Les 4 premiers 8° de finale du Mondial 2015 n'ont pas bouleversé la planète handball par leurs résultats.? Peu ou prou, les favoris se sont imposés. Reste que la manière a été bien différente, et que quelques ténors du handball international se sont fait de grosses frayeurs.
Le Brésil a failli apprendre à la Croatie à danser
Avec une Croatie souveraine dans sa poule B qui voyait arriver le 4° de la poule A un Brésil séduisant mais qui avait quand même chuté à trois reprises, on se disait que tout serait simple pour l'armada à damier. Que nenni, le Brésil avec son jeu détonnant et étonnant, avec son respect des consignes et son inventivité a failli envoyer un des principaux prétendant au titre à la maison dès les 8°. La faute à une attaque croate en pleine déprime face à la défense haute brésilienne. La faute à des gardiens qui ne trouvent pas la clef des tirs adverses et à un axe central qui n'arrivait pas à tenir la distance face à des brésiliens patients. Le trio Vori - Kopljar - Gojun n'a jamais fait des étincelles à Paris en défense centrale, logiquement il en est un peu de même avec la Croatie. Et cela, les Brésiliens l'ont parfaitement compris et sans quelques coups sifflets parfois étonnants pour ne pas dire bizarres, voire carrément étranges de la paire qatarie, la Croatie aurait pu prendre son billet pour Zagreb dès ce soir et le Mondial perdre une de ses équipes stars.
Le Qatar s'en sort avec les tripes.
L'Autriche a elle aussi failli bousculer la hiérarchie supposée ! Bien sûr intrinsèquement, elle est supérieure au Qatar, mais avec les naturalisations expresses et très temporaires, la donne a changé dans ce Mondial. Pourtant, les hommes de Paketur Johanesson ont failli avoir tout dans les mains pour sortir le pays organisateur. Le réveil de Bertrand Roiné qui avait enfin du temps de jeu en attaque et qui montrait son bras surpuissant. Un Danijel Saric qui fait les arrêts au bon moment et le Qatar était dans la course dans les 5 dernières minutes. Après, attendre une quelconque mansuétude arbitrale était illusoire. Le Qatar prenait logiquement ce qu'il y avait à prendre. C'est avant que cela s'était joué. Quand Raul Santos égrenait les échecs face aux buts adverses (2/8 dont 6 échecs plein centre et tout seul face au but plus 1 perte de balle idiote suivie d'un 2 minutes encore plus stupide). Et le seul ailier gauche autrichien avait bien bouffé la feuille... Le Qatar sera de la fête des quarts mais il lui faudra plus de sérénité pour envisager mieux.
La Slovénie prend sa revanche.
Battue en 2012 par la Macédoine et donc sortie de la course aux JO de Londres, La Slovénie s'est vengée en sortant son cousin des Balkans au terme d'une partie indécise pendant 60 minutes. Petite révolution chez les Slovènes avec le remplacement de Dean Bombac par l'Aixois Klemen Cehte. Kilos en trop ou résultat de son altercation avec le boss Uros Zorman, toujours est-il que l'Aixois ne pouvait faire que du bien à la Slovénie. Apporter de la puissance, du danger de loin et c'est ce qu'il a fait sur le peu de temps de jeu qu'il a eu. Mais cela a aussi libéré les Dolenec, les Skube et autre Natek qui sur ce match on réussi à prendre les choses en mains et répondre à l'infernal Kiril Lazarov. Car ce match s'est par moment réduit à une opposition entre le gaucher du Barca et les Slovènes. Mais avec la cohorte d'avant Manaskov - Stoilov - Georgevski, la Macédoine avait les bons réceptionneurs des offrandes de son gaucher de luxe. Toutefois pas suffisant pour bouter la Slovénie et sa variété de jeu hors du Mondial.
L'Espagne châtie les Tunisiens.
On se doutait que les choses ne seraient pas simples pour la Tunisie... De là exploser en à peine 20 minutes il y avait un pas à franchir tout de même. Seulement voilà, entre un certain Gonzalo Perez de Vargas qui enchaîne les shows dans les buts espagnols, les flèches, Ugalde, Tomas, Rocas, Rivera et la puissance des Maqueda et Canellas, il faut avoir quelque chose à opposer. Jallouz hors sujet complet, Bannour pas loin de l'être aussi, Heykel M'Gannem rattrapé par l'âge de ses artères, le duo de pivots Gharbi - Tej bouffé par Gonzalo Perez de Vargas, de match il n'y en a jamais eu. L'Espagne sera au rendez-vous des quarts de finale, pour la Tunisie, il semblerait que les prochains jours soient des jours de crise...