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EDF F : Beaucoup de choses à caler

Euro

dimanche 30 novembre 2014 - © François Dasriaux

 4 min 20 de lecture

Les Bleues ont perdu leur second match de rang dans la seconde manche de la Golden League. Face au Danemark, il y a encore eu des choses intéressantes en défense, mais il semble que le chantier offensif ait vraiment du mal à avancer. La faute à des échecs encore trop nombreux au shoot, mais aussi avec un problème de percussion sur la base arrière.

Certes, après avoir dispersé les Norvégiennes chez elles, après avoir atomisé la Serbie, les Danoises se posent sans doute comme des prétendantes très crédibles au sacre dans le prochain Euro et leur victoire face à la France leur donne encore plus de certitudes dans le jeu. Emmenées par un Kristina Kristiansen à l’apogée de son talent, la meneuse de poche danoise a encore éclaboussé le match de toute sa classe, le Danemark est capable de tenir un rythme de jeu qui n’a pas beaucoup d’égal en Europe. Reste que leur jeu est aussi fait de pertes de balles et que les Bleues auraient du profiter d’une certaine gabegie offensive danoise pour recoller et revenir dans la course à la gagne finale. Malheureusement, si les Danoises ont envoyé 18 ballons dans les bâches, les Tricolores en fait tout autant et le match nul dans le dispendieux n’a pas avantagé la France. Car outre cela, le Danemark avait d’autres atouts en magasin. Une relation demi-centre – pivot qui a mis la défense centrale française un paquet de fois sur le reculoir pour ne pas dire sur les fesses. Un jeu rapide qui a fait mouche avec en maitresse de bal, Kristina Kristiansen capable de prendre le ballon à ses 6 mètres et d’arriver à marquer en ayant semé 4 joueuses bleues sur la montée de balle et quand tout cela ne marche pas trop, c'est-à-dire assez rarement, il reste encore le bras des Jorgensen Line et Stine, Tranborg ou encore Kristiansen en appui. Heureusement qu’Anne Grete Norgaard s’est complètement loupé sur son match, le 3/11 de l’ailière gauche emblématique du Danemark a d’ailleurs largement contribué à laisser l’équipe de France en vie dans ce match.

Avec une Alisson Pineau qui match après match revient vers la grande forme internationale, avec une Alexandra Lacrabère capable de dynamiter n’importe quel bloc adverse et avec Gnonsiane Niombla capable de faire péter un 1x1 torride à tout moment, les Bleues avaient quand même quelques belles armes à faire valoir. Seulement, ces armes, il aurait fallu pouvoir le mettre en valeur. Là, le bas à souvent blessé hormis sur un début de match très convaincant. Mais en passant de 4-0 à la 4° minute à un 6-8 beaucoup moins glorieux à la 13°, les Françaises ont dilapidé un vrai capital confiance et offert au Danemark de quoi se remettre en selle. Après, il était beaucoup plus compliqué pour la France de faire douter une machine qui s’était mise en route. Pourtant avec le concours d’Amandine Leynaud, sur la seconde période, elles vont avoir un bon nombre de ballons pour recoller mais à chaque fois, l’attaque va avoir des défaillances malgré toutes les consignes données par Alain Portes. Il est aussi clair que si Koumba Cissé peut jouer un rôle intéressant à l’aile droite de temps en temps, elle manque par trop de repères pour être crédible en permanence. A voir si Marie Prouvensier, encore touchée pour ce match, pourra amener le savoir-faire indispensable sur le poste. A voir aussi si le retour de Camille Ayglon, grippée, pourra redonner plus de consistance à la défense centrale.

Pour ce match, même si la défaite n’a rien d’infamant face à ce Danemark plein de talents, il semble que les choses n’avancent pas au rythme voulu. L’Euro commence dans 8 jours et il va y avoir urgence à se doter d’un jeu placé assez cohérent pour affronter la dureté de ce type de compétition. Pas question, comme dans un Mondial d’avoir des matches tranquilles pour faire avancer les choses ! Il faudra être au top dès les premiers chocs et ce pendant 15 jours !

