Pas de bis face à Kielce, la superbe et unique victoire de la saison passée face aux champions de Pologne n’a pu être réitérée par Dunkerque. Pas de relance aussi en vue de la qualification pour les 8° de finale. Mais un USDK vaillant qui aura été à deux doigts de faire basculer les choses en sa faveur. Quelques mauvais choix, erreurs sous la pression et le résultat profite aux hommes de Talant Dujshebaev.

Malgré une entame de match solide, on sentait que tout était bien fragile face aux parades de Slawomir Szmal et la pression défensive de la 6-0 très monolithique des Polonais. Heureusement Vincent Gérard faisait jeu égal avec son légendaire alter ego et Dunkerque arrivait à être dans les pas de Kielce au bout d’un quart de jeu. Le retour de Mickael Grocaut était il est vrai assez décisif pour la production défensive des Nordistes. Mais c’est l’attaque qui va se gripper… Pawel Paczkowski jouait les fantômes et ratait tout ce qu’il voulait, Kornel Nagy ne trouvait plus la faille, surveillé de près après son show de début de match et Bastien Lamon ne trouvait pas la faille au centre de la défense adverse face aux doubles mètres adverses qui l’attendaient de pied ferme. Seul Baptiste Butto arrivait à trouver quelques espaces, mais à force de tenter il en venait logiquement à lui aussi échouer. Pendant ce temps, le Targi déroulait en attaque et les Bielecki, Lijewski et autre Cupic se régalaient sur le moindre espace laissé ou la moindre perte de balle. 6 balles perdues pour Dunkerque, quasiment autant de buts encaissés, cela faisait mal ! Pour couronner le tout de ce deuxième quart d’heure assez famélique offensivement avec seulement 4 buts marqués, Mickael Grocaut devait sortir, touché à l’abdomen après un engagement plus que vigoureux de Krzysztof Lijewski. La logique de la première période était implacable… Les rotations de Kielce avaient fait des dégâts et les 2 buts de retard étaient normaux.

Heureusement le retour des vestiaires allait se faire sous un autre tempo ! Kornel Nagy retrouvait son bras, Mickael Grocaut sa place au centre de la défense, Julian Emonet était encore plus décisif que Baptiste Butto et Pierre Soudry était un tout autre danger que son coéquipier polonais sur le côté droit. Résultat au bout de 5 minutes, tout ce beau monde était revenu à 16-16 et Dunkerque appuyait sur le champignon pour prendre jusqu’à deux buts d’avance et une balle de +3 dans les mains. Malheureusement, encore une fois le physique allait craquer… La défense continuait à se faire sanctionner logiquement sur des interventions en retard et surtout isolées, le pire pour se faire bien prendre par la patrouille et l’attaque allait de nouveau buter sur le portier polonais mais qui s’appelait Marin Sego cette fois. 2 jets de 7mètre ratés, une défense adverse elle, beaucoup plus solidaire qui sait habilement éviter les sanctions. Savoir jouer à la limite sans toutefois la franchir, voilà sans doute ce que pourront apprendre du bloc polonais les Dunkerquois à l’issue de ce match,  et la bascule se faisait dans l’autre sens et Kielce n’allait plus jamais lâcher l’affaire. Julian Emonet tentera à peu près tout et le réussira souvent. Bastien Lamon va se battre comme toujours au-delà de ce qui est logique. Le duo Mokrani – Afgour va lui aussi laisser des plumes dans les batailles pour les prises de positions dans la défense adverse, mais toute cette débauche d’énergie ne suffira pas à faire revenir les champions de France dans la course à la gagne.

Un -3 final qui laisse beaucoup de regrets mais presque implacable vu le manque de rotations efficientes sur la base arrière pour Dunkerque. Une défaite qui va certainement obliger Dunkerque à aller chercher fortune hors de ses bases pour envisager une qualification pour les 8° finale, c’est une évidence, mais à la condition sine qua non de ne plus perdre le moindre point à la maison. Que ce soit face à Schaffhausen, Szeged ou Zaporojie…

A Dunkerque, Stade de Flandres
Le samedi 18 octobre à 16h00
Dunkerque HB Grand Littoral - KS Vive Tauron Kielce : 25 - 28 (Mi-temps : 12-14)
2 200 spectateurs
Arbitres :
MM Zigmars Stolarovs et Renars Licis (Lettonie)
 
Evolution du score : 2-2 5°, 5-5 10°, 8-7 15°, 9-9 20°, 10-12 25°, 12-14 MT - 16-16 35°, 18-17 40°, 21-20 45°, 23-24 50°, 24-25 55°, 25-28 FT.

Les réactions (avec le service de Presse de l'USDK) :

Julen AGUINAGALDE (pivot de Kielce) : « Nous sommes très heureux d’avoir gagné contre les Champions de France. Cela a été un match difficile. Nous nous y attendions car nous avions perdu ici l’année dernière. »

Benjamin AFGOUR (pivot de Dunkerque) : « On a failli réaliser le match qu’il fallait pour battre cette équipe. On échoue à pas grand-chose. Ça se joue dans les cinq dernières minutes. Eux ont mis les ballons au fond quand il fallait. On ne peut en vouloir qu’à nous-mêmes. »

Talant DUJSHEBAEV (entraîneur de Kielce) : « Félicitations à Dunkerque qui a fait un bon match. On savait que ce serait difficile car ils avaient gagné l’année dernière. Je suis fier de mon équipe qui a tout donné sur un match compliqué. Je me suis mis en colère sur la toute fin de match où je n’ai pas compris ce qu’on a fait. On a une grosse pression sur les épaules en tant que favori du groupe, on est donc très heureux d’avoir gagné ici cette année. »

Patrick CAZAL (entraîneur de Dunkerque) : « C’est une défaite encourageante contre l’un des favoris, on montre beaucoup de choses intéressantes. On savait qu’on allait souffrir face à cette belle équipe. Au final, on fait un gros match. Je suis fier de mon équipe qui a réussi à se hisser au niveau qui était le sien la saison dernière. Je savais qu’on ne serait pas ridicule sur ce match. Maintenant, il faut réussir à garder ce niveau de jeu sur toutes nos rencontres, en Ligue des Champions comme en championnat. »