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Pour Dunkerque, c'est contre Paris que tout a démarré

LMSL

mercredi 5 novembre 2014 - © Yves Michel

 5 min 15 de lecture

A peine rentré de son stage avec l'équipe de France, Benjamin Afgour s'est replongé dans l'ambiance dunkerquoise. Surtout que le match face au PSG, ce jeudi, est un sacré challenge. C'est aussi face aux Parisiens que la saison passée, l'USDK avait pris conscience de ses capacités de champion.

C’est là où tout avait commencé. Au prix d’une incroyable démonstration en défense, il y a presque un an, Dunkerque réussissait l’exploit de prendre en défaut Paris, pour la 1ère fois de la saison. A l’époque, beaucoup pensait qu’il ne s’agissait que d’un épisode et que les Nordistes n’allaient pas confirmer. Il n’en a rien été puisque les joueurs de Patrick Cazal ont empilé les bons résultats pour terminer en tête au classement et remporter le 1er titre de champion de France de son histoire. Cette année, c’est plus compliqué. La digestion de cette consécration a eu du mal à se faire et les performances n’ont pas été à la hauteur. Pourtant, la situation est loin d’être catastrophique. Après sept journées, les Nordistes sont à égalité avec le PSG, mais depuis ce mercredi soir (lire ici) avec donc un match en moins, comptent 1 point de retard sur Nantes et St Raphaël, 4 sur Montpellier le leader. Le vainqueur ce jeudi s'installerait seul à la 2ème place à deux longueurs des Héraultais.

Cette rencontre arrive après une trêve internationale qui a par la force des choses, privé les deux entraîneurs de quelques-uns de leurs pros. Onze tout de même côté parisien, six côté dunkerquois. Parmi eux, Benjamin Afgour qui a pu participer à sa 1ère campagne officielle. Le pivot a affronté la République Tchèque à Chambéry et a été laissé au repos contre la Suisse, trois jours plus tard. « Tu changes vraiment d’univers, confesse le Dunkerquois. Là, tu te retrouves parmi de ce qui se fait de mieux en Europe et même dans le Monde. Mais tu ne restes pas longtemps spectateur. Tu te sens investi dès les 1ers entraînements. On était cinq de la même génération (les 90-91 avec Porte, Pardin, Mahé et Grébille ) à qui le sélectionneur a fait confiance. On est là pour apprendre et je l’espère pour avoir un rôle dans le futur. Après, il est évident que les bons résultats que je peux avoir en club vont conditionner ma sélection en équipe de France. » Les débuts chaotiques de l’USDK auraient pu semer le doute dans l’esprit du jeune rethélois, il n’en a rien été. « Le titre de champion a fait que désormais, on est attendu partout donc c’est plus difficile de s’imposer. En plus, on a perdu trois joueurs importants dans le groupe. Autant sur le terrain qu’en dehors. C'est aussi ce qui nous a manqué dans les moments où cela allait moins bien. La saison dernière, tout nous a réussi ou presque. Et là, il a fallu apprendre à se relever des défaites en championnat. » Dunkerque a chuté d'entrée lors de la 1ère journée face à Cesson et deux semaines plus tard, à Toulouse.



