Comme chaque match de début de championnat, la rencontre opposant Alfortville dans l’antre du Sambre-Avesnois, la salle Lempereur d’Aulnoye-Aymeries, était marquée par cette indécision due au stress et de la peur de malfaire. Léonie Leroy, qui est loin d’être une bleue du collectif avesnois s’est ainsi cassé les dents à deux reprises avant que l’hôte de la soirée marque le premier but tandis qu’on jouait depuis trois minutes. Et les Sambriennes continuaient à buter sur Élina Lavergne, la gardienne adverse. Il a fallu attendre plusieurs minutes pour qu’Édyta Kucharska ouvre enfin le compteur local. Et là, les nombreux spectateurs ont pu apprécier totalement la néo-Sambrienne et son professionnalisme. Car, disons ce qu’il faut dire : qu’elle est grande la petite Édyta !
Meilleure buteuse de l’équipe, directrice de jeu impeccable, Kucharska et Léonie Leroy forme un duo redoutable qui devrait marquer le championnat. C’est ainsi que la première période s’est jouée à un tu-donnes, je-reprends permettant à l’équipe locale de regagner les vestiaires avec un but d’avance.
Cela ressemblait trop à la saison précédente. Virer en tête n’a jamais été positif pour les joueuses de Thierry Micolon qui ont pris du poil de la bête. Malgré un coup de bourre lors de la deuxième période, le Sambre-Avesnois a repris sa domination qui a compté jusqu’à cinq buts d’avance avant de remporter le match avec trois buts d’avance, 29 à 26. À l’issue de la rencontre, Aniko Meksz, l’entraîneur d’Alfortville, restait sereine sur le match de son groupe : « On n’était pas au rendez-vous de l’événement. On ne peut avoir autant de déchets. On ne peut pas continuer comme ça. Il faut se reprendre. »
Quant à Thierry Micolon, il savourait justement cette première victoire contre un club qui n’avait pas porté chance au Sambre-Avesnois la saison dernière : « Une première victoire pour un premier match est. On vient de battre une équipe qui avait de sérieuses références et qu’on n’a jamais battue l’an dernier. Mais on a gardé un petit complexe au coin de la tête quant à la défense. On a encore eu une période de flottement en milieu de la deuxième période mais, à la différence de la saison dernière, on a réussi à se ressaisir. Après, il fallait gérer. On a réussi à nous imposer à la marque en sachant qu’on pouvait tenir en défense. Les filles ont su revenir en fin de match pour être décisives. Ce match fera du bien à mon groupe qui se mettra en confiance. J’espère que les joueuses se mettront au niveau d’Édyta Kucharska. Mais ce qui est intéressant est de voir que nos adversaires veulent éliminer notre meneuse sans résultats. »
Jean-Pierre MALEWICZ pour