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Le PSG tombe Nantes sans réclamation possible

LMSL

mercredi 22 octobre 2014 - © Pierre Menjot

 7 min 20 de lecture

Le PSG n’est pas encore cuit. Dominateurs face à Nantes jusqu’ici invaincu mais privé de Maqueda après 30 minutes (33-21), les Parisiens reviennent à un point de leur adversaire du soir et restent en embuscade. Mais c’est surtout autour du terrain que le spectacle a valu le détour.

A Paris-Halle Carpentier, Pierre Menjot

Un certain Nicolas Rainville, en expulsant en six minutes trois joueurs lors de Lens-PSG vendredi en Ligue 1 de foot, avait coupé tout rythme dans un match pourtant sans histoires. Mercredi soir, le coup de sifflet des sœurs Bonaventura fut moins polémique – quoique - mais le résultat fut similaire. En expulsant Maqueda pour une fermeture un peu trop tardive sur Honrubia à l’aile (29e), les arbitres dépeçaient beaucoup trop une base arrière nantaise déjà limitée sans Entrerrios, enlevant tout suspense à un match qui semblait néanmoins tourner en faveur des Parisiens (14-14 à ce moment-là). « C’est un élément incontournable du match, oui, soufflait Thierry Anti, dont l’énervement était passé (voir plus bas). Ce carton rouge est très sévère et nous a sorti de notre match. Après ça, c’est difficile d’en vouloir aux joueurs. »

Jusqu’à cet instant, pourtant, les leaders du Championnat avaient assumé leur statut de meilleure défense et de bête noire de ce PSG. Très costaud en 6-0 autour de Feliho et Anic, rasséréné par un Skof excellent dans les buts, le H trouvait en plus les solutions en attaque, sous l’impulsion d’un excellent Claire à la baguette (4-1, 8e). Accambray et Melic éteints (0/3 pour le Monténégrin), les Parisiens balbutiaient, n’arrivaient pas à imposer leur rythme. « On sait que contre Nantes, on ne peut pas avoir une heure de jeu facile et là, c’est l’entame qui a été dure pour nous, explique Thierry Omeyer, lui-même en difficulté la première moitié de la rencontre. Puis on a corrigé les petites erreurs, sans s’affoler, on a poussé les ballons pour imposer notre rythme et ç’a été mieux. »

Surtout, Philippe Gardent opérait les bons choix en lançant Hansen et le jeune Benoît Kounkoud, qui avouait après coup « avoir un peu de pression, de stress en entrant sur le terrain avec le maillot du PSG ». Le Danois transformait le jeu d’attaque des siens, aussi bien par sa capacité à accélérer le ballon que par son bras (16-14 avec un doublé avant la pause). Mais c’est bien le champion d’Europe avec l’équipe de France jeunes cet été qui lui volait la vedette. Un premier tir second poteau pour se mettre en confiance, un chabala déposé sur le crâne rasé de Skof, un troisième but pour soigner les stats : l’ailier droit se montrait impeccable, invité inattendu d’une soirée réservée aux gros durs. « Mais ce qu’il a fait ne me surprend pas, jure son coach. Il est très efficace à l’entraînement, alors je n’ai pas hésité à le lancer et il ne s’est pas dégonflé. » Et ce n'est pas non plus Thierry Omeyer, qui avoue dans un grand sourire encaisser « quelques buts » du gaucher à l’entraînement, que cela aura étonné : « Il a joué avec le culot et la réussite de sa jeunesse. »

Il y avait donc tout pour que la seconde période soit tout aussi pétillante. Tout, sauf Jorge Maqueda, l’Espagnol contenant sa frustration dans sa barbe noire. En plus de la fatigue qui se sentait « On savait qu’en mettant du rythme on pourrait en récolter les fruits imaginait Philippe Gardent » Nantes a semblé impuissant à l’arrière et alternait entre tirs manqués et balles perdues. Cinq arrêts de suite d’Omeyer se transformaient en autant de contres, dont une roucoulette de l'inévitable Kounkoud, (19-14, 23-17, 26-18…). Et les coéquipiers de Rock Feliho explosaient définitivement, terminant à -12. « On aurait dû essayer de mieux faire, mais on n’a pas réussi, pestait Thierry Anti. Disons qu’on aurait préféré perdre dans d’autres circonstances. » Et le grand gagnant de la semaine pourrait surtout être Montpellier, qui accueille Nîmes ce jeudi, avec la possibilité de prendre 2 points d'avance en tête du Championnat.