L'équipe est à la recherche d’une référence, un match qui comme la saison dernière a provoqué en quelque sorte, le déclic. Les Nordistes ont-ils les moyens de renouveler leur épopée et surtout passer tous les obstacles qui vont se présenter à eux ? « On va vite le savoir, confirme Benjamin Afgour, car on a un très gros mois qui arrive*. Ce que je peux dire, c’est qu’on n’a jamais douté et qu’on est conscient de nos capacités. Paris, c’est un concurrent direct et qui plus est, le favori pour le titre. C’est sûr que si on les bat, on enverra un signe fort à nos adversaires. » Chaque été, Dunkerque voudrait bien recruter et étoffer son effectif mais son budget ne le lui permet pas. Pourtant encore cette saison, la majorité des cadres sont restés. Mais l’équilibre est fragile. Il a suivi par exemple, que "Mike" Grocaut, le patron de la défense soit blessé pour que tout soit remis en suspens. « C’est vrai que cette année, il y a plus de jeunes dans l’effectif et peut-être moins de joueurs expérimentés. » Libre de tout engagement à l’issue du précédent exercice et alors que certains clubs le convoitaient, le pivot a pourtant signé un nouveau bail de trois ans dès décembre 2013. « Je suis passé pro à Dunkerque et tous les ans, on a gagné un titre. C’est un argument qui a pesé lourd au moment de choisir. Ensuite, je venais d’être appelé en équipe de France (1ère sélection à la Golden League à Bercy en janvier 2014) et j’aspirais à une certaine stabilité et rester dans la continuité à Dunkerque était la meilleure solution. » Même s’il l’a quittée il y a à peine trois jours, Benjamin Afgour aura le temps de penser à nouveau à cette sélection nationale qui le fait tant saliver. D’ailleurs face à Paris, il ne sera pas trop dépaysé. « Le PSG est plus complet que l’an passé, ils ont recruté trois internationaux de grande classe. Ce sont de gros renforts de poids, de taille, d’expérience, de tout ce que tu veux. Après voilà, ils sont humains comme tout le monde, ils ont montré qu’ils pouvaient perdre. A nous de reproduire un peu le même type de match que la saison dernière. Il faut qu’on monte en puissance car on doit bien reconnaître que les succès qu’on a obtenus, c’est surtout face à des équipes qui occupent la 2ème partie de tableau. Il nous faut une victoire significative pour montrer qu’on est toujours là. » Comme en décembre dernier, ce match entre les deux lauréats de la LNH peut être un 1er tournant de la saison. Son verdict n’apportera rien de définitif mais donnera une première tendance. 

Paris se présentera toujours sans Luc Abalo (adducteurs), Mladen Bojinovic et Jakov Gojun ne seront pas non plus du voyage. Pour la 1ère fois de la saison, Xavier Barachet sera sur la feuille de match.

* Paris, Chambéry, St Raphaël, Nantes et Montpellier figurent au menu.

La rencontre sera diffusée dès 20h40 sur beIn sports 3. Commentaires: Thomas Villechaize - François Xavier Houlet. Précédée à 20h du magazine "Handaction".

Pour Dunkerque, c'est contre Paris que tout a démarré 

LMSL

mercredi 5 novembre 2014 - © Yves Michel

 5 min 15 de lecture

A peine rentré de son stage avec l'équipe de France, Benjamin Afgour s'est replongé dans l'ambiance dunkerquoise. Surtout que le match face au PSG, ce jeudi, est un sacré challenge. C'est aussi face aux Parisiens que la saison passée, l'USDK avait pris conscience de ses capacités de champion.

C’est là où tout avait commencé. Au prix d’une incroyable démonstration en défense, il y a presque un an, Dunkerque réussissait l’exploit de prendre en défaut Paris, pour la 1ère fois de la saison. A l’époque, beaucoup pensait qu’il ne s’agissait que d’un épisode et que les Nordistes n’allaient pas confirmer. Il n’en a rien été puisque les joueurs de Patrick Cazal ont empilé les bons résultats pour terminer en tête au classement et remporter le 1er titre de champion de France de son histoire. Cette année, c’est plus compliqué. La digestion de cette consécration a eu du mal à se faire et les performances n’ont pas été à la hauteur. Pourtant, la situation est loin d’être catastrophique. Après sept journées, les Nordistes sont à égalité avec le PSG, mais depuis ce mercredi soir (lire ici) avec donc un match en moins, comptent 1 point de retard sur Nantes et St Raphaël, 4 sur Montpellier le leader. Le vainqueur ce jeudi s'installerait seul à la 2ème place à deux longueurs des Héraultais.

