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Mondial jeune filles : Seizièmes, faute de mieux

International

dimanche 3 août 2014 - © Laurent Hoppe

 4 min 15 de lecture

Battue trois fois de suite en matches de classement, l’équipe de France féminine des -18 ans achève son Mondial dans l’anonymat, en seizième position.
 
Le Mondial jeunes, cinquième du genre, ne laissera pas un souvenir impérissable dans le camp bleu. Parties en Macédoine dans l’idée d’avancer sur l’échiquier international, de se montrer sous un meilleur jour qu’à l’Euro 2013 (onzièmes), les joueuses couvées par le tandem Caillabet/Demangeon sont, au bout du compte, très éloignées de leurs espérances. La distance est telle qu'elles enregistrent la moins bonne performance d’une équipe de France dans la courte histoire de la compétition. Au pied du podium sur la période 2006-2010, encore septième il y a deux ans avec la génération précédente (cinquième chez les juniors, le mois dernier), notre pays dégringole à la seizième place.

Il existe des raisons conjoncturelles à cette dégringolade, qui place les Bleuettes au rang d’avant-dernière équipe européenne, perdue quelque part entre la Hongrie et le Kazakhstan dans le ranking final (lire ci-dessous). Le large renouvellement du collectif 96-97 d’une année sur l’autre, dicté par les forfaits des unes (Carrara, Dorp, Fehri) et les incorporation des autres (Alric, Mandret, Dos Reis). Les défections, par nature imprévues, sur la base arrière en cours de route : après Marie-Hélène Sajka, tombée malade à la veille du huitième de finale, sur le côté droit, c’est l’Alsacienne Ilona Kieffer qui a disparu du flanc gauche pendant deux rencontres (entorse à un doigt).

Le vrai souci est que ni les titulaires, ni les suppléantes n’ont eu les moyens de remédier au principal fléau français. Une instabilité collective, toujours vivace en matches de classement. Elle a engendré une statistique vertigineuse face au Japon (26-32) : 41 ballons rendus en 60 minutes (26 au passif des Asiatiques). Les six défaites essuyées en six duels contre les formations européennes sont aussi révélatrices des faiblesses des coéquipières d’Océane Sercien. Elles ne suggèrent pas l’idée d’une progression, pourtant mise en exergue par le staff pendant le premier tour. S'il ne souhaite pas s'exprimer à chaud, celui-ci va cogiter, discuter, décortiquer les contre-performances en interne. Doivent en déboucher des solutions pérennes, le façonnage d’un groupe en capacité d’aller au championnat d’Europe juniors 2015. Pour que cette classe d’âge ne tombe pas dans les oubliettes de l'histoire des sélections.

SUEDE – FRANCE : 29-24 (14-8)
Match de préclassement. Le 30 juillet 2014 à Strumica (MCD). 200 spectateurs. Arbitres : MM. Mykolaitis et Sniurevicius (LIT).
FRANCE : Mandret 5/6 ; Takamoud 5/9 (2/2 penaltys) ; O. Dos Reis 4/10 ; Toublanc 3/7 (2/3 penaltys) ; Philipp 2/2 ; Lepère 2/4 ; Plazanet 2/5 ; Sercien 1/2 ; D. Sylla 0/1 ; Bouchard 0/2 ; Derrien. Gardiennes : Alric (8/26 arrêts en 41', dont 0/1 penalty) puis Frank (1/12 en 19', dont 0/1 penalty).

JAPON – FRANCE : 32-26 (14-10)
Match de préclassement. Le 31 juillet 2014 à Strumica. 100 spectateurs. Arbitres : Mmes Paolantoni et Zanikian (ARG).
FRANCE : D. Sylla 5/8 (0/1 penalty) ; Lepère 4/4 (1/1 penalty) ; Toublanc 4/7 ; Philipp 3/3 ; Bouchard 3/5 ; Mandret 2/2 ; Takamoud 2/6 ; Sercien 1/2 ; O. Dos Reis 1/3 ; Derrien 1/4 ; Plazanet 0/1 ; Millot. Gardiennes : Frank (8/29 arrêts en 38’) et Alric (3/14 en 22’, dont 0/1 penalty).

