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Christian Gaudin rebondit à Hambourg

Europe

jeudi 10 juillet 2014 - © Yves Michel

 3 min 50 de lecture

Christian Gaudin débarque à Hambourg. En toute humilité, l’ancien entraîneur de St Raphaël reprend au moins pour une saison, les rênes d’une équipe qui a bien failli ne pas repartir en Bundesliga. Entretien exclusif avec le double champion du Monde.
 
Il connait le handball de haut niveau, la Bundesliga, parle couramment l’allemand et garde une motivation intacte pour s’engager dans une nouvelle aventure.

Après dix saisons à Saint Raphaël, Christian Gaudin renoue avec son passé de joueur (entre 1997 et 2003 il a évolué à Hammeln et Magdebourg) et retourne en Allemagne, cette fois pour entraîner Hambourg. Et ce, pour une durée d’un an.

Quatrième de Bundesliga cette année, le club revient de loin.  Il y a quelques jours, sa situation financière ne lui permettait pas de repartir en 1ère division. Pire même, l’équipe Une était reléguée au 3ème niveau du hand allemand. Miraculeusement, des garanties et une provision de 4,5 millions d’euros sont arrivées au bon moment et une licence a été accordée par la Ligue professionnelle. Les administrateurs du club ont décidé d'écarter l’entraîneur Martin Schwalb (hospitalisé peu de temps après pour un infarctus) et de lui trouver un remplaçant.

Plusieurs noms ont été évoqués. Michael Biegler, l’entraîneur allemand de la Pologne a décliné l’offre, tout comme Guillaume Gille, ancien du HSV qui venait d’arrêter sa carrière de joueur.  C’est finalement et presque tout naturellement vers Christian Gaudin que les dirigeants du club hanséatique se sont tournés. Le technicien français que St Raphaël laisse libre malgré une année de contrat, n’a pas hésité très longtemps et se dit prêt à relever le défi.

Est-ce inespéré de te retrouver à Hambourg ?
Lorsqu’on m’a signifié deux mois et demi avant la fin du championnat que je ne serai plus entraîneur de St Raphaël, je n’imaginais pas rebondir dans un tel club.  C’est un peu une chance pour moi. Je profite un petit peu de ce qui s’est passé. J’arrive dans un club qui a envie de rebâtir, le challenge est excitant. Même si je ne m’engage que pour une année.

C’est une aventure tout de même périlleuse qui s’offre à toi…
C’est vrai que ça peut être compliqué car beaucoup de joueurs de la saison dernière ont quitté le club. Mais je suis très déterminé.

As-tu déjà quelques idées ?
Bien-sûr. J’envisage par exemple de faire émerger des jeunes comme Kentin Mahé. Il est au club depuis l’été dernier et a eu très peu de temps de jeu. Je compte vraiment m’appuyer sur lui.

Même si des bons joueurs sont partis, il reste une ossature…
Oui des joueurs très expérimentés comme Flohr ou Jansen ont prolongé, Toft Hansen, Hens, Lindberg ou Nilsson restent sans oublier Johannes Bitter (le gardien de la sélection allemande), l’équipe sera compétitive et on peut faire des bons coups. Il y a un amalgame à faire entre les jeunes et les "vieux" et cela peut être très intéressant.

Que t’ont apporté les trois semaines à la tête de la sélection roumaine ?
Psychologiquement, cela m’a fait un bien fou. Ses trois semaines passées avec la Roumanie ont été très riches humainement même si l’aventure sportive n’a pas eu une issue favorable (*). Je suis quand même resté au contact du haut niveau et j’ai surtout pu oublier ce qui m’était arrivé à St Raphaël car cela n’a pas été très facile à vivre.

Tu aurais préféré rester en France ?
J’ai été approché par un club mais je ne veux pas en parler car cela serait leur faire trop d’honneur. Depuis que j’ai choisi d’entraîner, je sais que tout est possible, aller à l’étranger fait partie des options et ce n’est pas plus mal.

C’est une marque de confiance que t’accorde Hambourg, finalement…
C’est un métier où il faut garder beaucoup d’humilité mais il est évident que ça fait plaisir que des gens s’intéressent à toi pour ce que tu as fait et ce que tu vas faire. Je sais aussi que le plus dur commence et il faut savoir se mettre en danger.

Tu vas succéder à Martin Schwalb qui a beaucoup apporté à Hambourg…
C’est évident. Il était hospitalisé et je me suis empressé de demander de ses nouvelles. Il est sorti des soins intensifs et il va devoir suivre un protocole de remise en forme. J’espère de tout cœur le revoir très rapidement dans l’entourage du club puisqu’a priori, il deviendrait directeur sportif. Je le connais très bien et le côtoyer ne peut être qu’un atout.

(*) la Roumanie a disputé les barrages de qualification pour le Mondial 2015 mais a été éliminée par la Suède.