Les réactions

Philippe Gardent, entraîneur du PSG : « C’est étonnant d’être surpris dès le début comme on l’a été, car on avait bien prévenu les joueurs là-dessus. Ils avaient un peu les semelles de plomb en défense et puis la machine s’est mise en route petit à petit. C’est notre 10e match en trois semaines et demi, c’est difficile d’enchaîner sans pouvoir se préparer. Nantes n’a pas pu mettre en place sa défense en 3-2-1 sans Gharbi et s’ajoute ce rouge, qui est forcément important pour eux. On va se contenter de dire qu’on est contents, que c’est bien de faire ce qu’on a fait. »

Nicolas Claire, demi-centre de Nantes : « On a deux exclusions très tôt dans le match (dont Feliho après 2 min 30 de jeu), le carton rouge alors que normalement il y avait touche pour nous sur l’action qui amène la faute… On va regarder tout ça au calme. Mais c’est sûr que si on enlève notre meilleur défenseur (Gharbi, blessé) et notre meilleur arrière, c’est plus dur de gagner. On n’a pas montré notre meilleur visage mais on ne pouvait pas rivaliser face à ce PSG avec nos moyens du moment. (Il part puis se retourne, l’air déterminé). On a une revanche dans deux semaines (en Coupe de la Ligue), et on verra à ce moment là ce que ça donnera. »

Thierry Anti et le coup de la chemise

Vingt-neuvième minute de la rencontre...le tournant: Jorge Maqueda, pour une fermeture un peu musclée à l’aile, prend un carton rouge. Et cette sanction, Thierry Anti a du mal à l’accepter. Passées quelques remarques au corps arbitral, l’entraîneur de Nantes entreprend un geste inattendu : il défait son pantalon et le baisse jusqu’à ses chaussettes, se penchant en avant pour montrer son postérieur à la table de marque. Manière de dire qu’il se faisait avoir par l’arbitrage. « Comment ça mon pantalon ?, s’étonnait-il. Non, non, je ne vois pas de quoi vous me parlez. J’ai juste remis ma chemise en place. » En deuxième période, l’ancien entraîneur du Paris Handball va proposer un dialogue assez virulent avec le délégué, auquel il a poliment déclaré, comme en attestent les images et surtout le son de beIN sports: « Tu n’es pas prêt de venir à Nantes, baltringue ! ». Sitôt le match fini, le « gars du 9-4 », comme il aime le rappeler, avait retrouvé tout son calme et n’accablait pas les sœurs Bonaventura. Et il promettait ne pas faire l’objet d’un rapport de la part des officiels. « Je ne vois vraiment pas pourquoi je prendrais un rapport… »

*****************************

PSG HANDBALL - HBC NANTES        33-21  (Mi-temps : 16-14)

Statistiques du match (à venir)

Arbitres / Délégué (D) :
Charlotte & Julie BONAVENTURA
Jean LELONG (D)
Date et Heure :
Le 22/10/2014 à 20:45:00
Lieu :
Georges Carpentier
81, bd Massena  -  PARIS



Le PSG tombe Nantes sans réclamation possible 

LMSL

mercredi 22 octobre 2014 - © Pierre Menjot

 7 min 20 de lecture

Le PSG n’est pas encore cuit. Dominateurs face à Nantes jusqu’ici invaincu mais privé de Maqueda après 30 minutes (33-21), les Parisiens reviennent à un point de leur adversaire du soir et restent en embuscade. Mais c’est surtout autour du terrain que le spectacle a valu le détour.

A Paris-Halle Carpentier, Pierre Menjot

Un certain Nicolas Rainville, en expulsant en six minutes trois joueurs lors de Lens-PSG vendredi en Ligue 1 de foot, avait coupé tout rythme dans un match pourtant sans histoires. Mercredi soir, le coup de sifflet des sœurs Bonaventura fut moins polémique – quoique - mais le résultat fut similaire. En expulsant Maqueda pour une fermeture un peu trop tardive sur Honrubia à l’aile (29e), les arbitres dépeçaient beaucoup trop une base arrière nantaise déjà limitée sans Entrerrios, enlevant tout suspense à un match qui semblait néanmoins tourner en faveur des Parisiens (14-14 à ce moment-là). « C’est un élément incontournable du match, oui, soufflait Thierry Anti, dont l’énervement était passé (voir plus bas). Ce carton rouge est très sévère et nous a sorti de notre match. Après ça, c’est difficile d’en vouloir aux joueurs. »

Jusqu’à cet instant, pourtant, les leaders du Championnat avaient assumé leur statut de meilleure défense et de bête noire de ce PSG. Très costaud en 6-0 autour de Feliho et Anic, rasséréné par un Skof excellent dans les buts, le H trouvait en plus les solutions en attaque, sous l’impulsion d’un excellent Claire à la baguette (4-1, 8e). Accambray et Melic éteints (0/3 pour le Monténégrin), les Parisiens balbutiaient, n’arrivaient pas à imposer leur rythme. « On sait que contre Nantes, on ne peut pas avoir une heure de jeu facile et là, c’est l’entame qui a été dure pour nous, explique Thierry Omeyer, lui-même en difficulté la première moitié de la rencontre. Puis on a corrigé les petites erreurs, sans s’affoler, on a poussé les ballons pour imposer notre rythme et ç’a été mieux. »

