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LNH: Le "Clasico" version Cédric Paty

LMSL

mardi 16 septembre 2014 - © Yves Michel

 5 min 36 de lecture

Même s'il n'a plus la même signification depuis l'avènement du PSG et de Dunkerque, le "clasico" entre Montpellier et Chambéry garde toujours autant de saveur. Pour le Chambérien Cédric Paty en tout cas, la confrontation fait toujours partie des temps forts de la saison.  

Depuis qu'il est en Savoie, des "Clasico" face à Montpellier, Cédric Paty en a vécu quelques-uns mais pas tous. En décembre 2008, trois jours avant de se déplacer dans l'Hérault, l'ailier droit est victime d'une rupture totale des croisés qui l'écarte des terrains pour le reste de la saison. Son chemin de croix durera dix mois avant de retrouver les matches officiels et l'odeur de la poudre qui entoure cette confrontation au sommet. C'était encore à l'époque où les deux clubs se partageaient les deux premières marches du podium de la LNH. Enfin... excepté en 2001 où Chambéry est sacré, le partage n'a jamais existé puisque Montpellier a toujours devancé son rival. Le mano a mano a débuté à la fin des années 90 et a rythmé pendant près de 15 ans, le handball national. Cédric Paty lui, a vécu au fil des saisons mais reconnait que des "clasico", son équipe en a moins remportés que le contraire. D'ailleurs, peut-on et doit-on toujours parler de "clasico", au même titre d'un PSG-OM ou un Barça-Real en foot lorsqu'il s'agit d'un Montpellier-Chambéry en handball ? Surtout depuis que le PSG (il y a deux saisons) et Dunkerque (en mai dernier) sont venus secouer le Bouclier éclaboussés par quelques bulles de champagne. La question n'est pas fondamentale mais elle a le mérite d'être posée. Cédric Paty a bien voulu jouer le jeu et livrer un début de réponse. Et par la même occasion, nous donner des nouvelles de Chambéry après une 1ère défaite à Toulouse (26-23) mais avant ce rendez-vous dans l'Hérault, le 2ème consécutif à l'extérieur pour les Savoyards. 

Cette notion de "clasico" est-elle toujours d'actualité ?
Cela a forcément eu une importance dans le passé car c'était un match particulier. Il n'y a encore pas si longtemps, le résultat était déterminant pour le titre. Aujourd'hui, je dirai que des "clasico", il y en a plusieurs car il y a plus de matches qui nouent le sort du championnat. On l'a notamment vu la saison dernière. Les concurrents au titre sont plus nombreux.

Ce match est important parce que vous avez perdu le 1er ou tout simplement pour le prestige ?
Certainement pas ! La notion de prestige n'est pas primordiale. Que ce soit Montpellier, Paris, Nantes, gagner contre ces équipes, c'est important pour les objectifs que le club s'est fixé. C'est aussi intéressant pour marquer les esprits. Si tu t'imposes à Montpellier, tu envois un signal vers tes adversaires. Le fait d'avoir perdu à Toulouse, ne rend pas plus important ce déplacement à Montpellier.

Depuis quelques années, vous attaquez vos deux 1ers matches à l'extérieur...
Oui, parce que le Phare accueille la Foire de Savoie. Ce ne sont pas les choses les plus faciles à faire qui plus est lorsqu'il s'agit de Toulouse et Montpellier mais on commence à y être habitué. On a perdu le 1er, à nous de faire tout notre possible pour ramener quelque chose de Montpellier.

Est-ce qu'à 33 ans, tu t'éclates toujours autant sur un terrain ?
Bien sûr que je m'éclate, sinon je ferais autre chose après toutes ces années passées à Chambéry (bientôt dix ans). J'aime ce club qui véhicule des valeurs qui me correspondent et je ne serais pas resté aussi longtemps ici si cela avait été le contraire. Maintenant, à 33 ans, c'est sûr que j'ai plus d'années derrière moi que devant moi mais je me sens encore très bien physiquement, je viens de travailler très dur pour revenir au plus haut niveau et pour prendre à nouveau du plaisir sur le terrain.

Ta fin de saison dernière a été perturbée par une rupture du tendon d'Achille. Tu as imaginé tout arrêter ?
Pas du tout ! Cette rupture n'est pas arrivée subitement, sans arriérés. Cela faisait 3-4 ans que je jouais avec des tendinites chroniques, je n'ai pas été du tout surpris lorsque j'ai eu le diagnostic de la rupture. Je dis aujourd'hui que c'est un mal pour un bien parce que je n'arrivais plus à marcher correctement, je boitais surtout en dehors du terrain et c'était un véritable calvaire. Là, je revis, je n'ai plus aucune douleur, mon tendon a été refait à neuf et est plus solide qu'avant. Et à 33 ans, je continue à m'éclater.

