En attendant le déplacement du PSG à St Raphaël, Nantes et un flamboyant Nicolas Claire occupent en compagnie de l'imprévisible Cesson et Montpellier vainqueur haut la main du "clasico" face à Chambéry, la tête de la D1 masculine. Ce championnat qui n'a rien à envier à ses voisins européens, commence véritablement sur les chapeaux de roue.
A Tremblay, le public communie véritablement avec son équipe. Il l’encourage le plus souvent, la félicite le cas échéant mais surtout l’engueule lorsque le cours du match ne lui est pas favorable et qu’elle ne fait rien pour inverser la tendance. Ce mercredi soir, un supporter d’une cinquantaine d’années, installé non loin de la tribune de presse, s’est égosillé de la 1ère à la 60ème minute. Et Raymond (nous l’avons baptisé ainsi pour conserver son anonymat) ne mâchait pas ses mots lorsque le buzzer final a retenti scellant la courte défaite d’un but (23-24) de ses favoris face à une équipe de Nantes qui elle non plus, n’a pas produit une prestation digne de son standing. « C’était un match de défenses, voilà tout, analysait Thierry Anti, un tantinet fataliste mais satisfait d’avoir empoché deux points intéressants puisqu'avec Montpellier, l’inattendu Cesson et peut-être le PSG ce soir, son équipe conserve la tête de la D1 masculine. Même si je n’ai pas envie de pointer du doigt certains joueurs, à moments donnés on s’est retrouvé en difficulté sur la base arrière… je n’ai pas besoin d’insister, vous regarderez les statistiques. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’on est resté concentrés. On aurait pu gagner plus largement, cela a été très difficile de décrocher Tremblay mais je trouve que dans nos périodes difficiles, on a tenu le jeu. » Le coach ligérien n’a pourtant pas aimé lorsqu’en fin de 1ère période, le "H" est resté plus de douze minutes sans marquer le moindre but et quand il a fallu qu’il sorte le gardien argentin Schulz, totalement improductif pour le remplacer par le novice Julien Salmon qui est tout de suite monté en puissance. « Ces derniers jours à l’entraînement, il avait montré plein de choses positives et franchement, j’avais beaucoup plus confiance en lui. Ça s’est bien passé, tant mieux. Ce qui est important c’est d’avoir dans ce groupe, un mélange qui tourne bien. Des étrangers et des cadres expérimentés, des jeunes formés au club et ce n’est pas terminé. Les Tournat, Delecroix et plein d’autres ne demandent qu’à progresser. » Nantes qui a été surtout mis en échec par l’excellent gardien tremblaysien Aljosa Rezar (12 arrêts), s’est retrouvé en difficulté en 1ère période mais jamais le groupe n’a paniqué. Dans le sillage d’un Nicolas Claire (8 buts) déterminant et volontaire.
D’ailleurs notre ami Raymond ne manquera pas de vociférer dans le dernier quart d’heure et pester (allez donc savoir pourquoi ?) contre les 1.96 m du central Benjamin Bataille totalement amorphe sur un ballon boxé à la verticale par Rezar que Nicolas Claire (1.89) récupèrera dans une forêt séquanodionysienne de bras en l'air, pour marquer et remettre son équipe sur les rails. « On s’attendait à ce type de match, reconnaîtra le demi-centre nantais , ça bascule en notre faveur sur un ou deux détails. On a une issue heureuse mais ça aurait pu sourire dans l’autre sens. Ils n’ont jamais lâché même quand on a pris les rênes, ils ont mis plus d’intensité. On en sort vainqueurs, c’est ce qu’on retiendra. » En fin de rencontre en effet, Tremblay aurait pu changer le cours de l’histoire. Grâce notamment à… Sébastien Bosquet sorti de la torpeur du banc qui va se rappeler au bon souvenir de ceux qui l’ont connu gagnant des trophées avec Dunkerque ou l’équipe de France. Le gaucher se verra même refuser par la paire Gasmi², un but parfaitement valable (vu des tribunes). Cette rencontre au couteau a tenu l'assistance en haleine jusqu’à l’ultime minute. Lorsque les lampions du Palais des Sports commençaient à s’éteindre et que le personnel de salle rangeait calicots et autre matériel, Raymond (notre témoin du soir) était encore là, à ressasser sa rancœur. On ne lui donnera pas tort. Après deux journées de championnat, Tremblay est toujours fanny et partage sa tristesse avec Istres et… Chambéry, en queue de classement de LNH.
