bandeau handzone

Arnaud Ponroy (Nantes) tape du poing sur la table

LBE

samedi 17 janvier 2015 - © Davy Bodiguel

 4 min 8 de lecture

En aparté du duel LFH entre Nantes et Dijon, le président Ligérien Arnaud Ponroy a tenu à expliquer sa situation : dans l'attente depuis de très nombreux mois d'une réponse quant aux infrastructures et à l'augmentation de la subvention municipale, il lance désormais un ultimatum à la Mairie de Nantes... en espérant continuer à faire vivre le hand féminin au plus haut niveau dans la cité des Ducs de Bretagne.

Arnaud Ponroy n'est pas homme à prendre des détours quand il a des choses à dire. La franchise est d'emblée au centre de son argumentaire. Petit rappel des faits : "au moment de mon engagement, j'avais rencontré l'adjointe aux sports de l'époque (Marie-Françoise Clergeau) de la Mairie de Nantes. Ca intéressait la municipalité d'avoir un club de D1F en 2010. Notre objectif était de pouvoir hisser le NLA en première division avec bien entendu le soutien des partenaires institutionnels. La Mairie m'avait donné son feu vert, c'était pour moi très important. Sans le soutien de la ville, il était impossible de mener à bien cette expérience". Passé en trois ans de N1 à D1, le NLA (Nantes Loire Atlantique Handball) fait aujourd'hui partie du gotha du hand Hexagonal.

Le n°1 du NLA rappelle sa situation : "l'engagement que j'avais pris de rester à la tête du club s'achève en juin 2015. On arrive à la fin de ce plan. La question qui se pose pour moi et le club, c'est de se dire : est-ce que je propose un plan 2020 et y'a t'il un intérêt à continuer ces cinq prochaines années ? De mon côté, j'aime bien les plans quinquennaux... en tout cas, avoir de la lisibilité sur ce que j'entreprends. Concrètement, c'est de savoir quels sont les objectifs que l'on s'assigne les uns et les autres. Au départ, on m'avait dit qu'il fallait attendre, que notre arrivée en D1 n'était pas prévue et que la Mairie allait s'organiser. Deux ans plus tard, il ne s'est strictement rien passé... les élections Municipales sont certes passées par là".

L'agacement est persistant... certains diront que l'homme est pressé... trop pressé mais l'ambition est bel et bien le moteur essentiel de ce chef d'entreprise. "J'ai donc rencontré la nouvelle équipe dirigeante de la Ville de Nantes. En juin 2014, je leur ai fait part de nos interrogations... à savoir, on est en 2015. On a franchi toutes les étapes. Végéter, clairement ça ne m'intéresse pas ! Je leur ai demandé si ça les intéressait d'avoir un club de hand féminin champion de France au terme du plan 2020 et de jouer une Coupe d'Europe. Pour moi, c'est l'objectif que l'on doit se donner. Dites-moi si ça vous intéresse ou pensez-vous que Nantes n'a pas vocation à soutenir du hand féminin. Quelque soit la réponse, ça m'ira... mais donnez-moi au moins une tendance. J'attends la réponse et je pense que je l'attendrai... voire que je ne l'aurai jamais. Mais, si je n'ai pas de réponse, j'en tirerais les conclusions. Car à un moment donné, ça veut dire que je n'aurai jamais de réponse positive. A ce moment-là, s'il n'y a pas la volonté politique, je n'aurais pas vocation à continuer l'aventure. La balle est dans le camp de la Ville de Nantes". Johanna Rolland, élue Maire de Nantes en 2014, et Ali Rebouh, nouvel adjoint aux sports, sont attendus au tournant par le dirigeant du club.

Le NLA, c'est 1,3 millions d'euros de budget dont 360.000 euros de subventions municipales. Le président Ponroy avance le chiffre de 500.000 euros pour revenir à la moyenne des subventions des municipalités des autres clubs de LFH. Si la région et le département ont donné une réponse précise, ce n'est aujourd'hui pas le cas de la ville de Nantes. "Rien ne me froissera... au contraire. On peut me dire qu'on a déjà les garçons sur le hand de haut niveau. Ca peut être une réponse mais j'ai absolument besoin d'avoir une réponse. Quand je parle de projet, c'est bien entendu financier... mais c'est aussi des infrastructures, c'est à dire des choses qui nous font clairement défaut à l'heure actuelle. Je suis dans une situation qui n'est pas facile : Nantes mérite d'avoir un club féminin en LFH. Grâce à son travail, le "H" a montré qu'il avait un grand public ce qui prouve bien qu'il y a un engouement populaire". Le NLA a réussi son pari du week-end en faisant venir 3.500 spectateurs face à Dijon au palais des Sports de Beaulieu (ils étaient 5.100 contre Toulon en 2014). "Je trouverais dommage qu'on s'arrête au milieu du gué. Je n'ai pas vocation à porter seul un projet comme celui-ci". La Mairie de Nantes est donc sollicitée, saura t'elle accéder à la requête d'un président plus que jamais décidé à faire entendre sa voix... quitte à évoquer la disparition pure et simple de son club sur l'échiquier de la LFH.

