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Euro F : elles n’ont plus leur destin en main

Euro

mardi 16 décembre 2014 - © Pierre Menjot

 9 min 43 de lecture

Une entame cauchemardesque a plombé l’équipe de France, tenue en échec par l’Allemagne mardi (24-24) et désormais dans l’attente. Une victoire du Monténégro face à la Suède éliminera les Bleues avant même qu’elles affrontent les Pays-Bas dans la soirée.

De notre envoyé spécial à Zagreb (Croatie)

Comment les Bleues ont-elles réagi après leur 1ère défaite de dimanche ?

Difficilement. L’entraînement du matin avait été léger, les esprits étant tournés vers le match. Mais l’entame de la rencontre a été terrible, avec un 4-0 adverse qui a mis d’emblée les Tricolores dans le dur (5e). Un manque d’agressivité défensif a permis aux Allemandes d’installer leur rythme et leur jeu sans fioritures. De l’autre côté du terrain, les Bleues ont manqué énormément de tirs face à Schülke (12 arrêts à 55% à la pause). Même le temps-mort d’Alain Portes n’y a rien fait. L’apathie générale a duré vingt minutes (11-6) avant un réveil progressif (11-9, 26e puis 18-18, 43e) pour faire jeu égal avec un adversaire décomplexé. Mais ce retour a coûté de l’énergie.

Quel a été l’apport du banc ?

Inégal. Portes avait préparé deux surprises dans son sept de départ : Attingré et Cissé. La gardienne, abandonnée par sa défense, n’a pas pu faire grand-chose durant son quart d’heure de jeu (3 arrêts sur 11). L’ailière gauchère a défendu et marqué un but précieux avant d’échouer deux fois en seconde période. Gnabouyou et Lévêque, stressées et utilisées au moment où le collectif vacillait, n’ont pas pu jouer les pompiers (0/3 chacune). Côté positif, Landre a été très précieuse dans la remontée française en fin de première période (2/2). Enfin, Estelle Nze Minko a été décisive. La demi-centre a provoqué une exclusion temporaire (37e), trois penaltys, a intercepté un ballon, a délivré quatre passes décives et a surtout planté quatre buts, dont celui qui a fait basculer les Bleues en tête (18-19, 44e). « Mais j’aurais été contente si la victoire était au bout, là ça n’a pas de sens, soufflait la Nantaise (photo ci-dessus). Vraiment, je suis hyper déçue. »

Quel est l’état physique des Bleues ?

« Franchement ça va », jure la capitaine Siraba Dembélé. En faisant tourner comme prévu, Alain Portes a économisé les organismes, Lacrabère et Kanto étant les seules exceptions (43 et 54 minutes de jeu). Le manque d’impact dans les tirs d’arrières (aucun tir d’arrière n’a dépassé les 80 km/h quand l’Allemande Nadgornaja a shooté à 92 km/h) est pourtant réel. Et Ayglon, l’une des plus fatiguées, a manqué une balle de +2 sur un tir après une grande course d’arrière qu’elle affectionne pourtant (45e). Finalement, la Mannschaft a su donner le coup d’accélérateur pour repasser devant (23-22, 55e) avant l’égalisation de Baudouin sur penalty, à 15 secondes du terme.

Mentalement, un ressort cassé ?

Certaines ont filé directement au vestiaire. D’autres peinaient à masquer leur mécontentement. « C’est frustrant, bien évidemment, déplorait Amandine Leynaud. Ce qui nous a coupé les jambes, c’est que la gardienne fait au moins 10 arrêts en 5 minutes (19 arrêts à 44% au final), ça nous a fait douter. En plus elles ont été culottées. On n’a pas su réagir à temps. » D’autres, enfin, essayaient de s’accrocher à la bonne tenue de la défense en deuxième période, à la réaction d’orgueil française. « Je vais retenir le positif car on a un match important demain, souligne Paule Baudouin. Même si on a été trop scolaires en attaque, où on a fait les combinaisons sans mettre assez de percussion. » Finalement, le premier tour brillant des Bleues leur sert à espérer encore malgré les deux mauvais résultats enchaînés. « On a montré de belles choses en première semaine, il faudra le refaire quoiqu’il arrive, espère Leynaud. Peu importe ce qui se passe, on se doit de faire un match plein. On n’est pas du genre à abandonner comme ça. »

Que faut-il faire pour se qualifier ?

