Les juniors français disputent dès ce jeudi, le championnat d’Europe de leur catégorie en Autriche. Même s’ils ne partent pas favoris dans cette compétition, ils espèrent au moins améliorer leurs performances antérieures et pourquoi pas, être les trouble-fêtes dans une hiérarchie pré-établie.
Il n’y aura aucun match d’observation et surtout aucune possibilité de rachat en cas de faux-pas. La 10ème édition du championnat d’Europe juniors sera toute aussi impitoyable que ses devancières. Quatre groupes de quatre équipes, trois confrontations en phase préliminaire, les deux premiers qualifiés pour la suite et les deux autres déjà condamnés à disputer les rencontres de classement à partir de la… 9ème place. Bref, dans ce contexte, la marge de manœuvre de l’équipe de France n’est pas large d’autant qu’elle ne figure pas parmi les favorites de la compétition.
Chez les Français, l’Euro n’est d’ailleurs pas l’épreuve fétiche de la catégorie "juniors masculins". En sept participations puisqu'elle a raté l’édition 2000 et 2002, la sélection tricolore n’a accroché qu’une seule fois le podium. En 2008 en Roumanie, le bronze avec les Accambray, Soudry, Darras, Di Panda, Paturel et autre Luka Karabatic. Il y a deux ans en Turquie, le parcours avait tourné en farce cauchemardesque avec une 14ème place sur 16 participants ! Les partenaires d’Hugo Descat se sont rachetés au Mondial suivant en décrochant une belle médaille de bronze.
Toute la problématique est là. Que valent les 94-95 français ? Sont-ils capables de créer l’exploit dans une classe d’âge où leurs performances sont très irrégulières ? 12ème européen, 13ème mondial, l’ensemble est largement perfectible et c’est à cet objectif de faire mieux que lors des deux années écoulées que va s’atteler la bande conduite par le Montpelliérain Alexandre Saïdani (photo de tête).
Pour cela, ils attaquent dès ce jeudi dans le vif du sujet en défiant la Norvège. 5èmes du dernier mondial jeunes, les Nordiques sont à la portée des Tricolores. En fin d’année dernière à Oslo, chacune des équipes avait réussi à s’imposer dans les deux matches amicaux programmés. Plus récemment, les Norvégiens n’ont pas été placés dans des conditions favorables. Handicapés par la perte (sur blessure) d’éléments-clés comme le demi-centre Sander Sagosen, la petite pépite d’Haslum et le gardien de Drammen, Torbjorn Bergerud, ils ont pris de véritables corrections, le week-end dernier à l’Open de Scandinavie face respectivement à l’Allemagne, au Danemark et à la Suède.
Deuxième adversaire proposé, la Macédoine. Issue d’une poule de qualification peu relevée, c’est l’inconnue de ce championnat. Pourtant, dans le sillage du très prometteur arrière gauche du Metalurg-Skopjé Filip Taleski (18 ans), l’équipe des Balkans n’aura rien à perdre. Et une revanche à prendre face à la France qui l’a déjà battue. Assez largement… de 15 buts ! Mais la semaine dernière, ces mêmes Macédoniens ont pris cher face à la Serbie (21-33).
Le scénario idéal pour les Français serait d’arriver dimanche sur le 3ème match avec deux succès au compteur. Car le client qui les attend est de taille ! Avec le Danemark champion du Monde des U18, l’Allemagne championne d’Europe et la Suède vice-championne européenne, l’Espagne fait partie des favoris déclarés du tournoi. Lors des deux compétitions majeures (Euro jeunes en 2012 et Mondial en 2013), cette génération a terminé au pied du podium et avec le même entraîneur Isidoro Martinez, elle s’engage à améliorer la performance. L’ancien mentor de Leon s’appuie sur un effectif dont les piliers évoluent déjà au plus haut niveau en Liga Asobal. C’est le cas notamment du pivot de Puerto Sagunto "Nacho" Plaza Jimenez (notre photo - surclassé déjà avec les 92-93 et devenu champion d’Europe 2012 et vice-champion du Monde 2013), le gardien "Nacho" Biosca (qui a fait son apprentissage au FC Barcelone avant de signer à Leon), l’arrière gauche Arnau Garcia Barcelo (Granollers) ou le demi-centre d’Irun Jon Azkue (148 buts en Liga la saison écoulée). Même si les victoires lors des matches amicaux (contre le Qatar, le Portugal, la Hongrie, la Suisse et… la France) ont été obtenues à l’arrachée, le collectif espagnol est solide et homogène. Les Français sont prévenus. Ils ont déjà battu cette équipe en début d’année aux 4 Nations (26-25) et se sont inclinés à l’Airport Trophy, début juillet, 29-32 après avoir fait jeu égal en 1ère période.
Si les quatre favoris (déjà cités plus haut) sont identifiés, les Tricolores figurent parmi les outsiders. Au même titre que la Slovénie, la Serbie, l’Autriche qui sera à domicile et la Suisse qui a réussi l’exploit de sortir des qualifications la Croatie, vice-championne du Monde 2013.
Les 18 joueurs (16 seront sur la feuille de match) qu’a sélectionnés le tandem Bertholet-Delattre n’auront rien à perdre. Ils seront certes privés de l’excellent pivot nantais Nicolas Tournat et du feu-follet chambérien de l’aile gauche Queido Traoré mais les arguments pour bien faire sont nombreux. Certains parmi eux, comme Alexandre Tritta (photo ci-dessus - Chambéry) ou Nedim Remili (Créteil) ont l’habitude du haut niveau.
18 juniors Français à l'Euro autrichien (du 24/07 au 03/08 à Linz et Traun)
ailiers |
Arthur Anquetil |
Montpellier |
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Clément Lhuillier |
Dunkerque |
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Steve Marie-Joseph |
PSG Handball |
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Arthur Vigneron |
St Raphaël |
pivots |
Ognjen Djeric |
St Raphaël |
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Johannes Marescot |
Chambéry |
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Nicolas Nieto |
Dunkerque |
arrières |
Florian Delecroix |
Nantes |
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Jean-Loup Faustin |
Montpellier |
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Sébastien Joumel |
Dunkerque |
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Thibault Minel |
Créteil |
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Nedim Remili |
Créteil |
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Alexandre Saïdani |
Montpellier |
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Alexandre Tritta |
Chambéry |
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Allan Villeminot |
Montpellier |
gardiens |
Robin Cantegrel |
Nantes |
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Max-Henri Herrmann |
Hambourg |
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Julien Salmon |
Nantes |
Les matches du Tour Préliminaire dans le groupe A (Traun)
jeudi 24 juillet |
14h: Espagne - Macédoine |
18h: France - Norvège |
vendredi 25 juillet |
14h: Macédoine - France |
18h: Espagne - Norvège |
dimanche 27 juillet |
14h: Espagne - France |
18h: Macédoine - Norvège |
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