Présentation de la 12° Journée de LFH.
Aucune en élite, deux en deuxième division féminine : voilà deux
saisons que les femmes disparaissent peu à peu des bancs de touche. Un
sujet complexe et difficile à corriger, qui sera peut-être évoqué
samedi, à l'occasion des 24 heures du sport féminin. Le potentiel est
pourtant là, et les choses pourraient vite évoluer dans le bon sens.
Isabelle
Louis (notre photo de tête) n'est plus seule ! En décembre dernier,
Raphaëlle Tervel, ancienne internationale française en cours de
formation pour être entraîneur au plus haut niveau, a rejoint le banc de
Besançon pour épauler Camille Comte. Et doubler le contingent de femmes
entraîneur, avec sa collègue d'Octeville. En LFH, voilà deux saisons et
le départ de Florence Sauval de Besançon que les bancs sont
exclusivement masculins. Alors qu'elles étaient trois il y a quelques
années encore, en y ajoutant Manuela Ilie (à Nîmes) et Elena Groposila
(à Dijon). On est loin des pays scandinaves, souvent cités en exemple
pour leur capacité à confier des responsabilités à des femmes.
A
l'occasion des 24 heures du sport féminin, qui auront lieu samedi, une
conférence-débat se tiendra à Dijon sur le thème de la place des femmes
dans les instances dirigeantes. Pourra également être évoqué le cas des
entraîneurs féminines, toujours moins nombreuses. Le manque de
compétence, bien sûr, ne peut être une justification. La pénurie de
vocations, en revanche, est un problème. Car après leur carrière, les
joueuses susceptibles de passer sur le banc privilégient souvent leur
vie de famille. « La culture française veut que ce soit la femme qui
suive l'homme, et pas l'inverse, explique Florence Sauval (photo ci-dessus), aujourd'hui
adjointe à Besançon, en D2 masculine. Notre métier ne se limite plus aux
entraînements mais demande de s'impliquer dans les relations humaines,
de beaucoup travailler en amont, d'avoir une liberté pour voyager aussi.
Ça laisse peu de temps pour soi. »
Le machisme du milieu n'est pas
non plus un argument. Florence Sauval, en tout cas, ne l'a pas ressenti
ou presque en 18 années de coaching. En revanche, il est un constat
difficilement contestable : les femmes n'ont pas vraiment le droit à une
deuxième chance après un échec. « Ça prend plus de temps pour être
reconnue, pour gagner la confiance », estime l'ancienne entraîneur de
d'Abbeville. « Il y a des résistances à donner les clés à une femme
plutôt qu'à un homme, déplore Karine Savina, la présidente du Cercle
Dijon Bourgogne. Ce sont des relents du passé, souvenez-vous : il y a
quelques années encore, on refusait de confier le poste de député à une
femme. Mais les mentalités évoluent. »
Difficile de faire bouger les
lignes. La dirigeante a d'ailleurs remplacé Elena Groposila par
Christophe Maréchal, « un simple choix de compétence » jure-t-elle. La
possibilité de quotas (obliger à mettre un certain nombre de femmes dans
l'encadrement ou parmi l'équipe dirigeante, par exemple) ne lui plaît
guère. « Il y a trop peu de femmes éligibles », souffle Karine Savina.
L'idéal pourrait se trouver dans un duo mixte, chacun apportant ses
qualités. « Les femmes ont une vision à plus long terme »,
soutient-elle. « Elles sont davantage dans la relation maternelle,
renchérit Florence Sauval. Une femme a plus de ressenti, sent davantage
les émotions. L'homme pense plutôt aux résultats immédiats. »
Le potentiel est
là. Les possibilités de l'exploiter aussi. L'exemple de Raphaëlle
Tervel (voir ci-dessous) sera peut-être moins rare dans les années à
venir si l'ancienne experte ès défense réussit. « Elle a une grande
expérience du haut-niveau, a pioché un peu dans chacune aventure qu'elle
a pu vivre... Elle a tout pour réussir et je sais qu'on la verra à très
haut-niveau un jour », promet sa prédécesseur sur le banc bisontin. Et
quand il n'y aura plus besoin de soulever ce déséquilibre, ou
d'encourager une journée dédiée au sport féminin, « alors on aura
gagné », espère Karine Savina. « Mais je suis très optimiste. D'ici cinq
à sept ans, tout sera réglé. »
Raphaëlle Tervel : « Je ne vois pas ce qui empêche une
femme de devenir entraîneur »
Retraitée
depuis juin 2014 et une deuxième Ligue des champions soulevée avec
Györ, l'internationale française était attendue comme une future coach.
L'apprentissage est finalement accéléré puisque six mois à peine après
sa retraite, elle a été appelée en renfort par Besançon
(D2 féminine), dont l'entraîneur Camille Comte est en train de passer les
diplômes également. Sans doute réussira-t-elle, peut-être
suscitera-t-elle davantage de vocations. En attendant, Raphaëlle Tervel
revient sur son envie de passer sur le banc de touche.