Gagner. Mais d’abord espérer. Un succès du Monténégro face à la Suède mercredi (match à 15h45) qualifierait les championnes d’Europe en titre et éliminerait la France avant même son match. Un nul ou une victoire suédoises et les Bleues auraient à nouveau leur destin en main : une victoire et c’est gagné. « On va se préparer pour notre match et les joueuses ne vont pas regarder ce que fait le Monténégro. C’est le meilleur moyen pour rater leur match à elles. Quitte à sortir d’ici, que ce soit la tête haute. »

Tous les différents scénarios, cliquer ICI

Les futures adversaires: les Pays-Bas  -   Sans Polman ?

Les matches face au Monténégro sont rarement des parties de plaisir. Les Pays-Bas peuvent en témoigner. Face à un adversaire qui devait absolument gagner pour espérer se qualifier, les Bataves ont été sacrément remuées. Parfois limite, la défense slave a accordé un traitement particulier à Polman, la pépite néerlandaise, touchée aux côtes après un sachet de la ‘’tendre’’ Lazovic. « Elle pourrait ne pas jouer demain (mercredi), on va regarder ce soir avec le docteur », craint son coach, Henk Groener. Même Yvette Broch, pourtant pas du genre à se cacher lors d’un combat, était comme groggy à la sortie du terrain. « C’était très, très dur, mais maintenant, on ne doit plus penser à ça », soufflait la Messine. « Bien sûr qu’on est fatigué, normalement on a besoin de temps après un combat comme ça, reprend le sélectionneur. Ce sera un autre match difficile face à la France. Il n’y a de la place que pour des équipes fortes en demi-finale. »

Estavana Polman, une "Oranje" qui a du jus, à lire son portrait ICI

*****************
A Zagreb, Arena Zagreb
Mardi 16 décembre à 20:15
Allemagne – France : 24-24 (Mi-temps : 13-10)
Arbitres : MM. Stenrand et Kaerlund Birch (DAN).

Evolution du score : 4-0 5e, 6-2 10e, 8-5 17e, 11-5 21e, 11-10 27e, 13-10 MT, 16-12 35e, 18-18 43e, 19-20 47e, 22-21 52e, 23-23 56e, 24-24 FT.

Les réactions

Alain Portes, sélectionneur
« Je suis plutôt déçu, parce que malgré une entame difficile on revient après beaucoup de courage, une défense qui s’est remobilisée. L’Allemagne a été bonne et a eu un peu de réussite, les poteaux ont été pour elles… On a les ballons pour tuer le match, des contre-attaques qu’on rend à l’adversaire alors qu’elles doivent être décisives pour nous, et ça, ça ne pardonne pas. On loupe aussi des tirs faciles. Et je n’aime pas parler de l’arbitrage mais on n’a pas été aidés. Tout ça accumulé c’est un peu agaçant. Mais il n’y a pas que du négatif, même si on est déçus. »

Laurisa Landre, pivot
« On s’était bien préparées, on savait qu’on jouait notre vie si on voulait aller plus haut, mais on a manqué d’agressivité en défense. Ou plutôt on l’a mise, mais trop tard. Et quand on a eu les ballons pour passer devant, on n’a pas su les mettre la tête sous l’eau alors qu’on savait qu’elles craqueraient. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, d’habitude quand on revient comme ça on tient le coup ensuite. Mais l’Allemagne n’a pas lâché, on n’a pas prouvé qu’on était meilleures qu’elles ce soir. On n’a plus notre destin en main, et ça fait chier. »

