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LNH: Nîmes, parmi les bonnes surprises de la saison ?

LMSL

mercredi 27 août 2014 - © Yves Michel

 9 min 30 de lecture

Nîmes pourrait figurer parmi les trouble-fêtes du championnat. Tous les signaux sont pour l’instant au diapason du vert emblématique. L’année de la remontée a été bien négociée, le budget est en augmentation, le recrutement très prometteur. Analyse de la situation avec le président David Tébib et Florent Ferreiro, le nouveau capitaine nîmois.

A Nîmes, lorsqu’on a connu les folles soirées européennes, les souvenirs remontent à la surface. Fin des années 80 début 90, l’USAM caracolait en tête de la D1 masculine trustant les titres en championnat (4) et en coupe de France (3). Les Gardent, Volle, Stoecklin et autre Lathoud faisaient la pluie et le beau temps en équipe de France, Pablo Neruda était une forteresse imprenable, le professionnalisme commençait à entrer par la petite porte. L’hégémonie de Montpellier et des gestions plus ou moins hasardeuses d'alternances très limitées sont venues casser le rythme de conquête gardois. En 2012, l’arrivée de David Tebib, un dynamique chef d’entreprise de désormais 44 ans et surtout ancien handballeur mordu par un crocodile à l’ombre d’un palmier* va donner une nouvelle impulsion. L’équipe 1 vient de descendre en Pro D2, elle ne va y rester qu’une saison. En mai dernier, les joueurs entraînés par le tandem (pur maison là aussi) Jérôme Chauvet–Yann Balmossière terminent 10èmes de LNH. Le promu s’est maintenu, l'objectif est atteint. Cette année, l’effectif n’a pas trop bougé et d’importantes recrues sont arrivées. Toutes en provenance de la D1 comme l’arrière gauche polonais Pawel Podsiadlo (ex Sélestat), l’ailier droit Olivier Marroux (ex Chambéry) et l’arrière droit islandais Asgeir-Orn Hallgrimsson (ex PSG). De la compétence donc au sein d’un groupe qui devra répondre aux attentes de son président. « Nous visons la 7-8ème place en championnat et un quart de coupe, annonce David Tébib. Nous mettons des pierres sur ce qu’on a commencé à construire il y a deux ans en espérant ne pas avoir trop de pépins physiques. Nous réintégrons petit à petit Benjamin Gallego et surtout Juanjo Fernandez qui ont été blessés en 2ème partie de saison. Avec cet effectif à l’état d’esprit remarquable, on peut envisager l’avenir avec sérénité. » Avec un budget en hausse qui atteindra pour l’exercice 2014-2015, les 2,6 millions d’euros (soit 13% de mieux que la saison passée), l’Usam compte donc franchir un palier. Les réceptions de Tremblay et Paris et les déplacements à Dunkerque et Chambéry d'entrée puis Montpellier lors de la 7ème journée, vont très vite donner la tonalité. « C’est une bonne manière de se jauger mais il va falloir démarrer pied au plancher. Ce championnat va être homogène et au risque d’être contredit, je pense qu’on aura une photographie de la tendance générale dès la fin de la phase aller. J’ai prévenu les joueurs qu’ils n’auraient pas le droit de s’endormir.»  Il faudra encore quelques mois pour que le Parnasse retrouve des allures de véritable chaudron.

