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Cléopâtre Darleux : ''L'envie de lutter contre les gros clubs''

LBE

lundi 11 août 2014 - © Pierre Menjot

 4 min 57 de lecture

Le retour en France est physique. Arrivée à Nice, comme Lacrabère, Rocha, Knutsdottir et d'autres, Cléopâtre Darleux a été la première à reprendre l'entraînement avec le club azuréen. C'est le prix à payer pour une équipe qui doit prendre rapidement forme avant une saison abordée avec ambition, alors que se profile le premier match amical lundi. « On prend le temps pour être prêtes en septembre », raconte, heureuse, la gardienne internationale.

Cléopâtre, comment se passe cette reprise à Nice ?
Très bien, vraiment. Il y a une bonne entente dans l'équipe, et moi cela me fait aussi plaisir de rentrer en France et retrouver des filles avec qui j'ai déjà joué, avec qui je m'entends très bien. Même avec les autres joueuses, que je ne connaissais pas forcément, il y a une très bonne entente. On bosse très bien avec Sébastien, on est sur une bonne dynamique de travail.

N'êtes-vous pas trop dans l'inconnue, avec tous ces changements ?
Non, cela démarre bien mais c'est certain qu'il y a beaucoup de nouvelles joueuses (six), avec en plus certaines filles qui s'étaient blessées et manquent encore : Guillerme, Rocha, et Le Bihan. Donc on aborde vraiment les premiers matches comme des rencontres de préparation. Nous sommes la première équipe à avoir commencé mais c'est dur de trouver des affinités, c'est tout nouveau, on prend le temps pour être prêtes en septembre.

Il y a malgré tout un noyau dur d'anciennes Brestoises avec Filipovic, Guillerme, Le Bihan, Lacrabère, vous…
C'est très différent de Brest mais c'est vrai qu'en venant, je me sentais presque à la maison (sourire). J'avais déjà mes marques, beaucoup d'affinités, pas comme si c'était tout nouveau. Bien sûr, cela peut nous aider à gagner du temps, Alex est une pièce maîtresse de l'équipe, moi aussi et on se connaît déjà avec les autres. Karen (Knutsdottir, la demi-centre) est étrangère et son adaptation prendra plus de temps. Pour l'instant ça parle anglais, un peu espagnol et français. Mais je pense que tout ça va bien prendre.

http://handzone.net/upload/Actus/darleuxtete.jpg

Vous voilà donc de retour en France après deux ans à Viborg. Que retenez-vous de cette expérience ?
Je suis très contente de revenir, de retrouver ce pays. Mine de rien, être à l'étranger, ce n'est pas facile. Surtout dans un pays où on ne parle pas la langue, où on n'est que pour le handball, sans amis. C'est dur de s'intégrer dans un pays comme le Danemark. Mais je reviens beaucoup plus forte, en ayant beaucoup travaillé physiquement, handballistiquement, psychologiquement. Oui, j'ai vraiment l'impression d'avoir progressé et grandi dans ma tête. Et cela va me servir dans le Championnat français.

N'est-ce pas un échec de revenir après deux petites années à l'étranger ?
Ah non, ce n'est pas du tout un échec ! C'était vraiment un bon passage de ma carrière, je suis très contente d'être allée là-bas car j'ai vraiment appris. J'y ai passé deux ans, je ne voulais pas rester au Danemark où j'avais fait le tour mais ailleurs, pourquoi pas. Puis je suis revenue en France, j'ai eu des contacts avec Nice et le projet m'a séduit.

http://handzone.net/upload/Actus/darleuxbrest.jpg

Quel est-il, ce projet ?
C'est d'abord un projet de ville : Nice a envie d'avoir une grosse équipe dans un sport co. Il y a le foot (en Ligue 1) mais pas d'autres sports que nous en D1. Les gens sont en train de monter une belle équipe. Ensuite, bien sûr, tous les gros clubs veulent gagner des titres, des Coupes d'Europe. Mais le projet se construit sur quelques années. Déjà le pôle espoir a été transféré à Nice, c'est bien pour le club et la ville. Tout cela est en train de se construire, il commence à y avoir un intérêt pour le hand alors que Nice est une grande ville, avec beaucoup d'attractions, et qu'il est difficile de remplir la salle. Mais c'est un beau projet, j'étais très intéressée par ça : rejoindre un club qui n'a encore rien gagné mais a envie de lutter contre les gros, de créer, où je peux apporter mon expérience. Sinon c'est trop facile d'aller dans les gros clubs et gagner largement (Elle sourit).