Montpellier avale Chambéry
Décidément, l'histoire se répète et le curseur bascule toujours dans la même direction. D'une année sur l'autre, on a pris presque les mêmes et on a recommencé. Le "clasico" que l'on continue à appeler ainsi entre Montpellier et Chambéry, a tourné en faveur des Héraultais. Comme il y a un an, ils l'ont emporté par dix buts d'écart (32-22), comme il y a un an, c'est Dragan Gajic (notre photo) qui a été l'exécuteur principal des hautes œuvres (8/11 dont 4/4 à 7m). Une vingtaine de minutes a suffi à la troupe de Michael Guigou pour faire la différence au tableau d'affichage. Jamais d'ailleurs les Chambériens n'ont été en mesure de contester une quelconque mainmise des locataires de Bougnol (16-13 à la mi-temps). « Le rythme de Montpellier était trop important pour nous. Nous ne sommes pas capables de tenir 60 minutes avec cette intensité. Cela est dû à un manque de fraicheur, de jeu collectif et peut-être à un manque de confiance aussi. Il faut être à 300% pour gagner à Montpellier. Et ce soir, nous en étions loin.» L'analyse est sans concession et émane d'un certain Jackson Richardson, entraîneur adjoint de la cohorte savoyarde. Montpellier monte en puissance et c'est tant mieux pour le handball hexagonal, notamment dans la perspective de la Ligue des Champions. Pourtant, « je pense que nous sommes capables de faire beaucoup mieux. s'empressait de rajouter Patrice Canayer. Mais dans l'ensemble on a trouvé un bon compromis et notre équipe évolue dans le bon sens. » Chambéry a montré trop de carences (avec notamment 18 pertes de balle !) pour prétendre à un quelconque droit de cité dans cette rencontre. Mario, Jackson et leurs joueurs ont un sacré chantier à mettre en route.
Dans la douleur, Dunkerque se rassure face à Nîmes
Il faudra s'y habituer. Dunkerque même avec un bouclier de champion dans la vitrine devra apprendre à gagner ses matches dans la douleur. Contre Nîmes, tout s'était plutôt bien enclenché. L'écart était largement fait après 16 minutes de jeu (10-4) et rien ne semblait contrarier la progression des hommes de Patrick Cazal. Rien d'autant que Vincent Gérard avait commencé à montrer le bout de ses gants devant sa ligne. Les Gardois Julien Rebichon et Pawel Podsiadlo avaient eux trouvé à plusieurs reprises le chemin du but mais le score restait confortablement en faveur des Nordistes (16-11 à la pause). Au retour des vestiaires, le trou noir ! La panne d'alternateur privant la machine dunkerquoise de toute énergie. Traduction immédiate dans le patois nîmois par un cinglant 1-6 qui ramenait les deux formations à égalité (17-17 à la 37ème). Le spectre de la défaite face à Cesson refaisait surface. Et il faudra un sacré coup de gueule de Patrick Cazal pour remettre l'USDK en ordre de marche. Dans ces moments délicats, encore une fois, le "Vince" va sortir ces parades dont il a le secret, sans pour autant que ses partenaires n'écartent définitivement la menace usamiste. A moins de deux minutes du dénouement, tout le handball nordiste cherchait de l'oxygène (26-25). Benjamin Afgour (notre photo) parvenait à tromper Rémi Desbonnet, les Nîmois terminaient à un de moins après l'exclusion de Damien Scaccianoce, le chti Butto puis le vert Hallgrimsson perdaient la balle. L'USDK remportait son 1er match de championnat de la saison (27-25). Dans la douleur.
Et à Cesson ? Tant que ça fonctionne, profitons-en !
