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W. Accambray: "Connaître un autre club va plus me libérer"

LMSL

jeudi 14 août 2014 - © Yves Michel

 5 min 59 de lecture

Son arrivée au PSG a alimenté le feuilleton de fin de saison. Après neuf ans à Montpellier, William Accambray tourne une sacrée page dans son aventure de handballeur de haut niveau. L’arrière international veut continuer à remporter des titres et notamment connaître le carré final de la Ligue des Champions.

A 26 ans, c’était finalement le meilleur moment pour bouger. Et tant qu’à faire dans un environnement qui lui permette de rajouter de nouvelles lignes à son palmarès déjà bien rempli (voir plus bas). William Accambray a réussi à couper le cordon ombilical qui le liait depuis neuf ans à Montpellier, la conjoncture économique aidant, il se retrouve au moins jusqu’en juin 2017 au Paris St Germain. Le Cannois d’origine a débarqué dans la capitale fin juillet. Il est l’une des trois nouvelles recrues (françaises) avec Thierry Omeyer et Xavier Barachet.

Comment s’est passée ton installation ?
Très bien. J’ai trouvé un logement du côté de Boulogne-Billancourt. Tout près de Coubertin. Je n’ai donc pas un long trajet à faire pour aller à l’entraînement ou aux matches. Le cadre est sympa. Mais c’est le projet du club qui est le plus intéressant.

Le flou qui a entouré ton possible départ de Montpellier t’a-t-il perturbé ?
Non car dès le moment où je savais que j’allais vivre une autre aventure ailleurs, la rupture était inévitable. De toute façon, je ne comptais pas faire toute ma carrière à Montpellier. On verra bien avec le temps si le choix que j’ai fait, était le bon.

Est-ce qu’on peut parler de changement de vie ?
Oui complètement car neuf ans passés dans un club c’est énorme ! Montpellier a été une très belle période de ma vie, c’est là-bas que j’ai progressé, maintenant je tourne une nouvelle page et le fait de venir à Paris, c’est un autre rythme de vie. Même si au niveau du handball, les entraînements, etc… je retrouve ce que je connaissais.

Dans ton plan de carrière, une signature au PSG, c’était inéluctable ?
Pas forcément mais si je devais partir de Montpellier, cela faisait partie des possibilités. Je voulais arriver dans une équipe qui soit potentiellement capable d’aller au bout de la Ligue des Champions. Mais rien n’est acquis. Faire venir de bons joueurs c’est bien mais on sait aussi qu’il faut une certaine cohésion à l’intérieur de l’équipe. C’est peut-être ce qui manquait à Paris sur les deux dernières années, on va essayer de faire mieux cette saison.

Certains clubs ont attendu longtemps avant de s’installer durablement…
L’entité PSG n’a que deux ans d’existence. Même Montpellier qui est monté très vite dans la hiérarchie du hand français ne s’est pas fait en trois ans. Il y a une période nécessaire de mise en place. Ce que je peux dire depuis le début de la préparation, c’est que l’ambiance est très bonne et de l’avis de certains, peut-être meilleure que l’an passé donc ça peut aider au niveau des résultats.

De toutes les compétitions remportées, les Jeux restent la plus intense ?
Oui parce que c’est l’épreuve la plus prestigieuse pour un sportif de haut niveau. Le Mondial, c’était ma 1ère grosse médaille avec l’équipe de France donc c’est un moment particulier mais les Jeux, ça reste à part, tout le monde te regarde.

A 26 ans, tu as tout gagné…
Pas tout à fait ! Si on parle des titres, il y en a un qui manque à mon palmarès, c’est la Ligue des Champions. L’envie de la gagner est très importante. Je pense qu’en venant au PSG, j’ai mis tous les atouts de mon côté. Mais il n’y a pas de petits trophées. Le titre de champion de France aussi, est primordial. C’est peut-être l’objectif numéro 1. Même le Trophée des Champions n’est pas à négliger.

La malédiction poursuit plutôt le PSG dans cette épreuve
(sourires) Je ne crois pas aux malédictions. D’ici trois semaines, il faut écarter cela en gagnant ce Trophée des Champions.

Est-ce que c’est un William Accambray nouveau qui arrive à Paris ?
Je ne sais pas vraiment mais on peut le concevoir. Le fait de connaître un autre club va peut-être me changer. A mon arrivée à Montpellier, on m’a "drivé" pour que je sois dans un rôle précis. Je me suis sans doute laissé enfermer dans ce rôle. Je change de cadre, je vais côtoyer d’autres joueurs, cela va peut-être me libérer encore un peu plus.

Et puis la note sympa c’est de retrouver Xavier Barachet, ton pote de lycée
Oui, on nous a posé la question de savoir si on avait fait exprès. Je réponds non, on n’a pas mené nos carrières l’un en fonction de l’autre. C’est un petit plus, on a été ensemble au lycée, au pôle, dans les sélections mais jamais en club. Toujours rivaux, dans les chocs notamment, Mandelieu pour moi, Nice pour lui, Montpellier-Chambéry ensuite. On va essayer de prendre du plaisir ensemble et que cela rejaillisse sur l’ensemble de l’équipe.

