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Katty Piejos : « Encore capable de belles choses »

Euro

jeudi 2 octobre 2014 - © Pierre Menjot

 4 min 12 de lecture

Après presque deux ans loin des Bleues, Katty Piejos, 33 ans, retrouve l'équipe de France pour un stage à Deauville (1er - 7 octobre) avant la première étape de la Golden League et l'Euro, en décembre. Un retour qu'elle doit à son audace, quand elle a choisi de filer se relancer en Russie. Pour retrouver la sélection en pleine forme aujourd'hui et gonflée d'ambitions.

Samedi dernier, à Cergy-Pontoise, Katty Piejos est sortie en boitant bas, la faute à une béquille. Et n’a pas terminé le match. Mais quand on lui a demandé si cela allait l’empêcher de participer au stage de l’équipe de France, ses yeux se sont enflammés en même temps que son sourire s’étirait. « Nooooon », a-t-elle répondu, avec la frimousse d’une enfant à qui on propose un bonbon. Les Bleues, voilà le bonbon de « Katt », plus d’une centaine de sélections au compteur depuis novembre 2006, auquel elle regoûte à la faveur d’un stage commencé mercredi à Deauville.

Revoir le nom de la Martiniquaise est une surprise pour certains, parce qu’elle évolue à Cannes, en D2 (comme Christine van Parys, appelée lorsqu'elle jouait à Vaulx-en-Velin en D2 en 2003-2004), qu’elle a 33 ans et qu’elle avait même annoncé, en 2013, qu’elle arrêtait l’équipe de France pour se laisser plus de temps pour travailler à sa reconversion. « Elle est partie se remettre en question à Volgograd, elle est revenue avec un titre, elle n’a pas été mal du tout ces dernières semaines, je lui laisse donc une chance », nous expliquait le sélectionneur Alain Portes au moment de détailler sa liste. Son dernier match, face à Cergy, a confirmé la tendance avec tirs en feuille morte, roucoulette inversée ou conclusions en décalage. Un récital.

On vous sent en pleine forme en ce début de saison
Je prends du plaisir, je joue beaucoup, je suis vraiment contente d'être là. Le plus important, maintenant, est de prendre du plaisir, je fais le maximum pour ça. Mais je ne suis pas du tout en pré-retraite (elle sourit). J’ai encore mes capacités, même si je cherche à m'amuser.

Quel est votre rôle à Cannes ?
Je suis capitaine, donc j’ai de grosses responsabilités. Nous avons un objectif, la montée, et une équipe très jeune que je dois encadrer, gérer. C’est un gros défi et je veux accompagner ces filles-là pour qu’on le réussisse.

Il y a un an, vous jouiez très peu à Fleury. Vous rendez-vous compte du chemin parcouru depuis ?
Oui, il y a eu quelques mois en Russie, là je suis à Cannes… L’expérience russe a été très bénéfique, dès que je suis arrivée, je suis rentrée dans le bain de suite en jouant une heure à tous les matches, c'est ce qu'il me fallait. Je suis une compétitrice donc j’avais besoin de ça. Je pense que j'ai apporté à l’équipe, puisqu’on a été championnes de Russie. Et j’espère en faire autant avec l'équipe de Cannes.

Et aujourd’hui, vous voilà en équipe de France. Vous y attendiez-vous ?
Sachant que j'avais fait une bonne saison en Russie, je savais que j'étais encore capable de belles choses... Mais j’avoue que je ne m'y attendais pas, parce que j’ai signé en Division 2.

Et vous n’aviez pas échangé avec le sélectionneur avant votre convocation ?
Alain (Portes) et Philippe (Carrara, son adjoint) étaient à Plan de Cuques pour le tournoi de préparation, j'avais bien joué et on avait discuté. Ils ont été sensibles au fait que je n'étais pas restée à Fleury la saison passée, on en a parlé. C'était vraiment un gros truc de partir en Russie, je n'ai pas eu peur, je n’ai pas hésité, et ils ont été sensibles à tout ça.

Avec quelle ambition retrouvez-vous la sélection ?
D’abord, je suis super contente de revenir. J'ai vu comment Alain fonctionnait depuis qu'il est arrivé, il essayait plutôt des jeunes, donc je savoure le fait d'être là. Et je prends les choses étape après étape. Même si je me fixe toujours des objectifs. Alors je rejoins l’équipe de France avec un objectif en tête…

Vous allez retrouver une équipe sérieusement changée et rajeunie...
Oui et non, il y'a des nouvelles jeunes que je ne connais pas mais je connais toutes les filles de Metz, de Fleury, de Skopje. Même le staff médical, je le connais (sourire). Par contre, je ferai connaissance avec les coaches, avec leur manière de fonctionner.

L’avis de Raphaël Benedetto, son entraîneur à Cannes
"Ce n’est pas à moi de dire si sa sélection est méritée ou pas. C’est une joueuse qui a un bagage certain, le niveau d’entraînement d’une professionnelle, donc il n’y a pas de raison qu’elle n’ait pas sa place. Je trouve la démarche intelligente de la prendre tout de suite, pour ne pas qu’elle s’enferme dans une routine de D2. Katty est impliquée avec nous, elle a une attitude très positive, monte en puissance en même temps que le groupe. Sa sélection met en lumière notre projet, cela prouve que l’on avance."