* le crocodile et le palmier sont les emblèmes de la ville



Florent Ferreiro plébiscité pour le capitanat

Arrivé dans le Gard il y a un an à peine, le pivot Florent Ferreiro (notre photo) s’est tout de suite acclimaté et a fait l’unanimité autour de lui. Au point d’hériter depuis peu, du brassard de capitaine. « Ce qui me touche et me rend très fier, c’est que cela vient de mes collègues de travail que je ne côtoie pas depuis longtemps. J’ai des valeurs de combat, ce qui est bien au poste que j’occupe, j’ai pas mal de caractère et je suis un mauvais perdant dans l’âme, donc je pense que cela correspond à l’image dégagée par l’USAM. » Elu meilleur pivot de pro D2 lorsqu’il évoluait à Saintes, à presque 29 ans, le Cannois d’origine formé à Mandelieu connait finalement sur le tard une certaine forme de reconnaissance. Sa jeune expérience à Nantes où il a fait ses classes, aurait pu être la bonne, mais il y a 6 ans, le destin en a décidé autrement. « Je suis quelqu’un de rationnel qui se dit que si cela n’a pas souri plus tôt, cela ne devait pas se faire. J’ai eu un parcours assez atypique car je n’ai pas connu les filières traditionnelles. A Nantes, c’est vrai, j’aurais pu espérer mieux mais c’était compliqué de s’imposer dans un club qui ne misait pas sur moi. Le meilleur je le vis clairement maintenant mais je n’ai aucune rancune, aucun regret.» A Nîmes, tout s’emballe donc pour cette force tranquille qui a toujours marqué son territoire et a su se faire respecter sans tomber dans l’excès. Florent Ferreiro est un pivot de devoir qui compte bien poursuivre sur cette voie. «Le club continue à se structurer et compte tenu du recrutement, il faut désormais viser la 1ère partie du classement. Olivier (Marroux) et Asgeir (Hallgrimsson) ont peut-être vécu une année dernière qui n’a pas été conforme à leurs attentes, Pawel (Podsiadlo) sort de trois grosses saisons qui en disent long sur ses qualités. J’espère que tous les trois vont emmagasiner de la confiance et cela va rejaillir sur le collectif. » Avec les anciens qui sont toujours là (Idrissi, Waeghe, Saurina, Haon, Scaccianoce), des jeunes qui ont fait déjà leurs preuves (Rebichon, Desbonnet, Tésorière) et ceux qui suscitent encore quelques attentes (Fernandez, Gallego, Mourioux, Rahim), Nîmes est paré pour affronter les déferlantes de la D1. Car à l’USAM même si le palmarès est bien là mais commence à dater, les joueurs veulent écrire leur propre histoire.

La préparation nîmoise

19 août 2014

Nîmes - St Raphaël

30 - 29

21 août 2014

Nîmes - Billère (D2)

26 - 21

22 août 2014

Nîmes - Tremblay

27 - 20

28 août 2014

Aix - Nîmes

24 - 30

30 août 2014

Istres - Nîmes

24 - 33

LNH: Nîmes, parmi les bonnes surprises de la saison ? 

LMSL

mercredi 27 août 2014 - © Yves Michel

 9 min 30 de lecture

Nîmes pourrait figurer parmi les trouble-fêtes du championnat. Tous les signaux sont pour l’instant au diapason du vert emblématique. L’année de la remontée a été bien négociée, le budget est en augmentation, le recrutement très prometteur. Analyse de la situation avec le président David Tébib et Florent Ferreiro, le nouveau capitaine nîmois.

A Nîmes, lorsqu’on a connu les folles soirées européennes, les souvenirs remontent à la surface. Fin des années 80 début 90, l’USAM caracolait en tête de la D1 masculine trustant les titres en championnat (4) et en coupe de France (3). Les Gardent, Volle, Stoecklin et autre Lathoud faisaient la pluie et le beau temps en équipe de France, Pablo Neruda était une forteresse imprenable, le professionnalisme commençait à entrer par la petite porte. L’hégémonie de Montpellier et des gestions plus ou moins hasardeuses d'alternances très limitées sont venues casser le rythme de conquête gardois. En 2012, l’arrivée de David Tebib, un dynamique chef d’entreprise de désormais 44 ans et surtout ancien handballeur mordu par un crocodile à l’ombre d’un palmier* va donner une nouvelle impulsion. L’équipe 1 vient de descendre en Pro D2, elle ne va y rester qu’une saison. En mai dernier, les joueurs entraînés par le tandem (pur maison là aussi) Jérôme Chauvet–Yann Balmossière terminent 10èmes de LNH. Le promu s’est maintenu, l'objectif est atteint. Cette année, l’effectif n’a pas trop bougé et d’importantes recrues sont arrivées. Toutes en provenance de la D1 comme l’arrière gauche polonais Pawel Podsiadlo (ex Sélestat), l’ailier droit Olivier Marroux (ex Chambéry) et l’arrière droit islandais Asgeir-Orn Hallgrimsson (ex PSG). De la compétence donc au sein d’un groupe qui devra répondre aux attentes de son président. « Nous visons la 7-8ème place en championnat et un quart de coupe, annonce David Tébib. Nous mettons des pierres sur ce qu’on a commencé à construire il y a deux ans en espérant ne pas avoir trop de pépins physiques. Nous réintégrons petit à petit Benjamin Gallego et surtout Juanjo Fernandez qui ont été blessés en 2ème partie de saison. Avec cet effectif à l’état d’esprit remarquable, on peut envisager l’avenir avec sérénité. » Avec un budget en hausse qui atteindra pour l’exercice 2014-2015, les 2,6 millions d’euros (soit 13% de mieux que la saison passée), l’Usam compte donc franchir un palier. Les réceptions de Tremblay et Paris et les déplacements à Dunkerque et Chambéry d'entrée puis Montpellier lors de la 7ème journée, vont très vite donner la tonalité. « C’est une bonne manière de se jauger mais il va falloir démarrer pied au plancher. Ce championnat va être homogène et au risque d’être contredit, je pense qu’on aura une photographie de la tendance générale dès la fin de la phase aller. J’ai prévenu les joueurs qu’ils n’auraient pas le droit de s’endormir.»  Il faudra encore quelques mois pour que le Parnasse retrouve des allures de véritable chaudron.