HONGRIE – FRANCE : 32-20 (14-10)
Match pour la quinzième place. Le 2 août 2014 à Strumica. 100 spectateurs. Arbitres : MM. Allade et Dagba (BEN).
FRANCE : Sercien 6/10 ; Plazanet 4/10 ; Dos Reis 3/6 ; Lepère 3/7 ; Mandret 2/4 ; Kieffer 1/2 ; Toublanc 1/4 (1/1 penalty) ; Bouchard, Derrien et Philipp 0/1 ; D. Sylla 0/3 ; Takamoud. Gardiennes : Alric (4/29 arrêts en 45’) puis Frank (1/8 en 15’).

Le tableau final
Quarts de finale : Pays-Bas – ROUMANIE 22-36 ; Brésil – MONTENEGRO 24-25 ; ALLEMAGNE – Corée du Sud 35-29 ; Russie – DANEMARK 26-29.
Demi-finales : ROUMANIE – Monténégro 28-25 ; ALLEMAGNE – Danemark 26-24.
Match pour la troisième place : Monténégro – Danemark 19-20.

Finale : ROUMANIE – Allemagne 32-21.
Troisième de l'édition 2006, emmenée par son arrière gauche Bianca Maria Barzaliu (10/16) et sa gardienne Madalina Ion (15 arrêts à 48 %), la Roumanie décroche son premier titre mondial dans la catégorie. Elle a survolé la finale du début à la fin (7-1, 12' puis 15-7 à la mi-temps). L'Allemagne d'Emily Bolk (5/13), dont c'est le premier podium à ce niveau, n'a pas fait mieux qu'en match de groupe, perdu 27-25. A noter d'ailleurs que les trois équipes médaillées sont toutes issues de la même poule (C) du premier tour.

Classement final : 1. Roumanie ; 2. Allemagne ; 3. Danemark ; 4. Monténégro ; 5. Corée du Sud ; 6. Pays-Bas ; 7. Brésil ; 8. Russie ; 9. Suède ; 10. Croatie ; 11. Portugal ; 12. Argentine ; 13. Norvège ; 14. Japon ; 15. Hongrie ; 16. FRANCE ; 17. Kazakhstan ; 18. Chine ; 19. Congo ; 20. Ouzbékistan ; 21. Macédoine ; 22. Tunisie ; 23. Paraguay ; 24. Angola.

Mondial jeune filles : Seizièmes, faute de mieux 

International

dimanche 3 août 2014 - © Laurent Hoppe

 4 min 15 de lecture

Battue trois fois de suite en matches de classement, l’équipe de France féminine des -18 ans achève son Mondial dans l’anonymat, en seizième position.
 
Le Mondial jeunes, cinquième du genre, ne laissera pas un souvenir impérissable dans le camp bleu. Parties en Macédoine dans l’idée d’avancer sur l’échiquier international, de se montrer sous un meilleur jour qu’à l’Euro 2013 (onzièmes), les joueuses couvées par le tandem Caillabet/Demangeon sont, au bout du compte, très éloignées de leurs espérances. La distance est telle qu'elles enregistrent la moins bonne performance d’une équipe de France dans la courte histoire de la compétition. Au pied du podium sur la période 2006-2010, encore septième il y a deux ans avec la génération précédente (cinquième chez les juniors, le mois dernier), notre pays dégringole à la seizième place.

Il existe des raisons conjoncturelles à cette dégringolade, qui place les Bleuettes au rang d’avant-dernière équipe européenne, perdue quelque part entre la Hongrie et le Kazakhstan dans le ranking final (lire ci-dessous). Le large renouvellement du collectif 96-97 d’une année sur l’autre, dicté par les forfaits des unes (Carrara, Dorp, Fehri) et les incorporation des autres (Alric, Mandret, Dos Reis). Les défections, par nature imprévues, sur la base arrière en cours de route : après Marie-Hélène Sajka, tombée malade à la veille du huitième de finale, sur le côté droit, c’est l’Alsacienne Ilona Kieffer qui a disparu du flanc gauche pendant deux rencontres (entorse à un doigt).