Christian Gaudin rebondit à Hambourg 

Europe

jeudi 10 juillet 2014 - © Yves Michel

 3 min 50 de lecture

Christian Gaudin débarque à Hambourg. En toute humilité, l’ancien entraîneur de St Raphaël reprend au moins pour une saison, les rênes d’une équipe qui a bien failli ne pas repartir en Bundesliga. Entretien exclusif avec le double champion du Monde.
 
Il connait le handball de haut niveau, la Bundesliga, parle couramment l’allemand et garde une motivation intacte pour s’engager dans une nouvelle aventure.

Après dix saisons à Saint Raphaël, Christian Gaudin renoue avec son passé de joueur (entre 1997 et 2003 il a évolué à Hammeln et Magdebourg) et retourne en Allemagne, cette fois pour entraîner Hambourg. Et ce, pour une durée d’un an.

Quatrième de Bundesliga cette année, le club revient de loin.  Il y a quelques jours, sa situation financière ne lui permettait pas de repartir en 1ère division. Pire même, l’équipe Une était reléguée au 3ème niveau du hand allemand. Miraculeusement, des garanties et une provision de 4,5 millions d’euros sont arrivées au bon moment et une licence a été accordée par la Ligue professionnelle. Les administrateurs du club ont décidé d'écarter l’entraîneur Martin Schwalb (hospitalisé peu de temps après pour un infarctus) et de lui trouver un remplaçant.

Plusieurs noms ont été évoqués. Michael Biegler, l’entraîneur allemand de la Pologne a décliné l’offre, tout comme Guillaume Gille, ancien du HSV qui venait d’arrêter sa carrière de joueur.  C’est finalement et presque tout naturellement vers Christian Gaudin que les dirigeants du club hanséatique se sont tournés. Le technicien français que St Raphaël laisse libre malgré une année de contrat, n’a pas hésité très longtemps et se dit prêt à relever le défi.

Est-ce inespéré de te retrouver à Hambourg ?
Lorsqu’on m’a signifié deux mois et demi avant la fin du championnat que je ne serai plus entraîneur de St Raphaël, je n’imaginais pas rebondir dans un tel club.  C’est un peu une chance pour moi. Je profite un petit peu de ce qui s’est passé. J’arrive dans un club qui a envie de rebâtir, le challenge est excitant. Même si je ne m’engage que pour une année.

C’est une aventure tout de même périlleuse qui s’offre à toi…
C’est vrai que ça peut être compliqué car beaucoup de joueurs de la saison dernière ont quitté le club. Mais je suis très déterminé.

As-tu déjà quelques idées ?
Bien-sûr. J’envisage par exemple de faire émerger des jeunes comme Kentin Mahé. Il est au club depuis l’été dernier et a eu très peu de temps de jeu. Je compte vraiment m’appuyer sur lui.

Même si des bons joueurs sont partis, il reste une ossature…
Oui des joueurs très expérimentés comme Flohr ou Jansen ont prolongé, Toft Hansen, Hens, Lindberg ou Nilsson restent sans oublier Johannes Bitter (le gardien de la sélection allemande), l’équipe sera compétitive et on peut faire des bons coups. Il y a un amalgame à faire entre les jeunes et les "vieux" et cela peut être très intéressant.

Que t’ont apporté les trois semaines à la tête de la sélection roumaine ?
Psychologiquement, cela m’a fait un bien fou. Ses trois semaines passées avec la Roumanie ont été très riches humainement même si l’aventure sportive n’a pas eu une issue favorable (*). Je suis quand même resté au contact du haut niveau et j’ai surtout pu oublier ce qui m’était arrivé à St Raphaël car cela n’a pas été très facile à vivre.

Tu aurais préféré rester en France ?
J’ai été approché par un club mais je ne veux pas en parler car cela serait leur faire trop d’honneur. Depuis que j’ai choisi d’entraîner, je sais que tout est possible, aller à l’étranger fait partie des options et ce n’est pas plus mal.

C’est une marque de confiance que t’accorde Hambourg, finalement…
C’est un métier où il faut garder beaucoup d’humilité mais il est évident que ça fait plaisir que des gens s’intéressent à toi pour ce que tu as fait et ce que tu vas faire. Je sais aussi que le plus dur commence et il faut savoir se mettre en danger.

Tu vas succéder à Martin Schwalb qui a beaucoup apporté à Hambourg…
C’est évident. Il était hospitalisé et je me suis empressé de demander de ses nouvelles. Il est sorti des soins intensifs et il va devoir suivre un protocole de remise en forme. J’espère de tout cœur le revoir très rapidement dans l’entourage du club puisqu’a priori, il deviendrait directeur sportif. Je le connais très bien et le côtoyer ne peut être qu’un atout.

(*) la Roumanie a disputé les barrages de qualification pour le Mondial 2015 mais a été éliminée par la Suède.

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