La péripétie de la soirée: le 17e but de l'Allemagne n'était pas valable

La fédération française a déposé après la rencontre une réclamation. En cause : le 17e but allemand, marqué par Müller. Dans les faits (à retrouver en cliquant ici, 37e minute du match), l'Allemagne a été sanctionnée de deux minutes d'exclusion mais une 6e joueuse de champ entre. Elle ne fait pas action de jeu mais la différence est énorme : au lieu d'un but, les Allemandes auraient dû être sanctionnées de 2 minutes supplémentaires, et donc se retrouver à 4 sur le champ. La réclamation n'a aucune chance d'aboutir. Et M. Trespidi, le délégué italien de la rencontre qui n'a pas joué son rôle sur l'action, pourra tranquillement exercer lors de Suède - Monténégro mercredi après-midi...

Le Monténégro à un pas du dernier carré

Les championnes d’Europe en titre ne sont pas encore mortes. Mardi, elles ont marché sur les Pays-Bas, cueillis à froid par une défense monténégrine plus agressive, qui n’a pas hésité à aller chercher haut les arrières adverses (1-5, 9e). Puis sans s’affoler, les Néerlandaises sont revenues dans le match grâce à leur jeu d’attaque varié (six marqueuses différentes sur les sept premiers buts), la gauchère Van der Heijden égalisant (10-10, 20e). Dans le sillage d’une excellente Polman (8/12 au final), les Pays-Bas ont même infligé un 3-0 que l’on pensait décisif (19-17, 36e). Mais un temps-mort d’Adzic plus tard, la défense monténégrine resserrait les espaces, Barjaktarovic se montrait et les championnes d’Europe reprenaient les devants grâce à un 4-1 (20-21, 41e). Un dernier tour de vis défensif plus tard, le Monténégro s’assurait la victoire grâce, également, au bras diabolique de Katarina Bulatovic (10 buts). Les coéquipières de Jovanovic seront en demi-finale si elles battent la Suède.

Marija Jovanovic, capitaine du Monténégro« Nous sommes très contentes, c’était une grosse marche à franchir et on l’a passée après un gros combat. Les Pays-Bas sont durs à battre car les joueuses jouent depuis longtemps ensemble, elles se connaissent très bien et ne sont pas surprises par notre défense. Mais on a su être fortes en attaque pour l’emporter. Maintenant on va se concentrer au maximum pour la Suède. On est encore prêtes au combat. »

La Suède a déroulé

Un 3-0 pour commencer, quatre buts d’écart au quart d’heure de jeu, six à la pause (17-11) et un dernier coup d’accélérateur quand la Slovaquie a osé un rapproché : la Suède a fait les choses très proprement ce mardi (31-22). Les coéquipières de Gullden (9/11 aux tirs) ont récité leur handball, alternant tirs de loin et décalages aux ailes. Preuve de la supériorité des Scandinaves : l’arrière gauche Roberts, qui n’avait pas eu le temps de sortir après son attaque avec la chasuble, a arrêté une contre-attaque adverse… Sans la Dijonnaises Martina Skolkova, préservée car touchée à la clavicule, les Slovaques ont été courageuses, en vain. Elles joueront la 5e place du groupe contre l’Allemagne mercredi.

Dernière Journée | Journée 5
Equipe Receveuse Equipe Visiteuse Score Date Stats
Pays Bas F Monténégro F 27 31 16/12 >>
Suède F Slovaquie F 31 22 16/12 >>
Allemagne F France F 24 24 16/12 >>
Prochaine Journée | Journée 6
Equipe Receveuse Equipe Visiteuse Score Date Stats
Suède F Monténégro F   17/12  
Allemagne F Slovaquie F   17/12  
Pays Bas F France F   17/12  
Pl Equipe Pts MJ Vic Def Nul But + But - Sér GAP
1 Suède F 7 4 3 0 1 129 110 3  
2 Monténégro F 6 4 3 1 0 106 95 2  
3 Pays Bas F 5 4 2 1 1 116 107 -1  
- France F 5 4 2 1 1 95 91 0  
5 Allemagne F 1 4 0 3 1 102 119 0  
6 Slovaquie F 0 4 0 4 0 84 110 -4  

Euro F : elles n’ont plus leur destin en main 

Euro

mardi 16 décembre 2014 - © Pierre Menjot

 9 min 43 de lecture

Une entame cauchemardesque a plombé l’équipe de France, tenue en échec par l’Allemagne mardi (24-24) et désormais dans l’attente. Une victoire du Monténégro face à la Suède éliminera les Bleues avant même qu’elles affrontent les Pays-Bas dans la soirée.