Depuis quand avez-vous à l'idée d'entraîner?
C'est
vraiment venu petit à petit. Au départ, quand j'ai commencé à jouer, je me suis
dit que je ne serai jamais entraîneur, ça ne me plaisait pas du tout.
Finalement, avec l'expérience, la préparation des matches, tout ça, je
me suis rendue compte que ça me tentait bien. J'ai eu envie de
me lancer là-dedans.
Vous étiez déjà investie en tant que joueuse?
J'adore
tout ce qui est tactique, stratégie. Sur la fin, en équipe de France
comme en club, je discutais beaucoup avec Olivier (Kumbholz,
sélectionneur), Eric (Baradat, son adjoint) et Ambros (Martin,
entraîneur de Györ). Mes dernières années en tant que joueuse, je
n'étais pas complètement passée de l'autre côté mais presque.
Pensiez-vous débuter si vite votre deuxième carrière?
J'avais
prévu une année sabbatique pour souffler, avec d'autres projets que je
n'avais jamais pu faire à cause du handball. Les événements ont fait que
ç'a précipité un peu le truc mais j'ai quand même pu faire pas mal de
choses (sourire).
Comment s'est passée votre formation?
J'avais
commencé à passer tous mes diplômes, le BEA quand j'étais à Besançon
(jusqu'en 2006), le BE2 en Espagne à Bera Bera (jusqu'en 2009)... Donc
j'avais préparé tout ça. Là, je suis en formation pour passer le niveau
expert adulte, que j'espère obtenir cette année.
Quelles qualités faut-il à un coach?
Je
pense qu'il faut être passionné, c'est un métier qui prend énormément
de temps, donc il faut aimer ça. C'est pire que quand on
est joueuse, car on prépare les séances, les montages vidéo, ce qui fait
beaucoup de travail en dehors des entraînements. Ensuite, il faut être
exigeant, c'est hyper important d'être le plus précis possible. Enfin,
il faut savoir être juste, dans les choix au quotidien, dans le
coaching.
Comment expliquer que si peu de femmes se lancent dans l'entraînement?
Peut-être
le côté familial, car on est pris tous les jours même le week-end, donc
c'est compliqué quand il y a des enfants, Mais je ne vois pas ce qui
empêcherait une femme de passer plus de temps dans le hand, de devenir
entraîneur. Je n'arrive pas à trouver une bonne raison.
La 12e journée : Le Havre veut confirmer, Metz se reprendre
Équipe
en forme de ce début d'année, Le Havre va tenter d'accrocher un
quatrième succès de rang face à Nantes, concurrent direct pour la
qualification. L'équipe vainqueur ferait un très grand pas vers la
qualification, alors que les autres postulants devraient perdre des
points. Nice, en déplacement chez le leader Fleury, devra en effet réaliser une
grosse performance, néanmoins possible comme le prouve le match nul des
Azuréennes à Metz il y a dix jours. Les filles de Sébastien Gardillou
vont-elles se relancer alors que leur situation se complique au
classement? C'est en tout cas le moment idéal. Toulon tentera également
un gros coup à Issy-Paris, solide 2e du classement. Dijon espère réintégrer le Top 6 en recevant un Nîmes à nouveau très consistant en
2015. Mais les Gardoises, qui accumulent les déplacements, vont devoir
trouver des ressources après leur exploit à Metz dimanche. Enfin, Metz
vise un premier succès en 2015 (2 nuls, 1 défaite) face à l'UMBB, elle
aussi en difficulté. Dernières de LFH, les Girondines sont bien obligées
de ramener des points de leurs déplacements si elles veulent remonter.
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CERCLE DIJON BOURGOGNE 21 - HANDBALL CERCLE NIMES
Pronostic : Dijon
Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 24/01/2015 A 17:15:00 - En direct sur Sport +
Lieu :
Jean-Michel Geoffroy
17, rue Léon Mauris
DIJON
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ISSY PARIS HAND - TOULON/SAINT-CYR VAR HANDBALL
Pronostic : Issy-Paris
Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 25/01/2015 A 16:00:00
Lieu :
Robert Charpentier
4/6 Bd des Frères Voisins
ISSY LES MOULINEAUX
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CJF FLEURY LOIRET HANDBALL - OGC NICE COTE D'AZUR HANDBALL
Pronostic : Fleury
Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 23/01/2015 A 20:30:00
Lieu :
Halle des Sports du Bois Joly
115 Allée du Parc des Sports
SARAN
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HAVRE ATHLETIC CLUB - NANTES LOIRE ATLANTIQUE HB
Pronostic : Match nul
Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 23/01/2015 A 20:30:00
Lieu :
DOCKS OCEANE
Quai Frissard
LE HAVRE
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METZ HANDBALL - UNION MIOS BIGANOS - BEGLES
Pronostic : Metz
Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 25/01/2015 A 17:00:00
Lieu :
Les Arènes
5, avenue Louis le Débonnaire
METZ
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