L’ambiance équipe de France est recréée…
On est six joueurs de l’équipe de France à évoluer dans le même club. Je pense que pour le PSG, cela va amener une certaine cohésion avec des automatismes et des affinités qui existent et pour la sélection, c’est aussi profitable.  C’est en tout cas un des paramètres qui m’a attiré en signant à Paris.

Le palmarès de William Accambray

Avec Montpellier
6 fois champion de France
6 fois vainqueur de la Coupe de France
7 fois vainqueur de la Coupe de la Ligue
2 "Trophée des Champions"

Avec l'Equipe de France
Médaille d'or aux JO de Londres 2012
Médaille d'or au Mondial en Suède 2011
Médaille d'or à l'Euro au Danemark 2014

A Kiel, ce vendredi

Entamée le 25 juillet dernier avec notamment un stage à Doha au Qatar, la préparation du PSG se poursuit avec ce vendredi, un premier test face à Kiel, le champion d’Allemagne. Une confrontation au sommet sans Xavier Barachet et "Duggie" Bojinovic légèrement blessés, respectivement à un genou et un talon. L’intérêt de ce déplacement outre-Rhin est double pour Philippe Gardent. Peaufiner les réglages face à ce qui se fait de mieux en Europe en multipliant les rotations,  percevoir la qualité du travail effectué depuis plus de quinze jours. Le résultat au tableau d’affichage n’aura sans doute pas une grande signification. Kiel a débuté sa préparation assez tôt et en sera à son 7ème match "amical". La rencontre se disputera à guichets fermés à la Sparkassen Arena devant 10 300 spectateurs. L’occasion aussi pour le public allemand d’applaudir pour la dernière fois, l’arrière droit Christian Zeitz en partance pour Veszprém et de retrouver Titi Omeyer et Daniel Narcisse qui ont passé 7 et 4 ans sur les bords de la Baltique.

Le programme du PSG d’ici le 11 septembre et le 1er match de championnat contre Aix :

15 août                  match contre Kiel (18h30)
22 et 23 août        Vendée Hand Trophée à Mouilleron le Captif (Vendée)
                               avec Montpellier, St Raphaël et RK Zagreb (Croatie)
28 au 31 août        Eurotournoi à Strasbourg 
                               avec Montpellier, Chambéry, El Jaish (Qatar), Kielce (Pologne)
                               et Constanta (Roumanie)
5 au 7 septembre  Trophée des Champions à Monastir (Tunisie)
                               avec Montpellier, Nantes et Dunkerque

W. Accambray: "Connaître un autre club va plus me libérer" 

LMSL

jeudi 14 août 2014 - © Yves Michel

 5 min 59 de lecture

Son arrivée au PSG a alimenté le feuilleton de fin de saison. Après neuf ans à Montpellier, William Accambray tourne une sacrée page dans son aventure de handballeur de haut niveau. L’arrière international veut continuer à remporter des titres et notamment connaître le carré final de la Ligue des Champions.

A 26 ans, c’était finalement le meilleur moment pour bouger. Et tant qu’à faire dans un environnement qui lui permette de rajouter de nouvelles lignes à son palmarès déjà bien rempli (voir plus bas). William Accambray a réussi à couper le cordon ombilical qui le liait depuis neuf ans à Montpellier, la conjoncture économique aidant, il se retrouve au moins jusqu’en juin 2017 au Paris St Germain. Le Cannois d’origine a débarqué dans la capitale fin juillet. Il est l’une des trois nouvelles recrues (françaises) avec Thierry Omeyer et Xavier Barachet.

Comment s’est passée ton installation ?
Très bien. J’ai trouvé un logement du côté de Boulogne-Billancourt. Tout près de Coubertin. Je n’ai donc pas un long trajet à faire pour aller à l’entraînement ou aux matches. Le cadre est sympa. Mais c’est le projet du club qui est le plus intéressant.

Le flou qui a entouré ton possible départ de Montpellier t’a-t-il perturbé ?
Non car dès le moment où je savais que j’allais vivre une autre aventure ailleurs, la rupture était inévitable. De toute façon, je ne comptais pas faire toute ma carrière à Montpellier. On verra bien avec le temps si le choix que j’ai fait, était le bon.

Est-ce qu’on peut parler de changement de vie ?
Oui complètement car neuf ans passés dans un club c’est énorme ! Montpellier a été une très belle période de ma vie, c’est là-bas que j’ai progressé, maintenant je tourne une nouvelle page et le fait de venir à Paris, c’est un autre rythme de vie. Même si au niveau du handball, les entraînements, etc… je retrouve ce que je connaissais.

Dans ton plan de carrière, une signature au PSG, c’était inéluctable ?
Pas forcément mais si je devais partir de Montpellier, cela faisait partie des possibilités. Je voulais arriver dans une équipe qui soit potentiellement capable d’aller au bout de la Ligue des Champions. Mais rien n’est acquis. Faire venir de bons joueurs c’est bien mais on sait aussi qu’il faut une certaine cohésion à l’intérieur de l’équipe. C’est peut-être ce qui manquait à Paris sur les deux dernières années, on va essayer de faire mieux cette saison.