De notre envoyé spécial à Zagreb (Croatie)

Comment les Bleues ont-elles réagi après leur 1ère défaite de dimanche ?

Difficilement. L’entraînement du matin avait été léger, les esprits étant tournés vers le match. Mais l’entame de la rencontre a été terrible, avec un 4-0 adverse qui a mis d’emblée les Tricolores dans le dur (5e). Un manque d’agressivité défensif a permis aux Allemandes d’installer leur rythme et leur jeu sans fioritures. De l’autre côté du terrain, les Bleues ont manqué énormément de tirs face à Schülke (12 arrêts à 55% à la pause). Même le temps-mort d’Alain Portes n’y a rien fait. L’apathie générale a duré vingt minutes (11-6) avant un réveil progressif (11-9, 26e puis 18-18, 43e) pour faire jeu égal avec un adversaire décomplexé. Mais ce retour a coûté de l’énergie.

Quel a été l’apport du banc ?

Inégal. Portes avait préparé deux surprises dans son sept de départ : Attingré et Cissé. La gardienne, abandonnée par sa défense, n’a pas pu faire grand-chose durant son quart d’heure de jeu (3 arrêts sur 11). L’ailière gauchère a défendu et marqué un but précieux avant d’échouer deux fois en seconde période. Gnabouyou et Lévêque, stressées et utilisées au moment où le collectif vacillait, n’ont pas pu jouer les pompiers (0/3 chacune). Côté positif, Landre a été très précieuse dans la remontée française en fin de première période (2/2). Enfin, Estelle Nze Minko a été décisive. La demi-centre a provoqué une exclusion temporaire (37e), trois penaltys, a intercepté un ballon, a délivré quatre passes décives et a surtout planté quatre buts, dont celui qui a fait basculer les Bleues en tête (18-19, 44e). « Mais j’aurais été contente si la victoire était au bout, là ça n’a pas de sens, soufflait la Nantaise (photo ci-dessus). Vraiment, je suis hyper déçue. »

Quel est l’état physique des Bleues ?

« Franchement ça va », jure la capitaine Siraba Dembélé. En faisant tourner comme prévu, Alain Portes a économisé les organismes, Lacrabère et Kanto étant les seules exceptions (43 et 54 minutes de jeu). Le manque d’impact dans les tirs d’arrières (aucun tir d’arrière n’a dépassé les 80 km/h quand l’Allemande Nadgornaja a shooté à 92 km/h) est pourtant réel. Et Ayglon, l’une des plus fatiguées, a manqué une balle de +2 sur un tir après une grande course d’arrière qu’elle affectionne pourtant (45e). Finalement, la Mannschaft a su donner le coup d’accélérateur pour repasser devant (23-22, 55e) avant l’égalisation de Baudouin sur penalty, à 15 secondes du terme.

Mentalement, un ressort cassé ?

Certaines ont filé directement au vestiaire. D’autres peinaient à masquer leur mécontentement. « C’est frustrant, bien évidemment, déplorait Amandine Leynaud. Ce qui nous a coupé les jambes, c’est que la gardienne fait au moins 10 arrêts en 5 minutes (19 arrêts à 44% au final), ça nous a fait douter. En plus elles ont été culottées. On n’a pas su réagir à temps. » D’autres, enfin, essayaient de s’accrocher à la bonne tenue de la défense en deuxième période, à la réaction d’orgueil française. « Je vais retenir le positif car on a un match important demain, souligne Paule Baudouin. Même si on a été trop scolaires en attaque, où on a fait les combinaisons sans mettre assez de percussion. » Finalement, le premier tour brillant des Bleues leur sert à espérer encore malgré les deux mauvais résultats enchaînés. « On a montré de belles choses en première semaine, il faudra le refaire quoiqu’il arrive, espère Leynaud. Peu importe ce qui se passe, on se doit de faire un match plein. On n’est pas du genre à abandonner comme ça. »

Que faut-il faire pour se qualifier ?

