bandeau handzone

Amélie Goudjo : « Je pensais terminer ma carrière à Issy »

LBE

jeudi 17 juillet 2014 - © Pierre Menjot

 4 min 47 de lecture

En fin de contrat à Issy-Paris, la pivot internationale Amélie Goudjo (34 ans), plus de 100 sélections en bleu, a choisi le club slovène de Krim Mercator, à Ljubljana, pour poursuivre sa carrière. « D’autres défis m’attendent », s’impatiente « Amé », qui s’est confiée à Handzone.

Le ton est posé, sans un terme plus haut que l’autre. Si elle cause beaucoup sur le terrain, Amélie Goudjo pèse ses mots en dehors. Alors qu’elle pensait prolonger sa carrière avec Issy-Paris, la pivot, déçue de la tournure des événements, a bien rebondi en signant une saison à Ljubljana, en Slovénie, avec le club de Krim Mercator, qualifié pour la prochaine Ligue des champions. Un brin tracassée pendant ses vacances, l’internationale tricolore est désormais pressée de reprendre pour sa seconde expérience à l’étranger après son passage en Espagne à Bera Bera (2008-2010).

Amélie, comment s’est passée la séparation avec Issy ?
On n’avait pas du tout discuté de l’année, et puis le club m’a sollicité courant avril pour finalement se rencontrer en juin, à la fin du Championnat. Je leur ai fait part de mon envie de continuer, je pensais terminer ma carrière à Issy, ils étaient ouverts aussi pour ça mais quand j’ai reçu la proposition, ce n’était pas du tout dans mes cordes. Les conditions ne convenaient pas, n’étaient pas en adéquation avec mon expérience. J’étais comme prise à la gorge et j’ai décidé de poursuivre ma carrière dans un autre club. Je voulais continuer à Issy, oui, mais pas à n’importe quelles conditions.

Comment avez-vous atterri à Krim Mercator ?
Je vais être honnête, je ne disposais d’aucune autre proposition à ce moment-là, j’envisageais vraiment de rester et je ne m’attendais pas à ça. Vu que j’ai encore envie de jouer, j’ai commencé à chercher. Mais à ce stade de l’année, ce n’est pas facile de trouver un club, les effectifs étaient complets en France et il me restait l’option de l’étranger. Ça s’est fait par contact et j’ai vu que le Krim était intéressé.

Et cela n’a pris que quelques semaines…
Ça m’a quand même paru long, je n’ai quasiment pas eu de vacances car je devais être présente pour organiser les choses, préparer le déménagement. Ce n’était pas la fin du monde mais je ne l’ai pas bien vécu. Même si, encore une fois, ce n’était pas une catastrophe si je ne trouvais pas de club.

Pourquoi avoir signé une saison ?
J’ai signé une seule année car je veux voir comment ça va se passer. A ce stade de ma carrière, je préfère m’engager sur une année même si j’aurai pu avoir plus.

Cela signifie-t-il que c’est votre dernière saison ?
Je ne sais pas. Franchement, depuis que j’ai eu mes pépins de santé (phlébite et embolie pulmonaire, ndlr), je prends mes décisions au fur et à mesure des mois. Si en fin de saison j’ai encore envie de jouer, je continue. C’est vrai que mon année à Issy s’est bien passée, j’avais fait une préparation plus poussée, j’ai repris en octobre, j’ai apporté en défense dans les matches importants, j’ai eu peu de déchet en attaque, j’étais ravie de vivre une nouvelle expérience en équipe de France. Mais le handball est de plus en plus physique et il faut pouvoir encaisser les charges de travail, les chocs, et je ne sais pas du tout à quoi m’attendre en Slovénie.

Avez-vous déjà des objectifs en tête ?
Faire comme j’ai toujours fait : donner le meilleur de moi-même pour le club, apporter sur le terrain mes qualités et mon expérience. Et puis je vais découvrir la Ligue des champions, la plus belle des compétitions, que je n'ai jouée que pendant un tournoi de wild-card avec Issy. Je ne connais pas encore le groupe, je n’ai pas trop pu en discuter avec les dirigeants mais je vais arriver en avance à Ljubljana, avant la préparation (début août), pour prendre mes marques sur le projet de jeu, ma vie. C’est un club très professionnel et il n’y aura pas de soucis. Et j’ai un niveau correct en anglais même si j’ai un peu perdu, ce sera l’occasion de le mettre en pratique (rires).