Certains clubs ont attendu longtemps avant de s’installer durablement…
L’entité PSG n’a que deux ans d’existence. Même Montpellier qui est monté très vite dans la hiérarchie du hand français ne s’est pas fait en trois ans. Il y a une période nécessaire de mise en place. Ce que je peux dire depuis le début de la préparation, c’est que l’ambiance est très bonne et de l’avis de certains, peut-être meilleure que l’an passé donc ça peut aider au niveau des résultats.

De toutes les compétitions remportées, les Jeux restent la plus intense ?
Oui parce que c’est l’épreuve la plus prestigieuse pour un sportif de haut niveau. Le Mondial, c’était ma 1ère grosse médaille avec l’équipe de France donc c’est un moment particulier mais les Jeux, ça reste à part, tout le monde te regarde.

A 26 ans, tu as tout gagné…
Pas tout à fait ! Si on parle des titres, il y en a un qui manque à mon palmarès, c’est la Ligue des Champions. L’envie de la gagner est très importante. Je pense qu’en venant au PSG, j’ai mis tous les atouts de mon côté. Mais il n’y a pas de petits trophées. Le titre de champion de France aussi, est primordial. C’est peut-être l’objectif numéro 1. Même le Trophée des Champions n’est pas à négliger.

La malédiction poursuit plutôt le PSG dans cette épreuve
(sourires) Je ne crois pas aux malédictions. D’ici trois semaines, il faut écarter cela en gagnant ce Trophée des Champions.

Est-ce que c’est un William Accambray nouveau qui arrive à Paris ?
Je ne sais pas vraiment mais on peut le concevoir. Le fait de connaître un autre club va peut-être me changer. A mon arrivée à Montpellier, on m’a "drivé" pour que je sois dans un rôle précis. Je me suis sans doute laissé enfermer dans ce rôle. Je change de cadre, je vais côtoyer d’autres joueurs, cela va peut-être me libérer encore un peu plus.

Et puis la note sympa c’est de retrouver Xavier Barachet, ton pote de lycée
Oui, on nous a posé la question de savoir si on avait fait exprès. Je réponds non, on n’a pas mené nos carrières l’un en fonction de l’autre. C’est un petit plus, on a été ensemble au lycée, au pôle, dans les sélections mais jamais en club. Toujours rivaux, dans les chocs notamment, Mandelieu pour moi, Nice pour lui, Montpellier-Chambéry ensuite. On va essayer de prendre du plaisir ensemble et que cela rejaillisse sur l’ensemble de l’équipe.

L’ambiance équipe de France est recréée…
On est six joueurs de l’équipe de France à évoluer dans le même club. Je pense que pour le PSG, cela va amener une certaine cohésion avec des automatismes et des affinités qui existent et pour la sélection, c’est aussi profitable.  C’est en tout cas un des paramètres qui m’a attiré en signant à Paris.

Le palmarès de William Accambray

Avec Montpellier
6 fois champion de France
6 fois vainqueur de la Coupe de France
7 fois vainqueur de la Coupe de la Ligue
2 "Trophée des Champions"

Avec l'Equipe de France
Médaille d'or aux JO de Londres 2012
Médaille d'or au Mondial en Suède 2011
Médaille d'or à l'Euro au Danemark 2014

A Kiel, ce vendredi

Entamée le 25 juillet dernier avec notamment un stage à Doha au Qatar, la préparation du PSG se poursuit avec ce vendredi, un premier test face à Kiel, le champion d’Allemagne. Une confrontation au sommet sans Xavier Barachet et "Duggie" Bojinovic légèrement blessés, respectivement à un genou et un talon. L’intérêt de ce déplacement outre-Rhin est double pour Philippe Gardent. Peaufiner les réglages face à ce qui se fait de mieux en Europe en multipliant les rotations,  percevoir la qualité du travail effectué depuis plus de quinze jours. Le résultat au tableau d’affichage n’aura sans doute pas une grande signification. Kiel a débuté sa préparation assez tôt et en sera à son 7ème match "amical". La rencontre se disputera à guichets fermés à la Sparkassen Arena devant 10 300 spectateurs. L’occasion aussi pour le public allemand d’applaudir pour la dernière fois, l’arrière droit Christian Zeitz en partance pour Veszprém et de retrouver Titi Omeyer et Daniel Narcisse qui ont passé 7 et 4 ans sur les bords de la Baltique.

Le programme du PSG d’ici le 11 septembre et le 1er match de championnat contre Aix :

15 août                  match contre Kiel (18h30)
22 et 23 août        Vendée Hand Trophée à Mouilleron le Captif (Vendée)
                               avec Montpellier, St Raphaël et RK Zagreb (Croatie)
28 au 31 août        Eurotournoi à Strasbourg 
                               avec Montpellier, Chambéry, El Jaish (Qatar), Kielce (Pologne)
                               et Constanta (Roumanie)
5 au 7 septembre  Trophée des Champions à Monastir (Tunisie)
                               avec Montpellier, Nantes et Dunkerque

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