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Djukanovic assomme le PSG presque à lui tout seul

LMSL

vendredi 19 septembre 2014 - © Yves Michel

 6 min 55 de lecture

Après Dunkerque lors de la 1ère journée, c’est au tour du PSG, son dauphin de mettre un genou à terre. Les Parisiens ont buté sur une vaillante équipe de St Raphaël qui s’est imposée d’un petit but (32-31). Artisan du succès varois, Slavisa Djukanovic a montré qu’à 35 ans, il faudrait encore compter sur lui dans les cages raphaéloises.

« On a fait un exploit et on l’a fait ensemble ! » Les mots sont simples, le discours est bref mais ce jeudi soir dans le vestiaire raphaélois, Joël Da Silva, la gorge un peu nouée par l'émotion, a voulu avant tout saluer la performance de son équipe. «Dans mes rêves les plus fous pour ma 1ère ici comme entraîneur de St Raphaël, je n’aurais jamais pu imaginer cela. Mais cette victoire face au PSG, ce n’est pas la mienne, c’est celle des joueurs. » Parmi les grands hommes de la rencontre, le gardien "Micha" Djukanovic. Malmené la semaine passée à Nantes avec quatre malheureux petits arrêts, le Serbe de 35 ans a fait plus que se rattraper. Avec une vingtaine de parades, il a été le véritable métronome de son équipe et a surtout dégoûté les attaquants parisiens.

Le portier azuréen va se signaler dès les 1ères minutes alors que déjà le PSG se trouvait en supériorité numérique. Un avantage stérile pour les hommes de Philippe Gardent puisqu’au tableau d’affichage, St Raphaël va faire la course en tête (5-3 à la 7ème). Le temps pour le coach parisien d’ajuster son système défensif (avec un passage en 0/6 au détriment de la 1/5), le jeu s’équilibrait et les deux équipes se retrouvaient à égalité (7-7 à la 11ème).  Paris, profitant d’un excès de précipitation raphaélois, va entamer dès lors une bonne séquence autant en défense qu’en attaque (9-12 à la 17ème). La transmission étant moins fluide chez les Azuréens, les Parisiens bénéficiaient plus des erreurs de leur adversaire que de leur propre construction.  Sans paniquer, St Raphaël va revenir au score grâce notamment aux exploits de son gardien. Djukanovic était en pleine réussite alors que "Titi" Omeyer connaissait un coup de moins bien. Le gardien international sera d’ailleurs remplacé par Patrice Annonay.  Après s’être fait rejoint à la marque (14-14), la défense du PSG remettait un joueur en pointe. Choix vite abandonné puisque dans l’intervalle, cette stratégie n’avait pas fonctionné et que St Raphaël en avait profité (15-14 à la pause).

« On s’est dit à la mi-temps qu’il fallait continuer sur ce tempo, avouera Adrien Di Panda. Ne pas gâcher les ballons faciles et surtout ne pas vendanger les immanquables. » Dans ce 1er acte, St Raphaël avait montré de la discipline, c’est pourtant Paris qui va bénéficier du retour des vestiaires en revenant à hauteur de son vis-à-vis et en prenant même la clé des champs grâce à l’excellent  travail de sa base arrière (18-21 à la 38ème).  L’écart va se stabiliser, les deux gardiens Annonay et Djukanovic remplissant leur rôle d’essuie-glace devant leurs cages. Le temps mort posé par Joël Da Silva à ce moment-là, va inspirer toute la troupe varoise. Dans le sillage d’un Morten Olsen (photo ci-dessus) des grands soirs (10 buts pour le stratège danois sur l’ensemble du match) et de la rentrée très opportune de Geoffroy Krantz, St Raphaël va s’enflammer (24-23 à la 45ème).  C’est même Aurélien Abily qui entame cette année, sa 6ème saison sur la Côte d’Azur qui va faire se lever les 2000 spectateurs du Palais des Sports Jean-François Krakowski. L’arrière prenait l’intervalle et enrhumait Annonay (28-25 à la 50ème). Omeyer faisait son retour dans les buts franciliens, se manifestait sur un tir de Jurka, sans pour autant voler la vedette à l’homme incontournable de la soirée, son alter ego dans les cages adverses. En une minute, "Micha" Djukanovic sera crédité de quatre arrêts ! Avec trois buts d’avance à moins de 4 minutes de la fin, ça commençait à sentir très bon pour St Raphaël. Paris jetait tout ce qui lui restait de force dans ce money-time, finalement en vain malgré un Omeyer totalement retrouvé. Olsen était moins tranchant, l’ailier M’Tima entré en fin de rencontre, plus efficace (32-30 à la 58ème). Fahrudin Melic va bien réussir son ultime tentative à 7 mètres mais à 6 secondes du buzzer, il n’y avait plus rien à espérer. St Raphaël pouvait lever les bras au ciel, sans trop exulter devant un PSG assommé dès la 2ème journée. Et dire que maintenant, ils vont être nombreux à se persuader que ce Paris aux 14 millions d'euros de budget n'est pas imbattable ! 