Que retenez-vous de ces quatre années à Issy (2010-2014, après un passage en 2008-2009) ?
Toutes ces années sont de belles aventures. Il y a eu des hauts, des bas, avec plus de hauts que de bas. Sportivement, c’est deux fois vice-championnes de France, deux fois vice-championnes d’Europe, des choses vraiment positives. Même si il y a aussi cette fin en queue de poisson. Mais j’ai assez roulé ma bosse pour ne pas être déçue au plus haut point. Humainement, je ne m’attendais pas forcément à ça mais je suis vite passée à autre chose. D’autres défis m’attendent.

Pour l’équipe de France, elle sera toujours là
Revenue en Bleue lors du Mondial 2013 alors qu’elle n’avait plus été convoquée depuis un an et demi, Amélie Goudjo ne dit pas adieu à la sélection en partant à l’étranger. « Je suis toujours disponible pour ça, sourit-elle, pour ‘’rendre service à la Nation’’ comme on dit. Si les sélectionneurs m’appellent, j’y vais avec plaisir, sinon, et bien c’est comme ça. Je me conviens dans toutes les situations. »

Anne-Sophie Kpozé intègre le staff
Encore sous contrat pour deux saisons avec Issy-Paris, l’arrière Anne-Sophie Kpozé, excellente défenseur, a décidé de mettre fin à sa carrière. Mais la joueuse de 29 ans va intégrer le staff du club, en charge du suivi socio-professionnel des jeunes du centre de formation. « Aujourd’hui, j’ai trop de soucis physiques pour pouvoir être efficace comme je le voudrais, justifie Anne-Sophie Kpozé dans un communiqué. Et je ne prenais plus assez de plaisir. »

Amélie Goudjo : « Je pensais terminer ma carrière à Issy » 

LBE

jeudi 17 juillet 2014 - © Pierre Menjot

 4 min 47 de lecture

En fin de contrat à Issy-Paris, la pivot internationale Amélie Goudjo (34 ans), plus de 100 sélections en bleu, a choisi le club slovène de Krim Mercator, à Ljubljana, pour poursuivre sa carrière. « D’autres défis m’attendent », s’impatiente « Amé », qui s’est confiée à Handzone.

Le ton est posé, sans un terme plus haut que l’autre. Si elle cause beaucoup sur le terrain, Amélie Goudjo pèse ses mots en dehors. Alors qu’elle pensait prolonger sa carrière avec Issy-Paris, la pivot, déçue de la tournure des événements, a bien rebondi en signant une saison à Ljubljana, en Slovénie, avec le club de Krim Mercator, qualifié pour la prochaine Ligue des champions. Un brin tracassée pendant ses vacances, l’internationale tricolore est désormais pressée de reprendre pour sa seconde expérience à l’étranger après son passage en Espagne à Bera Bera (2008-2010).

Amélie, comment s’est passée la séparation avec Issy ?
On n’avait pas du tout discuté de l’année, et puis le club m’a sollicité courant avril pour finalement se rencontrer en juin, à la fin du Championnat. Je leur ai fait part de mon envie de continuer, je pensais terminer ma carrière à Issy, ils étaient ouverts aussi pour ça mais quand j’ai reçu la proposition, ce n’était pas du tout dans mes cordes. Les conditions ne convenaient pas, n’étaient pas en adéquation avec mon expérience. J’étais comme prise à la gorge et j’ai décidé de poursuivre ma carrière dans un autre club. Je voulais continuer à Issy, oui, mais pas à n’importe quelles conditions.