Pour gagner dès cette année ? Certains vous présentent déjà comme l'un des favoris…
Ce n'est pas du tout l'objectif. Il faut vraiment construire, on n'a pas encore l'équipe pour gagner cette année. L'objectif est de se qualifier pour une Coupe d'Europe. Vraiment, on n'a pas du tout le sentiment d'être outsider. C'est ce que les gros clubs essaient de dire, ce que certains à Metz déclarent sur tous les toits, et je trouve ça un peu ridicule. Elles ont tout gagné l'an dernier avec la même équipe, pourquoi ne gagneraient-elles pas cette année ? Je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Nous, nous sommes une toute jeune équipe, c'est la troisième année du club en D1, il a failli descendre l'an dernier. Et ce n'est pas avec trois nouvelles joueuses que tu peux être champion de France en claquant des doigts.

A moins d'un mois de la reprise, vous avez déjà hâte d'y être ?
Pour l'instant on est tranquille, on se prépare, étape par étape. On travaille différents points, mais nous ne sommes pas encore prêtes. Même le match contre Toulon, c'est juste pour se roder, mettre les enclenchements en place, ce qu'on n'a pas pu travailler. On a encore un bon mois, on est tout au début de la préparation.

http://handzone.net/upload/Actus/darleux2.jpg

Vous n'avez que 25 ans et déjà beaucoup de titres gagnés. Quels sont vos objectifs pour les prochaines années ?
Surtout gagner avec l'équipe de France. Nous avons deux ans jusqu'aux JO et on n'a jamais rien gagné, il est temps de remporter un titre. L'Euro en décembre ? On va viser le dernier carré, au moins. On doit se fixer des objectifs plus hauts que les dernières fois, sinon, on n'y arrivera pas.

Cléopâtre Darleux : ''L'envie de lutter contre les gros clubs'' 

LBE

lundi 11 août 2014 - © Pierre Menjot

 4 min 57 de lecture

Le retour en France est physique. Arrivée à Nice, comme Lacrabère, Rocha, Knutsdottir et d'autres, Cléopâtre Darleux a été la première à reprendre l'entraînement avec le club azuréen. C'est le prix à payer pour une équipe qui doit prendre rapidement forme avant une saison abordée avec ambition, alors que se profile le premier match amical lundi. « On prend le temps pour être prêtes en septembre », raconte, heureuse, la gardienne internationale.

Cléopâtre, comment se passe cette reprise à Nice ?
Très bien, vraiment. Il y a une bonne entente dans l'équipe, et moi cela me fait aussi plaisir de rentrer en France et retrouver des filles avec qui j'ai déjà joué, avec qui je m'entends très bien. Même avec les autres joueuses, que je ne connaissais pas forcément, il y a une très bonne entente. On bosse très bien avec Sébastien, on est sur une bonne dynamique de travail.

N'êtes-vous pas trop dans l'inconnue, avec tous ces changements ?
Non, cela démarre bien mais c'est certain qu'il y a beaucoup de nouvelles joueuses (six), avec en plus certaines filles qui s'étaient blessées et manquent encore : Guillerme, Rocha, et Le Bihan. Donc on aborde vraiment les premiers matches comme des rencontres de préparation. Nous sommes la première équipe à avoir commencé mais c'est dur de trouver des affinités, c'est tout nouveau, on prend le temps pour être prêtes en septembre.