Surtout, Philippe Gardent opérait les bons choix en lançant Hansen et le jeune Benoît Kounkoud, qui avouait après coup « avoir un peu de pression, de stress en entrant sur le terrain avec le maillot du PSG ». Le Danois transformait le jeu d’attaque des siens, aussi bien par sa capacité à accélérer le ballon que par son bras (16-14 avec un doublé avant la pause). Mais c’est bien le champion d’Europe avec l’équipe de France jeunes cet été qui lui volait la vedette. Un premier tir second poteau pour se mettre en confiance, un chabala déposé sur le crâne rasé de Skof, un troisième but pour soigner les stats : l’ailier droit se montrait impeccable, invité inattendu d’une soirée réservée aux gros durs. « Mais ce qu’il a fait ne me surprend pas, jure son coach. Il est très efficace à l’entraînement, alors je n’ai pas hésité à le lancer et il ne s’est pas dégonflé. » Et ce n'est pas non plus Thierry Omeyer, qui avoue dans un grand sourire encaisser « quelques buts » du gaucher à l’entraînement, que cela aura étonné : « Il a joué avec le culot et la réussite de sa jeunesse. »

Il y avait donc tout pour que la seconde période soit tout aussi pétillante. Tout, sauf Jorge Maqueda, l’Espagnol contenant sa frustration dans sa barbe noire. En plus de la fatigue qui se sentait « On savait qu’en mettant du rythme on pourrait en récolter les fruits imaginait Philippe Gardent » Nantes a semblé impuissant à l’arrière et alternait entre tirs manqués et balles perdues. Cinq arrêts de suite d’Omeyer se transformaient en autant de contres, dont une roucoulette de l'inévitable Kounkoud, (19-14, 23-17, 26-18…). Et les coéquipiers de Rock Feliho explosaient définitivement, terminant à -12. « On aurait dû essayer de mieux faire, mais on n’a pas réussi, pestait Thierry Anti. Disons qu’on aurait préféré perdre dans d’autres circonstances. » Et le grand gagnant de la semaine pourrait surtout être Montpellier, qui accueille Nîmes ce jeudi, avec la possibilité de prendre 2 points d'avance en tête du Championnat.

Les réactions

Philippe Gardent, entraîneur du PSG : « C’est étonnant d’être surpris dès le début comme on l’a été, car on avait bien prévenu les joueurs là-dessus. Ils avaient un peu les semelles de plomb en défense et puis la machine s’est mise en route petit à petit. C’est notre 10e match en trois semaines et demi, c’est difficile d’enchaîner sans pouvoir se préparer. Nantes n’a pas pu mettre en place sa défense en 3-2-1 sans Gharbi et s’ajoute ce rouge, qui est forcément important pour eux. On va se contenter de dire qu’on est contents, que c’est bien de faire ce qu’on a fait. »

Nicolas Claire, demi-centre de Nantes : « On a deux exclusions très tôt dans le match (dont Feliho après 2 min 30 de jeu), le carton rouge alors que normalement il y avait touche pour nous sur l’action qui amène la faute… On va regarder tout ça au calme. Mais c’est sûr que si on enlève notre meilleur défenseur (Gharbi, blessé) et notre meilleur arrière, c’est plus dur de gagner. On n’a pas montré notre meilleur visage mais on ne pouvait pas rivaliser face à ce PSG avec nos moyens du moment. (Il part puis se retourne, l’air déterminé). On a une revanche dans deux semaines (en Coupe de la Ligue), et on verra à ce moment là ce que ça donnera. »

Thierry Anti et le coup de la chemise

Vingt-neuvième minute de la rencontre...le tournant: Jorge Maqueda, pour une fermeture un peu musclée à l’aile, prend un carton rouge. Et cette sanction, Thierry Anti a du mal à l’accepter. Passées quelques remarques au corps arbitral, l’entraîneur de Nantes entreprend un geste inattendu : il défait son pantalon et le baisse jusqu’à ses chaussettes, se penchant en avant pour montrer son postérieur à la table de marque. Manière de dire qu’il se faisait avoir par l’arbitrage. « Comment ça mon pantalon ?, s’étonnait-il. Non, non, je ne vois pas de quoi vous me parlez. J’ai juste remis ma chemise en place. » En deuxième période, l’ancien entraîneur du Paris Handball va proposer un dialogue assez virulent avec le délégué, auquel il a poliment déclaré, comme en attestent les images et surtout le son de beIN sports: « Tu n’es pas prêt de venir à Nantes, baltringue ! ». Sitôt le match fini, le « gars du 9-4 », comme il aime le rappeler, avait retrouvé tout son calme et n’accablait pas les sœurs Bonaventura. Et il promettait ne pas faire l’objet d’un rapport de la part des officiels. « Je ne vois vraiment pas pourquoi je prendrais un rapport… »

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PSG HANDBALL - HBC NANTES        33-21  (Mi-temps : 16-14)

Statistiques du match (à venir)

Arbitres / Délégué (D) :
Charlotte & Julie BONAVENTURA
Jean LELONG (D)
Date et Heure :
Le 22/10/2014 à 20:45:00
Lieu :
Georges Carpentier
81, bd Massena  -  PARIS



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