La Ligue des Champions et la coupe EHF sont ce week-end, au menu de quatre clubs français. Le PSG et Montpellier se déplacent respectivement à Kiel et Chekhov, Dunkerque accueille Szeged, les Nantais eux, rendent visite à Berlin. Qui sortira sans encombres de ces oppositions ? Ce qui est sûr c'est que le défi est de taille pour chacun.
Et si l’exploit des filles de Metz qui ce vendredi soir sont allées s’imposer en Roumanie à Baia Mare donnait des idées aux quatre clubs masculins engagés dans les différentes coupes européennes ? D’autant que trois d’entre eux se déplacent hors des frontières.
Paris en quête d'un exploit
Une semaine après s’être incliné sur le parquet de Carpentier face à Kiel (25-27), le PSG retrouve les Allemands dans leur forteresse, la Sparkassen Arena où seront entassés 10 280 spectateurs qui rendent l’atmosphère vite irrespirable pour l’équipe visiteuse. En Ligue des Champions, les "Zèbres" y sont d’ailleurs invaincus depuis octobre 2011, Montpellier étant la dernière équipe à s’y être imposée (23-24). Un bon souvenir pour un certain William Accambray qui avait été ce jour-là, le meilleur marqueur côté héraultais avec 8 buts à son actif. Contexte particulier donc pour les champions d’outre-Rhin qui retrouveront face à eux, le grand absent de dimanche dernier, Thierry Omeyer qui avait suivi ce match aller depuis le banc au plus près de ses partenaires. «C’est quand même difficile à vivre, confessait le gardien international sur le site du club. Sans pouvoir participer et aider mes coéquipiers. On a répondu présent au niveau de l’engagement et de l’intensité physique, on perd sur des détails. Face à une telle équipe, il n’y a pas de droit à l’erreur. » "Titi" parle en connaissance de cause, lui qui (comme Daniel Narcisse) a porté les couleurs du club des bords de la Baltique. Il a retrouvé depuis hier, des paysages et un environnement qui lui étaient familiers. « J’y ai vécu 7 ans. Tout s’est bien passé, peut-être même au-delà de ce que je pouvais espérer. Avec cette équipe, j’ai tout gagné et l’expérience a été très enrichissante et m’a fait progresser. » Pourtant, même s’il s’est bien repris cette semaine en championnat face à Toulouse, en ayant toutefois galvaudé le final, le PSG ne sera pas favori. « L’impact du public, poursuit Thierry Omeyer, est important. Après, c’est un réel plaisir de pouvoir évoluer dans cette salle. Cela peut aussi nous servir mais il va falloir tenir la pression. A domicile, ils jouent encore plus vite, il va falloir marquer plus de buts sur engagement rapide ou sur contre-attaque. Donc faire le moins d’erreurs possibles. » Si Samuel Honrubia est toujours blessé (ischios-jambiers), Luc Abalo (qui ne semble plus souffrir des adducteurs) a été intégré au groupe. De son côté, Kiel alignera le même effectif qu’à Carpentier et qu’en Bundesliga, mercredi à Göppingen. Les hommes de Gislason se sont imposés face aux partenaires de Kévynn Nyokas (25-29) et Duvnjak et Vujin, meilleurs réalisateurs face aux Parisiens, ont encore démontré qu’ils étaient au top en inscrivant respectivement 9 et 7 buts. Alors revanche parisienne ou confirmation allemande ?
Dunkerque veut retrouver la confiance
A Dunkerque, le ciel nuageux et le thermomètre qui refuse de dépasser les 10 degrés au meilleur de la journée, présagent-ils l'ambiance qui risque de régner ce samedi, aux stades de Flandres à l'occasion de la visite des Hongrois de Szeged et leur vétéran de l'aile gauche, le Suédois Jonas Källman (notre photo). Car ces derniers temps, le rendement de l'USDK autant en championnat qu'en LDC, laisse à désirer. Un revers à Chambéry, une leçon de réalisme en Hongrie et la scoumoune qui persiste avec une 3ème défaite en une semaine à domicile face à St Raphaël, sont là pour souligner les limites de l'équipe nordiste cette saison. « On voit qu'ils sont en train de payer la note par rapport à la Ligue des Champions, analysait Joël Da Silva, l'entraîneur varois à l'issue de cette dernière rencontre.» On ne va pas réitérer nos réserves sur la qualité ou plutôt les difficultés d'intégration des deux recrues estivales pour évoluer sur plusieurs tableaux mais les carences sont criantes. Au delà des blessures qui plombent les rotations, certains joueurs pourtant très efficaces la saison dernière, n'ont plus le même rendement. C'est sur ce point que Patrick Cazal a insisté mercredi, à l'issue du match face aux Raphaélois. L'entraîneur nordiste a notamment visé Kornel Nagy et Pierre Soudry qui selon lui, ne remplissaient pas "le SMIC" avant de rajouter qu'il n'avait pas envie de «pointer l'état physique qui est entamé avec des rotations qui apportent peu.» En ayant des mots assez durs envers ces joueurs, le coach dunkerquois veut semble-t-il les mettre face à leurs responsabilités. Pourtant tout n'est pas à jeter, loin de là. En Hongrie, le week-end dernier, Mohamed Mokrani and co ont par moments, perturbé la tactique mise en place par l'espagnol Carlos Pastor. Ils menaient même à dix minutes du terme pour finalement s'incliner de deux longueurs. Ce samedi, Szeged se déplace chez les champions de France au grand complet avec dans la tête, le dessein d'assurer une qualification pour les 8èmes. Le Slovène Dean Bombac souffre toujours de la cheville mais sera là. Ce sera aussi le grand retour de l'ancien Parisien Antonio Garcia. L'arrière champion du Monde s'est fait opérer d'une fracture du péroné et son intégration dans le groupe est progressive.