FRANCE – DANEMARK : 23-26 (11-13)
A Oslo (Spektrum).
2812 spectateurs.
Arbitres :
Mmes Arntsen et Roen (NOR).

FRANCE
Joueuses : P. Baudouin 1/2 (1/1 penalty) ; K. Cissé 1/2 ; Lacrabère 6/8 (1/2 penaltys) ; Landre 0/2 ; Niombla 3/5 ; Pineau 3/6 ; puis S. Dembélé 2/3 ; M. François 0/2 ; Gnabouyou 4/8 ; Kamdop ; Kanto 2/4 ; Lévêque 0/2 ; Nze Minko 0/1 ; Zaadi 1/1.
Gardiennes : Attingré (5/18 arrêts en 30') puis Leynaud (7/20 en 30').
2 minutes : Kanto (23'), M. François (34'), Pineau (60').
18 pertes de balle.
Sélectionneur : Alain Portes.

DANEMARK
Joueuses :
Grigel 1/1 ; L. Jørgensen 1/3 ; S. Jørgensen 4/5 ; Kviesgaard 1/1 ; Nørgaard 3/11 (0/1 penalty) ; Thorsgaard 4/5 ; puis Bonde 2/2 ; Gravholt 1/1 ; A. M. Hansen 0/1 ; Holmsgaard 0/1 ; Ostergaard 2/2 ; K. Kristiansen 5/6 (1/1 penalty) ; Møller ; Østergaard Jensen 2/2 ; Tranborg 2/3.
Gardiennes : Poulsen (8/21 arrêts en 36') puis Toft (7/17 en 24').
2 minutes : Tranborg (25'), Holmsgaard (37').
18 pertes de balle.
Sélectionneur : Jan Pytlick.

EDF F : Beaucoup de choses à caler 

Euro

dimanche 30 novembre 2014 - © François Dasriaux

 4 min 20 de lecture

Les Bleues ont perdu leur second match de rang dans la seconde manche de la Golden League. Face au Danemark, il y a encore eu des choses intéressantes en défense, mais il semble que le chantier offensif ait vraiment du mal à avancer. La faute à des échecs encore trop nombreux au shoot, mais aussi avec un problème de percussion sur la base arrière.

Certes, après avoir dispersé les Norvégiennes chez elles, après avoir atomisé la Serbie, les Danoises se posent sans doute comme des prétendantes très crédibles au sacre dans le prochain Euro et leur victoire face à la France leur donne encore plus de certitudes dans le jeu. Emmenées par un Kristina Kristiansen à l’apogée de son talent, la meneuse de poche danoise a encore éclaboussé le match de toute sa classe, le Danemark est capable de tenir un rythme de jeu qui n’a pas beaucoup d’égal en Europe. Reste que leur jeu est aussi fait de pertes de balles et que les Bleues auraient du profiter d’une certaine gabegie offensive danoise pour recoller et revenir dans la course à la gagne finale. Malheureusement, si les Danoises ont envoyé 18 ballons dans les bâches, les Tricolores en fait tout autant et le match nul dans le dispendieux n’a pas avantagé la France. Car outre cela, le Danemark avait d’autres atouts en magasin. Une relation demi-centre – pivot qui a mis la défense centrale française un paquet de fois sur le reculoir pour ne pas dire sur les fesses. Un jeu rapide qui a fait mouche avec en maitresse de bal, Kristina Kristiansen capable de prendre le ballon à ses 6 mètres et d’arriver à marquer en ayant semé 4 joueuses bleues sur la montée de balle et quand tout cela ne marche pas trop, c'est-à-dire assez rarement, il reste encore le bras des Jorgensen Line et Stine, Tranborg ou encore Kristiansen en appui. Heureusement qu’Anne Grete Norgaard s’est complètement loupé sur son match, le 3/11 de l’ailière gauche emblématique du Danemark a d’ailleurs largement contribué à laisser l’équipe de France en vie dans ce match.