Les réactions recueillies à St Raphaël par Anne Champion

Joël Da Silva, entraîneur du SRVHB: «Je voulais montrer que j’ai une équipe à mon image... qui ne lâche rien. C’est une soirée parfaite. On a fait un très bon match, on est resté solide en défense avec un gardien à qui on donne de la confiance, à qui on parle. Ce 
soir, c’est un vrai bonheur, on a gagné, et il y a une vraie joie intérieure pour moi d’avoir battu cette belle équipe de Paris. Je veux que ce soit difficile pour toutes les équipes qui viendront ici.»

Philippe Gardent, entraîneur du PSG:
« C’est une sensation un peu bizarre. J’ai vu des bonnes choses et des moins bonnes. Notamment défensivement à partir du moment où Gojun n’est plus rentré sur le terrain à cause de son épaule. Ça nous a déstabilisés sur notre 6-0. On a eu des balles de +3, +4 qu’on n’a pas réussi à mettre au fond. Et derrière ça, on a pris deux fois 4-0. C’est surtout au niveau offensif qu’on a pêché. On manque de réussite au shoot et on a fait briller le gardien adverse. Mais ce soir, Saint-Raphaël fait un très beau match. Ils ont eu un peu plus de réussite que nous face au but. »

Adrien Dipanda, arrière droit du SRVHB:
« Si on nous avait dit ça avant le match, on aurait signé tout de suite. On a tout donné et je pense qu’on a vraiment fait un très grand match. On a toujours l’impression que la machine de Paris va se mettre en route et va t’écraser, mais notre collectif était en place. C’était notre premier match à domicile, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas retrouvé notre public. Ce soir, ce n'était que du plaisir ce soir. »

"Micha" Djukanovic, gardien du temple raphaélois:
« On s’était dit de tout donner, de rester concentrés. On n’avait rien à perdre. On les a respectés. Pour ma part, j'ai fait les arrêts qu'il fallait. La défense a été très solide. Vraiment le recrutement de Wissem (Hmam) est un très bon choix. Il a une telle expérience que désormais, on est capable d’aller au contre, d'être partout. Je voulais dire un petit mot sur notre coach. Il nous a tout le temps encouragés, même quand ça n'allait pas. »


SAINT RAPHAEL VHB
PARIS ST GERMAIN      32-31
Statistiques du match

Date et Heure :
Le 18/09/2014 à 20:45:00
Lieu :
PALAIS DES SPORTS
Rue des Châtaigniers  -  ST RAPHAEL

Djukanovic assomme le PSG presque à lui tout seul 

LMSL

vendredi 19 septembre 2014 - © Yves Michel

 6 min 55 de lecture

Après Dunkerque lors de la 1ère journée, c’est au tour du PSG, son dauphin de mettre un genou à terre. Les Parisiens ont buté sur une vaillante équipe de St Raphaël qui s’est imposée d’un petit but (32-31). Artisan du succès varois, Slavisa Djukanovic a montré qu’à 35 ans, il faudrait encore compter sur lui dans les cages raphaéloises.

« On a fait un exploit et on l’a fait ensemble ! » Les mots sont simples, le discours est bref mais ce jeudi soir dans le vestiaire raphaélois, Joël Da Silva, la gorge un peu nouée par l'émotion, a voulu avant tout saluer la performance de son équipe. «Dans mes rêves les plus fous pour ma 1ère ici comme entraîneur de St Raphaël, je n’aurais jamais pu imaginer cela. Mais cette victoire face au PSG, ce n’est pas la mienne, c’est celle des joueurs. » Parmi les grands hommes de la rencontre, le gardien "Micha" Djukanovic. Malmené la semaine passée à Nantes avec quatre malheureux petits arrêts, le Serbe de 35 ans a fait plus que se rattraper. Avec une vingtaine de parades, il a été le véritable métronome de son équipe et a surtout dégoûté les attaquants parisiens.

Le portier azuréen va se signaler dès les 1ères minutes alors que déjà le PSG se trouvait en supériorité numérique. Un avantage stérile pour les hommes de Philippe Gardent puisqu’au tableau d’affichage, St Raphaël va faire la course en tête (5-3 à la 7ème). Le temps pour le coach parisien d’ajuster son système défensif (avec un passage en 0/6 au détriment de la 1/5), le jeu s’équilibrait et les deux équipes se retrouvaient à égalité (7-7 à la 11ème).  Paris, profitant d’un excès de précipitation raphaélois, va entamer dès lors une bonne séquence autant en défense qu’en attaque (9-12 à la 17ème). La transmission étant moins fluide chez les Azuréens, les Parisiens bénéficiaient plus des erreurs de leur adversaire que de leur propre construction.  Sans paniquer, St Raphaël va revenir au score grâce notamment aux exploits de son gardien. Djukanovic était en pleine réussite alors que "Titi" Omeyer connaissait un coup de moins bien. Le gardien international sera d’ailleurs remplacé par Patrice Annonay.  Après s’être fait rejoint à la marque (14-14), la défense du PSG remettait un joueur en pointe. Choix vite abandonné puisque dans l’intervalle, cette stratégie n’avait pas fonctionné et que St Raphaël en avait profité (15-14 à la pause).

