 réalisations), devant Doungou Camara (12), Déborah Kpodar
et Sabrina Zazai (11).
L'adversaire sud-américain, dix-huitième
attaque de la compétition, vainqueur de la Chine, de la Tunisie et de la Slovénie sur le
sol croate, se repose plutôt sur une seule individualité. Gabriela
Pessoa, meneuse de jeu et tireuse de penaltys à tire-larigot, est la
septième marqueuse de la compétition (32 buts à 55 %, dont 19 jets de 7
m). Sinon, quoi d'autre ? « Le Brésil a des arguments, des
caractéristiques très... brésiliennes, décrit Eric Baradat. Il peut
avoir des moments d’euphorie, mais on peut les amener aux limites de leurs compétences ».
C’est
précisément ce que rechercheront les Françaises en général, et leur
bloc défensif en particulier. Celui-ci, le deuxième plus hermétique du
tournoi (100 buts encaissés, tout rond), n'a pas été déchiqueté en
dernier lieu par les Magyares. « Prendre 22 buts contre les vice-championnes d'Europe, ce n'est pas infamant » relève le technicien. Comme lors du précédent match, il devra instaurer sa 0-6 sans Tamara
Horacek, rentrée précipitamment à Metz pour passer l'oral de contrôle
du bac. « Elle nous rejoindra après le huitième de finale, quel que soit
notre destin » affirme Baradat, qui procédera alors à la seconde retouche du groupe permise par le règlement. « Sur une joueuse à choisir », précise-t-il.
L'arrière
fleuryssoise Aissatou Kouyaté, substitut d'Horacek et utilisée un quart
d'heure samedi, restera-t-elle dans le collectif ? La Messine Lindsay
Burlet, utilisée avec précaution depuis l'entorse contractée face aux
Suédoises, pourra-t-elle tenir sa place jusqu'au bout de l'aventure ?
Sur ces points aussi, ce France – Brésil méritera d'être suivi
attentivement. Tant pis s'il ne se joue pas à Belo Horizonte, avec un
ballon plus gros...
FRANCE - BRÉSIL
Huitième de finale du Championnat du monde junior
Lundi 7 Juillet, 16h15, à Dugo Selo.