Gagner. Mais d’abord espérer. Un succès du Monténégro face à la Suède mercredi (match à 15h45) qualifierait les championnes d’Europe en titre et éliminerait la France avant même son match. Un nul ou une victoire suédoises et les Bleues auraient à nouveau leur destin en main : une victoire et c’est gagné. « On va se préparer pour notre match et les joueuses ne vont pas regarder ce que fait le Monténégro. C’est le meilleur moyen pour rater leur match à elles. Quitte à sortir d’ici, que ce soit la tête haute. »

Tous les différents scénarios, cliquer ICI

Les futures adversaires: les Pays-Bas  -   Sans Polman ?

Les matches face au Monténégro sont rarement des parties de plaisir. Les Pays-Bas peuvent en témoigner. Face à un adversaire qui devait absolument gagner pour espérer se qualifier, les Bataves ont été sacrément remuées. Parfois limite, la défense slave a accordé un traitement particulier à Polman, la pépite néerlandaise, touchée aux côtes après un sachet de la ‘’tendre’’ Lazovic. « Elle pourrait ne pas jouer demain (mercredi), on va regarder ce soir avec le docteur », craint son coach, Henk Groener. Même Yvette Broch, pourtant pas du genre à se cacher lors d’un combat, était comme groggy à la sortie du terrain. « C’était très, très dur, mais maintenant, on ne doit plus penser à ça », soufflait la Messine. « Bien sûr qu’on est fatigué, normalement on a besoin de temps après un combat comme ça, reprend le sélectionneur. Ce sera un autre match difficile face à la France. Il n’y a de la place que pour des équipes fortes en demi-finale. »

Estavana Polman, une "Oranje" qui a du jus, à lire son portrait ICI

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A Zagreb, Arena Zagreb
Mardi 16 décembre à 20:15
Allemagne – France : 24-24 (Mi-temps : 13-10)
Arbitres : MM. Stenrand et Kaerlund Birch (DAN).

Evolution du score : 4-0 5e, 6-2 10e, 8-5 17e, 11-5 21e, 11-10 27e, 13-10 MT, 16-12 35e, 18-18 43e, 19-20 47e, 22-21 52e, 23-23 56e, 24-24 FT.

Les réactions

Alain Portes, sélectionneur
« Je suis plutôt déçu, parce que malgré une entame difficile on revient après beaucoup de courage, une défense qui s’est remobilisée. L’Allemagne a été bonne et a eu un peu de réussite, les poteaux ont été pour elles… On a les ballons pour tuer le match, des contre-attaques qu’on rend à l’adversaire alors qu’elles doivent être décisives pour nous, et ça, ça ne pardonne pas. On loupe aussi des tirs faciles. Et je n’aime pas parler de l’arbitrage mais on n’a pas été aidés. Tout ça accumulé c’est un peu agaçant. Mais il n’y a pas que du négatif, même si on est déçus. »

Laurisa Landre, pivot
« On s’était bien préparées, on savait qu’on jouait notre vie si on voulait aller plus haut, mais on a manqué d’agressivité en défense. Ou plutôt on l’a mise, mais trop tard. Et quand on a eu les ballons pour passer devant, on n’a pas su les mettre la tête sous l’eau alors qu’on savait qu’elles craqueraient. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, d’habitude quand on revient comme ça on tient le coup ensuite. Mais l’Allemagne n’a pas lâché, on n’a pas prouvé qu’on était meilleures qu’elles ce soir. On n’a plus notre destin en main, et ça fait chier. »