A Cesson en ce début de saison, deux phrases sont à la mode. "A qui le tour ? " et "Au suivant !". Car mine de rien, les Bretons au si petit budget viennent de s'offrir en moins d'une semaine deux cadors du championnat de la saison passée. Le leader dunkerquois chez lui et ce mercredi, à la Valette, Toulouse, le 5ème. Même avec Cyril Dumoulin dans ses cages (10 arrêts), jamais la défense haut-garonnaise n'a pris le dessus, comme elle l'avait fait lors de sa 1ère sortie face à Chambéry. Pire même pour elle, Mathieu Lanfranchi (notre photo) et ses partenaires ont fait le break juste avant la pause (13-9). Jamais le Fénix ne s'en remettra, courant pendant toute la 2ème période après le score et un écart qui gonflera même sur la fin (23-17 à la 49ème). Profitant d'un relâchement de l'ensemble cessonnais (pertes de balles, tirs mal cadrés, exclusion de 2'), Toulouse va remonter peu à peu son handicap en se montrant moins maladroit et plus frais que son vis-à-vis. Mais comme ils l'avaient fait à Dunkerque, les Irréductibles garderont leur sang-froid jusqu'au bout pour décrocher leur 2ème succès en 2 rencontres (25-24). Au fait, dans l'ordre, les suivants sont Nîmes (en coupe de la Ligue, samedi) et Paris (en championnat, 4 jours plus tard). Cesson est devenu in-sa-tiable.
Dans les deux autres rencontres de cette soirée du mercredi, Sélestat et Aix sont restés maîtres à domicile, face respectivement à Istres et Créteil. Les Aixois grâce notamment à un impeccable Mickael Illès (8/8 dont 4/4 à 7m - notre photo), ont surtout fait la différence en seconde période. Créteil menait en effet à la pause (16-18). C'est au retour des vestiaires que les joueurs de Serdarusic ont pris les commandes avec un 5-2 qui clouera sur place les Descat, Minel et consorts. Ils vont ensuite accroître leur avance et surfer sur cette vague durant les vingt dernières minutes (score final: 29-26).
A Sélestat, il fallait d'une part se rassurer après le non-match disputé la semaine précédente à Créteil et surtout laisser à distance Istres, un adversaire que les Alsaciens pourraient retrouver en fin de saison au moment du règlement du passif, synonyme de descente en Pro D2. Sélestat a rempli son contrat puisque Istres qui a été vite débordé (6-2 après 7') est resté à la traîne pendant toute la rencontre. Pourtant, au chapitre positif et c'est peut-être là une piste de travail, les Provençaux ont tenté de réagir en revenant peu après la pause en l'espace d'à peine 4 minutes à simplement une longueur (19-18). Sursaut passager malheureusement pour eux, puisque quelques tirs ratés, arrêts de gardiens et exclusions temporaires plus loin, ils vont cette fois, prendre la foudre avec un 13-3 en 13 minutes (32-21 à la 47ème). Et comme pour montrer un peu plus son inconstance, Sélestat va à son tour connaître sa panne de secteur par un 3-9 final qui ne permettra pas pour autant aux hommes de Gilles Derot de renverser la vapeur (35-30).
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SELESTAT ALSACE - ISTRES O.P 35-30
Statistiques du match
Date et Heure :
Le 17/09/2014 à 20:00:00
Lieu :
Centre Sportif Intercommunal 'Eugène Griesmar'
Quai Albrecht
SELESTAT
TREMBLAY EN FRANCE - HBC NANTES 23 - 24
Statistiques du match
Date et Heure :
Le 17/09/2014 à 20:30:00
Lieu :
PALAIS DES SPORTS
RUE JULES FERRY
TREMBLAY EN FRANCE
DUNKERQUE HANDBALL - USAM NIMES 27 - 25
Statistiques du match
Date et Heure :
Le 17/09/2014 à 20:00:00
Lieu :
DEWERDT (Stade de Flandres)
Salle Dewert
Avenue de Rosendael
DUNKERQUE
CESSON RENNES METROPOLE - FENIX TOULOUSE 25 - 24
Statistiques du match
Date et Heure :
Le 17/09/2014 à 20:00:00
Lieu :
PALAIS DES SPORTS
Allée de Champagne
CESSON SEVIGNE
MONTPELLIER AHB - CHAMBERY SAVOIE 32 - 22
Statistiques du match
Date et Heure :
Le 17/09/2014 à 20:45:00
Lieu :
Gymnase Rene Bougnol
Avenue du Val de Montferrand
MONTPELLIER
PAYS AIX UC - US CRETEIL HANDBALL 29 - 26
Statistiques du match
Date et Heure :
Le 17/09/2014 à 20:00:00
Lieu :
VAL DE L'ARC
33, CHEMIN DES INFIRMIERS
AIX EN PROVENCE