Montpellier dans le froid russe
Mercredi, à l'issue du succès de Montpellier en Pays d'Aix, Patrice Canayer avait retrouvé le sourire et un peu plus de sérénité concernant le rendement de son équipe. Il avait encore en tête la prestation trois jours plus tôt, à l'Arena de Pérols face à Chekhov où la défense du MAHB était souvent passée au travers et où le partage des points s'était transformé en issue inespéré. Les Héraultais ont repris les fondamentaux et le coach héraultais s'est fait un devoir de les leur rappeler au cas où certains les auraient oubliés. Avec le retour de Gaber et de Laluska, les séances de rattrapage ont produit leurs effets puisqu'à Aix, cette défense tant décriée face aux Russes, a été la clé de la rencontre et lorsqu'on rajoute au tableau le 9/9 d'un Mathieu Grébille pourtant légèrement blessé à la cheville gauche, on se doit d'être optimiste pour la suite des évènements. Sauf que... la suite c'est en Russie où l'environnement à prendre en compte est aussi important que le match en lui-même. La troupe montpelliéraine (le staff et un groupe de 16 joueurs parmi lesquels cinq du centre de formation) s'est envolée de Marseille vendredi matin, direction Munich puis Moscou avant de rallier Chekhov, à 75 km au sud de la capitale russe. Le thermomètre ambiant oscillant entre -5° et -1°. Ce qui ne constitue pas une découverte pour la plupart des anciens de l'équipe qui sont passés au moins une fois par la salle olympique des Ours. En février 2010, Kavticnik, Guigou et Tej s'y étaient même imposés... d'un but. Avant de retrouver les camarades de Shelmenko (notre photo), tout le monde signe pour un tel résultat.
Nantes devra mettre du cœur face à Berlin
Qui a dit que Nantes était verni ? Aux blessés qui ont progressivement rempli l'infirmerie, s'est rajoutée la malchance d'un tirage au sort européen. Il y a un mois, le "H" aurait pu hériter de modestes hongrois ou autrichiens, le va et vient des boules en a décidé autrement puisque ce sont les Allemands de Berlin qui ont été désignés. Un sacré cadeau empoisonné qu'il faudra écarter pour accéder à la phase de groupe de la Coupe de l'EHF. Habitués de la compétition, les "Renards" ont accédé la saison passée au Final Four chez eux à Berlin, ce qui ne leur a pas été d'un grand secours puisqu'ils ont été sortis en demi-finale par le futur lauréat, Szeged. Cette saison, ils sont repartis avec la ferme intention de remporter une coupe qui dans l'histoire a souvent été la propriété des clubs allemands. Pour y parvenir, l'équipe a été renforcée avec notamment l'incorporation du Serbe Petar Nenadic (notre photo), transfuge de Plock et qui s'est parfaitement intégré puisqu'en Bundesliga, après 14 journées, il figure parmi les meilleurs buteurs avec 77 réalisations. A domicile, Berlin n'est pas invincible puisqu'en 8 rencontres à la Max Schmeling-Halle, elle compte déjà deux défaites et un nul face à Erlangen, un des promus. Pour Nantes, si le match retour se déroulera dans une semaine à Beaulieu, ce qui peut représenter un avantage, il s'agira de limiter la casse avec les moyens du bord. Car mercredi, pour la réception victorieuse d'Istres, Maqueda, Entrerrios et Davyes avaient fait défaut. Mais les jeunes comme Camarero et Nyateu avaient assuré la relève. Berlin - Nantes aura lieu dimanche à 17h15.
Le programme des retransmissions pour la Ligue des Champions
Ce samedi 22 novembre
- Dunkerque/ Szeged à 14h30 sur beIN SPORTS MAX 8. Commentaires: Xavier Hamel/Dominique Verdon
- Chekhov / Montpellier à 16h30 sur beIN SPORTS 1. Commentaires: Benjamin Charollais / Olivier Girault
- Kiel / PSG Handball à 21h00 sur beIN SPORTS 3. Commentaires: Thomas Villechaize / François-Xavier Houlet
Sans oublier dimanche 23 novembre, l'occasion de suivre Nikola Karabatic et Cédric Sorhaindo avec ....
- Barcelone / Flensburg à 19h30 sur beIN SPORTS 3. Commentaires: Benjamin Charollais / François-Xavier Houlet