Dunkerque continue à avancer en Champion’s League ! En s’imposant 31-29 face à Zaporojie pour une première victoire à domicile, les champions de France font encore un pas vers les 8° de finale. Pourtant, encore une fois et c’est compréhensible vu les absents, rien ne fut simple.
Pas moins de 4 tauliers dans les tribunes avec Benjamin Afgour, Jaleleddine Touati, Pawel Paczkowski et Pierre Soudry absents et ont pouvait ajouter Bastien Lamon touché face à Tremblay mais quand même présent. Il fallait donc faire avec les moyens du bord, et effectivement, tout s’est fait dans la douleur et parfois dans l’approximatif, mais toujours avec beaucoup de volonté. Cette volonté qui permettait à l’UDSK de prendre de suite les rênes du match avec un Zarko Pejovic dans la lignée de sa prestation à Tremblay. Même les Ukrainiens y mettaient du leur avec cette double exclusion pour Kostantin Kurylenko, d’abord sanctionné en défense puis qui remettait les pieds trop tôt sur le terrain et ressortait donc dans la foulée. Mais tout le monde n’était pas sur le même tempo, un Kornel Nagy timide et en échec, une défense aux abois face aux 2 mètres et 115 kilos d’Olexandr Shevelev qui se baladait en pivot. Le sauveur d’Aalborg, Vincent Gérard ayant un peu de problème à se mettre en route, notamment sur les impacts coin longs des géants ukrainiens, ce qui lui valait une petite explication de texte signée Patrick Cazal, logiquement, Zaporojie reprenait ses esprits et les premières erreurs de Dunkerque se soldaient par une prise de pouvoir adverse au score. Une attaque manquant de percussion, un Tom Pelayo rattrapé par l’enjeu et ses 17 ans qui n’arrivait pas à amener de la vitesse et de la variété en attaque, un Kornel Nagy qui se fait bâcher par la défense centrale ukrainienne, il ne restait peu ou prou que Baptiste Butto et Théophile Causse pour alimenter la marque. Heureusement, le réveil de Kornel Nagy et quelques belles séquences défensives permettait aux Nordistes de repartir aux vestiaires à égalité.
Restait 30 minutes pour arracher ces deux points si importants pour la suite. Mais il fallait un élément déclencheur pour enflammer la salle et encore une fois comme au Danemark, ce fut le gardien dunkerquois qui fut la clef. Mais cette fois, c’est William Annotel qui va revêtir la panoplie de Superman. Dès son entrée, il trouvait la clef et était déjà prépondérant, mais au fur et à mesure des minutes, il va devenir un vrai coffre-fort avec un dernier quart d’heure d’exception. Jets de 7 mètres, tirs de loin, duels, tout va y passer avec souvent la même finalité, le grand William sortait vainqueur de ses duels. Restait à convertir tout cela en buts sonnants et trébuchants. Les Nordistes avaient les ballons mais avaient tendance à beaucoup gâcher sur des erreurs de mains, des tirs faciles ratés ou des inspirations offensives pas très inspirées... Là encore, Dunkerque va trouver son sauveur. Revenu de blessure pour ce match, c’est Romain Guillard qui va être celui-ci. On va revoir le Romain d’Ivry, enchaînant tirs vainqueurs à l’amble, impact en défense et solutions ultimes, il va, avec son 7/9 uniquement sur la seconde mi-temps et buteur quasi exclusif sur le dernier quart d’heure, convertir le show de son gardien. Pas simple pourtant de prendre le meilleur sur Zaporojie qui venait de s’offrir un doublé gagnant face aux Suisses de Schaffhausen avant de tomber face à Szeged. Mais avec ces deux points pour finir l’année 2014 et les prochains matches en février au sortir du Mondial, Dunkerque à maintenant pas mal d’atouts dans ses mains et comme le disait Patrick Cazal avant le match « En février, je plains les équipes qui vont devoir rencontrer Dunkerque ! »
A Dunkerque, Stade de Flandres
Le samedi 6 décembre 2014 à 16h00
Dunkerque HB Grand Littoral - HC Motor Zaporozhye : 31 - 29 (Mi-temps : 17-17)
2 200 spectateurs
Arbitres :
MM Slave Nikolov et Gjorgji Nachevski (Macédoine)
Evolution du score : 3-2 5°, 6-5 10°, 8-10 15°, 10-11 20°, 15-13 25°, 17-17 MT - 21-20 35°, 24-23 40°, 25-24 45°, 26-25 50°, 28-25 55°, 31-29 FT.
Les réactions au micro de beIn sports
Patrick Cazal (entraîneur de l'USDK): "On savait que cela allait être compliqué et qu'on n'allait pas gagner le match avec 10 buts d'écart. Je suis satisfait de la tournure des évènements, des jeunes qui ont su pointer le bout de leur nez même si par moments, ils sont rattrapés par l'enjeu. On est quand même heureux d'avoir pu faire la différence au moment où il le fallait."
Romain Guillard (arrière gauche de l'USDK): "C'est sûr qu'on a galéré un peu tout le match mais on n'a jamais été largué, on s'est accroché, on a respecté notre projet de jeu du début jusqu'à la fin. C'est loin d'être parfait car on a commis des erreurs mais on s'est battu et la salle a su nous pousser dans les cinq dernières minutes. Nos performances sont en dents de scie et c'est dommageable car on perd des points précieux en championnat mais on arrive à se transcender en Ligue des Champions donc il faudrait qu'on arrive à garder cette intensité sur tous les matches."