Le vrai souci est que ni les titulaires, ni les suppléantes n’ont eu les moyens de remédier au principal fléau français. Une instabilité collective, toujours vivace en matches de classement. Elle a engendré une statistique vertigineuse face au Japon (26-32) : 41 ballons rendus en 60 minutes (26 au passif des Asiatiques). Les six défaites essuyées en six duels contre les formations européennes sont aussi révélatrices des faiblesses des coéquipières d’Océane Sercien. Elles ne suggèrent pas l’idée d’une progression, pourtant mise en exergue par le staff pendant le premier tour. S'il ne souhaite pas s'exprimer à chaud, celui-ci va cogiter, discuter, décortiquer les contre-performances en interne. Doivent en déboucher des solutions pérennes, le façonnage d’un groupe en capacité d’aller au championnat d’Europe juniors 2015. Pour que cette classe d’âge ne tombe pas dans les oubliettes de l'histoire des sélections.

SUEDE – FRANCE : 29-24 (14-8)
Match de préclassement. Le 30 juillet 2014 à Strumica (MCD). 200 spectateurs. Arbitres : MM. Mykolaitis et Sniurevicius (LIT).
FRANCE : Mandret 5/6 ; Takamoud 5/9 (2/2 penaltys) ; O. Dos Reis 4/10 ; Toublanc 3/7 (2/3 penaltys) ; Philipp 2/2 ; Lepère 2/4 ; Plazanet 2/5 ; Sercien 1/2 ; D. Sylla 0/1 ; Bouchard 0/2 ; Derrien. Gardiennes : Alric (8/26 arrêts en 41', dont 0/1 penalty) puis Frank (1/12 en 19', dont 0/1 penalty).

JAPON – FRANCE : 32-26 (14-10)
Match de préclassement. Le 31 juillet 2014 à Strumica. 100 spectateurs. Arbitres : Mmes Paolantoni et Zanikian (ARG).
FRANCE : D. Sylla 5/8 (0/1 penalty) ; Lepère 4/4 (1/1 penalty) ; Toublanc 4/7 ; Philipp 3/3 ; Bouchard 3/5 ; Mandret 2/2 ; Takamoud 2/6 ; Sercien 1/2 ; O. Dos Reis 1/3 ; Derrien 1/4 ; Plazanet 0/1 ; Millot. Gardiennes : Frank (8/29 arrêts en 38’) et Alric (3/14 en 22’, dont 0/1 penalty).

HONGRIE – FRANCE : 32-20 (14-10)
Match pour la quinzième place. Le 2 août 2014 à Strumica. 100 spectateurs. Arbitres : MM. Allade et Dagba (BEN).
FRANCE : Sercien 6/10 ; Plazanet 4/10 ; Dos Reis 3/6 ; Lepère 3/7 ; Mandret 2/4 ; Kieffer 1/2 ; Toublanc 1/4 (1/1 penalty) ; Bouchard, Derrien et Philipp 0/1 ; D. Sylla 0/3 ; Takamoud. Gardiennes : Alric (4/29 arrêts en 45’) puis Frank (1/8 en 15’).

Le tableau final
Quarts de finale : Pays-Bas – ROUMANIE 22-36 ; Brésil – MONTENEGRO 24-25 ; ALLEMAGNE – Corée du Sud 35-29 ; Russie – DANEMARK 26-29.
Demi-finales : ROUMANIE – Monténégro 28-25 ; ALLEMAGNE – Danemark 26-24.
Match pour la troisième place : Monténégro – Danemark 19-20.

Finale : ROUMANIE – Allemagne 32-21.
Troisième de l'édition 2006, emmenée par son arrière gauche Bianca Maria Barzaliu (10/16) et sa gardienne Madalina Ion (15 arrêts à 48 %), la Roumanie décroche son premier titre mondial dans la catégorie. Elle a survolé la finale du début à la fin (7-1, 12' puis 15-7 à la mi-temps). L'Allemagne d'Emily Bolk (5/13), dont c'est le premier podium à ce niveau, n'a pas fait mieux qu'en match de groupe, perdu 27-25. A noter d'ailleurs que les trois équipes médaillées sont toutes issues de la même poule (C) du premier tour.

Classement final : 1. Roumanie ; 2. Allemagne ; 3. Danemark ; 4. Monténégro ; 5. Corée du Sud ; 6. Pays-Bas ; 7. Brésil ; 8. Russie ; 9. Suède ; 10. Croatie ; 11. Portugal ; 12. Argentine ; 13. Norvège ; 14. Japon ; 15. Hongrie ; 16. FRANCE ; 17. Kazakhstan ; 18. Chine ; 19. Congo ; 20. Ouzbékistan ; 21. Macédoine ; 22. Tunisie ; 23. Paraguay ; 24. Angola.

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