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Mathieu Lanfranchi : « J’ai encore largement le niveau en LNH »

LMSL

mardi 19 août 2014 - © Yves Michel

 6 min 47 de lecture

Pour sa 6ème saison parmi l’élite, Cesson-Rennes part avec des ambitions mesurées. L’équipe a subi quelques changements et le club doit surtout digérer l’après Christmann. Le pivot Mathieu Lanfranchi lui, est toujours là, au sein d’un groupe qui espère encore jouer les trouble-fêtes en LNH.

David Christmann a choisi de tourner la page longue de dix-huit ans et rallier Tremblay pour de nouvelles aventures. Pour assurer une certaine continuité mais aussi bousculer le quotidien, Yérime Sylla (photo du bas) a été appelé. Le profil choisi n’est pas anodin. Sélectionneur de la Belgique lors des trois dernières années, manager mais surtout entraîneur de Dunkerque pendant cinq saisons, le Francilien d’origine a une approche pragmatique de la situation.  Il sait que flirter avec l’Europe est dans la tête de tous ses joueurs mais que le maintien parmi l’élite est l’objectif principal qui lui sera assigné.

Comme partout, l’intersaison a connu quelques mouvements avec les départs du gardien Yann Genty (pour Chambéry), du pivot Igor Anic qui espère beaucoup de sa signature à Nantes et de l’arrière droit Benjamin Briffe qui a mis sa carrière professionnelle entre parenthèses. Avec un budget parmi les plus faibles de l’élite, le recrutement a été réalisé en conséquence.  Les dirigeants bretons ont attiré dans leurs filets les portiers Mickaël Robin (ex Montpellier et Barcelone) et le prometteur Kévin Bonnefoi (ex St Raphaël) ainsi que les gauchers Michele Skatar (ex Nantes et Carpi) et Istvan Redei (ex Dijon).

Après une année en demi-teinte où il n’a pas été souvent utilisé à son poste de prédilection, le pivot Mathieu Lanfranchi fait office de sage de l’équipe. Arrivé en 2011, il entame à presque 32 ans (le 23 septembre prochain) sa 4ème saison dans la banlieue rennaise. 

Comment s’est effectuée la prise de contact avec Yérime Sylla ?
Je dirai que changer d’entraîneur fait partie de la vie d’un club. C’est juste une autre façon de travailler. Le handball n’est pas appréhendé de la même façon.

Justement, qu’est-ce qui change ?
Au quotidien, Yérime est beaucoup plus dans la communication que ne l’était David. Par exemple, il est beaucoup plus à l’écoute du ressenti physique des joueurs. Le fait de cumuler aussi les fonctions d’entraîneur et de préparateur facilite les choses. Sur la perception du handball, il est très pointilleux sur la réalisation technique, là pendant la prépa, il intervient beaucoup.

L’empreinte Christmann est quand même toujours présente…
C’est évident mais je pense que le départ de David est une opportunité pour passer à autre chose. Même si le club a beaucoup progressé durant les dix dernières années, une certaine routine s’était installée. Il faut désormais poursuivre l’évolution avec de nouvelles personnes.



Côté joueurs, Anic et Genty sont partis. Ce n’est pas négligeable.
C’est vrai, ces deux joueurs étaient deux pièces maîtresses. Au niveau des gardiens, ceux qui arrivent sont de qualité. Avec Robin et Bonnefoi, on a une paire plus complète que l’an dernier. Yann a fait une saison extraordinaire mais comme tous, il est passé à travers de quelques matches donc, là il y a plus de complémentarité.  

Vas-tu te retrouver avec plus de responsabilités ?
Je ne sais pas mais en tout cas, j’espère. L’année dernière, j’ai plus joué sur les autres postes que sur celui de pivot. Sur une défense 6-0 avec Romaric (Guillo) et Igor (Anic), David ne voulait pas faire deux changements donc j’ai eu du mal à trouver ma place dans ce système. J’ai été le plus souvent utilisé comme bouche-trou. C’était frustrant mais j’ai du accepter ce rôle. Je reviens d’une opération du genou et même cette saison, rien n’est acquis car derrière, Romaric pousse, c’est un jeune plein de talent et il va falloir que je gagne ma place. La priorité, de toute façon, c’est le rendement de l’équipe.

C’est aussi ta dernière année de contrat à Cesson…
Oui et j’ai bien l’intention de prouver que j’ai ma place dans cette équipe et que j’ai encore largement le niveau en LNH. Ce n’est pas parce que j’ai été un peu mis de côté l’an passé, que j’ai tiré un trait sur mes ambitions.

Cesson a terminé 7ème en juin. Prétendre à mieux va être compliqué.
Les équipes se sont encore renforcées, le championnat sera encore plus homogène et cela sera la guerre tous les week-ends. On rencontre quatre des cinq européens sur les cinq premières journées. Peut-être qu’il vaut mieux les prendre à ce moment de la saison… ou pas.

Cesson souffre de ses infrastructures* et cela dure...
Même si quelques matches seront délocalisés au Parc expo à Rennes, c’est clair que lorsque tu n’as pas les moyens d’accueillir plus de public et développer un vrai spectacle, le club se retrouve en sursis financièrement. L’objectif est de se stabiliser en LNH mais aujourd’hui en terme de budget et d’équipement, il n’est pas envisageable de jouer autre chose. Si par exemple, on arrivait à se qualifier pour la coupe EHF, il ne faudrait pas que cela signe l’arrêt de mort du club.