« On s’est dit à la mi-temps qu’il fallait continuer sur ce tempo, avouera Adrien Di Panda. Ne pas gâcher les ballons faciles et surtout ne pas vendanger les immanquables. » Dans ce 1er acte, St Raphaël avait montré de la discipline, c’est pourtant Paris qui va bénéficier du retour des vestiaires en revenant à hauteur de son vis-à-vis et en prenant même la clé des champs grâce à l’excellent  travail de sa base arrière (18-21 à la 38ème).  L’écart va se stabiliser, les deux gardiens Annonay et Djukanovic remplissant leur rôle d’essuie-glace devant leurs cages. Le temps mort posé par Joël Da Silva à ce moment-là, va inspirer toute la troupe varoise. Dans le sillage d’un Morten Olsen (photo ci-dessus) des grands soirs (10 buts pour le stratège danois sur l’ensemble du match) et de la rentrée très opportune de Geoffroy Krantz, St Raphaël va s’enflammer (24-23 à la 45ème).  C’est même Aurélien Abily qui entame cette année, sa 6ème saison sur la Côte d’Azur qui va faire se lever les 2000 spectateurs du Palais des Sports Jean-François Krakowski. L’arrière prenait l’intervalle et enrhumait Annonay (28-25 à la 50ème). Omeyer faisait son retour dans les buts franciliens, se manifestait sur un tir de Jurka, sans pour autant voler la vedette à l’homme incontournable de la soirée, son alter ego dans les cages adverses. En une minute, "Micha" Djukanovic sera crédité de quatre arrêts ! Avec trois buts d’avance à moins de 4 minutes de la fin, ça commençait à sentir très bon pour St Raphaël. Paris jetait tout ce qui lui restait de force dans ce money-time, finalement en vain malgré un Omeyer totalement retrouvé. Olsen était moins tranchant, l’ailier M’Tima entré en fin de rencontre, plus efficace (32-30 à la 58ème). Fahrudin Melic va bien réussir son ultime tentative à 7 mètres mais à 6 secondes du buzzer, il n’y avait plus rien à espérer. St Raphaël pouvait lever les bras au ciel, sans trop exulter devant un PSG assommé dès la 2ème journée. Et dire que maintenant, ils vont être nombreux à se persuader que ce Paris aux 14 millions d'euros de budget n'est pas imbattable ! 



Les réactions recueillies à St Raphaël par Anne Champion

Joël Da Silva, entraîneur du SRVHB: «Je voulais montrer que j’ai une équipe à mon image... qui ne lâche rien. C’est une soirée parfaite. On a fait un très bon match, on est resté solide en défense avec un gardien à qui on donne de la confiance, à qui on parle. Ce 
soir, c’est un vrai bonheur, on a gagné, et il y a une vraie joie intérieure pour moi d’avoir battu cette belle équipe de Paris. Je veux que ce soit difficile pour toutes les équipes qui viendront ici.»

Philippe Gardent, entraîneur du PSG:
« C’est une sensation un peu bizarre. J’ai vu des bonnes choses et des moins bonnes. Notamment défensivement à partir du moment où Gojun n’est plus rentré sur le terrain à cause de son épaule. Ça nous a déstabilisés sur notre 6-0. On a eu des balles de +3, +4 qu’on n’a pas réussi à mettre au fond. Et derrière ça, on a pris deux fois 4-0. C’est surtout au niveau offensif qu’on a pêché. On manque de réussite au shoot et on a fait briller le gardien adverse. Mais ce soir, Saint-Raphaël fait un très beau match. Ils ont eu un peu plus de réussite que nous face au but. »

Adrien Dipanda, arrière droit du SRVHB:
« Si on nous avait dit ça avant le match, on aurait signé tout de suite. On a tout donné et je pense qu’on a vraiment fait un très grand match. On a toujours l’impression que la machine de Paris va se mettre en route et va t’écraser, mais notre collectif était en place. C’était notre premier match à domicile, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas retrouvé notre public. Ce soir, ce n'était que du plaisir ce soir. »

"Micha" Djukanovic, gardien du temple raphaélois:
« On s’était dit de tout donner, de rester concentrés. On n’avait rien à perdre. On les a respectés. Pour ma part, j'ai fait les arrêts qu'il fallait. La défense a été très solide. Vraiment le recrutement de Wissem (Hmam) est un très bon choix. Il a une telle expérience que désormais, on est capable d’aller au contre, d'être partout. Je voulais dire un petit mot sur notre coach. Il nous a tout le temps encouragés, même quand ça n'allait pas. »


SAINT RAPHAEL VHB
PARIS ST GERMAIN      32-31
Statistiques du match

Date et Heure :
Le 18/09/2014 à 20:45:00
Lieu :
PALAIS DES SPORTS
Rue des Châtaigniers  -  ST RAPHAEL

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