Cette rencontre arrive après une trêve internationale qui a par la force des choses, privé les deux entraîneurs de quelques-uns de leurs pros. Onze tout de même côté parisien, six côté dunkerquois. Parmi eux, Benjamin Afgour qui a pu participer à sa 1ère campagne officielle. Le pivot a affronté la République Tchèque à Chambéry et a été laissé au repos contre la Suisse, trois jours plus tard. « Tu changes vraiment d’univers, confesse le Dunkerquois. Là, tu te retrouves parmi de ce qui se fait de mieux en Europe et même dans le Monde. Mais tu ne restes pas longtemps spectateur. Tu te sens investi dès les 1ers entraînements. On était cinq de la même génération (les 90-91 avec Porte, Pardin, Mahé et Grébille ) à qui le sélectionneur a fait confiance. On est là pour apprendre et je l’espère pour avoir un rôle dans le futur. Après, il est évident que les bons résultats que je peux avoir en club vont conditionner ma sélection en équipe de France. » Les débuts chaotiques de l’USDK auraient pu semer le doute dans l’esprit du jeune rethélois, il n’en a rien été. « Le titre de champion a fait que désormais, on est attendu partout donc c’est plus difficile de s’imposer. En plus, on a perdu trois joueurs importants dans le groupe. Autant sur le terrain qu’en dehors. C'est aussi ce qui nous a manqué dans les moments où cela allait moins bien. La saison dernière, tout nous a réussi ou presque. Et là, il a fallu apprendre à se relever des défaites en championnat. » Dunkerque a chuté d'entrée lors de la 1ère journée face à Cesson et deux semaines plus tard, à Toulouse.



L'équipe est à la recherche d’une référence, un match qui comme la saison dernière a provoqué en quelque sorte, le déclic. Les Nordistes ont-ils les moyens de renouveler leur épopée et surtout passer tous les obstacles qui vont se présenter à eux ? « On va vite le savoir, confirme Benjamin Afgour, car on a un très gros mois qui arrive*. Ce que je peux dire, c’est qu’on n’a jamais douté et qu’on est conscient de nos capacités. Paris, c’est un concurrent direct et qui plus est, le favori pour le titre. C’est sûr que si on les bat, on enverra un signe fort à nos adversaires. » Chaque été, Dunkerque voudrait bien recruter et étoffer son effectif mais son budget ne le lui permet pas. Pourtant encore cette saison, la majorité des cadres sont restés. Mais l’équilibre est fragile. Il a suivi par exemple, que "Mike" Grocaut, le patron de la défense soit blessé pour que tout soit remis en suspens. « C’est vrai que cette année, il y a plus de jeunes dans l’effectif et peut-être moins de joueurs expérimentés. » Libre de tout engagement à l’issue du précédent exercice et alors que certains clubs le convoitaient, le pivot a pourtant signé un nouveau bail de trois ans dès décembre 2013. « Je suis passé pro à Dunkerque et tous les ans, on a gagné un titre. C’est un argument qui a pesé lourd au moment de choisir. Ensuite, je venais d’être appelé en équipe de France (1ère sélection à la Golden League à Bercy en janvier 2014) et j’aspirais à une certaine stabilité et rester dans la continuité à Dunkerque était la meilleure solution. » Même s’il l’a quittée il y a à peine trois jours, Benjamin Afgour aura le temps de penser à nouveau à cette sélection nationale qui le fait tant saliver. D’ailleurs face à Paris, il ne sera pas trop dépaysé. « Le PSG est plus complet que l’an passé, ils ont recruté trois internationaux de grande classe. Ce sont de gros renforts de poids, de taille, d’expérience, de tout ce que tu veux. Après voilà, ils sont humains comme tout le monde, ils ont montré qu’ils pouvaient perdre. A nous de reproduire un peu le même type de match que la saison dernière. Il faut qu’on monte en puissance car on doit bien reconnaître que les succès qu’on a obtenus, c’est surtout face à des équipes qui occupent la 2ème partie de tableau. Il nous faut une victoire significative pour montrer qu’on est toujours là. » Comme en décembre dernier, ce match entre les deux lauréats de la LNH peut être un 1er tournant de la saison. Son verdict n’apportera rien de définitif mais donnera une première tendance. 

Paris se présentera toujours sans Luc Abalo (adducteurs), Mladen Bojinovic et Jakov Gojun ne seront pas non plus du voyage. Pour la 1ère fois de la saison, Xavier Barachet sera sur la feuille de match.

* Paris, Chambéry, St Raphaël, Nantes et Montpellier figurent au menu.

La rencontre sera diffusée dès 20h40 sur beIn sports 3. Commentaires: Thomas Villechaize - François Xavier Houlet. Précédée à 20h du magazine "Handaction".

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