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Valentin Porte aime voyager à travers l'Europe

Europe

mardi 30 septembre 2014 - © Yves Michel

 6 min 9 de lecture

Le Fenix Toulouse démarre ce mercredi une semaine marathon avec la coupe EHF en Allemagne puis la 4ème journée de Division 1, ce samedi à Saint-Raphaël. Valentin Porte ne fait pas la fine bouche. Surtout lorsqu’il s’agit de disputer des matches de haut niveau.

Pour le Fenix, la semaine est importante. Elle commencera en Allemagne ce mercredi, elle se terminera samedi dans le Var. Outre-Rhin tout d’abord pour le 2ème tour de la coupe EHF, à Melsungen, charmante bourgade médiévale de 13500 habitants totalement dévoués à l’équipe de handball, 6ème de Bundesliga l’an dernier et 9ème actuellement. Trois jours plus tard, les Toulousains devront se remettre en mode LNH pour un périlleux déplacement à St Raphaël où ils retrouveront leur ancien coach, Joël Da Silva. Passage à hauts risques donc pour une équipe haut-garonnaise qui à l’exception de quelques éléments comme Zvizej, Osmajic, Andjelkovic, Ilic, Fernandez ou Dumoulin, n’a jamais été habituée à de telles cadences.

Lorsqu’il a signé son 1er contrat professionnel en 2009, Valentin Porte s’était fixé comme objectif, outre les sélections en France "A", d’atteindre une coupe européenne. Il y parvient cinq ans plus tard après une saison riche en émotion. Tant sous le maillot tricolore qu’en club.

Pour l'instant, Toulouse n'a perdu qu'un match... à Cesson.
On ne va certainement pas se plaindre. On a quand même battu Chambéry et Dunkerque. L’équipe n’a pas été chamboulée, on a gagné du temps au niveau des automatismes, on se connait par cœur. Maintenant, c’est vrai qu’on n’a pas trop recruté et j’espère qu’on ne va pas le payer à l’avenir.

Il y a aussi un nouveau coach…
C’est vrai et comme il vient d’arriver et qu’en plus, il est étranger, il faut un peu de temps pour que tout se mette en place. Il apprend la langue pour nous faire passer encore plus de messages. Il a d’ores et déjà amené quelque chose de nouveau. Surtout au plan tactique, sur le jeu rapide mais on a gardé les bases qui étaient les nôtres par le passé.

Après l’Euro danois, tu as eu une baisse de forme. Ça t’agace qu’on te le fasse remarquer ?
Je n’écoute pas ce qui se dit. Tout le monde s’attend à ce que je mette 10 buts par match. J’ai eu des hauts et des bas et même si sur le terrain statistiquement cela ne se voit pas, je me sens très bien. Je pense apporter ma contribution au groupe, je travaille pour que cela aille mieux.



Te sens-tu moins libre qu’avant ?
C’est sûr que tout le monde me connait et sait ce dont je suis capable. Bien sûr que c’est plus dur mais heureusement que c’est plus dur ! Ça va me permettre de progresser encore. Dans mon comportement au quotidien, je n’ai rien changé. Le Valentin d’aujourd’hui est le même que celui d’il y a un ou deux ans. Je ne me suis pas inventé une autre vie parce qu’il s’est passé un truc super en janvier 2014. Je fais ce que j’ai à faire sans trop tenir compte des critiques.

Le retour au terrain, c’est mercredi avec ce tour de coupe EHF…
On n’arrive pas en disant, on va être vainqueur de la coupe d’Europe mais si on peut faire un parcours sympa, ça nous intéresse. C’est une nouvelle compét’, la plupart d’entre nous va la découvrir mais il faut y trouver beaucoup de plaisir.

C’est une validation de la qualité de Toulouse ?
J’espère ! En tout cas, c’est ce qu’on veut. Toulouse doit figurer dans le haut de tableau français et donc participer à une coupe d’Europe. Il ne faut pas que cela soit un feu de paille. Il faut prendre date. Comme par exemple Nantes a pu le faire depuis quelque temps.

Melsungen, c’est le pire adversaire que vous pouviez tirer ?
Il faut faire avec. On va essayer de faire un bon match en Allemagne et de préserver toutes nos chances en vue du match retour à la maison. Si on prend 12 buts là-bas, on ne limitera pas la casse. Mais on s’attend à un déplacement hostile dans une salle qui le sera tout autant. On espère que devant leur public, ils auront aussi la pression. Il ne faudra pas les regarder jouer et se laisser envahir par l’émotion. Toulouse a des choses à revendiquer et il faudra le montrer.

Trois jours après, il faudra se remotiver avec le déplacement à St Raphaël.
St Raph fait un très beau début de saison et notre calendrier est compliqué. Ils ont joué leur match référence contre Paris et ils poursuivent sur leur lancée. Il ne faudra rien calculer à l’avance.

En résumé, à 24 ans, on peut dire que tu trouves ta plénitude à Toulouse ?
J’ai un contrat jusqu’en 2016, j’ai pas mal de choses à apprendre. Je suis appelé en France A, je vais disputer un tour de coupe d’Europe, je ne veux pas brûler les étapes. C’est le club idéal pour continuer à progresser.