*capacité du Palais des Sports: 1400 places

Début de calendrier en LNH:

11/09/14

Dunkerque - Cesson

17/09/14

Cesson - Toulouse

24/09/14

PSG - Cesson

01/10/14

Sélestat - Cesson

08/10/14

Cesson - Nantes

Mathieu Lanfranchi : « J’ai encore largement le niveau en LNH » 

LMSL

mardi 19 août 2014 - © Yves Michel

 6 min 47 de lecture

Pour sa 6ème saison parmi l’élite, Cesson-Rennes part avec des ambitions mesurées. L’équipe a subi quelques changements et le club doit surtout digérer l’après Christmann. Le pivot Mathieu Lanfranchi lui, est toujours là, au sein d’un groupe qui espère encore jouer les trouble-fêtes en LNH.

David Christmann a choisi de tourner la page longue de dix-huit ans et rallier Tremblay pour de nouvelles aventures. Pour assurer une certaine continuité mais aussi bousculer le quotidien, Yérime Sylla (photo du bas) a été appelé. Le profil choisi n’est pas anodin. Sélectionneur de la Belgique lors des trois dernières années, manager mais surtout entraîneur de Dunkerque pendant cinq saisons, le Francilien d’origine a une approche pragmatique de la situation.  Il sait que flirter avec l’Europe est dans la tête de tous ses joueurs mais que le maintien parmi l’élite est l’objectif principal qui lui sera assigné.

Comme partout, l’intersaison a connu quelques mouvements avec les départs du gardien Yann Genty (pour Chambéry), du pivot Igor Anic qui espère beaucoup de sa signature à Nantes et de l’arrière droit Benjamin Briffe qui a mis sa carrière professionnelle entre parenthèses. Avec un budget parmi les plus faibles de l’élite, le recrutement a été réalisé en conséquence.  Les dirigeants bretons ont attiré dans leurs filets les portiers Mickaël Robin (ex Montpellier et Barcelone) et le prometteur Kévin Bonnefoi (ex St Raphaël) ainsi que les gauchers Michele Skatar (ex Nantes et Carpi) et Istvan Redei (ex Dijon).

Après une année en demi-teinte où il n’a pas été souvent utilisé à son poste de prédilection, le pivot Mathieu Lanfranchi fait office de sage de l’équipe. Arrivé en 2011, il entame à presque 32 ans (le 23 septembre prochain) sa 4ème saison dans la banlieue rennaise. 

Comment s’est effectuée la prise de contact avec Yérime Sylla ?
Je dirai que changer d’entraîneur fait partie de la vie d’un club. C’est juste une autre façon de travailler. Le handball n’est pas appréhendé de la même façon.

Justement, qu’est-ce qui change ?
Au quotidien, Yérime est beaucoup plus dans la communication que ne l’était David. Par exemple, il est beaucoup plus à l’écoute du ressenti physique des joueurs. Le fait de cumuler aussi les fonctions d’entraîneur et de préparateur facilite les choses. Sur la perception du handball, il est très pointilleux sur la réalisation technique, là pendant la prépa, il intervient beaucoup.

L’empreinte Christmann est quand même toujours présente…
C’est évident mais je pense que le départ de David est une opportunité pour passer à autre chose. Même si le club a beaucoup progressé durant les dix dernières années, une certaine routine s’était installée. Il faut désormais poursuivre l’évolution avec de nouvelles personnes.



Côté joueurs, Anic et Genty sont partis. Ce n’est pas négligeable.
C’est vrai, ces deux joueurs étaient deux pièces maîtresses. Au niveau des gardiens, ceux qui arrivent sont de qualité. Avec Robin et Bonnefoi, on a une paire plus complète que l’an dernier. Yann a fait une saison extraordinaire mais comme tous, il est passé à travers de quelques matches donc, là il y a plus de complémentarité.  

Vas-tu te retrouver avec plus de responsabilités ?
Je ne sais pas mais en tout cas, j’espère. L’année dernière, j’ai plus joué sur les autres postes que sur celui de pivot. Sur une défense 6-0 avec Romaric (Guillo) et Igor (Anic), David ne voulait pas faire deux changements donc j’ai eu du mal à trouver ma place dans ce système. J’ai été le plus souvent utilisé comme bouche-trou. C’était frustrant mais j’ai du accepter ce rôle. Je reviens d’une opération du genou et même cette saison, rien n’est acquis car derrière, Romaric pousse, c’est un jeune plein de talent et il va falloir que je gagne ma place. La priorité, de toute façon, c’est le rendement de l’équipe.

C’est aussi ta dernière année de contrat à Cesson…
Oui et j’ai bien l’intention de prouver que j’ai ma place dans cette équipe et que j’ai encore largement le niveau en LNH. Ce n’est pas parce que j’ai été un peu mis de côté l’an passé, que j’ai tiré un trait sur mes ambitions.

Cesson a terminé 7ème en juin. Prétendre à mieux va être compliqué.
Les équipes se sont encore renforcées, le championnat sera encore plus homogène et cela sera la guerre tous les week-ends. On rencontre quatre des cinq européens sur les cinq premières journées. Peut-être qu’il vaut mieux les prendre à ce moment de la saison… ou pas.

Cesson souffre de ses infrastructures* et cela dure...
Même si quelques matches seront délocalisés au Parc expo à Rennes, c’est clair que lorsque tu n’as pas les moyens d’accueillir plus de public et développer un vrai spectacle, le club se retrouve en sursis financièrement. L’objectif est de se stabiliser en LNH mais aujourd’hui en terme de budget et d’équipement, il n’est pas envisageable de jouer autre chose. Si par exemple, on arrivait à se qualifier pour la coupe EHF, il ne faudrait pas que cela signe l’arrêt de mort du club.

*capacité du Palais des Sports: 1400 places

Début de calendrier en LNH:

11/09/14

Dunkerque - Cesson

17/09/14

Cesson - Toulouse

24/09/14

PSG - Cesson

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Sélestat - Cesson

08/10/14

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