* le crocodile et le palmier sont les emblèmes de la ville



Florent Ferreiro plébiscité pour le capitanat

Arrivé dans le Gard il y a un an à peine, le pivot Florent Ferreiro (notre photo) s’est tout de suite acclimaté et a fait l’unanimité autour de lui. Au point d’hériter depuis peu, du brassard de capitaine. « Ce qui me touche et me rend très fier, c’est que cela vient de mes collègues de travail que je ne côtoie pas depuis longtemps. J’ai des valeurs de combat, ce qui est bien au poste que j’occupe, j’ai pas mal de caractère et je suis un mauvais perdant dans l’âme, donc je pense que cela correspond à l’image dégagée par l’USAM. » Elu meilleur pivot de pro D2 lorsqu’il évoluait à Saintes, à presque 29 ans, le Cannois d’origine formé à Mandelieu connait finalement sur le tard une certaine forme de reconnaissance. Sa jeune expérience à Nantes où il a fait ses classes, aurait pu être la bonne, mais il y a 6 ans, le destin en a décidé autrement. « Je suis quelqu’un de rationnel qui se dit que si cela n’a pas souri plus tôt, cela ne devait pas se faire. J’ai eu un parcours assez atypique car je n’ai pas connu les filières traditionnelles. A Nantes, c’est vrai, j’aurais pu espérer mieux mais c’était compliqué de s’imposer dans un club qui ne misait pas sur moi. Le meilleur je le vis clairement maintenant mais je n’ai aucune rancune, aucun regret.» A Nîmes, tout s’emballe donc pour cette force tranquille qui a toujours marqué son territoire et a su se faire respecter sans tomber dans l’excès. Florent Ferreiro est un pivot de devoir qui compte bien poursuivre sur cette voie. «Le club continue à se structurer et compte tenu du recrutement, il faut désormais viser la 1ère partie du classement. Olivier (Marroux) et Asgeir (Hallgrimsson) ont peut-être vécu une année dernière qui n’a pas été conforme à leurs attentes, Pawel (Podsiadlo) sort de trois grosses saisons qui en disent long sur ses qualités. J’espère que tous les trois vont emmagasiner de la confiance et cela va rejaillir sur le collectif. » Avec les anciens qui sont toujours là (Idrissi, Waeghe, Saurina, Haon, Scaccianoce), des jeunes qui ont fait déjà leurs preuves (Rebichon, Desbonnet, Tésorière) et ceux qui suscitent encore quelques attentes (Fernandez, Gallego, Mourioux, Rahim), Nîmes est paré pour affronter les déferlantes de la D1. Car à l’USAM même si le palmarès est bien là mais commence à dater, les joueurs veulent écrire leur propre histoire.

La préparation nîmoise

19 août 2014

Nîmes - St Raphaël

30 - 29

21 août 2014

Nîmes - Billère (D2)

26 - 21

22 août 2014

Nîmes - Tremblay

27 - 20

28 août 2014

Aix - Nîmes

24 - 30

30 août 2014

Istres - Nîmes

24 - 33

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