La péripétie de la soirée: le 17e but de l'Allemagne n'était pas valable

La fédération française a déposé après la rencontre une réclamation. En cause : le 17e but allemand, marqué par Müller. Dans les faits (à retrouver en cliquant ici, 37e minute du match), l'Allemagne a été sanctionnée de deux minutes d'exclusion mais une 6e joueuse de champ entre. Elle ne fait pas action de jeu mais la différence est énorme : au lieu d'un but, les Allemandes auraient dû être sanctionnées de 2 minutes supplémentaires, et donc se retrouver à 4 sur le champ. La réclamation n'a aucune chance d'aboutir. Et M. Trespidi, le délégué italien de la rencontre qui n'a pas joué son rôle sur l'action, pourra tranquillement exercer lors de Suède - Monténégro mercredi après-midi...

Le Monténégro à un pas du dernier carré

Les championnes d’Europe en titre ne sont pas encore mortes. Mardi, elles ont marché sur les Pays-Bas, cueillis à froid par une défense monténégrine plus agressive, qui n’a pas hésité à aller chercher haut les arrières adverses (1-5, 9e). Puis sans s’affoler, les Néerlandaises sont revenues dans le match grâce à leur jeu d’attaque varié (six marqueuses différentes sur les sept premiers buts), la gauchère Van der Heijden égalisant (10-10, 20e). Dans le sillage d’une excellente Polman (8/12 au final), les Pays-Bas ont même infligé un 3-0 que l’on pensait décisif (19-17, 36e). Mais un temps-mort d’Adzic plus tard, la défense monténégrine resserrait les espaces, Barjaktarovic se montrait et les championnes d’Europe reprenaient les devants grâce à un 4-1 (20-21, 41e). Un dernier tour de vis défensif plus tard, le Monténégro s’assurait la victoire grâce, également, au bras diabolique de Katarina Bulatovic (10 buts). Les coéquipières de Jovanovic seront en demi-finale si elles battent la Suède.

Marija Jovanovic, capitaine du Monténégro« Nous sommes très contentes, c’était une grosse marche à franchir et on l’a passée après un gros combat. Les Pays-Bas sont durs à battre car les joueuses jouent depuis longtemps ensemble, elles se connaissent très bien et ne sont pas surprises par notre défense. Mais on a su être fortes en attaque pour l’emporter. Maintenant on va se concentrer au maximum pour la Suède. On est encore prêtes au combat. »

La Suède a déroulé

Un 3-0 pour commencer, quatre buts d’écart au quart d’heure de jeu, six à la pause (17-11) et un dernier coup d’accélérateur quand la Slovaquie a osé un rapproché : la Suède a fait les choses très proprement ce mardi (31-22). Les coéquipières de Gullden (9/11 aux tirs) ont récité leur handball, alternant tirs de loin et décalages aux ailes. Preuve de la supériorité des Scandinaves : l’arrière gauche Roberts, qui n’avait pas eu le temps de sortir après son attaque avec la chasuble, a arrêté une contre-attaque adverse… Sans la Dijonnaises Martina Skolkova, préservée car touchée à la clavicule, les Slovaques ont été courageuses, en vain. Elles joueront la 5e place du groupe contre l’Allemagne mercredi.

Dernière Journée | Journée 5
Equipe Receveuse Equipe Visiteuse Score Date Stats
Pays Bas F Monténégro F 27 31 16/12 >>
Suède F Slovaquie F 31 22 16/12 >>
Allemagne F France F 24 24 16/12 >>
Prochaine Journée | Journée 6
Equipe Receveuse Equipe Visiteuse Score Date Stats
Suède F Monténégro F   17/12  
Allemagne F Slovaquie F   17/12  
Pays Bas F France F   17/12  
Pl Equipe Pts MJ Vic Def Nul But + But - Sér GAP
1 Suède F 7 4 3 0 1 129 110 3  
2 Monténégro F 6 4 3 1 0 106 95 2  
3 Pays Bas F 5 4 2 1 1 116 107 -1  
- France F 5 4 2 1 1 95 91 0  
5 Allemagne F 1 4 0 3 1 102 119 0  
6 Slovaquie F 0 4 0 4 0 84 110 -4  

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