Cette année, l'Europe n'est pas au calendrier. Comment est-ce ressenti ?
C'est vrai que c'est un manque, sportif mais aussi financier pour le club. Du point de vue des partenaires, des droits tv, de la billetterie. En tant que joueur forcément, surtout lorsqu'on évolue ici depuis longtemps, il y avait une certaine habitude du haut niveau. Depuis 13 ans, c'est la 1ère fois qu'on ne va pas faire de Coupe d'Europe, cela va être intéressant de voir ce que ça peut donner de nous concentrer exclusivement sur les compétitions nationales.

Dans quel rôle pouvez-vous vous situer cette année ?
J'ai envie qu'on ait le rôle le plus important possible. Notre équipe dans sa composition, n'est pas désagréable à regarder, on a des jeunes de talent qui poussent derrière et qui montrent leur envie à prendre la suite. On ne joue pas l'Europe, donc jouons le reste à fond.  

Un jeune t'a toujours titillé sur ton poste. Là, c'est un Croate de 24 ans.
Oui, Jerko Matulic (photo ci-dessous). Il a déjà pas mal de pratique puisqu'il évoluait à Zagreb où il était en concurrence avec Horvat. Il a même été retenu en équipe nationale, ce qui n'est pas rien. Il va devoir s'adapter au championnat français, à la langue mais comme il a du talent et un énorme potentiel, il peut faire de bonnes choses à Chambéry.

Il y a 3 semaines, Montpellier battait Chambéry à l'Eurotournoi, est-ce un indicateur ?
Le contexte était différent car il s'agissait avant tout d'un match de travail. Il y avait des blessés de part et d'autre, l'engagement était sans doute différent de celui de mercredi en championnat et j'espère que ce coup-ci, cela tournera en notre faveur. De toute façon, je le répète, on y va pour faire un bon résultat et pas en se disant qu'il faut minimiser la casse.

MONTPELLIER HANDBALL - CHAMBERY SAVOIE HB

Pronostic : Montpellier

Date et Heure :
Le 17/09/2014 A 20:45:00
Lieu :
Gymnase Rene Bougnol
Avenue du Val de Montferrand  -  MONTPELLIER
Lien Google Maps vers la salle

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LNH: Le "Clasico" version Cédric Paty  

LMSL

mardi 16 septembre 2014 - © Yves Michel

 5 min 36 de lecture

Même s'il n'a plus la même signification depuis l'avènement du PSG et de Dunkerque, le "clasico" entre Montpellier et Chambéry garde toujours autant de saveur. Pour le Chambérien Cédric Paty en tout cas, la confrontation fait toujours partie des temps forts de la saison.  

Depuis qu'il est en Savoie, des "Clasico" face à Montpellier, Cédric Paty en a vécu quelques-uns mais pas tous. En décembre 2008, trois jours avant de se déplacer dans l'Hérault, l'ailier droit est victime d'une rupture totale des croisés qui l'écarte des terrains pour le reste de la saison. Son chemin de croix durera dix mois avant de retrouver les matches officiels et l'odeur de la poudre qui entoure cette confrontation au sommet. C'était encore à l'époque où les deux clubs se partageaient les deux premières marches du podium de la LNH. Enfin... excepté en 2001 où Chambéry est sacré, le partage n'a jamais existé puisque Montpellier a toujours devancé son rival. Le mano a mano a débuté à la fin des années 90 et a rythmé pendant près de 15 ans, le handball national. Cédric Paty lui, a vécu au fil des saisons mais reconnait que des "clasico", son équipe en a moins remportés que le contraire. D'ailleurs, peut-on et doit-on toujours parler de "clasico", au même titre d'un PSG-OM ou un Barça-Real en foot lorsqu'il s'agit d'un Montpellier-Chambéry en handball ? Surtout depuis que le PSG (il y a deux saisons) et Dunkerque (en mai dernier) sont venus secouer le Bouclier éclaboussés par quelques bulles de champagne. La question n'est pas fondamentale mais elle a le mérite d'être posée. Cédric Paty a bien voulu jouer le jeu et livrer un début de réponse. Et par la même occasion, nous donner des nouvelles de Chambéry après une 1ère défaite à Toulouse (26-23) mais avant ce rendez-vous dans l'Hérault, le 2ème consécutif à l'extérieur pour les Savoyards. 