Melsungen vu par... un Français... d'Allemagne  

Si à Toulouse, on peut se prévaloir de deux saisons en coupe d'Europe (en 98/99 jusqu'en quarts de finale de la Coupe des Coupes et en 2003, un petit tour en Challenge Cup), le MT Melsungen figure parmi les nouveaux venus. Le club a terminé 6ème l'an passé du championnat, ce qui lui a valu un billet pour disputer la coupe EHF. Lors du tirage au sort et alors que Nantes (qui jouera la semaine prochaine) héritait des Croates de Varazdin, les dirigeants et joueurs toulousains ont grimacé lorsque les Allemands sont sortis du chapeau. Alors, faut-il les redouter ? Oui, comme toutes les équipes d'outre-Rhin mais le Fénix a des atouts à abattre. Depuis le début de la saison, Melsungen a un parcours en dents de scie avec 3 succès, 3 défaites et un nul. 5ème attaque de Bundesliga (grâce notamment aux 58 buts de l'ailier gauche Michael Allendorf), l'équipe stagne déjà dans les trois plus mauvaises défenses (malgré un excellent gardien, le suédois Mikael Appelgren). Leur dernier match, les hommes de Michael Roth l'ont disputé samedi face à Wetzlar où évolue un certain Guillaume Joli. Les deux équipes se sont quittées sur un match nul (28-28). «Ils ont une défense 6/0 solide et au centre très grande par la taille, nous a confié l'ailier droit français. Il y a un bon gardien et derrière, ils montent les ballons rapidement avec le relais des deux ailiers. En attaque, ils s'appuient sur les frères (jumeaux) Müller (Michael, arrière droit et Philipp arrière gauche). Pour conduire le jeu, il y a un Suédois Fahlgren et le Serbe Nenad Vuckovic (très connu en France pour avoir porté le maillot de Chambéry entre 2004 et 2008). Ces demi-centres ont une bonne relation avec le pivot. Samedi, la salle n'était pas pleine, il y avait de l'ambiance mais aucune hostilité. De ce que j'ai pu voir de Toulouse à la télé, je pense qu'ils ont largement les armes pour passer, avec le retour à la maison en plus. » Que Guillaume soit entendu !  

La phrase du jour

Celle du défenseur toulousain Vladimir Osmajic sur le site de HNA.de (site d'infos locales): «Pour moi, Jérôme Fernandez est au handball, ce que Zinedine Zidane est au football. » "Fernan" n'attend plus qu'un mécène fasse bâtir sa statue !

Valentin Porte aime voyager à travers l'Europe 

Europe

mardi 30 septembre 2014 - © Yves Michel

 6 min 9 de lecture

Le Fenix Toulouse démarre ce mercredi une semaine marathon avec la coupe EHF en Allemagne puis la 4ème journée de Division 1, ce samedi à Saint-Raphaël. Valentin Porte ne fait pas la fine bouche. Surtout lorsqu’il s’agit de disputer des matches de haut niveau.

Pour le Fenix, la semaine est importante. Elle commencera en Allemagne ce mercredi, elle se terminera samedi dans le Var. Outre-Rhin tout d’abord pour le 2ème tour de la coupe EHF, à Melsungen, charmante bourgade médiévale de 13500 habitants totalement dévoués à l’équipe de handball, 6ème de Bundesliga l’an dernier et 9ème actuellement. Trois jours plus tard, les Toulousains devront se remettre en mode LNH pour un périlleux déplacement à St Raphaël où ils retrouveront leur ancien coach, Joël Da Silva. Passage à hauts risques donc pour une équipe haut-garonnaise qui à l’exception de quelques éléments comme Zvizej, Osmajic, Andjelkovic, Ilic, Fernandez ou Dumoulin, n’a jamais été habituée à de telles cadences.

Lorsqu’il a signé son 1er contrat professionnel en 2009, Valentin Porte s’était fixé comme objectif, outre les sélections en France "A", d’atteindre une coupe européenne. Il y parvient cinq ans plus tard après une saison riche en émotion. Tant sous le maillot tricolore qu’en club.

Pour l'instant, Toulouse n'a perdu qu'un match... à Cesson.
On ne va certainement pas se plaindre. On a quand même battu Chambéry et Dunkerque. L’équipe n’a pas été chamboulée, on a gagné du temps au niveau des automatismes, on se connait par cœur. Maintenant, c’est vrai qu’on n’a pas trop recruté et j’espère qu’on ne va pas le payer à l’avenir.

Il y a aussi un nouveau coach…
C’est vrai et comme il vient d’arriver et qu’en plus, il est étranger, il faut un peu de temps pour que tout se mette en place. Il apprend la langue pour nous faire passer encore plus de messages. Il a d’ores et déjà amené quelque chose de nouveau. Surtout au plan tactique, sur le jeu rapide mais on a gardé les bases qui étaient les nôtres par le passé.