Avec une Alisson Pineau qui match après match revient vers la grande forme internationale, avec une Alexandra Lacrabère capable de dynamiter n’importe quel bloc adverse et avec Gnonsiane Niombla capable de faire péter un 1x1 torride à tout moment, les Bleues avaient quand même quelques belles armes à faire valoir. Seulement, ces armes, il aurait fallu pouvoir le mettre en valeur. Là, le bas à souvent blessé hormis sur un début de match très convaincant. Mais en passant de 4-0 à la 4° minute à un 6-8 beaucoup moins glorieux à la 13°, les Françaises ont dilapidé un vrai capital confiance et offert au Danemark de quoi se remettre en selle. Après, il était beaucoup plus compliqué pour la France de faire douter une machine qui s’était mise en route. Pourtant avec le concours d’Amandine Leynaud, sur la seconde période, elles vont avoir un bon nombre de ballons pour recoller mais à chaque fois, l’attaque va avoir des défaillances malgré toutes les consignes données par Alain Portes. Il est aussi clair que si Koumba Cissé peut jouer un rôle intéressant à l’aile droite de temps en temps, elle manque par trop de repères pour être crédible en permanence. A voir si Marie Prouvensier, encore touchée pour ce match, pourra amener le savoir-faire indispensable sur le poste. A voir aussi si le retour de Camille Ayglon, grippée, pourra redonner plus de consistance à la défense centrale.

Pour ce match, même si la défaite n’a rien d’infamant face à ce Danemark plein de talents, il semble que les choses n’avancent pas au rythme voulu. L’Euro commence dans 8 jours et il va y avoir urgence à se doter d’un jeu placé assez cohérent pour affronter la dureté de ce type de compétition. Pas question, comme dans un Mondial d’avoir des matches tranquilles pour faire avancer les choses ! Il faudra être au top dès les premiers chocs et ce pendant 15 jours !

FRANCE – DANEMARK : 23-26 (11-13)
A Oslo (Spektrum).
2812 spectateurs.
Arbitres :
Mmes Arntsen et Roen (NOR).

FRANCE
Joueuses : P. Baudouin 1/2 (1/1 penalty) ; K. Cissé 1/2 ; Lacrabère 6/8 (1/2 penaltys) ; Landre 0/2 ; Niombla 3/5 ; Pineau 3/6 ; puis S. Dembélé 2/3 ; M. François 0/2 ; Gnabouyou 4/8 ; Kamdop ; Kanto 2/4 ; Lévêque 0/2 ; Nze Minko 0/1 ; Zaadi 1/1.
Gardiennes : Attingré (5/18 arrêts en 30') puis Leynaud (7/20 en 30').
2 minutes : Kanto (23'), M. François (34'), Pineau (60').
18 pertes de balle.
Sélectionneur : Alain Portes.

DANEMARK
Joueuses :
Grigel 1/1 ; L. Jørgensen 1/3 ; S. Jørgensen 4/5 ; Kviesgaard 1/1 ; Nørgaard 3/11 (0/1 penalty) ; Thorsgaard 4/5 ; puis Bonde 2/2 ; Gravholt 1/1 ; A. M. Hansen 0/1 ; Holmsgaard 0/1 ; Ostergaard 2/2 ; K. Kristiansen 5/6 (1/1 penalty) ; Møller ; Østergaard Jensen 2/2 ; Tranborg 2/3.
Gardiennes : Poulsen (8/21 arrêts en 36') puis Toft (7/17 en 24').
2 minutes : Tranborg (25'), Holmsgaard (37').
18 pertes de balle.
Sélectionneur : Jan Pytlick.

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