Cette notion de "clasico" est-elle toujours d'actualité ?
Cela a forcément eu une importance dans le passé car c'était un match particulier. Il n'y a encore pas si longtemps, le résultat était déterminant pour le titre. Aujourd'hui, je dirai que des "clasico", il y en a plusieurs car il y a plus de matches qui nouent le sort du championnat. On l'a notamment vu la saison dernière. Les concurrents au titre sont plus nombreux.

Ce match est important parce que vous avez perdu le 1er ou tout simplement pour le prestige ?
Certainement pas ! La notion de prestige n'est pas primordiale. Que ce soit Montpellier, Paris, Nantes, gagner contre ces équipes, c'est important pour les objectifs que le club s'est fixé. C'est aussi intéressant pour marquer les esprits. Si tu t'imposes à Montpellier, tu envois un signal vers tes adversaires. Le fait d'avoir perdu à Toulouse, ne rend pas plus important ce déplacement à Montpellier.

Depuis quelques années, vous attaquez vos deux 1ers matches à l'extérieur...
Oui, parce que le Phare accueille la Foire de Savoie. Ce ne sont pas les choses les plus faciles à faire qui plus est lorsqu'il s'agit de Toulouse et Montpellier mais on commence à y être habitué. On a perdu le 1er, à nous de faire tout notre possible pour ramener quelque chose de Montpellier.

Est-ce qu'à 33 ans, tu t'éclates toujours autant sur un terrain ?
Bien sûr que je m'éclate, sinon je ferais autre chose après toutes ces années passées à Chambéry (bientôt dix ans). J'aime ce club qui véhicule des valeurs qui me correspondent et je ne serais pas resté aussi longtemps ici si cela avait été le contraire. Maintenant, à 33 ans, c'est sûr que j'ai plus d'années derrière moi que devant moi mais je me sens encore très bien physiquement, je viens de travailler très dur pour revenir au plus haut niveau et pour prendre à nouveau du plaisir sur le terrain.

Ta fin de saison dernière a été perturbée par une rupture du tendon d'Achille. Tu as imaginé tout arrêter ?
Pas du tout ! Cette rupture n'est pas arrivée subitement, sans arriérés. Cela faisait 3-4 ans que je jouais avec des tendinites chroniques, je n'ai pas été du tout surpris lorsque j'ai eu le diagnostic de la rupture. Je dis aujourd'hui que c'est un mal pour un bien parce que je n'arrivais plus à marcher correctement, je boitais surtout en dehors du terrain et c'était un véritable calvaire. Là, je revis, je n'ai plus aucune douleur, mon tendon a été refait à neuf et est plus solide qu'avant. Et à 33 ans, je continue à m'éclater.

Cette année, l'Europe n'est pas au calendrier. Comment est-ce ressenti ?
C'est vrai que c'est un manque, sportif mais aussi financier pour le club. Du point de vue des partenaires, des droits tv, de la billetterie. En tant que joueur forcément, surtout lorsqu'on évolue ici depuis longtemps, il y avait une certaine habitude du haut niveau. Depuis 13 ans, c'est la 1ère fois qu'on ne va pas faire de Coupe d'Europe, cela va être intéressant de voir ce que ça peut donner de nous concentrer exclusivement sur les compétitions nationales.

Dans quel rôle pouvez-vous vous situer cette année ?
J'ai envie qu'on ait le rôle le plus important possible. Notre équipe dans sa composition, n'est pas désagréable à regarder, on a des jeunes de talent qui poussent derrière et qui montrent leur envie à prendre la suite. On ne joue pas l'Europe, donc jouons le reste à fond.  

Un jeune t'a toujours titillé sur ton poste. Là, c'est un Croate de 24 ans.
Oui, Jerko Matulic (photo ci-dessous). Il a déjà pas mal de pratique puisqu'il évoluait à Zagreb où il était en concurrence avec Horvat. Il a même été retenu en équipe nationale, ce qui n'est pas rien. Il va devoir s'adapter au championnat français, à la langue mais comme il a du talent et un énorme potentiel, il peut faire de bonnes choses à Chambéry.

Il y a 3 semaines, Montpellier battait Chambéry à l'Eurotournoi, est-ce un indicateur ?
Le contexte était différent car il s'agissait avant tout d'un match de travail. Il y avait des blessés de part et d'autre, l'engagement était sans doute différent de celui de mercredi en championnat et j'espère que ce coup-ci, cela tournera en notre faveur. De toute façon, je le répète, on y va pour faire un bon résultat et pas en se disant qu'il faut minimiser la casse.

MONTPELLIER HANDBALL - CHAMBERY SAVOIE HB

Pronostic : Montpellier

Date et Heure :
Le 17/09/2014 A 20:45:00
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