Après l’Euro danois, tu as eu une baisse de forme. Ça t’agace qu’on te le fasse remarquer ?
Je n’écoute pas ce qui se dit. Tout le monde s’attend à ce que je mette 10 buts par match. J’ai eu des hauts et des bas et même si sur le terrain statistiquement cela ne se voit pas, je me sens très bien. Je pense apporter ma contribution au groupe, je travaille pour que cela aille mieux.



Te sens-tu moins libre qu’avant ?
C’est sûr que tout le monde me connait et sait ce dont je suis capable. Bien sûr que c’est plus dur mais heureusement que c’est plus dur ! Ça va me permettre de progresser encore. Dans mon comportement au quotidien, je n’ai rien changé. Le Valentin d’aujourd’hui est le même que celui d’il y a un ou deux ans. Je ne me suis pas inventé une autre vie parce qu’il s’est passé un truc super en janvier 2014. Je fais ce que j’ai à faire sans trop tenir compte des critiques.

Le retour au terrain, c’est mercredi avec ce tour de coupe EHF…
On n’arrive pas en disant, on va être vainqueur de la coupe d’Europe mais si on peut faire un parcours sympa, ça nous intéresse. C’est une nouvelle compét’, la plupart d’entre nous va la découvrir mais il faut y trouver beaucoup de plaisir.

C’est une validation de la qualité de Toulouse ?
J’espère ! En tout cas, c’est ce qu’on veut. Toulouse doit figurer dans le haut de tableau français et donc participer à une coupe d’Europe. Il ne faut pas que cela soit un feu de paille. Il faut prendre date. Comme par exemple Nantes a pu le faire depuis quelque temps.

Melsungen, c’est le pire adversaire que vous pouviez tirer ?
Il faut faire avec. On va essayer de faire un bon match en Allemagne et de préserver toutes nos chances en vue du match retour à la maison. Si on prend 12 buts là-bas, on ne limitera pas la casse. Mais on s’attend à un déplacement hostile dans une salle qui le sera tout autant. On espère que devant leur public, ils auront aussi la pression. Il ne faudra pas les regarder jouer et se laisser envahir par l’émotion. Toulouse a des choses à revendiquer et il faudra le montrer.

Trois jours après, il faudra se remotiver avec le déplacement à St Raphaël.
St Raph fait un très beau début de saison et notre calendrier est compliqué. Ils ont joué leur match référence contre Paris et ils poursuivent sur leur lancée. Il ne faudra rien calculer à l’avance.

En résumé, à 24 ans, on peut dire que tu trouves ta plénitude à Toulouse ?
J’ai un contrat jusqu’en 2016, j’ai pas mal de choses à apprendre. Je suis appelé en France A, je vais disputer un tour de coupe d’Europe, je ne veux pas brûler les étapes. C’est le club idéal pour continuer à progresser.



Melsungen vu par... un Français... d'Allemagne  

Si à Toulouse, on peut se prévaloir de deux saisons en coupe d'Europe (en 98/99 jusqu'en quarts de finale de la Coupe des Coupes et en 2003, un petit tour en Challenge Cup), le MT Melsungen figure parmi les nouveaux venus. Le club a terminé 6ème l'an passé du championnat, ce qui lui a valu un billet pour disputer la coupe EHF. Lors du tirage au sort et alors que Nantes (qui jouera la semaine prochaine) héritait des Croates de Varazdin, les dirigeants et joueurs toulousains ont grimacé lorsque les Allemands sont sortis du chapeau. Alors, faut-il les redouter ? Oui, comme toutes les équipes d'outre-Rhin mais le Fénix a des atouts à abattre. Depuis le début de la saison, Melsungen a un parcours en dents de scie avec 3 succès, 3 défaites et un nul. 5ème attaque de Bundesliga (grâce notamment aux 58 buts de l'ailier gauche Michael Allendorf), l'équipe stagne déjà dans les trois plus mauvaises défenses (malgré un excellent gardien, le suédois Mikael Appelgren). Leur dernier match, les hommes de Michael Roth l'ont disputé samedi face à Wetzlar où évolue un certain Guillaume Joli. Les deux équipes se sont quittées sur un match nul (28-28). «Ils ont une défense 6/0 solide et au centre très grande par la taille, nous a confié l'ailier droit français. Il y a un bon gardien et derrière, ils montent les ballons rapidement avec le relais des deux ailiers. En attaque, ils s'appuient sur les frères (jumeaux) Müller (Michael, arrière droit et Philipp arrière gauche). Pour conduire le jeu, il y a un Suédois Fahlgren et le Serbe Nenad Vuckovic (très connu en France pour avoir porté le maillot de Chambéry entre 2004 et 2008). Ces demi-centres ont une bonne relation avec le pivot. Samedi, la salle n'était pas pleine, il y avait de l'ambiance mais aucune hostilité. De ce que j'ai pu voir de Toulouse à la télé, je pense qu'ils ont largement les armes pour passer, avec le retour à la maison en plus. » Que Guillaume soit entendu !  

La phrase du jour

Celle du défenseur toulousain Vladimir Osmajic sur le site de HNA.de (site d'infos locales): «Pour moi, Jérôme Fernandez est au handball, ce que Zinedine Zidane est au football. » "Fernan" n'attend plus qu'un mécène fasse bâtir sa statue !

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