Il y a malgré tout un noyau dur d'anciennes Brestoises avec Filipovic, Guillerme, Le Bihan, Lacrabère, vous…
C'est très différent de Brest mais c'est vrai qu'en venant, je me sentais presque à la maison (sourire). J'avais déjà mes marques, beaucoup d'affinités, pas comme si c'était tout nouveau. Bien sûr, cela peut nous aider à gagner du temps, Alex est une pièce maîtresse de l'équipe, moi aussi et on se connaît déjà avec les autres. Karen (Knutsdottir, la demi-centre) est étrangère et son adaptation prendra plus de temps. Pour l'instant ça parle anglais, un peu espagnol et français. Mais je pense que tout ça va bien prendre.

http://handzone.net/upload/Actus/darleuxtete.jpg

Vous voilà donc de retour en France après deux ans à Viborg. Que retenez-vous de cette expérience ?
Je suis très contente de revenir, de retrouver ce pays. Mine de rien, être à l'étranger, ce n'est pas facile. Surtout dans un pays où on ne parle pas la langue, où on n'est que pour le handball, sans amis. C'est dur de s'intégrer dans un pays comme le Danemark. Mais je reviens beaucoup plus forte, en ayant beaucoup travaillé physiquement, handballistiquement, psychologiquement. Oui, j'ai vraiment l'impression d'avoir progressé et grandi dans ma tête. Et cela va me servir dans le Championnat français.

N'est-ce pas un échec de revenir après deux petites années à l'étranger ?
Ah non, ce n'est pas du tout un échec ! C'était vraiment un bon passage de ma carrière, je suis très contente d'être allée là-bas car j'ai vraiment appris. J'y ai passé deux ans, je ne voulais pas rester au Danemark où j'avais fait le tour mais ailleurs, pourquoi pas. Puis je suis revenue en France, j'ai eu des contacts avec Nice et le projet m'a séduit.

http://handzone.net/upload/Actus/darleuxbrest.jpg

Quel est-il, ce projet ?
C'est d'abord un projet de ville : Nice a envie d'avoir une grosse équipe dans un sport co. Il y a le foot (en Ligue 1) mais pas d'autres sports que nous en D1. Les gens sont en train de monter une belle équipe. Ensuite, bien sûr, tous les gros clubs veulent gagner des titres, des Coupes d'Europe. Mais le projet se construit sur quelques années. Déjà le pôle espoir a été transféré à Nice, c'est bien pour le club et la ville. Tout cela est en train de se construire, il commence à y avoir un intérêt pour le hand alors que Nice est une grande ville, avec beaucoup d'attractions, et qu'il est difficile de remplir la salle. Mais c'est un beau projet, j'étais très intéressée par ça : rejoindre un club qui n'a encore rien gagné mais a envie de lutter contre les gros, de créer, où je peux apporter mon expérience. Sinon c'est trop facile d'aller dans les gros clubs et gagner largement (Elle sourit).

Pour gagner dès cette année ? Certains vous présentent déjà comme l'un des favoris…
Ce n'est pas du tout l'objectif. Il faut vraiment construire, on n'a pas encore l'équipe pour gagner cette année. L'objectif est de se qualifier pour une Coupe d'Europe. Vraiment, on n'a pas du tout le sentiment d'être outsider. C'est ce que les gros clubs essaient de dire, ce que certains à Metz déclarent sur tous les toits, et je trouve ça un peu ridicule. Elles ont tout gagné l'an dernier avec la même équipe, pourquoi ne gagneraient-elles pas cette année ? Je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Nous, nous sommes une toute jeune équipe, c'est la troisième année du club en D1, il a failli descendre l'an dernier. Et ce n'est pas avec trois nouvelles joueuses que tu peux être champion de France en claquant des doigts.

A moins d'un mois de la reprise, vous avez déjà hâte d'y être ?
Pour l'instant on est tranquille, on se prépare, étape par étape. On travaille différents points, mais nous ne sommes pas encore prêtes. Même le match contre Toulon, c'est juste pour se roder, mettre les enclenchements en place, ce qu'on n'a pas pu travailler. On a encore un bon mois, on est tout au début de la préparation.

http://handzone.net/upload/Actus/darleux2.jpg

Vous n'avez que 25 ans et déjà beaucoup de titres gagnés. Quels sont vos objectifs pour les prochaines années ?
Surtout gagner avec l'équipe de France. Nous avons deux ans jusqu'aux JO et on n'a jamais rien gagné, il est temps de remporter un titre. L'Euro en décembre ? On va viser le dernier carré, au moins. On doit se fixer des objectifs plus hauts que les dernières fois, sinon, on n'y arrivera pas.