Katty Piejos : « Encore capable de belles choses » 

Euro

jeudi 2 octobre 2014 - © Pierre Menjot

 4 min 12 de lecture

Après presque deux ans loin des Bleues, Katty Piejos, 33 ans, retrouve l'équipe de France pour un stage à Deauville (1er - 7 octobre) avant la première étape de la Golden League et l'Euro, en décembre. Un retour qu'elle doit à son audace, quand elle a choisi de filer se relancer en Russie. Pour retrouver la sélection en pleine forme aujourd'hui et gonflée d'ambitions.

Samedi dernier, à Cergy-Pontoise, Katty Piejos est sortie en boitant bas, la faute à une béquille. Et n’a pas terminé le match. Mais quand on lui a demandé si cela allait l’empêcher de participer au stage de l’équipe de France, ses yeux se sont enflammés en même temps que son sourire s’étirait. « Nooooon », a-t-elle répondu, avec la frimousse d’une enfant à qui on propose un bonbon. Les Bleues, voilà le bonbon de « Katt », plus d’une centaine de sélections au compteur depuis novembre 2006, auquel elle regoûte à la faveur d’un stage commencé mercredi à Deauville.

Revoir le nom de la Martiniquaise est une surprise pour certains, parce qu’elle évolue à Cannes, en D2 (comme Christine van Parys, appelée lorsqu'elle jouait à Vaulx-en-Velin en D2 en 2003-2004), qu’elle a 33 ans et qu’elle avait même annoncé, en 2013, qu’elle arrêtait l’équipe de France pour se laisser plus de temps pour travailler à sa reconversion. « Elle est partie se remettre en question à Volgograd, elle est revenue avec un titre, elle n’a pas été mal du tout ces dernières semaines, je lui laisse donc une chance », nous expliquait le sélectionneur Alain Portes au moment de détailler sa liste. Son dernier match, face à Cergy, a confirmé la tendance avec tirs en feuille morte, roucoulette inversée ou conclusions en décalage. Un récital.

On vous sent en pleine forme en ce début de saison
Je prends du plaisir, je joue beaucoup, je suis vraiment contente d'être là. Le plus important, maintenant, est de prendre du plaisir, je fais le maximum pour ça. Mais je ne suis pas du tout en pré-retraite (elle sourit). J’ai encore mes capacités, même si je cherche à m'amuser.

Quel est votre rôle à Cannes ?
Je suis capitaine, donc j’ai de grosses responsabilités. Nous avons un objectif, la montée, et une équipe très jeune que je dois encadrer, gérer. C’est un gros défi et je veux accompagner ces filles-là pour qu’on le réussisse.

Il y a un an, vous jouiez très peu à Fleury. Vous rendez-vous compte du chemin parcouru depuis ?
Oui, il y a eu quelques mois en Russie, là je suis à Cannes… L’expérience russe a été très bénéfique, dès que je suis arrivée, je suis rentrée dans le bain de suite en jouant une heure à tous les matches, c'est ce qu'il me fallait. Je suis une compétitrice donc j’avais besoin de ça. Je pense que j'ai apporté à l’équipe, puisqu’on a été championnes de Russie. Et j’espère en faire autant avec l'équipe de Cannes.

Et aujourd’hui, vous voilà en équipe de France. Vous y attendiez-vous ?
Sachant que j'avais fait une bonne saison en Russie, je savais que j'étais encore capable de belles choses... Mais j’avoue que je ne m'y attendais pas, parce que j’ai signé en Division 2.

Et vous n’aviez pas échangé avec le sélectionneur avant votre convocation ?
Alain (Portes) et Philippe (Carrara, son adjoint) étaient à Plan de Cuques pour le tournoi de préparation, j'avais bien joué et on avait discuté. Ils ont été sensibles au fait que je n'étais pas restée à Fleury la saison passée, on en a parlé. C'était vraiment un gros truc de partir en Russie, je n'ai pas eu peur, je n’ai pas hésité, et ils ont été sensibles à tout ça.

Avec quelle ambition retrouvez-vous la sélection ?
D’abord, je suis super contente de revenir. J'ai vu comment Alain fonctionnait depuis qu'il est arrivé, il essayait plutôt des jeunes, donc je savoure le fait d'être là. Et je prends les choses étape après étape. Même si je me fixe toujours des objectifs. Alors je rejoins l’équipe de France avec un objectif en tête…

Vous allez retrouver une équipe sérieusement changée et rajeunie...
Oui et non, il y'a des nouvelles jeunes que je ne connais pas mais je connais toutes les filles de Metz, de Fleury, de Skopje. Même le staff médical, je le connais (sourire). Par contre, je ferai connaissance avec les coaches, avec leur manière de fonctionner.

L’avis de Raphaël Benedetto, son entraîneur à Cannes
"Ce n’est pas à moi de dire si sa sélection est méritée ou pas. C’est une joueuse qui a un bagage certain, le niveau d’entraînement d’une professionnelle, donc il n’y a pas de raison qu’elle n’ait pas sa place. Je trouve la démarche intelligente de la prendre tout de suite, pour ne pas qu’elle s’enferme dans une routine de D2. Katty est impliquée avec nous, elle a une attitude très positive, monte en puissance en même temps que le groupe. Sa sélection met en lumière notre projet, cela prouve que l’on avance."

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