Comment avez-vous atterri à Krim Mercator ?
Je vais être honnête, je ne disposais d’aucune autre proposition à ce moment-là, j’envisageais vraiment de rester et je ne m’attendais pas à ça. Vu que j’ai encore envie de jouer, j’ai commencé à chercher. Mais à ce stade de l’année, ce n’est pas facile de trouver un club, les effectifs étaient complets en France et il me restait l’option de l’étranger. Ça s’est fait par contact et j’ai vu que le Krim était intéressé.

Et cela n’a pris que quelques semaines…
Ça m’a quand même paru long, je n’ai quasiment pas eu de vacances car je devais être présente pour organiser les choses, préparer le déménagement. Ce n’était pas la fin du monde mais je ne l’ai pas bien vécu. Même si, encore une fois, ce n’était pas une catastrophe si je ne trouvais pas de club.

Pourquoi avoir signé une saison ?
J’ai signé une seule année car je veux voir comment ça va se passer. A ce stade de ma carrière, je préfère m’engager sur une année même si j’aurai pu avoir plus.

Cela signifie-t-il que c’est votre dernière saison ?
Je ne sais pas. Franchement, depuis que j’ai eu mes pépins de santé (phlébite et embolie pulmonaire, ndlr), je prends mes décisions au fur et à mesure des mois. Si en fin de saison j’ai encore envie de jouer, je continue. C’est vrai que mon année à Issy s’est bien passée, j’avais fait une préparation plus poussée, j’ai repris en octobre, j’ai apporté en défense dans les matches importants, j’ai eu peu de déchet en attaque, j’étais ravie de vivre une nouvelle expérience en équipe de France. Mais le handball est de plus en plus physique et il faut pouvoir encaisser les charges de travail, les chocs, et je ne sais pas du tout à quoi m’attendre en Slovénie.

Avez-vous déjà des objectifs en tête ?
Faire comme j’ai toujours fait : donner le meilleur de moi-même pour le club, apporter sur le terrain mes qualités et mon expérience. Et puis je vais découvrir la Ligue des champions, la plus belle des compétitions, que je n'ai jouée que pendant un tournoi de wild-card avec Issy. Je ne connais pas encore le groupe, je n’ai pas trop pu en discuter avec les dirigeants mais je vais arriver en avance à Ljubljana, avant la préparation (début août), pour prendre mes marques sur le projet de jeu, ma vie. C’est un club très professionnel et il n’y aura pas de soucis. Et j’ai un niveau correct en anglais même si j’ai un peu perdu, ce sera l’occasion de le mettre en pratique (rires).

Que retenez-vous de ces quatre années à Issy (2010-2014, après un passage en 2008-2009) ?
Toutes ces années sont de belles aventures. Il y a eu des hauts, des bas, avec plus de hauts que de bas. Sportivement, c’est deux fois vice-championnes de France, deux fois vice-championnes d’Europe, des choses vraiment positives. Même si il y a aussi cette fin en queue de poisson. Mais j’ai assez roulé ma bosse pour ne pas être déçue au plus haut point. Humainement, je ne m’attendais pas forcément à ça mais je suis vite passée à autre chose. D’autres défis m’attendent.

Pour l’équipe de France, elle sera toujours là
Revenue en Bleue lors du Mondial 2013 alors qu’elle n’avait plus été convoquée depuis un an et demi, Amélie Goudjo ne dit pas adieu à la sélection en partant à l’étranger. « Je suis toujours disponible pour ça, sourit-elle, pour ‘’rendre service à la Nation’’ comme on dit. Si les sélectionneurs m’appellent, j’y vais avec plaisir, sinon, et bien c’est comme ça. Je me conviens dans toutes les situations. »

Anne-Sophie Kpozé intègre le staff
Encore sous contrat pour deux saisons avec Issy-Paris, l’arrière Anne-Sophie Kpozé, excellente défenseur, a décidé de mettre fin à sa carrière. Mais la joueuse de 29 ans va intégrer le staff du club, en charge du suivi socio-professionnel des jeunes du centre de formation. « Aujourd’hui, j’ai trop de soucis physiques pour pouvoir être efficace comme je le voudrais, justifie Anne-Sophie Kpozé dans un communiqué. Et je ne prenais plus assez de plaisir. »