Arnaud Ponroy (Nantes) tape du poing sur la table 

LBE

samedi 17 janvier 2015 - © Davy Bodiguel

 4 min 8 de lecture

En aparté du duel LFH entre Nantes et Dijon, le président Ligérien Arnaud Ponroy a tenu à expliquer sa situation : dans l'attente depuis de très nombreux mois d'une réponse quant aux infrastructures et à l'augmentation de la subvention municipale, il lance désormais un ultimatum à la Mairie de Nantes... en espérant continuer à faire vivre le hand féminin au plus haut niveau dans la cité des Ducs de Bretagne.

Arnaud Ponroy n'est pas homme à prendre des détours quand il a des choses à dire. La franchise est d'emblée au centre de son argumentaire. Petit rappel des faits : "au moment de mon engagement, j'avais rencontré l'adjointe aux sports de l'époque (Marie-Françoise Clergeau) de la Mairie de Nantes. Ca intéressait la municipalité d'avoir un club de D1F en 2010. Notre objectif était de pouvoir hisser le NLA en première division avec bien entendu le soutien des partenaires institutionnels. La Mairie m'avait donné son feu vert, c'était pour moi très important. Sans le soutien de la ville, il était impossible de mener à bien cette expérience". Passé en trois ans de N1 à D1, le NLA (Nantes Loire Atlantique Handball) fait aujourd'hui partie du gotha du hand Hexagonal.

Le n°1 du NLA rappelle sa situation : "l'engagement que j'avais pris de rester à la tête du club s'achève en juin 2015. On arrive à la fin de ce plan. La question qui se pose pour moi et le club, c'est de se dire : est-ce que je propose un plan 2020 et y'a t'il un intérêt à continuer ces cinq prochaines années ? De mon côté, j'aime bien les plans quinquennaux... en tout cas, avoir de la lisibilité sur ce que j'entreprends. Concrètement, c'est de savoir quels sont les objectifs que l'on s'assigne les uns et les autres. Au départ, on m'avait dit qu'il fallait attendre, que notre arrivée en D1 n'était pas prévue et que la Mairie allait s'organiser. Deux ans plus tard, il ne s'est strictement rien passé... les élections Municipales sont certes passées par là".

L'agacement est persistant... certains diront que l'homme est pressé... trop pressé mais l'ambition est bel et bien le moteur essentiel de ce chef d'entreprise. "J'ai donc rencontré la nouvelle équipe dirigeante de la Ville de Nantes. En juin 2014, je leur ai fait part de nos interrogations... à savoir, on est en 2015. On a franchi toutes les étapes. Végéter, clairement ça ne m'intéresse pas ! Je leur ai demandé si ça les intéressait d'avoir un club de hand féminin champion de France au terme du plan 2020 et de jouer une Coupe d'Europe. Pour moi, c'est l'objectif que l'on doit se donner. Dites-moi si ça vous intéresse ou pensez-vous que Nantes n'a pas vocation à soutenir du hand féminin. Quelque soit la réponse, ça m'ira... mais donnez-moi au moins une tendance. J'attends la réponse et je pense que je l'attendrai... voire que je ne l'aurai jamais. Mais, si je n'ai pas de réponse, j'en tirerais les conclusions. Car à un moment donné, ça veut dire que je n'aurai jamais de réponse positive. A ce moment-là, s'il n'y a pas la volonté politique, je n'aurais pas vocation à continuer l'aventure. La balle est dans le camp de la Ville de Nantes". Johanna Rolland, élue Maire de Nantes en 2014, et Ali Rebouh, nouvel adjoint aux sports, sont attendus au tournant par le dirigeant du club.

Le NLA, c'est 1,3 millions d'euros de budget dont 360.000 euros de subventions municipales. Le président Ponroy avance le chiffre de 500.000 euros pour revenir à la moyenne des subventions des municipalités des autres clubs de LFH. Si la région et le département ont donné une réponse précise, ce n'est aujourd'hui pas le cas de la ville de Nantes. "Rien ne me froissera... au contraire. On peut me dire qu'on a déjà les garçons sur le hand de haut niveau. Ca peut être une réponse mais j'ai absolument besoin d'avoir une réponse. Quand je parle de projet, c'est bien entendu financier... mais c'est aussi des infrastructures, c'est à dire des choses qui nous font clairement défaut à l'heure actuelle. Je suis dans une situation qui n'est pas facile : Nantes mérite d'avoir un club féminin en LFH. Grâce à son travail, le "H" a montré qu'il avait un grand public ce qui prouve bien qu'il y a un engouement populaire". Le NLA a réussi son pari du week-end en faisant venir 3.500 spectateurs face à Dijon au palais des Sports de Beaulieu (ils étaient 5.100 contre Toulon en 2014). "Je trouverais dommage qu'on s'arrête au milieu du gué. Je n'ai pas vocation à porter seul un projet comme celui-ci". La Mairie de Nantes est donc sollicitée, saura t'elle accéder à la requête d'un président plus que jamais décidé à faire entendre sa voix... quitte à évoquer la disparition pure et simple de son club sur l'échiquier de la LFH.